Et si les écologistes révisaient leurs chiffres sur les pesticides ?

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Sur son blog, Marie-Monique Robin parlait encore récemment des 80.000 tonnes de pesticides utilisées en France. Ce chiffre est d’ailleurs souvent mentionné par les militants antipesticides comme Jean-Paul Jaud et repris ensuite par les médias. Dans les documents de propagande pour la Semaine sans pesticides, il est question de 76.000 tonnes de pesticides, un chiffre aussi très régulièrement mis en avant. Sauf que les écologistes – communication oblige – aiment jouer à la gonflette avec les chiffres. En effet, quand ils lancent ces chiffres, c’est pour dénoncer les « méchants » pesticides de synthèses, et non pas la bouillie bordelaise ou autres traitements autorisés en bio. Or, la consommation de ces pesticides de synthèse en France a été de 52.100 tonnes en 2009 et de 48.200 tonnes en 2010. Autrement dit, la France consomme 40% de pesticides de synthèse en moins que ce qu’essayent de nous faire croire les militants antipesticides. Bonne nouvelle, n’est-ce pas ?

Sources
http://robin.blog.arte.tv/2012/01/27/cancer-et-pesticides/
http://www.uipp.org/content/download/71/273/file/UIPP_RA_2011_V10.pdf

8 commentaires sur “Et si les écologistes révisaient leurs chiffres sur les pesticides ?

  1. Cela signifie que :
    1) Soit l’agriculture Bio consomme le reste. Et alors c’est une catastrophe écologique monstrueuse, car ce serait près de 32000 tonnes de pesticides répandus sur seulement 3 % de la SAU (surface en Bio).
    2) Soit le le reste est utilisé par les « jardiniers du dimanche », les communes, les particuliers (anti-moustiques, anti-fourmis…).

    Dans les deux cas (ou leur mélange) c’est un système ingérable et une catastrophe sanitaire et écologique.

    1. Non, c’est que les bouillies bordelaises et autres pesticides dits « minéraux » – ou encore dits « naturels », opposés aux pesticides dits « de synthèse » – contre lesquels les « bio » n’ont aucun grief, puisqu’ils sont autorisés en « bio », sont utilisés dans les différentes formes d’agriculture, bio et non-bio, en viticulture et arboriculture notamment.

      Il est vrai qu’en bio, comme on s’interdit les pesticides « de synthèse » (dénomination idiote, il faut dire « issus de la chimie organique », ah oui, mais voilà en anglais pour dire « bio » on dit « organic » !) on utilise, à l’hectare ou à l’hectolitre vendangé, beaucoup plus de bouillies et autres pesticides minéraux qu’en agriculture traditionnelle.

      Puisque j’en suis aux questions de vocabulaire, moi je préfère la dénomination « agriculture traditionnelle » à celle « d’agriculture conventionnelle ». C’est tout aussi vague et l’une comme l’autre peuvent signifier tout et n’importe quoi. Mais « traditionnel » c’est plus valorisant que « conventionnel ». C’est une question « d’éléments de langage » comme on dit chez RSCG et il faut savoir être aussi beau parleur que les cons sectaires qui nous font face !

      Et je propose de ne plus dire « pesticides issus de la chimie de synthèse » ou « pesticides de synthèse » mais « pesticides issus de la chimie organique » ou « pesticides organiques » ! On va bien rigoler.

    2. « Dans les deux cas (ou leur mélange) c’est un système ingérable et une catastrophe sanitaire et écologique. »
      ————————-
      Oui oui, cette cata, ça fait depuis 1/2 siècle que les escrologistes nous l’annoncent. La machine perpétuelle à conneries des pastèques, on la connaît bien, vu que ça carbure essentiellement avec notre fric.

  2. @ Laurent Berthod,

    J’aime bien cette appellation « pesticides organiques » ! Cela rappelle bien que la « biochimie » ou la « chimie organique » (selon comme on l’a nomme) repose sur les connaissances en BIOlogie et fonctionne grâce au « naturel ». En termes de poids, de kilo, ou de tonne de pesticides, je pense que la viticulture conventionnelle est moins lourde que la viticulture bio. Les produits de synthèses, enfin, je veux dire, les « pesticides organiques » sont moins volumineux que les produits utilisés en bio (Bouillie Bordelaise, soufre poudre… en comparaison aux solutions liquides concentrées). Non, pour baisser significativement la quantité brute des produits phytosanitaires, l’agriculture conventionnelle a besoin du savoir faire de l’industrie agro-pharmaceutique qui en concentrant les matières actives utiles dans les pesticides permet aux agriculteurs d’utiliser au final des quantités et des volumes moins important ! Si l’objectif du grenelle de l’environnement est de réduire par 2 la quantité des pesticides, ça peut être une voie… Il faudra quand même expliquer aux consommateurs que ce qui compte c’est la quantité des substances actives qui se retrouvent épandues dans l’air et sur le sol (positionées le plus précisement sur les plantes pour les insecticides, herbicides et fongicides). Mais avant tout, nous devons continuer à expliquer, sans feindre nos difficultés, que l’on ne « pollue » pas par plaisir et que l’on est demandeur de solutions (efficaces) pour protéger nos cultures et récolter des produits agricoles les plus sains en respectant au maximum le milieu sur lequel nous vivons et desirons exploiter le plus longtemps possible.

    Organiquement vôtre.

  3. Marie-Monique ROBIN qui sous couvert de déontologie journalistique exerce un militante d’extrème-gauche .Comme je le dit toujours , l’écologie est la poursuite de l’extrème-gauche par d’autre moyens.Toutes ses cibles sont Etats-Uniennes , ce sont des Multinationales ,etc…. , de méchants scientifiques vendus au grand capital.
    Leur objectif , la décroissance pour démenteler les structures économiques du pays , puis les structures politiques , après ils n’ont plus qu’a se baisser….
    Je conviens que c’est un peu schématique mais ça y ressemble beaucoup.

  4. Océane dit :
    1 novembre 2012 à 10:39
    Je suis d’accord avec les pesticides, mais c’est vrai qu’il ne faut pas exagérer.

    === C’est à dire?

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