Savoirs traditionnels et cobayes humains

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Le 8 décembre 2010, à Montreuil, l’ASsociation pour la PROmotion des Produits Naturels Peu Préoccupants (ASPRO-PNPP) a mené une action en défense du purin d’ortie et de l’huile de neem. Guy Kastler, l’un des intervenants lors de cette manifestation, a notamment expliqué que ces produits ne sont pas toxiques « quand on les utilise en fonction des savoirs traditionnels ». Le dossier de presse, qui est disponible sur le site de l’association, se gargarise lui aussi de cette expression – « savoirs traditionnels et populaires », utilisée à maintes reprises. « Les produits naturels sont largement connus par les savoirs populaires issus des générations qui nous ont précédés. Il n’est plus nécessaire de vérifier que l’eau mouille. Pour les PNPP utilisées et éprouvées par de nombreuses années de pratiques populaires, ces « savoirs traditionnels » largement partagés permettent à chacun de consommer ou d’utiliser la dose ou la partie de plantes adéquate et d’éviter une ingestion accidentelle des plantes toxiques, ou de parties toxiques des plantes », peut-on y lire.

Mais que se cache véritablement derrière cette expression a priori sympathique et positive. Eh bien que pour connaître les bonnes doses, il suffit de s’appuyer sur la simple observation empirique. C’est-à-dire prendre l’homme – ou les enfants – comme cobaye ! Ce serait, selon le « professeur » Kastler, ces pratiques d’essais in vivo sur l’homme, menées sur plusieurs générations, qui auraient permis de déterminer la dose toxicité aiguë de l’huile de neem. Ou encore la dose d’huile de neem nécessaire à ingérer pour ne pas avoir d’enfant. Pourquoi pas ! En tout cas, voilà une méthode pour le moins bien hasardeuse. D’autant plus qu’en ce qui concerne la toxicité chronique, qui préoccupe tellement les André Cicolella, Gilles-Eric Séralini et Dominique Belpomme, ces mêmes savoirs populaires ne sont plus d’une très grande aide… A moins qu’il suffise qu’un produit soit naturel pour ne pas trop s’inquiéter de sa toxicité. Cela aussi, ce serait un savoir populaire…

Sources

 

  • http://www.aspro-pnpp.org/wp-content/uploads/2010/11/pnpp_reglement-europeen_pdf1.pdf
  • http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/12/09/guerre-des-nerfs-autour-du-purin-d-ortie_1451218_3244.html

 

 

36 commentaires sur “Savoirs traditionnels et cobayes humains

  1. Huile de Neem dont sa molècule,l’azadirachtine est suspectée d’être « perturbateur endocrinien ».
    C’est pas grave puisque c’est naturlich,c’est d’ailleurs pour cela que tout le monde peut s’en procurer facilement sur internet.Par contre son utilisation en agriculture est interdite.

    Finalement, ils ont de la chance les bios,ils peuvent se procurer des molécules interdites ,en achetant sur internet alors que pour les vilains pollueurs agris conventionels,ils ont beau chercher sur internet,les molécules interdites ne sont plus fabriquées!!!

  2. Bonsoir,

    Mais qu’en voilà une bonne nouvelle : les biobios vont se gaver d’huile de neem, et disparaître de la planète !!!
    Non, là je rêve…

    René

  3. Quand on sait les dégâts et le nombre de morts que les savoirs populaires ont fait dans le passé ! Quand on est con on est con. Mais quand on est con et dangereux on mérite la taule ou l’asile.

  4. Bonjour.

    une assoc Bio fait de la « résistance et de la désobéissance civile » en encourageant ses adhérant a utilisé le neem.
    http://www.aspro-pnpp.org/wp-content/uploads/2010/03/courrier-aux-arboriculteurs-bio-et-opa.pdf

    Des gens se posent des questions:
    http://lesilencedesabeilles.over-blog.com/article-un-insecticide-bio-toxique-pour-les-abeilles-50042901.html
    http://alain.allo.free.fr/spip.php?article6915
    (« À noter que le cuivre, le soufre, la roténone et l’huile de neem, parfois massivement utilisés par les producteurs bio pour lutter contre certains parasites, n’ont fait à ce jour l’objet d’aucune recherche »).

    mais l’état ferme les yeux et les médias aux ordres des écolos!!!
    http://www.leprogres.fr/fr/article/2946861/Les-producteurs-bio-pour-des-alternatives-aux-pesticides.html

    Les produits naturels sont sains nous dit Mr Kastler c’est aussi le venin de vipères, de mygales, les alcaloïdes (comme la nappeline et pire l’aconitine, la digitaline …).
    Et la liste est longue!!!!!!
    Ah il y a aussi les déodorants à la pierre d’alun. C’est naturel çà au moins, il y a pas ces méchants sels d’aluminium… Mais l’alun c’est justement un sel d’aluminium. Mieux maintenant on nous sort les déo à base de cristal de roche. Naturel. Mais super toxique l’oxyde de silicium…
    Et la liste est longue!!!

    Oui, oui, les PNPP sont Peu Préoccupants, surtout si on les promoteurs et les utilisateurs sont des PCPR (Producteur Consommateurs Peu Regardants).

    Cordialement

  5. Bonsoir,

    Dans le même genre d’idée « produits naturels, donc inoffensifs » les mêmes escrologistes recommandent l’utilisation des datura en co-plantation avec les patates pour lutter « écologiquement » contre les parasites (doryphores).
    Comme chacun sait le datura est une plante inoffensive…
    Cf. wikipedia :
    Ce sont des plantes riches en alcaloïdes (hyoscyamine, scopolamine, atropine) dans tous leurs organes ; elles sont toxiques.

    Les propriétés psychotropes de ce genre botanique sont connues depuis longtemps. Ses alcaloïdes présentent des analogies avec les hallucinogènes, mais s’en différencient par une action spécifique. Ils agissent par blocage de l’effet d’un médiateur chimique (l’acétylcholine) du système nerveux parasympathique. Ce sont des anticholinergiques appartenant au groupe des esters glycoliques. Ces produits ont été distingués des hallucinogènes. Tels que Smythies les a définis en 1959[10], ils constituent un sous-groupe des psychodysleptiques. Ils sont aussi classés dans la famille des hallucinogènes délirants.

    Dérivés de l’atropine, scopolamine et hyosciamine induisent un état de conscience comparable au delirium tremens (syndrome anticholinergique ou atropinique), qui leur doit d’avoir été différenciés des autres produits hallucinogènes. Ils provoquent un état confusionnel assimilé à une phase de début de psychose aigüe où surviennent des hallucinations véritables (absence de stimulus objectif). Le sujet ne peut alors distinguer son environnement extérieur de son monde intérieur. Les hallucinations ainsi induites sont d’une réalité surprenante. Le sujet ne les rattache pas à la prise de drogue et n’a aucune distance par rapport à celles-ci. Il n’a pas les moyens de les différencier de son environnement habituel.

    De plus, les alcaloïdes tropaniques possèdent la faculté de détruire les doryphores. En effet, les larves de ces insectes sont attirées par les feuilles de datura, les grignotent et meurent empoisonnées. Il va sans dire que les enfants ne doivent en aucun cas toucher ces plantes toxiques.

    *****
    Nous avons donc une explication aux délires des escrologistes : contrairement à ce qu’affirment certains, ils ne fument pas la moquette, ils mâchent du datura !!!

    René

  6. 1. Je ne comprends vraiment pas ce que vous avez tous contre le neem ! Le bon professeur Kastler (le Guy qui fait de l’ombre à Alfred) a dit* :

    « Dans le cas de l’huile de neem utilisée depuis des centaines d’années par de nombreuses populations sur plus de la moitié de la planète, il a suffi d’un dossier incomplet de demande de commercialisation d’un extrait d’un de ses composants chimiques, l’azadarachnine (sic, pour en interdire la commercialisation et l’utilisation, en l’absence du moindre élément nouveau pouvant faire craindre un risque pour la santé ou l’environnement aux doses et sous la forme naturelle traditionnellement utilisée. Cette interdiction repose sur l’idée fausse que l’azadarachnine serait la « substances de base » de l’huile de neem alors même qu’elle est composée de nombreuses autres substances actives et que c’est la combinaison de l’ensemble de ces substances, et non l’extrait d’une seule d’entre elles, qui détermine sa qualité et sa non dangerosité. »

    Nous sommes tous ignares ! Voilà une plante pour laquelle « la combinaison de l’ensemble de ces substances … détermine … sa non dangerosité. »

    2.  Je lis sur le même site que « L’Institut technique de l’agriculture biologique, avec des financements du Ministère de l’agriculture, a déposé un seul dossier correspondant à une substance – la prêle – auprès de l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments. » Avec de l’argent public ?

    3. Qui a vu des études sur l’efficacité de ces produits ?

    ______________

    *  http://www.aspro-pnpp.org/wp-content/uploads/2010/12/dossier-de-presse-montreuil.pdf (page 21 du PDF)

  7. « ….Voilà une plante pour laquelle « la combinaison de l’ensemble de ces substances … détermine … sa non dangerosité. »

    ==> C’est probablement ce qu’on appelle « l’effet cocktail »?

  8. Journal of Ethnopharmacology
    Volume 60, Issue 3, April 1998, Pages 235-246

    Immunocontraceptive activity guided fractionation and characterization of active constituents of neem (Azadirachta indica) seed extracts
    S. Garg*, G. P. Talwar and S. N. Upadhyay
    National Institute of Immunology, New Delhi-110067, India
    Abstract
    A novel approach for immunocontraception by intervention of local cell mediated immunity in the reproductive system by using single intrauterine application of neem oil has been described earlier. The reversible block in fertility was reported to last for 107–180 days in female Wistar rats (Upadhyay et al., 1990. Antifertility effects of neem oil by single intrauterine administration: A novel method of contraception. Proceedings Of The Royal Society Of London B 242, 175–180) and 7–11 months in monkeys (Upadhyay et al., 1994. Long term contraceptive effects of intrauterine neem treatment (IUNT) in bonnet monkeys……….
    …..extracts of neem seeds have revealed that the antifertility activity was present in constituents of low to intermediate polarity.

  9. Ni Indian Journal of Pediatrics 1952 Volume 49, Number 3,

    Original Articles

    ===> Neem oil poisoning

    N. Sundaravalli, B. Bhaskar Raju and K. A. Krishnamoorthy
    soning

    Abstract

    Twelve children were admitted with convulsions and altered sensorium following ingestion of locally obtained neem oil. Ten died within 24 hours. Of the six children investigated completely, four showed significant acidosis and all showed significant rise in serum transaminases suggesting liver damage. All had normal CSF values. Liver biopsy done in one showed fatty degeneration.

    INDIAN PEDIATRICS VOLUME 45__JANUARY 17, 2008,

    CASE REPORT

    ABSTRACT

    We report an unusual case of neem oil poisoning in a
    previously normal 5 year old child. The child presented
    with refractory seizures and was having metabolic
    acidosis. Late neurological sequelae in the form of
    auditory and visual disturbances, and ataxia were
    present.
    Key words: Neem oil, Poisoning, Status epilepticus..D

    Neem oil, also known as Margosa oil, is obtained
    from the neem plant (Azadiracta indica Juss). Oil is
    extracted from the neem seed kernels. It contains
    neutral oils such as palmitic and stearic acids.
    ==> The active ingredients are terpenoids such as
    azadirachtin, nimbin, picrin and sialin(1).
    ==> It also contains aflatoxin, but in very low concentrations.
    Azadirachtin is attributed with the pesticide action
    of neem oil(2). Neem oil is used as a base for many
    herbal medicines and is also used in cosmetic
    products(3). ===> It is also said to be effective as a
    contraceptive in males(4)

    Animal studies were performed at forensic laboratory on
    mice, which showed symptoms such as salivation,
    diarrhea, tremors, convulsions and even death.
    ==> The severity of symptoms was dose dependent.
    ==> Exact toxicity level doses for humans are not
    known.
    ==> No specific antidote is available

  10. «Quand on sait les dégâts et le nombre de morts que les savoirs populaires ont fait dans le passé !»

    –> Et que dire du nombre de morts causés par la poudre à canon (produit naturel) associé à la bétise humaine.
    La relative toxicité de l’huile de neem à coté c’est rien et ne sert finalement que de défouloir aux imbéciles défenseurs de l’agro-chimie destructrice de l’environnement.

  11. –> Et que dire du nombre de morts causés par la poudre à canon (produit naturel) associé à la bétise humaine.

    Et le nombre de morts causé par les incendies, les bagnoles, les trains , les avions, les inondations, les naufrages, les famines, les accidents « domestiques », etc, etc, etc……

  12. –> Et que dire du nombre de morts causés par la poudre à canon (produit naturel) associé à la bétise humaine.
    La relative toxicité de l’huile de neem à coté c’est rien et ne sert finalement que de défouloir aux imbéciles défenseurs de l’agro-chimie destructrice de l’environnement.

    Dans le même ordre d’idée et avec la même logique implacable:

    Et que dire du nombre de morts causés par la poudre à canon (produit naturel) associé à la bétise humaine. La relative toxicité du Mediator à côté, c’est rien…….

  13. «La relative toxicité du Mediator à côté, c’est rien…….»

    -> C’est rien à coté des juteux bénéfices réalisés au profit des actionnaires du fabricant,très probablement actionnaires aussi de l’agro-chimie destructrice de l’environnement.
    La mort des uns fait le bonheur des autres.
    Vous défendez « une bien belle cause » zygomar.

  14. Un troll, quand il est coincé par les sottises qu’il a lui-même proférées change de terrain, technique bien connue. ça y est vous vous êtes rendu compte de l’ironie du message de zygomar ? Vous êtes bien embêté, R-G ! Hein ?

  15. Bonjour R-G,

    Pourriez vous être plus précis, et nous donner un exemple de « destruction de l’environnement » imputable à « l’agrochimie ». Cela étayerait vos propos, et permettrait un débat scientifique sur les bienfaits et méfaits, et donc sur l’équilibre à trouver de chaque méthode agricole.
    Merci

    René

  16. @R-G

    Expliquez nous l’intéret d’un insecticide naturel tel que l’huile de Neem;
    http://lesilencedesabeilles.over-blog.com/article-un-insecticide-bio-toxique-pour-les-abeilles-50042901.html(merci Daniel pour le lien)par rapport à un insecticide de synthèse tel qu’une pyrèthre?

    Personnellement,je remarque que les bios sont obligés d’utiliser des produits ,même naturels,pour réussir à produire un minimum de denrée alimentaire.Naturel ne veut pas forcément dire sans danger ni non polluant et encore moins efficace pour la cible visée.

    La roténone sera normalement interdite au mois d’Avril 2011, les arboriculteurs et producteurs de légumes bios se plaigent dèjà de l’impasse technique que produira cette interdiction dans la lutte contre certains ravageurs.Voilà pourquoi ils réclament l’autorisation d’utiliser de l’huile de Neem pour remplacer la roténone.

    En fait, pendant que l’on retire des molécules de synthèse ,plus de la moitié en 10 ans(et ce n’est pas fini) ,à l’agriculture conventionnelle dite » intensive »,l’agriculture biologique utilisent des molècules dites naturelles, souvent sans AMM et surtout sans études de toxicité.

    Conclusion,les consommateurs bios se font rouler,ils croient manger des produits exempt de traitements alors que les fruits et légumes qu’ils consomment ont été traité par des insecticides « naturelles » tout aussi nocifs pour l’homme et l’animal que ceux de synthèse(qui n’en sont d’ailleurs qu’une copie).

    Nos grands penseurs et décideurs croient dur comme fer que l’on va pouvoir produire plus on en mettant beaucoup moins ,un peu comme la révolution des 35 heures!!!alors qu’il y a une vingtaine d’année,il fallait cultiver 1 ha pour nourrir 2 personnes,dans quelques années,il ne restera plus que 1000 m2 pour nourrir une personne.

    Si vous avez la solution à cette équation,je suis preneur.

  17. ME51,

    Vous avez écrit :

    « Conclusion,les consommateurs bios se font rouler,ils croient manger des produits exempt de traitements alors que les fruits et légumes qu’ils consomment ont été traité par des insecticides « naturelles » tout aussi nocifs pour l’homme et l’animal que ceux de synthèse(qui n’en sont d’ailleurs qu’une copie). »

    C’est bien ce que je pense, les produits « bio » sont une des plus grandes escroqueries collectives à la consommation des XXe et XXIe siècles. Un jour, il y en a qui déchanteront. Tant pis pour eux, que ce soit du côté des trompeurs ou des trompés. Ce qui me rend malade, c’est que les pouvoirs publics, en principe garants de la loyauté des transactions, soient complices de cette escroquerie.

  18. Salut à tous,

    Là je ne suis pas d’accord avec vous. Le bio est efficace !
    La dernière grande expérience d’agriculture bio, c’est l’Irlande en 1850 : pas d’insecticide pour combattre les doryphores : 1 million de morts !
    C’est pas de l’efficacité, ça… pour la décroissance !

    René

  19. @ME51
    Vous avez tout à fait raison, les molécules de synthèse sont souvent des copies de molécules naturelles.
    Sauf que justement on les modifie pour avoir la « fenêtre thérapeutique » (dans le cas des médicaments) la plus large possible : le plus d’effet désiré pour le moins d’effets indésirables (en fait la fenêtre thérapeutique c’est plus exactement l’intervalle entre la dose efficace et la dose toxique).
    En agro-chimie, la recherche de nouvelles molécules fonctionne aussi comme ça. On part de molécules extraites et on les modifie pour améliorer l’efficacité et réduire les nuisances. Exemple : la gamme des pyréthrénoïdes de synthèse.

    Donc utiliser un extrait de plante au prétexte que « ce n’est pas chimique » tel quel est une absurdité majeure (euphémisme).

    René

  20. René,

    Savez-vous s’il y a des LMR sur les insecticides spécifiquement bio, et si oui a-t-on des satistiques sur les dépassements ?

    Je ne parle pas de pesticides homologués également en agriculture conventionnelle comme, par exemple, le sulfate de cuivre (qui est utilisé comme fongicide), pour lesquels les LMR s’appliquent bien évidemment aussi bien en bio qu’en conventionnel, le contraire eût été impensable !

    Merci d’avance.

  21. 1. ME51 (commentaires 20 et 21) : Merci pour le lien.

    Si vous n’avez pas eu la curiosité de parcourir les commentaires, voici un extrait du premier par un certain par Galland Noél, de TERRANEEM (http://lesilencedesabeilles.over-blog.com/ext/http://terraneem.com/) :

    « L’huile de neem n’est pas comme tous le monde veut bien le dire un insecticide au sens propre du terme,en fait les 4 composants majeurs a savoir,l’azadirachtin,la salanin,le melantriol et la nimbinin sont des anti-appetents ,des répulsif et régulateur de croissance,seul les insectes se nourrissant de végétaux sont touchés par ces molécules.Les abeilles ne sont pas des insectes ,elles peuvent être atteinte uniquement si la pulvérisation est directe et si le dosage n’est pas maitrisé,un surdosage peut entrainer des désordres chez les jeunes abeilles uniquement.Sont action la plus interessante est systémique. »

    Le site de Terraneem est tout aussi croquignolet. Par exemple :

    « L’huile de Neem provoque une réaction anti-péristaltique du canal alimentaire ce qui produit une sensation nauséeuse chez l’insecte l’empêchant de se nourrir. Sa capacité d’ingurgiter est également bloquée. »

    C’est, sans aucun doute, le fruit des savoirs traditionnels…

    Cela n’empêche pas l’application des savoirs modernes dans des tests que ne renierait pas GES. Cliquez sur l’onglet « comparatif ».

    Je m’arrête là ; il faut en laisser aux autres.

    2. René (commentaire 23) : c’était le mildiou en Irlande. Quant au doryphore, nous avons quelques belles pages dans la littérature sur une méthode absolument « écologique » de lutte… Voir par exemple/
    http://books.google.fr/books?id=MRiHtPoJrAQC&pg=PA122&lpg=PA122&dq=doryphore+%C3%A9cole&source=bl&ots=xGmZ2a5zf9&sig=6fS7RaaFWTCFqBHSmr_BYBw8JM8&hl=fr&ei=aoEOTYvuOpO48gPIocSDBw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=9&ved=0CFoQ6AEwCA#v=onepage&q=doryphore%20%C3%A9cole&f=false

  22. @Laurent Berthod

    LMR des pyréthrines:1 mg pour fruits et légumes
    DJA:0.04 mg (dangereux pour les poissons)

    LMR du spinosad:0.02 mg pour les agrumes
    0.01 olive
    0.5 pêche
    0.2 poire,pomme,raisin
    DJA:0.024 mg

    LMR de la roténone:0.05 mg pour fruits et légumes
    DJA:non indiquée
    dangereux pour les porcs et les poissons

    Source:index phytosanitaire ACTA

    Pour le reste de votre question,je ne peux malheureusement pas y répondre.
    Cordialement

  23. Encore un bel exemple de savoir naturel traditionnel :

    ==> Même chose avec la corne de rhinocéros utilisée en poudre par la MTC (médecine traditionnelle chinoise) qui lui attribue entre autres vertus thérapeutiques des pouvoirs aphrodisiaques. Ce qui bien entendu n’a jamais été prouvé comme pas mal de remèdes de bonnes femmes de la médecine chinoise….

  24. Faudra un jour que ceux qui croient aux MTC m’expliquent pourquoi ils croient à l’acupuncture et pas à la corne de rhinocéros et à la bile d’ours.

    Qu’est ce qui leur permet de dire que telle pratique est sérieuse et l’autre de la fumisterie…

    Et aux mêmes qui croient à l’acupuncture, et aux 6 énergies qui circulent le long des méridiens du corps, je leur pose la question :

    En MTF(*), il y a un grand principe, celui des 4 humeurs fondamentales : le sang, la bile, la pituite et l’atrabile. Qu’est ce qui vous permet d’affirmer que cette théorie des 4 humeurs fondamentales est moins solide que celle qu Yin et du Yang et des 6 énergies ?

    (*) : MTF = Médecine Traditionnelle Française. Celle dont la pratique se résumait en :

    Clysterium donare, postea saignare, ensuita purgare

  25. Salut wackes seppi

    Autant pour moi… et je le savais ! Puisqu’entre autres, ils n’avaient pas encore la célèbre bouillie bordelaise !

    René

  26. ME51,

    Merci.

    Votre réponse m’a permis de me rendre compte que je me posais une mauvaise quetion. Un pesticide fait l’objet d’une AMM générale. Après quoi, certains sont homologués pour l’AB, d’autres pas. Il n’y a donc pas de pesticides exclusivement réservés à l’AB, sauf ceux sans AMM utilisés en toute illégalité et pour raisons idéologiques par les seuls AB.

    Démentez-moi si je me trompe.

  27. Salut Laurent (25)

    Désolé, je ne travaille plus dans la pharma (mais je n’ai jamais travaillé en agro-chimie), et je n’ai plus un accès aisé aux sources de documentation.
    Le problème me semble cependant complexe, puisque par définition les LMR sont fixées par des études toxicologiques, et que les produits « bio » genre huile de neem, sont utilisés sans qu’aucune étude n’ait été faite.
    Pour les insecticides « normaux » autorisés en agriculture « bio » ME51 vous a répondu.
    Si ça peut être utile, pour l’huile de neem (ou plutôt son principe actif azadirachtine, j’ai trouvé ça
    http://e-phy.agriculture.gouv.fr/ecoacs/00889.htm
    amusant : très peu toxique pour la plupart des insectes, mais apparition de nécroses et ralentissement de la pousse ou phytotoxicité pour les plantes !

    René

  28. Je voudrais réagir à propos des insecticides bios à base de pyrèthre qui vont remplacer la roténone, roténone qui il n’y a pas si longtemps était parée de toutes les vertus par les jardiniers bios(avant que l’on découvre qu’elle provoque la maladie de Parkinson).

    Donc pour produire des insecticides bios à base de pyrèthre, il faut cultiver la fleur pour en extraire les principes actifs. Les principaux pays producteurs sont le Kenya, la Tanzanie, le Rwanda et la Nouvelle-Guinée.

    Tout d’abord, on peut se demander si la culture de cette plante se fait sans pesticides. Je connais la réponse.

    Ensuite, est-ce que cette culture ne se fait pas au détriment des cultures vivrières et là on peut faire le même procès au pyrèthre qu’aux agrocarburants.

    Enfin, j’ai lu qu’au Rwanda, les cultures de pyrethre favorisent le déboisement du parc national des Virunga abritant les derniers gorilles de montagne.

    Est-il politiquement correct de dire aux agriculteurs bios qui utilisent Pyrevert qu’ils participent à l’extinction d’une espèce emblématique, le gorille de montagne(Diane Fossey). Que les pesticides de synthèse qu’ils refusent d’utiliser sont pulvérisés pour produire la fleur mais c’est vrai bien loin de chez nous. Loin des yeux, loin du coeur comme on dit.

    Au final, quel est le produit qui a le moins d’impact sur l’environnement, le produit « bio » ou le produit de synthèse?

  29. Le « bio » exotique!

    Article trouvé dans Courrier international n° 1054 du 13 au 19 janvier 2011, page 41, rubrique « Agriculture biologique ». Il ‘s’agit de la traduction d’un article paru dans un journal viet namien et intitulé: « Un insecticide vietnamien très épicé ».

    […] appliquent une méthode d’éradication des parasites tout à fait originale. Ils utilisent en effet du piment, de l’ail, de l’oignon, du gingembre, entre autres, pour fabriquer un produit contre les insectes qui s’attaquent aux cultures.
    […] Pham Van Biên, un agriculteur du hameau, va chercher dans sa cuisine une poignée de piments, d’ail, d’oignons frais et autres légumes. Il met tous les végétaux dans un mortier, les réduit en poudre, y ajoute de l’eau et une décoction de son et de riz dans des proportions conformes à une formulation préalablement établie. Il verse en suite le mélange dans un pulvérisateur, puis en asperge les champs de liserons d’eau, etc…… »

    Juste quelques questions au journaleux qui a rapporté sans discernement l’expérience en question ainsi qu’à Monsieur Pham Van Biên, agriculteur « bio »:

    – Comment fait-il pour « réduire en poudre » des végétaux frais en les pilant dans un mortier?
    J’aurais plutôt pensé que l’opération aurait donné une sorte de pâte plutôt qu’une poudre…

    – Comment fait-il pour pulvériser cette pâte diluée dans l’eau et une décoction de son et de riz (?) sans que sa buse ne se colmate dès le premier coup de pompe?

    Cà ressemble plus à de la poésie qu’à de l’agriculture mais n’est-ce pas çà qui compte pour les escrologues?

    La conclusion de l’article est intéressante:

    [..] si l’on veut que ce projet de cultures biologiques se développe largement dans le pays, il faut qu’il entre dans le cadre d’une politique globale de l’Etat. En l’absence d’un soutien des pouvoirs publics, les paysans resteront obnubilés par la perspective de profits plus élevés et plus rapides procurés par les engrais et les pesticides chimiques. »

    Même les paysans vietnamiens n’ont rien compris aux bienfaits de l’agriculture biologique! Ils ne sont intéressés que par des profits plus élevés et plus rapides les ignares…….

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