FNE se paye les paysans

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A la veille du salon de l’agriculture, l’association écologiste France nature Environnement (FNE) lance une grande campagne d’affichage 4X3 (s’il vous plait !) dans le métro parisien. FNE précise : « il ne s’agit pas de s’attaquer au monde paysan, mais de dénoncer des pratiques néfastes pour notre environnement ». Merci de la précision que l’on a du mal à croire. On sait que FNE a particulièrement mal vécu la dernière campagne de publicité de Sofiproteol, le groupe agroalimentaire de la filière oléagineuse et protéagineux présidé par Xavier Beulin, également tout nouveau président de la FNSEA

L’association écologiste l’a même vécu comme une « provocation ».

 

La campagne est-elle une réplique à celle de Sofiproteol ? On peut légitimement se poser la question même si les délais entre les deux campagnes nous semblent courts. Ce qui est certain en revanche, c’est la radicalisation de FNE. La nouvelle équipe dirigeante de l’association écologiste veut marquer son empreinte (pas écologiste cette fois) et gagner en notoriété à travers des visuels agressifs (voire violents et sur le dos des agriculteurs). L’association qui restait un interlocuteur à l’image modérée a choisi la voie de la surenchère. Dans l’univers hyper concurrentiel des ONG (Greenpeace, WWF et la bande sont là !), il faut bien exister médiatiquement donc être tranché et tranchant (et malheureusement outrancier).

Rappelons au passage qu’une des affiches affirme : « certains pesticides présentent un danger mortel pour les abeilles et ce n’est pas du cinéma ». Sauf que la Justice a accordé un non lieu à l’insecticide Regent TS dans les mortalités d’abeilles alors que FNE s’était porté partie civile). Bref, rattrapons sur le terrain de la com’ ce que l’on ne peut gagner dans les tribunaux…

Le 35e Congrès national de FNE le 31 mars et le 1er avril prochain à Marseille est consacré à l’agriculture et à la réforme de la PAC. Si seulement, tout le monde agricole pouvait boycotter une tel événement. Comment peut-on dialoguer avec un interlocuteur qui ne vous respecte pas ? Jean-Claude Bevillard, en charge des question agricoles à FNE va avoir bien du mal à nous expliquer que son association est dans une optique constructive !

La campagne de pub de FNE sera visible du 15 au 21 février aux stations de métro Odéon (10 panneaux), Saint Lazare (4) et Montparnasse (7) à Paris.

Campagne FNE


Rappel de la campagne de Sofiproteol

133 commentaires sur “FNE se paye les paysans

  1. Une consommation modérée de vin est bénéfique pour la santé. L’excès est préjudiciable comme pour tout. Avec votre raisonnement, il faudrait tout interdire: la cigarette, le sucre, le sel, la voiture, les médicaments etc…etc… C’est toujours la dose qui fait le poison contrairement à ce que disent certains dans cette société hygiéniste terriblement déprimante… A force d’avoir peur de tout et de voir le mal partout, vous ne devez pas rire tous les jours.

    1. ETUDE VIN PAN-EUROPE

      Etude sur la présence de résidus de pesticides dans le vin

      100% des vins conventionnels testés contaminés. En effet chaque échantillon testé contient en moyenne plus de 4 résidus de pesticides différents : les plus contaminés d’entre eux contenant jusque 10 pesticides !
      Niveau de contamination: 5800 fois plus élevée que pour l’eau potable !

      Quelles conséquences pour la santé ?
      Des études montrent que les personnes travaillant dans les vignes et qui sont exposées aux pesticides ont une plus grande incidence de rhinite allergique, de problèmes respiratoires, de certains cancers et d’anomalies chromosomiques, ainsi qu’une altération des capacités neurologiques, voire un risque de développer des maladies neurodégénératives.

      Capacités intellectuelles
      En 2001, des tests psychologiques d’aptitude mentale ont été menés sur 528 ouvriers employés dans le vignoble bordelais. En moyenne les hommes ont été exposés de manière directe pendant 22 ans auxpesticides – essentiellement par l’intermédiaire de mélange et de pulvérisations dans les vignes.
      Les travailleurs exposés à des pesticides avaient de plus faibles capacités mentales (attention sélective, mémoire de travail, traitement de l’information et des analyses abstraites). Sur deux épreuves, les personnes directement exposées aux pesticides avaient trois fois plus de chance que le groupe témoin de répondre de manière erronée.

      Vins biologiques.
      Les vins biologiques analysés ne renferment pas de résidus de pesticides à l’exception d’un échantillon de Bourgogne dans lequel on a trouvé des quantités faibles d’un produit. Cette
      présence est expliquée par les dérives des pulvérisations en provenance des parcelles voisines. Cette contamination des viticulteurs biologiques, quoique rare et à de faibles quantités, est totalement inacceptable.

      1. http://www.test-achats.be/environnement-et-sante/residus-de-pesticides-aussi-dans-les-vins-bio-s560573.htm

        Résidus de pesticides: aussi dans les vins bio
        Test-Achats edition 526 Décembre 2008

        Suite à une étude alarmiste sur les résidus de pesticides dans le vin, nous avons comparé 17 vins issus de la viticulture traditionnelle et 17 vins bio. Bilan : des résidus de pesticides dans chacune des deux catégories, mais à des doses inférieures aux limites acceptables.

        1. Quels sont les pesticides trouvés dans les vins bio?
          Surement des contaminations venues des viticulteurs conventionnels!!!!

  2. @christel « A force d’avoir peur de tout et de voir le mal partout, vous ne devez pas rire tous les jours. »

    Il nous fait rire (parfois) avec ses âneries, c’est déjà pas mal…

  3. Puisqu’on parle de vins…

    Je suis un amateur de vins, et j’organise régulièrement des soirées dégustation.

    Il y a deux semaines, j’avais organisé une telle soirée, avec au programme une appellation réputée de Bourgogne, et 6 domaines, tous dégustés à l’aveugle.
    Parmi les 6 vins que j’avais mis en dégustation ce jour-là, il y avait un domaine (très réputé) qui travaille en biodynamie, un domaine en bio, un domaine en viticulture raisonnée, les 3 autres sans label particulier.
    Nous étions 15 autour de la table ce jour-là.
    Je vous rappelle que tous les vins étaient dégustés à l’aveugle (les convives connaissaient le nom de l’appellation, mais n’avait aucune connaissance des vins servis)
    Les 15 convives, unanimes, ont trouvé le vin du domaine bio mauvais : des goûts de moisi très prononcés, un vin indigne, sans doute des raisins ramassés pourris (C’était un millésime 2007, l’année 2007 a été assez pluvieuse, et les attaques de mildiou assez nombreuses…Une explication possible)
    Quant au domaine en biodynamie, pourtant très réputé (et très cher, puisque 50 % plus cher que le deuxième), aucun des convives ne l’a classé dans ses 3 vins préférés.

    Conclusion : pas de conclusion, si ce n’est de prouver que les produits bio ne sont pas forcément meilleurs

  4. Les résidus dans le vin, certes mais sans pesticide : pas de vin de qualité voire de vin du tout.
    Les bio utilisent entre autre du cuivre, des pyréthres et longtemps utilisé de la roténone clairement identifiée comme étant à l’origine de la maladie de Parkinson, ce que les écolo bobos ont cherché à sous estimer par différents artifices, une plante et un insecticide végétal ne saurait être mauvais.
    Mère nature est Booooone puisqu’on vous le dit, que François Veillerette, éducateur spécialisé de son état donc bien placé pour causer du sujet, un vrai spécialiste on vous le dit , elle est booone vous le répète et Jean Marie Pelt vous le confirme. Elle est boooooone !!!!! un point c’est tout, n’en doutez point…..Mais file la maladie de parkinson quand même. On ne reviendra pas sur le cuivre, ses effets sur l’environnement effroyables et maintenant aussi mieux identifiés sur la santé de l’homme, celle des ovins, on savait avant, celle de l’homme, c’est nouveau.

    Enfin des résidus en dessous de la LMR ne posent aucun problème sinon ce devrait être l’hécatombe chez les viticulteurs exposés régulièrement à des doses au final plusieurs dizaine de milliers de fois supérieures voire davantage, exposition directe lors de la préparation, de l’application mais aussi lors des opérations d’entretien des vignes ou du matériel, donc qui devient chronique pour la période d’activité des agriculteurs de l’enquête Agrican.

    Pour les viticulteurs effectivement, c’est une profession plus exposée aux pesticides dans ce cas exposition massive vu les doses /ha employées et chronique vu le nombre de traitements lorsque le mildiou flambe. C’est surtout une forte exposition aux fongicides.

    Les conditions de traitement avec des enjambeurs ne permettent pas l’utilisation de cabine et le type de pulvérisation avec du jet porté dans pas mal de cas crée un brouillard.

    Enfin ce que l’on mesure actuellement correspond à une période où les viticulteurs étaient non protégés ( jusqu’au années 90), comme d’ailleurs le reste de la population, j’ai manipulé du benzène en classe de chimie dans un erlem , que les étudiants sniffaient pour voir l’odeur allègrement. L’arsenite de sodium (utilisé depuis le début du XXème siècle avait été largement utilisé par cette profession).

    Et malgré cela exposition massive et chronique car les matériel était alors contaminé et non nettoyé régulièrement, les vêtements imprégnés de pesticides et ramenés à la maison, etc etc, nos agriculteurs arrivent à avoir en moyenne moins de cancers que le reste de la population, certes plus chez les viticulteurs que chez les grands- culteurs mais pas l’hécatombe à laquelle on devrait s’attendre si le risque de contamination massive et dans leur cas régulière et de fait chronique vu la contamination historique du matériel et des vétements avant les précautions récentes qui ont moins de quinze ans.
    L’explication de la moindre consommation de tabac ne tient pas, il suffirait de comparer les cohortes de non fumeurs agriculteurs et non agriculteurs. Alors que va t-on trouver derrière tout cela ?qu’est ce qui chez les citadins est aussi problématique pour compenser largement l’utilisation massive de pesticides chez les agriculteurs avant 2000 ? année à partir de laquelle le niveau de protection généralisé et des interdictions des produits les plus dangereux devrait faire chuter l’incidence.

    Pour les lymphomes qui constituent un des rares cas de cancer plus fréquent chez les agriculteurs ne pas forcement chercher du coté des pesticides, les agriculteurs ont toujours utilisé l’essence pour dégraisser les pièces métalliques, dans l’essence il y a du benzène surtout de 1985 à 2000
    lire la suite .
    http://www.cchst.ca/oshanswers/chemicals/chem_profiles/benzene/health_ben.html
    Le National Toxicology Program (NTP) a établi que la cancérogénicité du benzène est notoire. L’American Conference of Governmental Industrial Hygienist (ACGIH) a signalé que le benzène est un cancérogène confirmé chez l’humain (A1).
    « Toutefois, il y a eu tellement de rapports de cas et d’études épidémiologiques chez les travailleurs exposés qu’une relation de cause à effet a été établie entre l’exposition au benzène et la leucémie. L’exposition au benzène a aussi été liée au cancer du système lymphatique (lymphome) »
    Il serait intéressant de comparer la situation sanitaire des mécaniciens auto, pour voir l’effet des vapeurs d’essence et la manutention d’essence pour dégraisser.

  5. Mon cher Alzine,

    Votre réflexion sur le lien entre lymphomes et exposition, notamment des agriculteurs, au benzène est très intéressante.

    Je me pose simplement deux questions :

    1° Du temps où l’essence à la pompe était plombée, contenait-elle du benzène (accessoirement, quid du gaz-oil agricole) ?

    2° En cas de réponse négative à la question précédente, la durée de l’exposition des agriculteurs au benzène, c’est-à-dire depuis le « déplombage » de l’essence (en quelle année déjà ?) est-elle à même d’expliquer l’excès du taux de lymphomes chez les agriculteurs ?

    Bien à vous.

  6. Les biotechnologies au secours des abeilles !

    L’Auto-destruction du varroa pourrait être injectée dans une solution de nourrissement pour abeilles
    L’étonnante découverte du Professeurs Alan Bowman de l’université d’Aberdeen aménerait à introduire dans le varroa un bouton d’auto-destruction dans ses gênes.

    L’ADN modifié pourrait être introduite dans une solution de nourrissement pour les abeilles à grande échelle.

    Les chercheurs sont très confiants sur les résultats.

    L’ensemble de l’interview sur la BBC: http://news.bbc.co.uk/today/hi/today/newsid_9312000/9312256.stm

    http://www.apiterra.fr:80/wp/index.php/1332

  7. Super Article et super Infos que je connaissais pas, ce n’est pas mon domaine mais j’ai bien apprécié de lire cette article.
    je reviendrais lire la suite surement
    Bonne continuation.
    J-luc

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