Selon une dépêche publié il y a quelques jours par l’AFP, « L’Union nationale de l’Apiculture française (Unaf) a fait état jeudi de son dégoût après la décision du ministère de l’Agriculture d’étendre l’autorisation du pesticide Cruiser au colza, affirmant qu’il s’agit d’un nouveau coup porté à nos abeilles. (…) C’est un de nos apiculteurs qui nous a rapporté cette information qu’on a mis du temps à confirmer, parce qu’aucune information officielle n’avait filtré, a assuré à l’AFP le président de l’Unaf, Olivier Belval. »
Pour l’UNAF, plus que le dégoût, c’est plutôt le goût de la radicalisation qui dicte la politique du « syndicat » devenu un satellite des ONG anti-pesticides. Pas un mot en effet sur les autres facteurs pointés du doigt par la communauté scientifique. L’Unaf et son nouveau président ont choisi la voie de l’extrémisme, quitte à perdre en crédibilité.
Difficile en effet de faire l’impasse sur les parasites, les pathologies et les virus qui affectent les colonies, confrontées en plus à des carences alimentaires fragilisant leurs défenses immunitaires.
Il y a 2 semaines, à l’occasion de la Journée Mondiale de l’Environnement, une dépêche intitulée « des causes multiples à la disparition des abeilles » était publiée par l’AFP. « « En France, on a cru avoir découvert un syndrome avec l’arrivée sur le marché du Gaucho et d’autres pesticides du genre, mais dix ans après on est toujours face au même problème », a souligné Philippe Lecompte, président du Réseau Biodiversité pour les Abeilles lors d’un point organisé par l’ONU sur le sujet. » Les experts réunis par l’ONU à cette occasion pointaient plutôt du doigt le Varroa et le Nosema comme facteurs clé de la mortalité des abeilles.
10 commentaires sur “Abeilles : le goût de la radicalisation”
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Ça fait plaisir à l’opinion, l’Unaf la flatte donc. Et comme tout flatteur vit aux dépens de celui qui l’écoute, les élus ouvrant un large bec laissent tomber leur sous (les notres !) dans le panier de l’Unaf. Ça s’appelle « Abeilles, sentinelles de l’environnement » ! Tout le monde il est content, le trésorier de l’Unaf, les élus, l’opinion !
Il n’ y a que les gens instruits, les chercheurs qui soient mécontents. Puisque leurs travaux de recherche sont bafoués par tous ses ignares.
Mais les apiculteurs aussi seront mécontents dans quelques années (mois) quand ils se rendront compte que le problème est toujours là malgré les « mesures » anti-pesticides prisent par l’état au travers du Grenelle de l’Environnement…
Et le réveil sera très douloureux pour ces gens là…
Daniel,
Je crains que vous ne soyez dans l’erreur.
Quand les « mesures » anti-pesticides auront été prises, les bonimenteurs auront trouvé un autre cheval de bataille… et il n’y aura pas de réveil.
Mais peut-être que d’ici là, il n’y aura plus bézef d’apiculteurs. Les produits de la ruche viendront de Chine. C’est déjà très bien parti pour.
Je ne sais pas qui est ce « Daniel », dont j’ai lu plusieurs interventions, toutes imprégnées d’agressivité et d’arrogance mais il a des avis sur tout, enfin surtout des avis.
Il semble se ranger lui-même parmi les « gens instruits », par opposition à d’autres qu’il qualifie « d’ignares ». Est-il un scientifique ou un scientiste ? La démarche scientifique ne doit-elle pas faire preuve de doute et d’humilité ? Comme le disait Talleyrand-Périgord, « tout ce qui est excessif, est insignifiant ».
En tous cas, il fut peut-être bon élève en sciences, ce qui reste à prouver mais il ne le fut pas en orthographe et grammaire, ce qui fait de lui aujourd’hui, un ignare en la matière.
On est toujours l’ignare de quelqu’un d’autre …
En quoi le fait que « Daniel » fasse quelques fautes d’orthographe serait-il préjudiciable à l’argumentation qu’il peut développer sur tel ou tel sujet ????……
citer Coluche ou Talleyrand ne constitue aucunement une (contre) argumentation !
Le fait que « Daniel » fasse des fautes d’orthographe, n’est pas préjudiciable à son argumentation, du moins quand celle-ci existe !
Car pour ce qui est de l’effondrement des colonies d’abeilles, on cherche en vain son argumentation. Il est plutôt dans le registre de l’imprécation.
Mon commentaire est simplement un clin d’oeil, pour attirer son attention sur le fait qu’il est vain de mépriser ceux qui pensent différemment. Suivant le sujet, on est soi-même soit instruit, soit ignare. Il n’y a aucune honte à ça. Et lorsqu’on prétend être instruit d’une matière, pourquoi ne pas diffuser son savoir, afin de transformer les « ignares » en « instruits » ?
Je suis resté sur le fond et non sur la forme, comme lui-même dans ce commentaire précis, ne s’est nullement penché sur le fond de l’affaire.
Si j’ai donné l’auteur de la phrase citée, c’est par respect pour lui. Ce n’est pas une contre-argumentation, je vous l’accorde mais en l’absence d’argumentaire …
Je ne suis pas un spécialiste des abeilles et j’ignore si la forte mortalité des colonies d’abeilles est due aux parasites et champignons ou bien alors aux pesticides. Je me dis que peut-être est-ce une combinaison de plusieurs facteurs, les produits insecticides affaiblissant les butineuses et les rendant ainsi moins aptes à se défendre contre ces attaques, qu’elles ont déjà dû rencontrer, depuis le temps qu’elles sont sur Terre.
http://www2.cnrs.fr/presse/communique/2222.htm
«En laboratoire, les chercheurs ont exposé de façon chronique des abeilles naissantes saines et d’autres contaminées par Nosema ceranae à de faibles doses d’insecticides. Résultat : les abeilles infectées par Nosema ceranae puis exposées de façon chronique aux insecticides succombent, même à des doses se situant en dessous du seuil entrainant la mort, ce qui n’est pas le cas de leurs congénères non infectées. Cet effet combiné sur la mortalité des abeilles apparaît pour une exposition quotidienne à des doses pourtant très faibles (plus de 100 fois inférieures à la DL50 (4) de chaque insecticide). La synergie observée ne dépend pas de la famille d’insecticides puisque les deux molécules étudiées, le fipronil et le thiaclopride (5), appartiennent à des familles différentes.»
(4) Dose létale 50 = dose induisant 50% de mortalité dans la population.
(5) Ces deux molécules appartiennent respectivement aux familles des Phénylpyrazoles et des Néonicotinoïdes.
Une abeille butineuse infectée par Nosema ceranae a en laboratoire une espérance de vie de 10 jours
En condition de terrain probablement moins
Cette nouvelle maladie exotique a l’espèce est une sorte de sida pour les colonies d’abeilles infestées très difficile a quantifier quand aux pertes réelles engendrées suivant les conditions de terrain
Un tas de facteurs entrent en jeux : niveau exact de l’infestation , proportion d’abeilles infestées dans les colonies , météo , absence de miellée , réserves de nourriture disponibles dans les ruches , apports de pollens , biodiversité du site etc.
En condition de laboratoire je suppose qu’il en est de même au niveau du protocole pour comparer des lots infestés et tenter de déterminer si d’autres facteurs comme le montre cette étude peuvent accélérer la mortalité des abeilles infestées par ce parasite tueur d’abeilles
Une abeille butineuse infectée par Nosema ceranae a en laboratoire une espérance de vie de 10 jours
En condition de terrain probablement moins
Cette nouvelle maladie exotique a l’espèce est une sorte de sida pour les colonies d’abeilles infestées très difficile a quantifier quand aux pertes réelles engendrées suivant les conditions de terrain
Un tas de facteurs entrent en jeux : niveau exact de l’infestation , proportion d’abeilles infestées dans les colonies , météo , absence de miellée , réserves de nourriture disponible dans les ruches , apports de pollens , biodiversité du site etc.
En condition de laboratoire je suppose qu’il en est de même au niveau du protocole pour comparer des lots infestés et tenter de déterminer si d’autres facteurs comme le montre cette étude peuvent accélérer la mortalité des abeilles infestées par ce parasite tueur d’abeilles
Publication mieux ficelée que la précédente sur l’imidaclopride, faudra la lire plus complètement et voir les stats derrière mais cela parait vraisemblable.
Cela montre deux choses au départ:
1 sur des populations saines, les insecticides à faible dose à la DSE sont sans conséquence, fini les activations de processus du type homéopathique des mêmes auteurs, Benveniste mort sans postérité?
2 la nosémose monte seule à 50 % la mortalité des populations, ce qui n’est pas mal et laisse le reste de la population très afaiblie.
Puis
3 en affaiblissant ou empêchant l’insecte de mettre en place ses système de détox en route, les insecticides en rajoutent.
Il manque la même manip avec les insecticides utilisés par l’apiculteur contre le varroa, on commencera par le coumaphos par exemple, puis le tau fluvalinate qui devrait être moins méchant que le précédent , comaphas qui est déjà limite à la dose efficace. On verra aussi avec l’acide oxalique, utilisé par les bio contre le varroa, ce que le cocktail donne.
On terminera avec des associations d’insecticides et d’antibio antinosema, si la solution n’est pas de soigner les colonies malades, le moins souvent possible et le moins lontemps possible, de toute façon rien qu’avec la nosemose non soignée, la ruche est quasiment fichue, enfin on croisera avec et sans antibio avec une alimentation abondante et équilibrée de la ruche, luzerne, sainfoin, autres plantes mélifères.
Mettre en accusation les pratiques insecticides agricoles est facile quand l’apiculteur , parce que contraint par le varroa, force lui même la dose.
Cela veut dire le moins d’insecticide possible est le mieux, chez l’agriculteur comme chez l’apiculteur, mais avec les bioagresseurs des plantes comme des abeilles, il faut disposer d’une panoplie adaptée en cas de besoin, les antibios pour la nosémose pour sauver la ruche par exemple ou l’insecticide antivarroa si indispensable.
La première solution passe certainement par des zones de butinage riches en fleurs mélifères ou des parties du territoire dédiées, en zone périphériques, moins poductives, mais aussi avec les fameuses trames vertes qui doivent aussi servir à cela, donc de la luzerne, du trèfle blanc et du mélilot en bordure de cours d’eau et que l’on nous casse plus les pieds avec l’azote produit par les légumineuses qui passe dans la flotte, la santé des abeille en dépend.