Les portes tournantes d’Adélaïde Colin

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ImpressionComment se fait-il que les Dupont et Dupond du conflit d’intérêt, à savoir Stéphane et Stéphane (Foucart et Horel), ne trouvent jamais de conflits d’intérêts ou de portes tournantes impliquant des écologistes ? Tout simplement parce qu’ils ne cherchent pas !

En revanche, quand on cherche, on trouve. C’est le cas avec Adélaïde Colin. Ancienne journaliste de La Vie et inconnue du grand public, elle a dirigé la communication de Greenpeace France de janvier 2006 à juin 2012. Un poste clef pour Greenpeace, quand on sait que sa force vient de ses capacités d’impact médiatique. En juin 2012, Adélaïde Colin quitte la multinationale verte pour devenir conseillère chargée de la presse et de la communication de Cécile Duflot au ministère de l’Égalité des territoires et du Logement. En avril 2014, après la démission de Cécile Duflot, Adélaïde Colin devient conseillère « stratégie et communication » du cabinet de Ségolène Royale, ministre de l’Environnement. Cinq mois plus tard, elle travaille au service du ministère des Affaires étrangères et du Développement international comme secrétaire générale adjointe chargée de la communication à la fameuse COP 21, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques de fin 2015. Et après le monde des médias, des ONG et des institutions publiques, Adélaïde Colin poursuit sa carrière dans une petite entreprise dénommée… L’Oréal ! Eh oui, elle est embauchée par le leader mondial de l’industrie cosmétique afin de vanter leurs efforts en matière de développement durable. Ainsi dans un communiqué de juin 2016, avec Adélaïde Colin comme contact média, on apprend que « L’Oréal accélère ses efforts » pour un « approvisionnement durable de l’huile de palme ». Quelques mois auparavant, Jérôme Frignet, responsable de la campagne Forêts chez Greenpeace, avait déjà donné un satisfecit à L’Oréal qui, selon lui, s’est « plutôt montré réceptif à nos arguments », s’engageant à ce que ses achats d’huile de palme ne contribuent plus à la déforestation d’ici à 2020. Tout en ajoutant : « L’Oréal s’est entouré de consultants spécialisés pour effectuer ce travail. » Et il ne parle pas que d’Adélaïde Colin. Parmi ces « consultants spécialisés », il y a Transitions, la boîte de com’ créée par Bruno Rebelle qu’il dirige avec Emmanuelle Brisse. Or le premier a été le boss de Greenpeace France et le n°2 de Greenpeace International, et la seconde a été directrice de communication de Greenpeace. Un bel exemple d’économie circulaire !

 

Sources
http://www.actu-environnement.com/ae/news/adelaide-colin-greenpeace-duflot-15827.php4
http://www.lemoniteur.fr/article/le-cabinet-de-segolene-royal-au-complet-24138827
http://www.lesbiographies.com/Biographie/COLIN-Adelaide,200998
http://www.loreal.fr/media/press-releases/2016/jun/approvisionnement-durable-de-lhuile-de-palme-loreal-accelere-ses-efforts
http://www.acrimed.org/IMG/jpg/parisien_l_ore_al_page_5.jpg?1454399682
http://www.transitions-dd.com/notre-equipe

 

3 commentaires sur “Les portes tournantes d’Adélaïde Colin

  1. L’Oréal qui, selon lui, s’est « plutôt montré réceptif à nos arguments »,

    Traduction : L’Oréal a accepté de payer l’impôt révolutionnaire écologiste

  2. Quand on milite on n’a jamais de conflit d’intérêt. Hypothèse de base, puisque sans elle on n’a plus aucune crédibilité.

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