Quand on se balade à Paris, cerné de véhicules pétaradant et exhalant une pollution malsaine, on pourrait se prendre à rêver de l’ancien Paris, celui d’avant la révolution industrielle, au XVIIIème siècle par exemple, à l’époque où il n’y avait ni voitures, ni béton, ni bitume, où la ville était à taille humaine avec 600.000 habitants, quatre fois moins peuplée qu’aujourd’hui, où nous n’étions pas encore envahis par des molécules chimiques de synthèse et des ondes électromagnétiques. Autrement dit, le bon vieux temps !
A cette époque formidable où la pollution industrielle n’existait pas encore, le lait était transporté par les laitières dans des pots en cuivre qui, en raison du vert-de-gris, pouvait devenir un poison extrêmement dangereux. De même, les regrattiers de sel et les débitants de tabac utilisaient de balances de cuivre pour la plupart recouvertes de ce très toxique vert-de-gris. Que dire encore du vin, bio avant l’heure, s’imprégnant du plomb qui recouvrait les comptoirs des marchands de vins…
Au bon vieux temps, les toilettes étaient écologiques, sans détergents pollueurs, comme on peut s’en rendre compte en lisant Louis-Sébastien Mercier qui écrit en 1782 au sujet de l’air de Paris : « Les maisons sont puantes, et les habitants perpétuellement incommodés. Chacun a dans sa maison des magasins de corruption ; il s’exhale une vapeur infecte de cette multitude de fosses d’aisance. Leurs vidanges nocturnes répandent l’infection dans tout un quartier, coûtent la vie à plusieurs malheureux, dont on peut apprécier la misère par l’emploi périlleux et dégoûtant, auquel ils se livrent. Ces fosses, souvent mal construites, laissent échapper la matière dans les puits voisins. » Louis-Sébastien Mercier poursuit, nous faisant regretter l’eau d’autrefois, exempte de pesticides et de perturbateurs endocriniens : « Les boulangers qui sont dans l’habitude de se servir de l’eau des puits, ne s’en abstiennent pas pour cela ; et l’aliment le plus ordinaire est nécessairement imprégné de ces parties méphitiques et malfaisantes. Les vidangeurs aussi, pour s’épargner la peine de transporter les matières fécales hors de la ville, les versent au point du jour dans les égouts et dans les ruisseaux. Cette épouvantable lie s’achemine lentement le long des rues vers la rivière de Seine, et en infecte les bords, où les porteurs d’eau puisent le matin dans leurs seaux l’eau que les insensibles parisiens sont obligés de boire. »
Dans ce Paris d’antan, il existait aussi le charmant cimetière des Innocents, entouré de grandes maisons, qui a dû accueillir environ 2 millions de cadavres. Selon un contemporain, « l’air du cimetière des Innocents était le plus insalubre qu’on pût respirer (…) ; les maisons étaient infectées, les habitants incommodés et les malades en danger ; les fièvres y devenaient plus promptement putrides et les cautères y suppuraient plus abondamment que dans les autres quartiers de Paris ». En effet, le gaz cadavéreux traversait les murs les plus épais et agissait comme le poison le plus violent. On relate ainsi qu’un ouvrier fut atteint d’un phlegmon œdémateux – une infection purulente – rien que pour avoir simplement touché de la main un mur imprégné de l’humidité cadavéreuse.
Ah, que ne donnerions-nous pas pour vivre à nouveau dans ce Paris pré-industriel ?
Sources :
Recueil général des anciennes lois françaises, mai 1826, téléchargeable ici.
Tableau de Paris, Louis-Sébastien Mercier, 1782.
Paris et Ile-de-France, Mémoires publiés par la Fédération des Sociétés historiques et archéologiques de paris et de l’Ile-de-France, Tome IX, 1957-1958.
Il faut aller voir la photo de la rue de Rivoli photographiée par Zucca pendant l’occupation, en cliquant sur (ou en copiant dans votre barre d’adresse) : http://blogs.lexpress.fr/cafe-mode/2008/05/expo-des-parisiens-sous-loccup.php
Une image de Paris tel qu’en rêvent les écolos : une seul bagnole, un seul camion (vert – de gris – qui plus est !!!) sinon rien que des vélos et des charrettes à bras (même pas de charrettes à cheval qui émettent sûrement du méthane) !!!
Et aussi quelques superbes drapeaux à croix gammée qui flottent allègrement au vent.
Quel humour Monsieur Berthod ! Vous avez vraiment l’air de regretter cette époque…
Bien qu’étant écolo, je ne supporte pas l’humpour concernant cette époque qui semble vous servir de référence quand on parle de Paris « au bon vieux temps ». Nous n’avons décidément pas les mêmes valeurs.
Les soi-disant agri-business-paysans de ce site fraient bien mieux de commenter cette « brève » qui risque de fair parler de vous Messieurs-Dames :
http://www.slate.fr/story/6963/pesticides-parkinson-et-agriculteurs
Allez, un peu de courage, que diable ! Il s’agit de la santé de vos collègues cette fois !
@ totocom
La maladie de Parkinson a été reconnue et décrite en 1817, à une époque où il n’y avait pas de pesticides…
La maladie de P. est une affection neurologique appartenant à ce que les neurologistes nomment les » atrophies systèmatisées » c’est à dire à un processus de dégénérescence de systèmes neuronaux particulier.
Dans le cas de la maladie de P. la dégénérescence touche les neurones dopaminergiques du locus niger (LN)avec une signature histopathologique caractèristique: les « Corps de Loewy ».
Comme toujours en neurologie, la symptomatologie dépend de la localisation des lésions. C’est ainsi qu’il existe des atteintes inflammatoires du LN ( encéphalites virales,p.ex.), des atteintes traumatiques du LN ( en particulier chez les boxeurs professionnels comme Mohammed Ali..), des atteintes toxiques comme certaines drogues, ou certains médicaments en particulier les neuroleptiques. On connait depuis plusieurs années la survenue de syndromes neurologiques entrainant une symptomatologie voisine de la maladie de P., (mais s’en différentiant notablement),liés à certains insecticides ( mais pas tous…!!!) dont la roténone, insecticide dit « bio » :o))
Ces atteintes se traduisent par une symptomatologie VOISINE mais pas identique à le maladie de P.
Dans l’article cité il n’y a aucune description clinique sérieuse des cas supposés être une maladie de P.
On peut faire dire n’importe quoi à ce type d’études peu rigoureuses sur le plan de la description clinique des cas, trop rapidement diagnostiqués comme des maladie de P.
Par ailleurs en toute rigueur scientifique, dire qu’il y a une association entre la survenue d’une maladie et la consommation de pesticides ( ou de n’importe quoi..) n’implique absolument pas un lien de causalité..
Voir le blog de Flaysakier avec mon commentaire et la réponse à mon commentaire
oups! voici l’adresse du blog de flaysakier
http://blog.france2.fr/mon-blog-medical/index.php/2009/06/17
La mauvaise fois de Totocom n’a d’égale que celle de Tartuffe et son manque d’humour que celui d’Alceste.
@tybert
Quel dommage que vous gaspilliez votre énergie à étaler vos connaissances sur ce site… Vous devriez travailler pour la MSA ou l’INSERM.
C’est vrai que l’agriculteur cité a sû se prendre une douche de roténone… Vous devez être au courant, sûrement… Et puis, un cas particulier ne peut être représentatif.
J’ai cherché en vain votre contre-étude dans la revue « Annals of Neurology ». Je suis très honoré que vous répondiez à mon modeste commentaire et que vous laissiez une étude si mauvaise et inutile faire son oeuvre dans les consciences de nos politiques et opinions publiques.
J’ai cru un moment que vous alliez mettre en cause le grand lobby judéo-écolo- maçonique ! Mais non, OUF !!
À tybert
Bonjour,
J’ai trouvé vôtre échange de vue avec Flaysakier très intéressant et instructif. Mais je suis toujours avide d’apprendre plus.
Vous me démentirez si je me trompe, mais je crois savoir que le pronostic de la maladie de Parkinson est une évolution se traduisant par une dégradation progressive de l’état du malade et une issue fatale. En est-il de même des syndromes parkinsoniens ? Parmi eux, quels sont ceux qui s’accompagnent de cette évolution inéluctable ? Quels sont ceux pour lesquels ce n’est pas le cas ?
Merci d’avance.
Cordialement.
@ totocom
Vous devriez aller sur le site de pubmed(http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/)
et frapper sur votre clavier « parkinsonism + rotenone »
Plus de cent références concernant l’association de syndromes parkinsoniens et la roténone.
Si toutefois vous arrivez à comprendre les publications scientifiques…..
Quant à votre « bon mot » sur le lobby que j’aurais du citer il est à la mesure de votre débilité.
Et je reste poli.
@tybert
trop honoré de vos compliments à mon sujet…
Mais j’aimerais pouvoir mieux vous comprendre, si j’en suis capable évidemment.
je ne nie absolument pas qu’un lien existe entre roténone et maladie de Parkinson. Cela vous permet de faire un raccourci (ou en tous cas de la laisser supposer) entre agriculture bio et produits pouvant provoquer la maladie de Parkinson.
Je vois deux problèmes à votre démonstration.
1. En utilisant le lien que vous donnez, il est indéniable que plusieurs articles (215) font le lien entre roténone et Parkinson. Je n’ai pas tout lu mais je vous fait confiance. Il est étonnant que presque 4 fois plus d’articles (793) apparaissent lorsque l’on recherche « parkinsonism pesticide ». Parmi ceux-ci, seuls 160 parlent de rotenone. Cel voudrait donc dire que près de 640 articles parlent de parkinson et de pesticide sans parler de rotenone.
Diable !
Voilà votre agumentaire par terre !! Mais je n’ai pas du comprendre…
2. Vous faites un amalagame entre rotenone et bio. Je suppose que dans votre esprit si grand, cela veut forcément dire que tout ingestion de ce qui est bio va irrémediablement provoquer la maladie de Parkinson. Si si, je vous devine, vous voyez. Mais pouvez-vous me prouvez par A + B que tous les agriculteurs bio utilisent ma roténone et tant que vous y êtes, que tous les agriculteurs non bio n’utilisent aucun pesticide.
Comme cela, nous serons fixé : en consommant du bio, on sera sûr d’attraper Parkinson et en ne consommant que du conventionnel, on sera sûr de ne pas l’avoir…
Merci, vraiment !!!
@totocom
@tybert
Quel dommage que vous gaspilliez votre énergie à étaler vos connaissances sur ce site… Vous devriez travailler pour la MSA ou l’INSERM.
C’est vrai que l’agriculteur cité a sû se prendre une douche de roténone… Vous devez être au courant, sûrement… Et puis, un cas particulier ne peut être représentatif.
1. Je suppose que dans votre esprit si grand, cela veut forcément dire que tout ingestion de ce qui est bio va irrémediablement provoquer la maladie de Parkinson. Si si, je vous devine, vous voyez. Mais pouvez-vous me prouvez par A + B que tous les agriculteurs bio utilisent ma roténone et tant que vous y êtes, que tous les agriculteurs non bio n’utilisent aucun pesticide.
Comme cela, nous serons fixé : en consommant du bio, on sera sûr d’attraper Parkinson et en ne consommant que du conventionnel, on sera sûr de ne pas l’avoir…
Non seulement vous avez un « esprit » particulièrement tordu mais en outre vous vous exprimez sur un ton déplaisant qui n’apporte strictement rien à votre « argumentation »….
@Zygomar
merci monsieur, j’essaie effectivement d’être à la hauteur du ton de ce site si beau, si grand, si… intellectuel
J’envie, vraiment, votre ton doux, fleuri et harmonieux.
Merci encore…
@ totocom
Avez vous compris la différence entre Maladie de Parkinson, maladie neurodégénérative d’étiologie inconnue mais dans laquelle des facteurs génétiques semblent fortement impliqués et « syndromes parkinsoniens » d’étiologie variée: infectieuse ( virus, syphilis)
traumatique ( punch drunk des boxeurs professionels
toxique ( MPTP, pesticides organochlorés, et roténone )
autres affections neurodégénératives dont la liste serait trop longue et sans intérêt, je ne suis pas sur ce blog pour faire mon cours de neurologie.
A tybert
Si, si, j’adore vos cours de neurobiologie ! Ils m’instruisent. J’ai beaucoup appris en lisant votre échange de vue avec Jean-Daniel Flaysakier, mais je me pose encore une question.
Vous me démentirez si je me trompe, mais je crois savoir que le pronostic de la maladie de Parkinson est une dégradation progressive de l’état du malade et une issue fatale. En est-il de même des syndromes parkinsoniens ? Parmi eux, quels sont ceux qui s’accompagnent de cette évolution inéluctable ? Quels sont ceux pour lesquels ce n’est pas le cas ?
Merci pour vos positions toujours argumentées et merci d’avance de votre réponse à ma question.
Cordialement.
bonjour à tous.
je viens de découvrir le Cniid (Centre National d’Information Indépendante sur les Déchets), bref un petit cousin des Crri-Gen, Crii-rad, Crii-antennes (heu robin des toits!!!).
http://www.cniid.org/espace_mailing/lettre_cniid_toxics_20080110.htm
Ils demandent que le gourvenement suite au grenelle de l’environnement applique une politique ZERO DECHETS!!!
Si si , vous avez bien lu, 0 déchets.
Heu comment est-ce possible mesdames et messieurs du Cniid? Le simple fait d’être en vie crée des déchets…
Et mourrir aussi (cadavre, pourriture, déchets…).
Les Zéros déchets, zéros risques, zéros pollution sont-ils des zéros cerveaux? Ont-ils oubliés (à moins qu’ils n’ont jamais su) que le zéro représente le néant, le vide , le rien, et que cela est impossible à obtenir, tout simplement impossible!!!
Bien cordialement à tous.
@Daniel,
Et vous, vous avez oublié voc cours de chimie… Lavoisier ? Vous connaissez ?
Rien ne se perd, rien ne se créé, tout se transforme…
Vos déchets solides et liquides, par exemple, au lieu d’être chèrement (en finances publiques et en impact environnemental) traités dans nos stations d’épuration, peuvent faire partie de la chaîne de la vie en donnant un compost local qui vous éviterai d’acheter un terreau venant de Belgique au castorama du coin.
Cela marche aussi avec tous les déchets organiques de nos cuisines (épluchures, …)
Il suffit de s’organiser et on peut (plus ou moins) facilement réduire et utiliser nos déchets beaucoup mieux.
Ceci dit, vu le ton de votre post, vous n’avez pas l’aire très motivé pour changer vos habitudes de pollueur expert !
Je suis cependant d’accord avec vous sur le « zéro »… il n’est pas très heureux en terme de communication.
Ben voyons, faites votre compost avec votre m… dans votre HLM !!! La bêtise écologiste est sans limite.
Si on fait des stations d’épuration, c’est que c’est un bon compromis entre économie, environnement et hygiène publique. Mais les écolos savent toujours tout mieux que tout le monde en général et que les professionnels en particulier. Mon Dieu, délivrez nous de la connerie ambiante !
Mon Dieu, délivrez nous de la connerie ambiante !
Il a du boulot Dieu parce, au train où çà va, que ce n’est pas demain la veille qu’il va pouvoir nous débarrasser de la connerie verte ambiante….