Hulot à l’extrême

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Et si Nicolas Hulot, ex-petit père tranquille de l’écologie, était en train de partir à la faute en osant dire tout fort pour la première fois le fond de sa pensée ? Et si Nicolas Hulot était en train de révéler sa véritable nature ?

C’est ce qui ressort de la lecture de la presse de ces derniers jours. Dimanche, Claude Askolovitch signait dans le JDD un article sur « la vraie nature de Nicolas Hulot ». Et le polémiste se demandait : « l’emblème de l’écologie vire-t-il à la radicalité ? (…) Nicolas n’est plus gentil. Il ne s’agit plus d’environnement, plus de la taxe carbone. Hulot plaide la fin de la consommation, la frugalité salvatrice, un retournement des désirs, une insurrection des consciences. »

Désormais, Nicolas Hulot change de nature, change de ton. «  » Tu dors bien « , demandait-il un jour à un ami patron qui venait de licencier un paquet de surnuméraire. L’autre ayant acquiescé, Hulot a repris : « au fond c’est normal, tu n’as pas de conscience » ».

Mais qui est Nicolas Hulot pour juger les personnes et pour affirmer ses propres vérités qu’il rêve de voir devenir universelles ? Claude Askolovitch nous l’explique : « son action est celle d’un syndicaliste ou d’un lobbyiste, influant sur les choix et actant les avancée ». Comme sur la taxe carbone.

Mais quelle est sa recette ? Tout simplement celle du marketing, utilisé par les acteurs de l’économie capitaliste qu’il entend pourtant détruire. Oui, Nicolas Hulot est avant tout un professionnel du fichier et du marketing direct. C’est ce qui lui permet d’exister. Pensez donc, comme le rappelait récemment Le Nouvel Obs, « le fichier de sa fondation compte 850.000 compagnons de routes ». 850.000 adresses mails pour être plus précis. Ces adresses collectées en 2007 lorsqu’il a fait pression sur les candidats à l’élection présidentielle pour qu’ils signent son « Pacte écologique ». C’est à ce moment qu’il a ouvert la signature de son pacte au grand public. Résultat : des centaines de milliers d’adresses collectées. Et il s’agit maintenant d’entretenir ce réservoir de « sympathisants ». C’est ce que fait Nicolas en annonçant à l’avance le succès populaire de son « ultimatum climatique ». A peine lancé, Nicolas assure qu’avec ses ONG partenaires, il va récolter 1 million de signatures… La folie des grandeurs pour un petit génie, non pas de l’écologie mais du marketing.

Car non content d’avoir trouvé la recette pour faire pression sur l’exécutif [Il faut être lucide, jamais Nicolas Hulot ne parviendra à mobiliser les français autrement que par une pétition en ligne : les rares manifestations physiques qu’il a voulu organiser n’ont jamais été couronnée de succès en ne rassemblant que de faibles affluences. Voir ici], Nicolas Hulot a trouvé la recette pour remplir son porte monnaie. Le Canard Enchaîné révélait il y a quelques jours que TF1 paye Nicolas Hulot « 30.000 euros par mois pour trois ou quatre Ushuaïa par an. » A ce tarif là, cela fait 360.000 euros par an pour « l’apôtre de la décroissance » (Le Parisien, 29 septembre 2009), soit près de 30 fois le smic. Comment peut on accepter les propos de l’animateur dans le JDD : « Je garde Ushuaïa parce que c’est une famille, parce que je reste en lien avec une réalité des gens. » A ce tarif, difficile de ne pas trouver cette réalité attractive…

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