Pesticides : trace ou pas trace ?

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C’est une bonne nouvelle. Les fruits et légumes produits en Europe sont sains ! Le dernier rapport de l’EFSA montre que 96,5% des échantillons analysés sont conformes aux fameuses LMR (Limites Maximales de Résidus de produits phytosanitaires). Les professionnels du secteur le savaient. Pas les medias grand public qui à l’image du journal 20 minutes titre : « 5 fruits et légumes et un pesticide par jour » en affirmant que 365 pesticides différents ont été retrouvés. Que le grand public se rassure, même si ces LMR sont dépassées dans une infime minorité des cas (3,4% seulement), les produits restent bons et sains. Tout simplement parce que les normes sont drastiques. Même en cas de dépassement (la réglementation ayant pris de telle marge de sécurité), vous pouvez manger les fruits et légumes. Les yeux fermés. D’ailleurs, les associations écologistes traquent les pesticides pour vous.  Le MDRGF en tête, l’association anti-pesticides C’est son fond de commerce.

Cette histoire de trace me laisse songeur. Certes, la réglementation doit être respectée. On cherche donc des traces de pesticides. En trouver ne veut pas dire « contamination ». Ces traces sont généralement infinitésimales. Cela ne mérite pas un affolement. D’ailleurs, à force de chercher – les moyens de détection étant de plus en plus sophistiqués, on trouvera toujours des traces. Inversons la réflexion quitte à être un chouilla provocateur : lorsque les LMR sont respectées, si l’on trouve des traces de pesticides, ne peut-on pas dire que c’est un signe de bonne qualité. L’agriculteur a protégé sa récolte. Ses produits sont sains. Le MDRGF a fini sa mission. Il peut s’auto-dissoudre ou se pencher maintenant sur la qualité sanitaire des produits bios…

6 commentaires sur “Pesticides : trace ou pas trace ?

  1. Bonjour,
    Il me semble avoir lu que les produits prétendus bios avaient régulièrement plus que des traces, sur certains lots.

  2. Je me pose la question : si je marche dans la rue en suivant un fumeur de cigarettes à 5 ou 10 pas et me trouve dans la volute de fumée dégagée. Je peux la repérer à l’odorat, est ce qu’il est possible de détecter la nicotine, le benzène et l’ensemble des autres substances dégagées dans mes cheveux?

    Je pense que la réponse est positive avec les moyens de détection modernes.

    Est ce dangereux pour ma santé? sachant que si mes cheveux sont contaminés, mes poumons le sont aussi.

    Et pour la femme enceinte que je croise et qui est aussi exposée?

    Et pour les enfants qui seront également contaminés par la fumée de cigarettes?

    J’ai noté qu’en allant au travail avec les transports en commun puis à pied, je croisais la fumée de 3 à 5 fumeurs de cigarettes dans la rue, plus ceux qui sont contraints de stationner en bordure du SAS d’entrée dans l’immeuble depuis l’interdiction de fumer dans les lieux publics en 2008.

    Cette exposition à environ 10 volutes de fumée de cigarette suppose que je n’aille pas au restaurant ou au café car en traversant les terrasses où se réfugient désormais les fumeurs, ce serait dans ce cas bien pire.

    Les écolos bobos fumeurs devraient se poser la question dans ces termes, sachant que dans le cas de la fumée de tabac, il n’y a pas de LMR, juste des bonnes pratiques: ne pas exposer les non fumeurs en milieux clos!

    Aucune mesure réelle de l’exposition, contrairement aux pesticides avec les LMR, en outre généralement moins dangereux que les substances libérées par la cigarette.

    Prochain post, on parle gaz d’échappement des véhicules automobile et des conséquences pour la santé.

  3. Ecire,

    La réponse est : 0,9 % des échantillons analysés dépassaient la LMR selon le communiqué de presse de l’EFSA, 1 % selon le tableau de la page web 71 (http://www.efsa.europa.eu/fr/scdocs/doc/1646.pdf).

    Même s’il faut être prudent avec les petites séries, il est quand même intéressant de noter que 5 échantillons de céréales sur 335 (1,5 %, soit sensiblement la même proportion que pour les produits de l’agriculture conventionnelle) et, surtout, 2 d’aliments pour enfants sur 150 (1,3 %) dépassaient la LMR.

    Le tableau ne fait pas la distinction entre les produits biologiques sans traces detectables et les produits avec traces, mais en-dessous de la LMR.

    Sauf démenti, les analyses n’ont pas porté sur les pesticides autorisés en agriculture biologique (dont certains, quoique “naturels”, sont préoccupants du point de vue de la santé publique), mais sur ceux de l’agriculture conventionnelle ; les rapports ne permettent pas non plus de savoir quels pesticides on y a trouvés. D’autre part, deux pays fortement “biologisés” – l’Autriche et l’Italie – n’ont pas pris d’échantillons… Quelques éléments pour une belle théorie de conspiration du silence !

  4. @André et Ecire

    Effectivement 0.9 des échantillons bio analysés dépassaient la LMR,alors que les échantillons de pots pour Bébé »non bio » ne la dépassent que de 0.4 %.

    Je conseille donc aux « pesticiphobes » de ne consommer que des pots pour Bébé.

Les commentaires sont fermés.