Les raccourcis de Stéphane Bellon, chercheur INRA

Partager sur : TwitterFacebook

L’Avenir Agricole avait consacré la semaine dernière un article au livre de Gil Rivière-Wekstein « Bio, fausses promesses, vrai marketing ». Stéphane Bellon, ingénieur de recherche à l’Inra d’Avignon a fait valoir dans l’édition de cette semaine un « point de vue différent » qui dénote à notre avis une lecture trop rapide du livre.
Quelques extraits de ses critiques : « Il s’agit d’une nouvelle attaque contre l’agriculture biologique qui s’ajoute à d’autres livres ou articles visant à relativiser sa portée. Si l’auteur veut disqualifier l’agriculture biologique, les raccourcis fréquents qu’il fait et le peu de références à des travaux de recherche sur le sujet sont problématiques ».
Notre commentaire : à propos de raccourci, Stéphane Bellon serait sympathique de nous signaler de quels raccourcis il s’agit, au risque sinon, de faire un raccourci préjudiciable au débat…

« Dans l’introduction du livre, l’agriculture biologique est assimilée à la petite agriculture locale. « C’est un raccourci contestable au vu des données statistiques disponibles » commente Stéphane Bellon. Sur les pesticides, là encore, il se démarque des propos tenus par Gil Rivière-Wekstein. « La présence fortuite de résidus de pesticides dans les produits bio décrédibiliserait l’agriculture biologique mais le fait qu’il y ait des résidus de pesticides dans les produits alimentaires en général ne poserait pas de problème à la santé des consommateurs, limites maximales de résidus oblige. »
Notre commentaire :  Encore un raccourci ? Ce n’est pas GRW qui affirme que l’agriculture biologique, c’est la petite agriculture locale. C’est l’opinion publique qui pense – à tord et là nous sommes d’accord avec Stéphane Bellon – que bio = petit paysan.
Quant aux résidus de pesticides : GRW dit juste qu’on oublie de rappeler que l’agriculture bio utilise aussi des pesticides… Ce n’est pas mal en soi… c’est juste un oubli sur lequel surfe le bio.

GRW peut nous remercier de faire son boulot d’avocat…

78 commentaires sur “Les raccourcis de Stéphane Bellon, chercheur INRA

  1. Encore un chercheur folklo payé avec nos impôts. Un qui doit protester contre l’évaluation des chercheurs. Il a raison, s’il était évalué sérieusement, il verrait ses perspectives de carrière sérieusement raccourcies.

  2. « c’est facile de préconiser les aliments biologiques lorsqu’on vit à Lausanne ou Paris, mais la réalité est toute autre dans de nombreux pays d’Afrique et d’Amérique du Sud. Pour eux, la seule solution de survie passe par la culture de plants résistants aux conditions climatiques et biologiques locales et si possible à teneur en vitamines et éléments nutritrifs accrue. C’est une question de vie ou de mort et nos scientifiques savent faire. Le choix ne devrait pas appartenir aux nantis de l’occident »
    Raël

  3. Ces soi-disant « raccourcis » sont détaillés dans le dernier n° du courrier de l’environnement de l’Inra. Je vous invite à les lire, plutôt que de mettre en cause un travail de recension basé sur une lecture attentive du livre et des échanges nourris avec des collègues.
    Il y a une certaine confusion entre « advocacy », polémique et controverse (scientifique ou autre). J’avoue aussi m’y perdre un peu sur les étiquettes: GRW est-il journaliste agricole ou avocat? « Chercheur folklo » est nouveau pour moi, et les blogs du premier commentateur le sont carrément (folklo)! Mettre en cause les modalités d’évaluation de la recherche, auxquelles je me plie volontiers, est un autre procès et hors-sujet.
    La question de la place de la bio ou de l’agroécologie dans des pays d’Afrique et d’Amérique Latine est un autre débat, lui aussi largement documenté dans des articles et ouvrages.

    1. On a peur pour ses budgets? C’est difficile de travailler uniquement sur projet et de devoir lécher les bottes d’un opérateur privée pour obtenir des financements.

      1. « mais le fait qu’il y ait des résidus de pesticides dans les produits alimentaires en général ne poserait pas de problème à la santé des consommateurs, limites maximales de résidus oblige » Si vous avez la moindre donnée permettant de montrer que les pesticides sur les aliments sont néfastes pour la santé, nous sommes preneurs, mais ça serait contradictoire avec l’ensemble des études qui montrent que manger des fruits et légumes conventionnel quotidiennement est très efficace pour réduire les risques de cancer et de maladie cardiovasculaire.

        1. Non, il n’a pas voulu dire ça.

          Si l’on en croit la citation d’Alerte Environnement, il a voulu dire que GRW n’est pas cohérent en disant à la fois que les résidus de pesticides ne posent pas de problèmes et qu’ils en poseraient en agriculture bio.

          En fait GWR ne dit pas ça.

          Il dit que contrairement aux allégations des bios, visant à angoisser les consommateurs, les résidus de pesticides ne posent pas de problèmes.

          Quelques pages plus loin, il dit que les bios oublient de dire au consommateurs que les produits bio contiennent des résidus de pesticides.

          En somme GRW met en cause la propagande commerciale bio qui repose sur deux mensonges.

          Mais ça semble un peu compliqué à comprendre pour un chercheur de l’INRA payé avec nos impôts. Il aurait fallu lire attentivement ce qu’écrit GRW, mais quand on lit avec des œillères idéologiques préformatées on ne lit pas ce qui est écrit mais ce que l’on souhaite avoir lu. Phénomène classique

  4. Rira bien qui rira le dernier. L’avenir dira qui est le plus folklo des deux, quand les grandes farces à prétention scientifique alimentées par l’idéologie escrolo, environnemnteur et bionimenteur se seront effondrées sous le poids de leur inconsistance (nitrates, RCA, bénéfices du bio, pesticides, etc.).

    1. Msg à l’administrateur : merci de supprimer ce doubon. Je n’avais pas vu le lien « Répondre » 🙂

  5. dommage que certains intervenants soit obligé de sombrer dans la caricature voire dans l’insulte (limite de l’insulte) , mais si vous trouver que ce chercheur l’a lu trop rapidement cela n’emp^che pas de le respecter.Ne faite pas le reproche aux militants écolos d’être un peu « sectaires » alors que vous vous comportez presque de la m^me façon.
    Soyons plus intelligents qu’eux.

  6. dommage que certains intervenants soit obligé de sombrer dans la caricature voire dans l’insulte (limite de l’insulte) , mais si vous trouver que ce chercheur l’a lu trop rapidement cela n’emp^che pas de le respecter.Ne faite pas le reproche aux militants écolos d’être un peu « sectaires » alors que vous vous comportez presque de la m^me façon.
    Soyons plus intelligents qu’eux. Non ?

    1. Cher ami,

      On a bien le droit de ne plus supporter que les pires âneries reçoivent la caution de ce qui se drape dans les apparences de la science.

      La seule chose que je regrette dans cette discussion, c’est que nous ne disposions pas de la version intégrale de l’article de l’auteur, ce qui pourrait amener à une vision moins sévère (mais peut-être plus sévère, qui sait ?), voire à désavouer la lecture qu’en a fait Alerte-Environnement.

  7. @ Pascal et Stephane Bellon
    Alerte Environnement est une site nauséabond au service des industriels de l’agroalimentaire et des pesticides. Vous découvrez ici leur mode de fonctionnement basé sur l’insulte et le découpage de morceaux de phrase pour alimenter leur rhétorique. Je viens de temps en temps (en me bouchant le nez), consulter quelles sont leurs dernières cibles, cela permet de garder une veille sur les stratégies de ces industriels et de leurs sbires.

    1. LoL, allez voir le blog de Nicolino… Et puis un site financé par l’industrie lourd et les multinationales chez un hébergeur gratuit c’est quand même la misère.

      Sinon vous trouvez normal que la CRIIGEN soit cofondé par un cadre de Carrefour?

      1. Dans un sens AE mérite cette critique, car ce site est opaque:
        – pas de courriel pour contacter le webmaster;
        – aucune signature (ni même un pseudo) en bas des articles;
        – gestion aléatoire des références et des sources des articles;
        – (et aucun flux RSS des commentaires !)

        Dommage, ce genre d’attitude ne peut qu’exciter les conspirationistes de tout bord et nuit au final aux propos développés dans les commentaires.

    2. Les escrologistes sont les premiers à se prostituer pour le fric (il n’y a qu’à voir le budget des multinationales de la trouille comme Greenpisse, WWF, etc), à manipuler le public avec leur propagande et à influencer le pouvoir avec leurs lobbies omniprésents et ultra-financés.
      Mais dès que quelqu’un dénonce leurs magouilles, mensonges et exagération, ils sont convaincus que celui-ci trempe dans les mêmes magouilles qu’eux. C’est devenu pour eux un réflexe pavlovien.

      C’est ce qu’on appelle classiquement en psychatrie de la PROJECTION, typique des psychopathes qui voient leurs tares nulle part chez eux et partout chez les autres. En langage de tous les jours, on appelle ça l’hôpital qui se fout de la charité.

    3. Si vraiment vous souhaiter mettre en place une « veille » sur les stratégies utilisées par l’agrochimie, déplacez vous à Paris et à Bruxelles plutôt que de « veiller » A&E ^^. Faites un tour dans les coop’ à l’occasion aussi.

      1. Et profitez-en pour mettre aussi en place une « veille » sur les stratégies utilisées par les opposants de tout calibre à l’agrochimie, etc.

        Et n’oubliez pas la « veille » sur les stratégies utilisées par les entreprises qui profitent de l’opposition à l’agrochimie, etc.

        1. Vous devez vraiment être payé très cher par l’industrie chimique pour passer vos jours et vos nuits sur les Blogs et autres forums à défendre Monsanto &Co. Pauvre Wackes Seppi! Un jour vous vous réveillerez et cela sera dur de vous regarder dans la glace. Je vous plains sincèrement car tant de malice ne peut que finir par rendre malade.

          1. Et grassement même.

            Maintenant si vous tenez à donner des leçons en: biologie, microbiologie, physiologie végétale et animale, toxicologie, écotoxicologie ainsi qu’en droit européen sur les produits phytosanitaires et, par extension les produits chimiques, je suis tout ouïe.
            Mais je n’ai aucune considération pour « l’écologie politique ».

            Au passage Monsanto (ou plutôt Dekalb) domine le marché des semences (suivi par Syngenta Seeds et Pioneer) pas des phytos… Il faudrait arrêter de croire tout ce que MMR écrit ou déblatère… Pour les phytos c’est plutôt le trio BBS (Bayer BASF Syngenta).

  8. Bonjour,
    Comme sollicité dans certains commentaires, vous trouverez ci-dessous le lien au dernier n° du Courrier de l’Environnement de l’Inra. Il comporte également des notes de lecture relatives à la parution de deux autres ouvrages sur l’AB.
    Bien cordialement
    SB

    http://www.inra.fr/dpenv/C61Biblio.pdf

    1. Il y a une énorme erreur dans le chronique sur le livre de GRW, il est dit que les autres labels n’exigent pas de qualité organoleptique supérieur, en citant notamment le label rouge. C’est faux, tout les labels rouges comprennent une obligation de moyen et de résultats, y compris sur ce critère.

      « Rusch conçoit l’agriculture biologique non pas comme un projet de société mais comme un ensemble de techniques répondant aux enjeux de l’agriculture contemporaine. »

      Non, une forme d’agriculture qui effondre les rendements et qui n’apporte rien en terme de réduction des besoins de pétrole n’est absolument pas la solution aux enjeux de l’agriculture contemporaine. La solution c’est l’Agriculture de Conservation, pour deux raisons simples, d’abord parce qu’elle permet de produire autant voir plus avec moins de ressource et ensuite parce qu’elle repose sur des données scientifiques et techniques, pas sur une idéologie qui cherche a se justifier à posteriori. Ce n’est pas parce que vos collègues du CIRAD sont en avance de 30 ans sur vous qu’il faut refuser la réalité.

      (cette fois à la bonne place)

      1. Idem pour les AOP pour lesquelles il y a des procédures de dégustation qui peuvent conduire à déclasser le produit, non ? Qu’on me démente si je me trompe.

        1. Les AOC/AOP ont une origine géographique précise qui n’existe pas forcément avec le Label Rouge, par contre il comprend une description des qualités organoleptiques qui n’implique pas forcément une supériorité par rapport à un produit standard, ce que garanti le Label Rouge. Dans le fond l’AOP/AOC permet de distinguer un produit « unique » lié à un terroir et des traditions, le label rouge s’adresse à des produits de consommation courante (à l’origine c’était surtout de la volaille) mais avec une qualité supérieur par rapport aux produits tout venant. Il est donc difficile de comparer les deux labels sur cette problématique.

          1. Oui, je suis d’accord avec votre analyse. Il n’en reste pas moins que des produits AOP peuvent être déclassés pour des raisons organoleptiques, ce qui n’est pas le cas des produits bio.

    2. Euuuuuuh… Vous êtes vraiment chercheur à l’Inra? Parce qu’à lire votre critique du livre de GRW, on a l’impression que vous êtes un troll militant sur le blog de Marie-Monique Robin.
      Ce livre a le mérite de tordre le cou à beaucoup d’idées reçues sur le bio et d’expliquer les origines de son dogmatisme.
      Il faudra quand même m’expliquer comment une viticulture » bio » dans le bordelais avec 12 traitements cuivre-soufre(les années faciles), 2 poudrages à 20kg de soufre/ha, 2 insecticides Success 4 (par refus d’utiliser les capsules de phéromones de « synthèse ») est plus respectueuse de l’environnement que 4 traitements fosethyl d’aluminium, IBS ou soufre.

      1. Oui et c’est dramatique, au lieu de développer des méthodes à portée de tous les agriculteurs et reconnus comme efficace pour rendre notre agriculture plus durable et plus performante de nombreux chercheurs publiques préfèrent ou sont contraint d’aider une filière idéologique vouée à l’échec et à la marginalité. Tant qu’a la biblio on y trouve du Nicolino et du Veillerette, c’est dire si c’est du sérieux. L’auteur montre aussi un autoaveuglement impressionnant dans son incapacité à voir le lien idéologique entre l’AB et certains mouvements réactionnaires (http://imposteurs.over-blog.com/article-la-decroissance-ou-la-gauche-reactionnaire-par-luc-marchauciel-43606452.html). Les vrais femmes et hommes de gauche commencent petit à petit à comprendre le contenu de l’agenda politique des escrolo-réactionnaires, comme en témoigne le récent communiqué de la CFDT sur le HCB.

  9. Il faut bien que dans cette grande institution soit représenté le pendant bio de notre société…
    Avec des vrais morceaux bien orientée dedans!
    Pour celle (la critique) du dernier ouvrage, il est dit par exemple qu’en bio point de traitement antibiotique aux animaux, sauf que c’est faux, comme pour n’importe quelle production, quand les moyens autorisés en AB échouent, le recours aux antibios est bien entendu accepté moyennant de respecter les délais pour les produits animaux issus (lait, viande, oeuf), ça s’appelle aussi du « bien-être » animal, de même que l’emploi de molécules chimiques dans la lutte parasitaire interne a été largement admis en AB pour, entre autres, principe de précaution oblige, protection de la santé publique!!!
    Comme d’ailleurs après la crise sanitaire des graines germées, devrait être obligatoire l’emploi de chlore avant mise en germination!

  10. Merci pour le lien, M. Bellon.

    Les notes de lecture sont par définition personnelles et relèvent pour partie de la subjectivité. Dans le cas qui nous préoccupe, j’ai l’impression que nous n’avons pas lu le même livre. J’ai aussi du mal à comprendre une critique qui revient à dire que l’ouvrage aurait dû comporter 750 pages au lieu de 250.

    L’introduction de la revue au chapitre « Bibliographie » dit : « : l’un relève du genre polémique comme l’indique son titre, Bio : fausses promesses et vrai marketing ». Étonnante réflexion !

  11. Dans la note de lecture consacrée à l’ouvrage de GWR on peut lire : De façon plus étonnante cette introduction conteste ses performances [de l’agriculture biologique], généralement admises… »

    C’est curieux ce généralement admise sous la plume d’un scientifique. La vérité scientifique n’est pas une vérité généralement admise, ni même unanimement admise, mais une vérité démontrée par des observations rigoureuses et des inférences justes.

    Ce n’est pas parce que les assertions de l’idéologie bio sont généralement admises, qu’elles sont vraies.

    1. C’est d’autant plus crétin qu’on trouve des travaux de l’Inra montrant les limites du bio, que ce soit sur le cuivre ou l’impossibilité de supprimer le travail du sol (cf le numéro 65 de TCS qui présente les travaux de l’Inra de Mirecourt, égratignant en terme diplomatique l’incompatibilité entre l’AB et l’Agriculture de Conservation). L’AB interdit la chimie et il faut faire avec, quitte à massacrer les sols à la charrue, technique qui a fait ses preuves par le passé, notamment à la fin de l’Empire Romain ou durant l’Ancien Régime. L’AC permet au contraire de faire des rotations qui améliore les aptitudes agronomiques des sols qui permettent de réduire voir de supprimer la chimie, mais en prenant le problème par le bon bout et sans s’interdire des interventions ciblés.

    2. Je me rends compte que dans la citation que j’ai faite un mot important a sauté. La citation rétablie est donc la suivante :

      « De façon plus étonnante cette introduction conteste ses performances environnementales [de l’agriculture biologique], généralement admises… »

  12. Exemple d’une assertion couramment trouvée sous la plume des marchands de bio : les engrais naturels (fumiers, composts divers, etc.) , par opposition aux engrais chimiques (nitrates, superphosphates, etc.) . seraient meilleurs pour l’environnement.

    Il y a un cas ou cela est faux. A supposer que les fuites de nitrates dans l’environnement aquatique soit nocifs pour celui-ci, ce qu’affirme l’idéologie écolo-bio, alors l’apport d’azote organique, le plus souvent ammoniacal, ne permettant pas d’adapter les apports de nitrates aux besoins de la culture, conduit à des fuites de nitrates dans l’environnement bien supérieures à des apports de nitrates minéraux intelligemment fractionnés, et est donc plus nuisible à l’environnement.

    Mais, je sais, Monsieur Bellon peut m’opposer le même type d’argument qu’à GWR à propos des résidus de pesticide : si les fuites de nitrates dans l’environnement ne sont pas nuisible alors l’apport d’azote organique non plus. Oui, certes, mais moi ce que je veux dire c’est que le bio est une idéologie qui n’en est pas à un contradiction ni un mensonge près, ce qui était aussi ce que voulait dire GWR.

  13. A propos de l’absence des qualités organoleptiques dans le cahier des charges bio, Monsieur Belon se demande donc quelle est en l’occurrence la promesse du bio non tenue .

    Si on s’en tient à son cahier des charges, l’agriculture bio ne promet rien, sur rien, ni environnement, ni nutrition, ni santé, ni goût. Elle ne promet que la mise en œuvre de techniques (dont les fondements rationnels restent d’ailleurs à prouver !)

    Les fausses promesses du bio, ce ne sont pas celles de son cahier des charges, ce sont celles que l’on trouve sous la plume des marchands de bio, y compris d’organismes officiels financés avec nos impôts, comme l’Agence bio.

  14. Bon, après les erreurs ou approximations fautives dans la note de lecture de Monsieur Bellon pointées par :

    – Karg : 16 février 2012 à 15:02

    – Christel : 16 février 2012 à 15:40

    – rageous : 16 février 2012 à 16:29

    – Laurent Berthod : 16 février 2012 à 17:38 , 16 février 2012 à 17:51 et 16 février 2012 à 17:58

    Que reste-t-il de sérieux dans la subjectivité de la note de lecture de Monsieur Belon? La dénonciation de certaines faiblesses de l’ouvrage de GWR, qui sont le lot courant des ouvrages écrits dans un style journalistique – lequel style a pour contrepartie d’arriver à ne jamais ennuyer le lecteur – mais dont il est difficile d’apprécier la pertinence, au milieu de toutes ces erreurs*, pour qui n’a pas lu le livre de GWR.

    * Ces erreurs trouvent leur origine dans l’adoption de l’idéologie bio avec un manque de recul critique certain. Pour un organisme de recherche tel que l’INRA c’est pour le moins regrettable.

  15. Lire sous la plume d’un chercheur de l’INRA, Daniellle Barrès, la phrase :

    « Cette définition de l’agriculture biodynamique amène l’auteur à proposer, entre autres, un développement intéressant sur l’ésotérisme et l’occultisme afin, à partir de travaux scientifiques, de « découvrir ce qui résiste, quelles sont les réalités visées et/ou mises en oeuvre derrière d’indéniables tendances irrationnelles et inquiétantes », ceci en « privilégiant la perspective épistémologique et partant de l’hypothèse qu’il y a dans l’ésotéro-occultisme autre chose que de l’imaginaire, de la manipulation des adeptes ou bien des illusions chez les praticiens et spectateurs ».

    ne laisse pas d’inquiéter le rationaliste* et le contribuable que je suis.

    (A lire dans la deuxième note de lecture figurant dans le document dont Monsieur Bellon a donné l’adresse).

    * Rationaliste au sens épistémologique du terme, pas à sons sens métaphysique.

  16. Ça y est comme d’habitude avec les écoCONS, l’insulte suprême, pire le point GODWIN des écolos lorsque l’on est pas d’accord avec leurs idéologies de merde : on est forcément payé par [ insérez ici je ne sais quelle industrie de l’agroalimentaire, pharmaceutique, phytosanitaire, etc… ]. Comme les extrémistes religieux, ils sont certains de détenir la vérité, et comme eux, ils veulent imposer leurs fantasmes au reste du monde.

  17. Je cite M Berthod : « Il y a une énorme erreur dans le chronique sur le livre de GRW, il est dit que les autres labels n’exigent pas de qualité organoleptique supérieur, en citant notamment le label rouge.  »
    Je cite M Bellon « L’auteur conclut à juste titre que la question du goût est absente du cahier des charges de l’agriculture biologique, qui n’a d’ailleurs pas l’exclusivité de la qualité comme en attestent d’autres signes officiels (Label rouge, etc.). »

    J’en comprends que M Bellon déclare que GRW déclare que l’AB ne se positionne pas sur le goût. Et qu’il dit que d’autres signes se positionnent sur la question du goût.

    J’en déduis que M Berthod soit ne comprend pas ce qu’il lit, soit trompe les gens.. sciemment ?

    J’en conclus qu’il faut absolument que chacun lise l’analyse de S Bellon avec attention. Il y parle de l’évolution documentée des évolutions de l’AB, des problèmes qu’elle identifie et qu’elle cherche à résoudre. Des revendications que certains cherchent à lui prêter pour mieux la démolir alors qu’elle sont souvent des questions de recherche.

    ensuite quand M Berthod cite D Barrès : là il me semble qu’il montre qu’il ne comprend pas ce qui est écrit.
    Sur le plan de la recherche, le bio est un formidable moteur pour chercher d’autres types de réponses. Un mode de dépassement dans les questions posées. Et comme le dit l’arboriculteur conventionnel dépité par la mauvaise image donnée par son traitement : « en plus c’était des produits de traitement validés par le bio »… Même le conventionnele s’empare des moyens de lutte imaginés par le bio quand c’est possible….
    Le bio : une perspective de découverte malheureusement souvent desservie par des promoteurs bio « idéologues » ce que n’est absolument pas la perspective du chercheur !

    1. Monsieur Lecteur attentif manque vraiment d’attention. La phrase qu’il cite comme étant de moi n’est pas de moi. Elle est de Karg.

      Alors, Monsieur Lecteur attentif, toutes ses leçons de lecture attentive il peut se les garder pour lui (où je pense).

      NB Et puis quand il écrira des idées correctement ordonnées et exprimées, on comprendra ce qu’il veut dire.

      1. PAs de problème : je rend à M Karg cette phrase. Je reconnais que l’attention du lecteur, c’est sur le livre de GRW et sur le texte de S Bellon que je la mobilise. Et sur les arguments..

        Le reste de mon commentaire ne change pas.
        Il est vrai que Je préférais sans aucun problème répondre à Karg qu’à M Berthod. D’autant que chez M Karg, sur la question des ambiguités du bio sur le travail de la terre, il est de réelles questions qui s’évaluent sur une approche systémque : il y a des contradictions à résoudres dans « tous » les modèles d’agriculture.
        Quand aux vulgarités…

        1. Effectivement j’ai lu un peu vite, mais la phrase est tendancieuse, il aurai du dire « à l’inverse d’autre labélisation qui assurent une supériorité gustative par rapport à un produit standard ». D’autre part c’est un argument publicitaire très courant pour le bio contre les « produits sans gout plein d’azote et de produits chimiques », ce qui n’enlève rien à la critique sur le fond: l’AB devrait offrir des produits supérieurs au plan gustatif car elle est censé reproduire les méthodes qui permettaient de produire des aliments plus savoureux par le passé. Hors ce n’est pas le cas, l’AB ne change pas certaines pratiques (cueillette bien avant la maturité, exacerbé par l’état sanitaire déplorable des productions) qui font la différence.

          1. Vous avez parfaitement raison. Quand on n’écrit pas correctement, on se fait mal comprendre. A la décharge de Monsieur Bellon, constatons que beaucoup – trop – de gens écrivent sans réfléchir le mot « comme » là où il veulent dire « contrairement à » ou « à l’inverse de ».

    2. Et je maintiens ma critique, l’AB passe totalement à coté du sujet de l’agriculture moderne: comment nourrir 9Md de personne sans augmenter la surface agricole et en fournissant un maximum de surplus pour les usages industriels et énergétique. L’AB c’est l’assurance d’une famine mondiale généralisé. Elle est souhaité par de nombreux écologistes fondamentalistes. Ne pas voir les fondements idéologiques totalitaires de l’AB et de l’écologie politique est une marque de militantisme ou d’aveuglement.

  18. C’est vous qui avez écrit : « J’en déduis que M Berthod soit ne comprend pas ce qu’il lit, soit trompe les gens.. sciemment ? » à propos d’une phrase que je n’ai pas écrite. Vous comprendrez que les leçons de morale concernant la lecture attentive et la vulgarité venant de vous sont irrecevables.

  19. Je vous ai répondu.
    La question était celle du fond. De la lecture attentive.
    J’ai rendu à M KArg, la phrase
    Je complète sans problème : « J’en déduis que M Karg soit ne comprend pas ce qu’il lit, soit trompe les gens.. sciemment ? »

    Quand à la vulgarité…….

  20. Pour être plus précis et plus clair encore, ce qui choque profondément mon rationalisme c’est le bout de phrase : « et partant de l’hypothèse qu’il y a dans l’ésotéro-occultisme autre chose que de l’imaginaire, de la manipulation des adeptes ou bien des illusions chez les praticiens et spectateurs… ». Qu’on veuille m’excuser si j’avais replacé ce bout de phrase dans son contexte.

    Steiner est un fou, un malade mental logorrhéique, il suffit d’en lire quelques pages pour s’en rendre compte, et partir de ces délires pour trouver « ce qui résiste » est de la plus haute fantaisie. Les cérémonies animistes ou les rogations pour faire pleuvoir mériteraient aussi qu’on examine ce qui résiste ! Approuver une idée pareille de la part d’un chercheur d’un organisme de recherche sérieux est absolument indigne. Et si ce n’est pas ce qui a voulu être dit et bien, alors, il faut faire attention à ce qu’on écrit.

  21. Bon maintenant que vous êtes bien enfoncé tout seul M Berthod. Je vous rappelle votre post du
    16 février 2012 à 22:16

    « Bon, après les erreurs ou approximations fautives dans la note de lecture de Monsieur Bellon pointées par :
    – Karg : 16 février 2012 à 15:02 « etc…Où se trouvait le contresens manifeste par rapport aux dires du chercheur !

    Je peux donc bien vous imputer aussi la phrase de M Karg ! non ?. Mais après tout cela est assez peu intéressant.
    Que chacun lise précisément les textes, cherche à les comprendre. Les convaincus d’avance n’évolueront pas. MAis les plus nombreux ne sont pas là.
    Je recommande à cha

    1. Relisez attentivement le post en cause de Monsieur Karg, Monsieur Lecture attentive !

      Je suis d’accord avec vous cette discussion est assez peu intéressante, mais vous ne vous êtes toujours pas excusé de m’avoir traité à tort d’imbécile ou de menteur, pour une erreur de lecture que je n’ai pas commise. Ce n’est pas faute de vous avoir tendu la perche.

      Je n’ai plus rien à vous dire.

  22. à chacun de lire.
    Quand à Steiner… oui. D Barres parle de « Trouver ce qui résiste ». Pas forcément chez Steiner pour lequel je n’ai absolument pas d’actions… mais aussi chez ceux qui s’en réclament (chez qui je n’ai pas plus d’actions !).
    Le commentaire de Danielle Barres disponible semble porter sur un volumineux texte qui est « une double approche, historique et épistémologique, » IL ne s’agit donc pas d’une analyse technologique et technique du contenu de Steiner….
    Enfin, il ne s’agit pas d’une recherche mais d’un commentaire sur une thèse qui devrait au contraire vous passionner sur les origines du bio !!
    En clair : du matériau conséquent pour qui veut investiguer encore plus l’analyse de ce phénomène…

  23. L’Inra vient de publier le premier bilan de l’état des sols en France. Dominique Arrouays, chercheur à l’Inra d’Orléans, spécialiste des sols, est le rapporteur de cette étude. Il révèle les particularités des sols viticoles: faible taux de matières organiques, fortes teneurs en cuivre et parfois en plomb, activité biologique présente mais peu diversifiée.
    Il déclare: « La teneur en cuivre est forte à très forte en bordelais, dans le Languedoc-Roussillon comme en Val de Loire ou le long de la Saône et du Rhône. On mesure parfois plusieurs centaines de mg/kg de terre. Cet élément provient des traitements à la bouillie bordelaise. Peu mobile, il s’accumule au fil des années sans se dégrader, ce qui pourrait avoir un impact négatif à long terme sur la vie biologique du sol. On le retrouve sur une profondeur de 50 ou 60 cm à des doses encore tolérables pour la vigne. Mais il peut présenter une toxicité pour d’autres cultures, comme les céréales, en cas de reconversion des parcelles. Et dans les sols sensibles à l’érosion, il peut être entraîné par les pluies avec la terre et se retrouver dans les eaux. »
    Cette étude scientifique prouve la nocivité des traitements à base de cuivre qui je le rappelle sont les seuls traitements efficaces contre le mildiou en viticulture biologique et biodynamique.
    CONCLUSION: la viticulture biologique et biodynamique détruisent les sols viticoles. Mais circulez, y-a rien à voir, c’est bio et pas du tout dogmatique!
    L’étude peut être consultée à http://www.gissol.fr/RESF/index.php

    1. Ce rapport permet de dresser un bilan synthétique très intéressant et j’espère que nos décideurs parisien y jetteront un oeil:
      – les sols sont pauvres en métaux lourd, sauf en cuivre dans les sols viticoles, c’est rassurant
      – pas d’acidification, là aussi signe de bonne gestion
      – taux de phosphate stable malgré la réduction des apports, de toute façon vu comme c’est chargé ça va pas partir du jour au lendemain
      – le phosphore est très mal réparti, les régions d’élevage sont en excès, les régions céréalières en manque. Quand je dit qu’il faut mieux répartir l’élevage sur le territoire…
      – bon état microbien, aucun sol stérile n’a était retrouvé lors des mesures, le potentiel écologique des sols est intact, ce qui donne des perspectives intéressantes pour pouvoir l’exploiter
      – on retrouve encore du lindane et du DDT… ainsi que des métaux lourds en auréole autour de la Région Parisienne et Pas de Calais.
      – la principale crainte concerne l’artificialisation
      – pas ou peu de donnée sur la matière organique et l’état physique des sols (tassements)

  24. Certains prétendent que les sols viticoles sont morts( les époux Bourguignons pour ne pas les citer dont c’est le fond de commerce et qui conseillent une viticulture biodynamique « pour redonner de la vie au terroir maltraité par les molécules de synthèse ».) Est-ce le cas?
    Réponse de Dominique Arrouays: « Non, ils ne sont pas morts. Nous avons trouvé une vie dans tous les sols cultivés, avec une intensité très variable. Pour évaluer la masse vivante, nous avons extrait l’ADN présent dans la terre. C’est dans les vignes qu’on trouve les chiffres les plus bas. Cela peut être lié à la faiblesse des taux de matière organique ou encore à LA PRÉSENCE DE CUIVRE. »
    Tout cela prouve que les époux Bourguignon sont des charlatans et la biodynamie une vaste escroquerie. Qu’attendent les pouvoirs publics pour limiter drastiquement les apports de cuivre? Et pourquoi les viticulteurs bios ne se remettent pas en question en lisant de tels propos de la part d’un scientifique? Si comme ils le prétendent ils veulent redonner vie à leur terroir et protéger la biodiversité, le bon sens impose de limiter au maximum les traitements à base de cuivre.
    Malheureusement, ils ne se remettent pas en question bien au contraire préférant accuser les agriculteurs non bios de polluer, de stériliser les sols et d’être des collabos de l’industrie chimique.

    1. Les Bourgignons doivent gagner leur vie, ils vendent leurs confs, leur conseil, et du BRF ils surfent sur la vague biobio pour remplir leurs gamelles. Les sols ne sont pas plus mort que les plantes modernes ne sont malades. Mais les réalités contrastées, les paradoxes, c’est pas vraiment des concepts qui intéressent les escrolos-réactionnaires.

    2. – C’est pas de la poudre de corne de taureau que les Bourguignon recommandent contre le mildiou de la vigne ?

      – Non !

      – Ah, bon, alors ils ne seraient pas fidèles au père fondateur, Rudolph Steiner !

      – Pourtant la poudre de corne de taureau, ça résiste, non ?

      L’INRA se ridiculise avec une note de lecture comme celle consacré au livre d’Yvan Besson.

  25. Laissons le bénéfice du doute à l’INRA, au Courrier de l’Environnement et à Stéphane Bellon !!!!
    Après tout il s’agit sans doute d’une nouvelle initiative pour décrypter l’actualité de la littérature agricole!!!
    Il faut parier sur la fait que , en toute objectivité et indépendance, le Courrier de l’Environnement ouvrira ses pages prochainement à un autre chercheur de l’INRA quand sortirons les prochains livres de MMR, Séralini et consort !!!!
    Merci à Monsieur Bellon de nous assurer de cette prochaine étape qui participera à rassurer le monde agricole sur l’attitude équilibrée de l’INRA

  26. Petite précision pour le plomb retrouvé « ces contaminations dépassent le seul secteur des zones urbaines et industrielles pour gagner des auréoles plus larges comme en région parisienne et dans le Nord-Pas-de-Calais », on aurait pu aussi trouver, le long des voies de circulation automobile.

    Contamination par le plomb de l’essence a été choisi plutôt que l’éthanol comme antidétonant dans l’essence entre les deux guerres jusqu’en 1990-2000, certes l’éthanol coutait , alors, je me repète: alors, je ne voudrais pas insister mais c’était bien ALORS.

    L’éthanol bien plus cher, alors, étant réservé alors au gosier des humain où il favorisait le gonflement du foie connu sous le nom de cirrhose mais aussi associé au tabac divers cancers.

    J’ai hésité au départ aussi sur l’arséniate de plomb utilisé sur les vignes avant l’emploi du DDT puis du lindane après la seconde guerre mondiale, ces insecticides très rémanents, certes, ont bien permis l’abandon de l’arséniate de plomb juste après la seconde guerre mondiale.

    J’ai bien dit arséniate de plomb dont on trouve la recette sur certains blog d’initiation à l’agriculture bio, comme bon vieux produit insecticide des manuels du début du XXème siècle.

    Ah l’agriculture du bon vieux temps!

    Sinon à la lecture de ces résultats le couple Bourguignon va bouffer sa casquette.

    Au fait après 1990 -2000, le plomb a bien disparu de l’essence automobile, mais remplacé par du ….benzène , 5 % d’abord , 1% depuis 2000, et après on fera un foin sur la proximité des blanchisseries comme actuellement.

    Les ONG écolos sont bien à la solde de ….. »censuré »! pour n’avoir rien presque dit d’un évènement survenu en floride il y 2 ans, une petite tache noire sur la mer, et n’avoir jamais rien dit de sérieux sur la présence de benzène dans ce produit très commun, que tout citoyen peut toucher y compris avec des enfants en bas âge avec le nez à hauteur de …

    Ce qui ne doit pas conduire à préférer les « censurés » étrangers aux « censurés » français.

    Même s’il s’agit d’un produit très toxique, contenant 1% de benzène, on consommera quand même local, enfin presque, pour la transformation , surtout depuis que le « censuré » paie l’impôt sur les sociétés, nouveau et très bien en période de basses eaux économiques.

    Noter que le rapport de la cour des comptes ne dit rien de ce bénéfice des biocarburants!!!

    Ce n’est pas faute d’en avoir eu envie, enfin pour ses membres les plus prestigieux mais real politik aidant…

    Bon cette affaire ne restera pas sous la couette ad vitam… faudra bien qu’elle sorte un jour!
    Les paysans, comme de nombreux toxicologues trépignent de mettre cela sur la place publique mais n’osent pas!

    Surprise sur ce post, je rejoins karg sur la présence plus nombreuse d’exploitations d’élevage dans les zones céréalières pour avoir une meilleure redistribution du phosphore mais aussi remonter la matière organique des sols des zones céréalières ( et permettre d’exporter plus de pailles pour la chimie verte), on pourrait lister encore plus de nombreux bénéfices environnementaux et économiques même si Laurent Berthod a raison de souligner que sur le plan des filières, il est plus simple d’avoir des zones plus ou moins dédiées.

    En agriculture rien n’est simple contrairement au discours des boboécolos pour qui tout est simple, enfin simpliste!

    1. Concernant le phosphore, une règlementation adéquate permet de limiter fortement l’eutrophisation des cours d’eau.

      1. Elle fait quoi la réglementation quand de vaste région ont trop d’animaux? Elle déplace le phosphore?

        1. Dans ce cas je n’ai pas de réponse. Et vous, que proposeriez-vous ?
          Toutefois dans un contexte avec une concentration d’élevages plus faible une réglementation adaptée est utile, ne serait-ce que pour cibler les parcelles à risque (basé sur la saturation en phosphore et non le prélèvement des cultures) et accélérer la mise en place de bonnes pratiques culturales. (http://www.mddep.gouv.qc.ca/milieu_agri/agricole/bases.pdf)

          1. J’ai déjà donné mon point de vue sur la question, Alzine a rappelé ma position juste au dessus.

          2. C’est de ma faute. Je l’avais loupé, pas facile de s’y retrouver avec tant de commentaires (et je le répète pour le webmaster: il manque un flux RSS des commentaires).

  27. La règlementation n’a jamais empéché les Hommes de mourir de faim, elle n’a pas permis d’éviter la terrible crise économique actuelle, elle ne va pas empêcher la grèce de sortir de l’Euro et risquer de voir revenir un gouvernement militaire après de graves troubles qui suivront la sortie de l’Euro.

    J’aurai même tendance à suggérer que l’excès de règlementations porte une grande part de responsabilité dans la crise économique actuelle, et ne profite qu’à des acteurs qui ont les moyens d’orienter les textes dans un sens qui les avantage, grâce au lobbying, auprès des élus, auprès des administrations qui préparent les textes, auprès les fonctionnaires et parlementaires de Bruxelles qui encadrent le tout, avec un succès variable car les lobbying vont dans des sens opposés et il reste sur notre continent des acteurs qui conservent leur libre arbitre.

    Les ONG font partie de ces lobbyistes, avec un fonctionnement et des finalités qui sont identiques à celles des bureaux d’étude, la présence d’appoteker chez Carrefour traduit bien ce phénomène ou la nature des présidents successifs du WWF: dans ce cas cela a l »avantage d’être transparent, transparent mais déterminé quand même .

    Il suffit de voir comment les médias veulent nous vendre la biodiversité, ou le réchauffement climatique 100% antropique et tout ce qui va avec comme une vulgaire marque de lessive.

    Le citoyen, hors milieu bobo, n’est pas dupe http://www.marianne2.fr/hervenathan/Presidentielles-J-63-L-ecologie-victime-de-la-campagne_a167.html

    Il préfère des promesses sur la réduction de la dette d’un Jean Peyrelevade aux fantasmes verts d’une Eva Joly, qui en fait décidémment trop ou d’une Corinne Lepage.

  28. avec la hausse du prix des engrais, il est plus facile de transporter des engrais organiques ou de leur faire subir une première transformation pour les concentrer.
    La production de biogaz sera une solution intéressante pour la Bretagne qui est par ailleurs déficitaire en production d’électricité.

  29. @ isoproturon

    Ok pour le biogaz en Bretagne, comment a t-on pu passer à coté de cela, voire du biogaz couplé à des éoliennes, la région est idéale pour les deux.

    On pourrait même se poser la question de la possibilité de produire de l’azote minéral avec un tel système moyen de stocker des énergies intermintentes, rien vu sur le web à se sujet, qqu’un a des infos en Allemagne? certainement trop cher actuellement.

    Il n’en reste pas moins que transporter les digestats reste trop onéreux surtout depuis le Finistère, il existerait encore un système de canaux passe encore , mais par camions ou par trains ??? surtout avec une énergie qui va devenir de plus en plus chère.

    Cet aspect transport est considéré aux USA comme une difficulté majeure pour le système maïs -bioéthanol- utilsation des drêches et pèse sur le bilan énergétique, idem pour les engrais organiques, c’est un pb majeur de la production bio hors zones d’élevage.

  30. Les déjections animales produisent peu de bio gaz et de mauvaise qualité. En Allemagne c’est surtout de l’ensillage de maïs qui remplit les digesteurs. À 200€ le MWh c’est la ruine pour le contribuable, l’état allemand est en train de mettre un grand coup de frein, comme sur le solaire.

    1. Merci à Karg de rappeler ce problème sur le biogaz…

      De plus, le biogaz consiste à retirer du carbone d’un effluent dont l’excès est l’azote…. donc ne résoud pas les problèmes locaux. Sauf à consacrer les digestats à la fettilisation du maïs et mettre ce dernier dans les méthaniseurs… une solution à l’allemande. Qui ne résoud pas les fuites d’azote sous les cultures de maïs…

      1. Les excédents d’azote, ça n’existe pas, c’est un fantasme d’escrolo, environnementeur, bionimenteur.

        NB Je parle d’un point de vue sanitaire et environnemental. Bien entendu, du point de vue économique, il peut y avoir du gâchis d’azote. Mais ça ne concerne que le porte-monnaie de l’agriculteur. Il peut aussi y avoir de la verse, mais enfin, c’est de plus en plus rare, hein, les agriculteurs, ils ne sortent plus de l’école primaire, ils ont tous au moins un BTS.

        1. Quelque soit votre opinion sur le sujet les agriculteurs ont des contraintes, notamment en zone de captage. La méthanisation permet d’exporter les fermentas riches en azote qui sont déshydratés à l’aide de l’énergie thermique du méthaniseur… mais ça devient un peu absurde, l’intérêt du biogaz c’est d’abord une source de chaleur pour l’exploitation, les logements ou des process industriels qui utilisent des énergies fossiles, monter une filière de production d’énergie qui a un bilan d’énergie primaire négatif, c’est ridicule.

          La seule solution c’est un couvert de légumineuse, maïs sans azote ça fait 130 quintaux sans soucis (essais Arvalis en vallée du Rhône, essais Steve Groff au USA).

          http://www.agriculture-de-conservation.com/IMG/pdf/legumineuses-mais-arvalis.pdf
          TCS n°65

          1. Cet article ne dit rien des fuites d’azote dans le milieu.Or il est plus difficile d’adapter l’azote disponible aux besoins instantanés de la culture avec de l’azote organique. Les délais de la nitrification dépendent pour l’essentiel des conditions agro-météo et pas de l’implantation ni de la croissance de la culture.

            L’implantation de légumineuses est un moyen d’économiser les apports d’azote externes (organique ou minéral). Ce n’est sûrement pas le moyen de résoudre la question des excédents d’azote issus des lisiers. L’article le dit très bien, puisqu’il rappelle qu’il faut ajuster la dose d’azote épandu de la quantité apportée par la culture de légumineuse.

Les commentaires sont fermés.