« Indépendant ». C’est le qualificatif préféré des « experts » environnementalistes, des ONG ou bien encore des « lanceurs d’alerte »… Pour tous ces « chevaliers blancs de l’écologie » en croisade contre l’agriculture non bio accusée d’être productiviste et sale.
Pour ces militants en vogue, la source de financement influence nécessairement l’action d’un scientifique, d’un média ou d’une association (à l’exception des ONG, bien entendu).
Lassé de voir les journaux et les tribunes de colloques envahis par les « publications » de Gilles-Eric Séralini sur les OGM, Marc Fellous, Président de l’Association Français pour les Biotechnologies Végétales, a pointé à son tour du doigt les sources de financement de Gilles-Eric Séralini : Carrefour, Greenpeace, Fondation pour le Progrès de l’Homme… Arroseur arrosé, Gilles-Eric Séralini a immédiatement attaqué Marc Fellous pour diffamation, conscient du danger que représentaient les accusations de Marc Fellous et de leurs conséquences sur l’argument fétiche des écologistes.
Et pour L’Express qui lui consacre un portrait dans son dernier numéro publié ce matin, « Gilles-Eric Séralini peut respirer : il a lavé l’affront ». L’hebdomadaire va plus loin en affirmant Séralini « a obtenu gain de cause et fait condamner Marc Fellous pour diffamation à 1 000 euros d’amende. Une première dans ce domaine, qui lui a permis de faire la preuve de sa probité intellectuelle. »
Problème, L’Express va un peu vite en besogne sur le délibéré rendu le 18 janvier dernier. En effet, Gilles-Eric Séralini a bien remporté le procès mais sur un seul aspect, celui de la remise en cause de sa « probité intellectuelle ». Sur le fond du dossier, Séralini a été débouté ; la justice s’étant déclarée incompétente pour juger de la qualité de sont travail scientifique. Dommage que les médias se contentent de raccourcis.
Autre réaction, celle de CAP 21. Le parti de Corinne Lepage, avocate de Séralini dans cette affaire, « se réjouit que le lanceur l’alerte anti-OGM Gilles Eric Séralini gagne son procès en diffamation contre l’AFBV. (…) Cap21 considère que la condamnation de l’AFBV, qui effectue un fort lobbying en faveur des OGM, est un symbole fort qui va renforcer le droit des lanceurs d’alerte qui doivent jouer un rôle important dans une civilisation où les technologies et les intérêts financiers oublient souvent les principes de précautions élémentaires. Les récents scandales sur le médiator par exemple démontrent qu’il est indispensable d’écouter plus attentivement les lanceurs d’alerte et de mettre en place des organes de contrôle indépendants financés sur des fonds publics. »
Plus c’est gros, plus ça passe. Les militants écologistes ont aujourd’hui trouvé une comparaison encore plus médiatiquement porteuse que Monsanto, Servier et l’affaire du Mediator. On se demande juste ce que vient faire le Mediator dans un commentaire sur le procès Séralini-Fellous dont le délibéré porte sur la forme et non sur le fond.
Mais les conséquences de ce procès risquent fort de se retourner vers la bande à Séralini qui ne pourra plus désormais remettre en question des publications dont une partie serait financée par le secteur privé. C’est l’effet boomerang développé par Agriculture et Environnement.
Ils se gêneront ? Vous croyez ? Le public n’a rien compris à ce procès sinon que les lanceurs d’alerte indépendants ont gagné contre les vendus à l’industrie capitaliste qui ne cherche qu’à faire du profit sur le dos des paysans et des consommateurs.
La bande à GES, Lepage et consorts va en profiter pour continuer de plus belle.
@ Laurent Berthod
Je partage, hélas, tout à fait votre analyse!
Je constate quand même que Séralini et consorts ont considéré que le fait de dévoiler leurs sources de financement était de la diffamation…. Il est fort regrettable que la « justice « (sic) française ait abondé dans leur sens.
« Séralini « a obtenu gain de cause et fait condamner Marc Fellous pour diffamation à 1 000 euros d’amende. Une première dans ce domaine, qui lui a permis de faire la preuve de sa probité intellectuelle. » »
En dépit de cette décision de « justice (sic) franco-française, il n’en restera pas moins que la communauté scientifique internationale continuera à éprouver de très sérieux doutes sur la « probité intellectuelle » (et scientifique) de GES.
« Et pour L’Express qui lui consacre un portrait dans son dernier numéro publié ce matin, « Gilles-Eric Séralini peut respirer : il a lavé l’affront ». »
Par conséquent, révéler les sources + ou – occultes d’un « chercheur », constitue un « affront ». On pourra toujours retourner le compliment à Maître Lepage qui elle ne « révèle » pas les source de financement du lobby industriel, elle ne fait qu’insinuer….
Quelqu’un a-t-il les sources de financement du lobby écolo-juridique de CRIIGEN?
La transparence financière n’est pas la première vertu du Criigen : voir http://www.ecolopedia.fr/?p=424
@ Laurent Berthod :
La transparence financière n’est pas la première vertu du Criigen : voir http://www.ecolopedia.fr/?p=424
Je ne suis pas très familier avec ce sujet mais est-ce qu’une association n’a pas une obligation légale de paire paraître ses comptes annuels et de rendre publiques ses sources de financement? Me trompe-je?
Sur le site Bastamag, on peut lire
« Plus de 1.000 scientifiques et 15.000 citoyens ont apporté leur soutien à Gilles-Éric Séralini. »
http://www.bastamag.net/article1385.html
Sur les 893 signatures et non 1000 on y trouve.
Architect,agent administratif,chercheure,historien,Programmeur,étudiant/chercheur en sociologie,Étudiant en droit,employé de bureau,assistant ingénieur,Chercheur sur la Nutrition des Herbivores en retraite,Chercheur, physique,psychologue/psychanalyste,retraité,agricultural research (1965 – 1992),Enseignant-chercheur, génétique,Chercheur,Chargé de recherche,PhD Student,
Enseignant-chercheur informatique,Ingénieur de Recherche,chercheuse,mere au foyer,Professeur des universités, somatotherapeute ,Maître de conférences,Maître de conférences en mathématiques,
technicien,professeur,Enseignant,chercheur,Professeur de l’Université,retraite,electromécanicien,DR émérite,doctorante,astronome,Veterinaires,chercheur,cadre supérieur retraité,professeure,professeur en retraite,professeur en retraite et chercheur en histoire,chercheur,enseignant-chercheur,professeur retraité,DR,Dr. en Sc. biologiques,Enseignant-chercheur,coordinatrice.
http://sciencescitoyennes.org/spip.php?article1806
Petit échantillon des signataires de la pétition de soutien à Séralini (1ère page uniquement):
décembre 2010 Andrej Lazar Architect
décembre 2010 Nguyen Van Ky historien
décembre 2010 Heintz Jérémy étudiant/chercheur en sociologie
décembre 2010 Lemay Gabriel Étudiant en droit Université Laval Canada
novembre 2010 muller anna mere au foyer france
novembre 2010 verduzier valerie somatotherapeute france
Combien parmi les signataires avaient déjà entendu parler de Séralini? Combien connaissaient ses publications? Combien étaient informés de la « polémique » à son sujet avant de lire la version
tendancieuse parue sur le site de la Fondation des Sciences citoyennes (?). Combien sont à même de se faire une opinion personnelle de la question? La somatothérapeute? L’historien? L’étudiant en droit québecuois?
Site intéressant!!
http://www.ecolopedia.fr/?p=3078
Comparez la liste des soutiens à M.Fellous à celle de Séralini, c’est la ligue des champions contre le CFA2!
Ce journaleux est aussi un pisse-copie.
Déjà le titre « Gilles-Eric Séralini, l’homme d’honneur »… Enfin, tout commentaire sera perçu comme malveillant.
« … à 1 000 euros d’amende »… Avec sursis, M. Olivier.
« Une première dans ce domaine, qui lui a permis de faire la preuve de sa probité intellectuelle »… Non ! Quand X se fait traiter de crétin par Y et que Y se fait condamner pour injure ou diffamation, il n’en résulte pas que le tribunal ait conclu que X est un génie.
« …expert des années durant dans des commissions officielles françaises… » Dans une commission dont le président était M. Fellous, lequel a sévèrement tacklé (remis à sa place, si vous voulez) GES.
« Il a ainsi subi de « nombreuses pressions »… » Le journaliste aurait pu se demander si les mésaventures de ce bon professeur n’étaient pas dues à la qualité – mot difficile à appliquer en l’espèce – de ses travaux.
Laurent Berthod a dit (27 janvier 2011 à 11:47)
« Ils se gêneront ? »
La perversité du jugement tient précisément au fait qu’il fournit une base pour tous ceux qui se plaindront à l’avenir des agissements des anti-OGM enragés.
Zygomar,
Je ne partage pas votre pessimisme sur la justice française. Je n’ai pas le texte de la décision (si quelqu’un y a accès, ça m’intéresse au plus haut point), mais ça ne m’étonnerait pas que GES y soit étrillé. Petite indication : le CRIIGEN a annoncé sa mise en ligne… et on attend toujours.
Pecqror (27 janvier 2011 à 15:09) a fort justement démystifié la liste des soutiens de chercheurs. On peut à juste titre reprocher aux organisateurs de la pétition de ne pas avoir fait le ménage dans une liste produite automatiquement. Mais il y a pire : ils ont produit manuellement une liste des 300 premiers signataires* qui souffrait déjà des mêmes défauts. La tromperie est plus que démontrée. Du reste, vous y trouverez aussi une belle brochette de chercheurs maudits, et même Vandana Shiva.
Berny,
Je crois que vous insultez le CFA2.
________________
http://sciencescitoyennes.org/IMG/pdf/Signatures_chercheurs_Seralini-1.pdf
dans la liste des soutiens de « chercheurs » à GES on trouve une surreprésentation de « chercheurs » de l’Université de Caen :o))
Pour remettre la victoire de Séralini en justice à sa juste place :
Entre 1982 et 1991, Jean-Marie Le Pen a gagné 23 procès en diffamation contre des journalistes qui l’avaient accusé d’avoir pratiqué la torture pendant la guerre d’Algérie.
Ce n’est qu’à partir de 2000 que le Pen a commencé à perdre les procès qu’il intentait systématiquement à ses opposants.
Espérons qu’il ne faudra pas attendre 2029 pour voir enfin Séralini remis à sa place
Le problème pour Le Pen, c’est qu’avant 2000 il n’y a avait aucune preuve de ces exactions. Après même les militaires et l’état français avaient reconnus l’existence et l’emploi de la torture.
Dans le cas de Séralini, le jugement est aussi « valable » que ceux rendus récemment sur les antennes relais des téléphones. Ou l’affaire Outreau, ou bien l’affaire Anne-Lorraine Schmitt sur la récidive. Des juges s’octroie le « droit » de bafouer la loi.
Dans l’affaire séralini / Fellous, Le tribunal reconnait qu’il n’est pas compétent pour juger l’affaire sur le fond (dans le plan scientifique). Hors toute le procès repose sur ce plan là. Mais le tribunal se permet de rendre un rendu sur la forme.
Grâce à ce jugement, il est désormais possible de séparer la Forme e le Fond dans un procès. Ce qui est bien sur impensable et, selon moi, une belle atteinte aux justiciables.
Voir l’article de Gil Rivière-Wekstein
http://www.agriculture-environnement.fr/spip.php?article713
OGM
OGM : UN JUGEMENT A EFFET BOOME RANG
25 janvier 2011
Avec la condamnation du Pr Marc Fellous, président de l’Association française des biotechnologies végétales, pour « diffamation envers un fonctionnaire public, en la personne de Gilles-Eric Séralini », le tribunal de grande instance de Paris a lancé un signal clair : laisser entendre que les résultats des travaux d’un chercheur sont conditionnés par ses sources de financement est passible du délit de diffamation. En effet, les magistrats ont estimé qu’un chercheur – en l’occurrence le Pr Séralini – pouvait parfaitement rester « indépendant », bien que certaines de ses études aient été intégralement financées par des organismes militants et de droit privé, notamment Carrefour, Greenpeace, la Fondation pour le progrès de l’homme et la Fondation pour une Terre humaine, qui tous affichent clairement leur opposition aux OGM…………….
« pour « diffamation envers un fonctionnaire public »
Quoi le juge à jugé cela en tant que diffamation envers un fonctionnaire???
Ou il a vu cela lui? Séralini était un représentant d’une ONG, il n’agissait pas en tant que fonctionnaire….
C’est vraiment n’importe quoi ce truc…
Ce qu’on peut ressortir de cet arrêt, c’est que aucune source de financement ne peut remettre en cause l’indépendance des experts, et que donc tous les experts, sans exceptions, qu’il travaillent pour le public ou le privé, sont indépendants.
…. et donc que le mot « indépendant » n’est pas discriminant et ne signifie rien du tout…
A partir de cet arrêt, je pense que tout expert, de quelque organisme que ce soit, peut attaquer Séralini en diffamation s’il oppose l’expression « étude indépendante » à leurs travaux… vu que cela remettrait en cause leur indépendance.
Comment BASF a gagné ces procès contre le Fipronil? ça serait intéressant de connaitre leur stratégie. Et il faudrait que les semenciers se réveillent, ils n’ont aucune stratégie judiciaire, vu l’avalanche de mensonge que s’abat sur le public et les médiats il y a matière à purger le fond de roulement d’une palanqué « d’associations ».
Certes ce jugement apparait très désagréable, et injuste.
Ce n’est pas tant le jugement qui est désagréable, c’est surtout l’utilisation que les médias en font.
Cela dit imaginons, un chercheur français de la stature de Marc Fellous, scientifique prestigieux et respecté, s’en prendre en 1948 aux théories de Trofim Denissovitch Lyssenko en France, les remettant en cause, l’effet aurait été bien pire que pour GES, dont le « travail » vaut bien celui de Trofim Denissovitch Lyssenko avec moins de conséquences, Dieu merci, le journal le plus lu de l’époque, l’humanité montant un procès en sorcellerie contre le scientifique vendu à l’ouest, pire au capitalisme américain et une foultitude d’intellectuels de tous poils signer une pétition en faveur de ce « sauveur » de l’agriculture soviétique qu’à été Lyssenko, dans le style fossoyeur…
L’ »express » aujourd’hui c’est l’ »humanité » de 1948, ne pas oublier que son ancien propriétaire a été le frère de Teddy Goldsmisth, cela laisse des traces et des amitiés chez les journalistes.
Marc Fellous face à un clone moderne de Trofim Denissovitch Lyssenko , clone atténué, a fait ce qu’il avait à faire , rien de moins, donc rien à regretter , c’est l’honneur de la recherche française, ou ce qu’il en reste qu’il a défendu.
Ce qui apparait comme désagréable aujourd’hui et traduit la confusion dans laquelle se trouve la justice française lorsqu’elle s’embarque sur des débats scientifiques et prêtera à rire dans 10 ans comme pour Lyssenko, on publiera le nom des soutiens de GES comme de sinistres imbéciles.
eh oui il faut qu’ils s’attendent à ce que leurs noms soient révélés dans un contexte différent d’aujourd’hui
Pour commencer, il serait intéressant de diffuser la liste des signatures prestigieuses qui avaient soutenues Lyssenko en France entre 1945 et 1955, histoire de témoigner sur la faillibilité des hommes et de rire de quelques uns d’entre eux.
Je me souviens d’avoir lu le récit d’un échange de propos entre un journaliste et le biologiste français de renom Marcel Prenant. Auparavant, ci-dessous je cite wikipédia :
« Seul biologiste du comité central, il est amené à examiner les thèses anti-génétiques de Lyssenko. Or, ayant lui-même défendu l’idée que le néo-darwinisme était parfaitement compatible avec l’idéologie du matérialisme dialectique1 et, à l’inverse d’autres intellectuels non scientifiques comme Louis Aragon, restant critique à l’égard des contre-vérités scientifiques imposées par le système stalinien il ne montre guère d’enthousiasme à soutenir la « science populaire » ainsi prônée par le lyssenkisme. Au XIIe Congrès du PCF en 1950, il se verra écarté du Comité tout comme Jean Chaintron. »
Au journaliste qui lui avait demandé s’il ne trouvait pas à redire sur son éviction du Comité Central du PCF, il avait répondu que non, et qu’il serait communiste avant d’être scientifique !
En France, l’ostracisme des « camarades » 🙁 n’avait pas été appliqué à l’égal du sort qui a été celui de Nicolaï Vavilov, président de l’Académie Lénine des Sciences agronomiques en 1937 et membre du Comité Central. Vavilov est arrêté et emprisonné en 1940, et meurt dans son cachot en 1943.
alzine écrit : « il serait intéressant de diffuser la liste des signatures prestigieuses qui avaient soutenues Lyssenko en France entre 1945 et 1955, histoire de témoigner sur la faillibilité des hommes et de rire de quelques uns d’entre eux. »
Ce serait édifiant – à défaut d’être moins que rigolo – sur le comportement de certains, bien que scientifiques, qui se sont honteusement vautrés dans l’aveuglement… 🙁 🙁
J’ajoute : Tout rapprochement entre le soutien au lyssenkisme passé et l’engagement, de nos jours, d’un certain nombre de « scientifiques » du climat, sur la question du réchauffement climatique anthropique ne serait pas qu’une simple vue de l’esprit.
La bande de pieds nickelés scientophobe et technophobe a crié victoire à l’énoncé du verdict. Les anti-phobes sont automatiquement incités à réagir sur la base de la réaction. Erreur ! Il faudrait disposer du texte de la décision. Celle-ci est peut-être bien plus intéressante qu’on ne le croit présentement.
Alzine, je ne partage pas votre indulgence avec GES dans votre comparaison, fort opportune, avec Lyssenko. Celui-ci a pu donner toute la mesure de sa démesure idéologique dans un régime totalitaire, affaibli et isolé ; celui-là en est empêché. Mais imaginez les ayatollahs de l’écologie (au sens dévoyé du terme) au pouvoir…
Le riz doré aurait pu être cultivé dès 2002 s’il n’y avait eu la réglementation mise en place grâce aux marchands de peur. Selon le site http://www.gmobelus.com/index.php, plus de 20 millions de personnes, en majorité des enfants, sont mortes de carence en vitamine A, et 4,5 millions, la plupart des enfants, ont perdu la vue depuis lors. Nous ne pouvons pas savoir combien auraient été sauvées dans les régions où le riz forme l’alimentation de base (et est une cause majeure de l’avitaminose) – tout comme nous ne savons pas précisément combien de morts sont à mettre au crédit de Lyssenko. Mais nous savons que nos marchands de peur modernes ont un nombre incalculable de morts sur la conscience – s’ils ont une conscience.
En 2002, certains « présidents » d’Afrique de l’Est, notamment de la Zambie et du Zimbabwe – influencés par des pseudo-ONG, elles-mêmes drivées par Greenpeace et Friends of the Earth, qui proclamaient que les OGM étaient des ‘Frankenfoods » dangereux pour la santé humaine ou risquaient de « contaminer » le maïs local – ont résisté à l’aide alimentaire provenant des États-Unis. « Better dead than GM fed » a été forgé pour dénoncer cette attitude inqualifiable. Combien de morts auraient pu être évitées ?
Plus près de nous, il y a bientôt un an, le ministre indien de l’environnement décrétait un moratoire sur l’aubergine Bt en se fondant, en particulier, sur les objections d’un Séralini expressément mandaté par Greenpeace. L’aubergine n’étant pas un aliment de base, la question des morts de faim ne se pose pas directement, quoique… Mais combien d’empoisonnements d’agriculteurs traitant leurs champs avec un pulvérisateur à dos, sans aucune protection, auraient pu être évitées ? Et de femmes et d’enfants entrant dans les champs pour la récolte juste après un traitement ? Combien de morts sur la conscience ?
certains « présidents » d’Afrique de l’Est, notamment de la Zambie et du Zimbabwe – influencés par des pseudo-ONG, elles-mêmes drivées par Greenpeace et Friends of the Earth, qui proclamaient que les OGM étaient des ‘Frankenfoods » dangereux pour la santé humaine ou risquaient de « contaminer » le maïs local – ont résisté à l’aide alimentaire provenant des États-Unis. « Better dead than GM fed » a été forgé pour dénoncer cette attitude inqualifiable. Combien de morts auraient pu être évitées ?
—–<<Même scénario que pour l'interdiction du DDT dans les pays impaludés grâce en particulier aux escrologues suédois particulièrement actifs sur le plan international à l'époque.
en particulier, sur les objections d’un Séralini expressément mandaté par Greenpeace
—-< mandat qu'il a essayé de faire passer pour un mandat officiel de la Cour de Suprême indiennne
Dans un journal personnel que je tenais à l’époque, à la date du Mercredi 25 septembre 2002, j’écrivais :
Cet automne, pour nous habitants de l’hémisphère nord, mais ce printemps, pour les habitants de l’hémisphère sud, c’est à dire, pour ces derniers, comme l’ont toujours appelé les paysans, agronomes, historiens, économistes et géographes, « la période de la soudure », la Zambie est l’un des six pays d’Afrique australe où la sécheresse menace de provoquer une famine qui pourrait toucher quelques 13 millions de personnes au total, selon le Programme alimentaire mondial de l’ONU. Les États-Unis, producteurs de céréales OGM, fournissent 75% de l’aide proposée par le Programme alimentaire mondial à la Zambie.
Le 14 septembre, le président zambien, Monsieur Levy Mwanawasa, a appelé les pays donateurs à ne pas envoyer à son pays d’aide alimentaire comprenant des organismes génétiquement modifiés, « car son gouvernement n’a pas l’intention de sacrifier les vies de citoyens zambiens en acceptant des OGM ». En raison des informations internationales souvent contradictoires concernant leurs effets sur l’homme et du fait de sa faible capacité scientifique et technologique, la Zambie n’est pas en mesure d’évaluer le risque présenté par les OGM. Washington a protesté contre le refus de cette aide, soulignant que ces produits, pour l’essentiel du maïs, étaient consommés chaque jour sans problème par des millions d’Américains. Pour sa part la FAO a estimé que cette aide alimentaire ne présentait aucun risque pour la santé humaine. La Zambie, où deux millions de personnes sont menacées, est le seul pays de la région à refuser cette aide à partir d’OGM.
Qu’apprend-on seulement neuf jours après cette déclaration ?
Le 23 septembre, le quotidien pro-gouvernemental « Times of Zambia » rapporte que les villageois affamés de Monze, dans la province la plus touchée par la famine, ont pillé un hangar dans lequel environ 500 sacs de maïs OGM avaient été entreposés. Ce pillage a été confirmé par le gouverneur de la province.
Monsieur Levy Mwanawasa, président de la Zambie, commet un crime contre son peuple. Un crime qu’on peut supposer perpétré par bêtise, car on n’ose penser qu’il s’agisse de machiavélisme, pour quelque obscur motif de politique intérieure, ou de corruption. Un crime commis par bêtise fait-il moins de victimes qu’un crime commis par méchanceté ? Monsieur Mwanawasa est-il plus ou moins coupable que Monsieur Milosevic, actuellement jugé par le Tribunal Permanent International ? Nos bonnes âmes des media, habituellement si charitables, ont-elles posé ces questions ? Il ne me semble pas, en tout cas cette affaire n’a pas fait les unes. Ne serait-ce pas parce que cela aurait été à l’encontre d’une large fraction de l’opinion, opposée aux OGM ? Dont font partie les supporters de José Bové !
aprés le médiator ,plus rien se sera comme avant ,et nous devrons écouter les lanceurs d’alertes et etre attentif au moindre problème Xavier Bertrand / INSERM / CNRS
Vous pensez par vous-même, ou seulement par copié-collé ?
Ogm – L’UE envisage de les interdire pour éviter des manifestations
Les pays de l’Union europénne pourraient être autorisés à interdire la culture de plantes transgéniques sur leur territoire, afin d’éviter des manifestations d’opposants ou pour préserver leurs cultures traditionnelles, selon une proposition de la Commission européenne.
Le maïs MON-810 de Monsanto est
l’un des Ogm les plus controversés.
(© Terre-net Média)
Par ailleurs, la Commission ne sera plus tenue, à compter du 1er mars, d’autoriser au bout du compte la culture des plantes génétiquement modifiées lorsque les Etats n’ont pas réussi à se mettre d’accord, a indiqué jeudi à l’Afp une source européenne.
Une nouvelle procédure va en effet entrer en vigueur à compter de cette date, qui va permettre de relâcher la pression exercée sur Bruxelles.
L’exécutif européen est en effet actuellement contraint de « prendre ses responsabilités » et d’autoriser la culture et la commercialisation des Ogm, si l’Agence pour la sécurité des aliments Efsa basée à Parme (Italie) a rendu un avis favorable et si aucune majorité n’a été trouvée entre les Etats pour s’y opposer.
Le sujet est devenu très politique
La nouvelle procédure prévoit la création d’un comité d’appel, qui peut se réunir au niveau des ministres pour décider des autorisation de culture et de commercialisation des Ogm. Et en cas de désaccord persistant, la Commission peut décider l’autorisation, « mais elle n’est plus obligée de le faire », a souligné la source. Le président de la Commission, José Manuel Barroso, ne pourra plus se prévaloir de l’obligation imposée par la réglementation européenne. Reste à savoir s’il se prévaudra de cette faculté pour geler les demandes d’autorisations pour les Ogm les plus controversés, comme le MON-810 du géant américain Monsanto, en attente du renouvellement de son autorisation.
La Bulgarie vient de décider d’interdire sa culture sur son territoire, rejoignant un groupe composé de la France, l’Allemagne, la Hongrie, le Luxembourg, la Grèce et l’Autriche. Le sujet est devenu très politique, en raison de la défiance des consommateurs et des manifestations parfois violentes des opposants aux Ogm. Seuls deux Ogm sont actuellement cultivés dans l’UE : le maïs 810 et la pomme de terre Amflora de l’allemand Basf. Ces cultures couvrent un peu plus de 100.000 hectares. Mais, quinze autres plantes génétiquement modifiées, pour la plupart des semences de maïs, attendent une autorisation de culture.
Un système à la carte
Pour débloquer le processus d’autorisation des semences Ogm, la Commission européenne a proposé un système à la carte. Elle suggère de laisser, aux Etats, la décision d’autoriser ou non la culture sur leur territoire. Elle va leur soumettre le 11 février sept motifs invocables, dont la préservation de l’ordre public, afin d’éviter des manifestations d’anti-Ogm. Sont également mentionnées la préservation des cultures traditionnelles, l’assurance pour les consommateurs de trouver des produits sans Ogm, les préoccupations morales, philosophiques ou religieuses.
En échange, l’exécutif européen attend leur accord pour les homologations réclamées par les géants de l’agroalimentaire, dans les pays qui le souhaitent. Les motifs d’interdiction proposés par la Commission « sont sans surprises », a souligné jeudi, très réservé, un diplomate européen. Elles ont en effet été évoquées, dès la présentation du système à la carte, et la majorité des Etats les avaient jugées juridiquement insuffisantes en cas de contentieux devant l’Omc.
Est-ce que vous pensez par vous-même, ou seulement par copié-collé ?
Personnellement , je suis favorable à la position de l’Europe sur une décision pour des raisons philosophiques, religieuses ou d’ordre public, au moins on ne recherchera pas des raisons à la « con » genre les arguments à la JY le Mahot qui ont ridiculisé la recherche française auprès des généticiens et agronomes au plan mondial.
Avec des raisons philosophiques au moins c’est clair, on ne sait pas pourquoi mais on n’en veut pas, parce que 80 % de la population, gavée de bien être n’en voit pas l’intérêt . La raison est suffisante.
Avec des arguments comme celui là, on n’aurait pas construit les voies de chemin de fer, inventé l’automobile, mais peu importe.
Demain la rec herche française publique n’existera plus, les meilleurs trouveront une place dans les grands groupes privés américains, bresiliens, chinois, indiens…., les autres, la majorité, tant pis pour eux, leur inconscience aura fabriqué un univers qui n’aura pas besoin d’eux.
« on n’aurait pas construit les voies de chemin de fer »
Le cas historique emblématique est celui de la ville de Tours. Sauf erreur de ma part, les habitants de cette commune avaient été farouchement CONTRE le fait de voir passer la ligne de chemin de fer dans leur ville ou près de chez eux. La gare desservie la plus roche fut donc St-Pierre-des Corps, sur la ligne Paris-Bordeaux. La suite de l’histoire leur a apporté la preuve qu’ils s’étaient lourdement trompés… Bel exemple de peur irrationnelle à l’origine de cette erreur commise dans les choix d’aménagements. 🙁
C’est bien pour cela que maintenant cette ville est une fervente partisane de la ligne LGV SEA….
MDR
alzine a dit (7 février 2011 à 22:20) :
« Demain la recherche française publique n’existera plus »
La recherche privée non plus, enfin, disons que les centres de recherche des firmes françaises seront implantés à l’étranger.
« Parce que 80 % de la population, gavée de bien être n’en voit pas l’intérêt « .
Oui, certes, mais enfin, avec un taux de croissance plafonnant à 1 ou 1,5% par an – notamment du fait de la peur envers l’innovation entretenue par la propagande verdâtre-caca d’oie, qui doit nous coûter de un à deux points de croissance annuelle – et le nombre de chômeurs qui s’accroît en conséquence, les 80% seront de moins en moins nombreux et de moins en moins gavés.
Bien à vous.
Tiens, à propos de la peur entretenue par la propagande verdâtre-caca d’oie envers l’innovation, un petit papier d’Alerte environnement sur l’hystérie entretenue par cette propagande contre les gaz de schiste serait le bienvenu.