Quand France 2 surfe sur la polémique

Partager sur : TwitterFacebook

Le succès populaire du Salon de l’Agriculture n’intéresse pas beaucoup la rédaction de France 2 qui préfère surfer sur la vague de la polémique en organisant une rencontre entre Isabelle Saporta, auteur du Livre noir de l’agriculture, et Christiane Lambert, vice-Présidente de la FNSEA. Plus qu’un débat, c’est plutôt une interview croisée où la jeune Isabelle Saporta est fidèle à son livre à charge contre l’agriculture. Pour Laurence Decherf, ces deux femmes représentent « deux idées du monde agricole, deux avis qui s’affrontent« . Sauf que l’une est agriculturice et élève des porcs en Maine et Loire et l’autre… journaliste parisienne. Cette dernière s’indigne devant la caméra : « sur les 12 milliards d’euros qu’ont touchés les paysans cette année, il n’y a seulement que 487 millions de mesures agro-environnementales. Qu’est-ce que c’est ? C’est rien, une paille. Pourquoi on ne met pas plus d’argent là-dedans ? » Voilà bien une remarque de journaliste parisienne qui semble oublier (sic !) que le rôle de l’agriculture est de produire et que les agriculteurs ne sont pas chargés d’entretenir la campagne. Cela ne les empêche pas de le faire et d’être les premiers gestionnaire de nos paysages.

Le mot de la fin de Laurence Decherf est terrible : « l’une défend l’environnement, l’autre les agriculteurs ». Voilà une bien curieuse manière d’appréhender les enjeux agricoles.


La FNSEA répond à Isabelle Saporta au SIA 2011
envoyé par AlerteEnvironnement. – L’info internationale vidéo.

4 commentaires sur “Quand France 2 surfe sur la polémique

  1. Le chiffre d’affaire annuel des médicaments vétérinaires pour les animaux d’élévage et de compagnie est dix fois élevé que pour celui des humains, es ce que les humains vivent sur des caillebotis,non,portant cele ne les empèchent pas d’être malade…..

  2. « L’une défend l’environnement, l’autre les agriculteurs ». Opinion bien parisienne et bien bobo, diffusée urbi et orbi avec notre pognon !

    Il est grand temps que les voix s’élèvent pour remettre de l’ordre dans les idées.

    L’« autre » NOURRIT l’« une ».

    L’« autre » GÈRE l’environnement.

    L’« une » est au mieux la mouche du coche.

    Il est grand temps que les filières partant de l’agriculture se réveillent pour faire comprendre à ces bobos super-privilégiés, la plupart nés coiffés, enfermés dans leur tour d’ivoire parisienne et n’en sortant que pour « aller à la campagne » qu’il faut nourrir quelque 62 millions de personnes en France (et contribuer à l’alimentation du reste du monde), dont un nombre croissant en-dessous du seuil de pauvreté, ou peu au-dessus.

    Il est grand temps de mettre le nez de ces journaleux dans leur caca intellectuel, enfin si l’on ose utiliser le mot « intellectuel ». Je viens de lire « Le livre noir de l’agriculture ». Même si ce n’est pas « gore » ou « trash » – genre Marie-Monique Robin qui dénigre les OGM par l’égalité OGM = Monsanto = agent orange, etc. – c’est quand même le livre noir de l’intelligence et de la bonne foi d’une journaliste prête-nom du WWF et de la mouvance « bio » (voir les remerciements).

    Exemple (page 187) :

    « Et qui dit pain dit blé. En France, la filière se porte bien, avec 36 233 milliers de tonnes de blé produites en 2009 sur près de 5 millions d’hectares… »

    Chiffres qui semblent corrects. Rendement moyen de 72q/ha. (Je ne me prononcerai pas sur la santé de la filière.)

    « …Les rendements sont optimaux : »

    Jugement de valeur, les rendements stagnent, mais n’insistons pas.

    « …95 quintaux à l’hectare d’après les agriculteurs, 80 selon les autorités, à croire que ces dernières veulent se montrer moins productivistes qu’elles ne le sont vraiment… »

    D’où sortent ces chiffres ? Qui sont « les agriculteurs » ? Et « les autorités » ? Où est-il montré qu’elles sont « productivistes » ? Affirmations totalement gratuites et mensongères, voire calomnieuses.

    « …En tout état de cause, le blé pousse deux fois mieux avec des engrais, des pesticides, et de bons – ma remarque : c’est visiblement de l’ironie – produits phytosanitaires qu’en bio, où les paysans peinent à atteindre les 55 quitaux à l’hectare. »

    Bonne constatation, mais quelle déduction ? Aucune, puisque la conclusion générale – posée a priori – est qu’un monde sans pesticides est possible.

    Et puisque je viens de commenter un commentaire ignoble de JoséB. sur un autre fil, voici, sur la tomate et l’injection dans la serre du CO2 produit par le chauffage, un autre morceau de bravoure :

    « Le gazage des tomates sous serre, on en rêvait, les agronomes l’ont fait. »

    Quelle honte !

  3. Oups ! Pour être précis, le morceau de bravoure est d’Isabelle Saporta (p. 165).

    Quant aux 55 quintaux à l’hectare qu’elle a évoqués pour l’agriculture biologique, c’est évidemment un super-rendement. Les agri-bios peinent à faire 30 quintaux en moyenne hexagonale, avec des teneurs en protéines très médiocres, et sans régularité de rendement.

  4. Tout a fait Wackes seppi,cette journaliste manque « d’information » et puis il n’y a pas que le’ blé dans la vie et c’est là que l’AB patine sérieusement.
    Pratiquement pas de production oléoprotéagineuse,imaginez un peu la france en tout bio et pas d’huile pour la vinaigrette,pour les frites,sur les salades,il faudrait importer d’énormes quantités d’huile  » de palme bio ».
    Imaginez une France sans betteraves à sucre,ce sont des millions de tonne qu’il faudrait importer et à prix d’or puisque le sucre commence à manquer un peu partout dans le monde.

    Avec le régime bio de chez bio qu’il pourrait advenir, une belle nana comme Isabelle Saporta serait bien vite défraichie dommage…….

Les commentaires sont fermés.