Climat : débat relancé

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La publication chez Odile Jacob du dernier ouvrage du géophysicien Vincent Courtillot, « Nouveau Voyage au centre de la Terre » relance le débat sur le réchauffement climatique. Non pas tant sur l’origine humaine que sur l’existence même de ce réchauffement qui fait couler tant d’encre.« c’est sûr, attesté, personne ne peut le nier : la température moyenne baisse depuis 1998, date d’une valeur maximale qui n’a plus été retrouvée. »

L’auteur reste néanmoins prudent, bien plus que de nombreux « experts ». « On ne peut pas en déduire que le réchauffement observé depuis un siècle et demi ne va pas se poursuivre : ce réchauffement moyen a toujours été très irrégulier, en dents de scie, et variable en fonction des régions. Après cet épisode, la température moyenne va peut-être recommencer à monter, ou la baisse se poursuivre un certain temps. On ne peut pas savoir ». Ne rien affirmer de façon péremptoire et reconnaître une absence de certitude est tout à l’honneur de Vincent Courtillot, directeur de l’Institut de Physique du Globe et membre de l’Académie des Sciences. Pour lui, « la seule certitude, c’est que le gaz carbonique et l’effet de serre ne peuvent pas être seuls en cause : à l’échelle globale, la température avait déjà baissé entre 1940 et 1970, sans que pour autant le CO2 atmosphérique ait cessé de croître. Grâce à Emmanuel le Roy Ladurie, on sait aussi que, dans un passé pas si lointain – entre les années 900 et 1100 – la Terre était au moins aussi chaude qu’aujourd’hui. »

Interrogé par Fabien Gruhier sur la taxe carbone et la chasse aux émissions de CO2, Vincent Courtillot ne sombre pas dans le catastrophisme. « Les réserves de combustibles fossiles n’étant pas inépuisables, il est sage d’apprendre à s’en passer. Mais le réchauffement intense que l’on nous annonce n’est pas certain. Les prévisions du Giec sont trop souvent basées sur des modèles mathématiques nourris de données imprécises et incomplètes. Et si le réchauffement devait se poursuivre selon ces prévisions douteuses, au lieu d’en dénoncer toujours les inconvénients, on devrait également songer aux avantages comme un accroissement de la production agricole. Le CO2 accélère la croissance des plantes, ce qui devrait permettre de nourrir davantage de monde. »

Peut-on imaginer les ONGs dénoncer dans quelques mois ou quelques années la nécro-taxe-carbone devenue soudainement néfaste pour le développement de la production agricole ? Bien sûr, cela relève de la provocation. Mais souvenons-nous des bio-carburants que les organisations écologistes appelaient de leurs vœux. Ne sont-ils pas devenus des nécro-carburants pour certains ? Il peut arriver que l’histoire se répète…

5 commentaires sur “Climat : débat relancé

  1. Bonsoir.

    Je comprend pour quoi Rocard c’est gourré sur la taxe carbone. Il suffisait de voir le Président ce soir pour comprendre que lui n’ont plus n’a rien compris au problème (pourtant ils sont censés être les élites, les plus intelligents…).
    Quand Mr le Président parle du carbone comme créant le trou de la couche d’ozone….
    Je suis stupéfait que des décisions importantes pour les citoyens et l’économie soient prises sur des idées fausses.
    Le pire c’est que même les deux journalistes (qui pourtant nous « informent » sur les dangers du CO2) n’ont pas relevé une telle ânerie.

    Bien cordialement

  2. « Les réserves de combustibles fossiles n’étant pas inépuisables, il est sage d’apprendre à s’en passer.  »

    Il serait encore plus sage de chercher des sources d’énergie substitutives. Pour ce faire, la taxe carbone ou toute sanction à la consommation de combustibles fossiles est absolument inutile et même contreproductive (elle appauvrit les pays qui l’instituent, qui feraient mieux d’affecter un peu plus de leur richesse à la recherche-développement).

    Il faut en effet donner les moyens nécessaires à la recherche-développement sur les biocarburants de 1ère et 2ème génération, la production d’énergie nucléaire par surgénérateur, la fusion nucléaire, etc. Le reste : pipi de chat et caca nerveux de Monsieur Draculot (qui n’a toujours pas pris ses vacances pourtant bien méritées, et qui, surtout, à défaut de le reposer lui, nous reposeraient nous !)

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