Le business de YAB

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Yann Arthus Bertrand a vu son ombre planer sur les plateaux de télévision, dans les rédactions et dans les QG des partis politiques tout au long de la soirée électorale. Celui qui commence à taquiner Nicolas Hulot sur le piédestal des militants professionnels a pourtant fait l’objet d’un article intéressant dans Le Monde avant la diffusion du film Home. Signé Michel Guerrin et Nathaniel Herzberg, cet article(voir ici) tente d’y voir clair dans le business YAB.
On y apprend que succès de son ouvrage « La terre vu du ciel » lui a rapporté 6 millions d’euros. Sans compter les multiples expositions photos comme celle sur les grilles du jardin du Luxembourg à Paris, facturé chacune 14.200 euros de droits d’auteur. « Je suis devenu riche, mais je ne suis pas un homme d’argent, explique Yann Arthus Bertrand. Je vis mal qu’on parle de fric. On voit trop mon côté entreprise et on a sûrement fait trop de produits dérivés. Mais le public est là. » Le public ou plutôt la clientèle.

Et si les particuliers suivent la tendance verte en s’offrant livres, agenda, puzzles et autres produits siglés YAB, les entreprises répondent aussi présente. Pour le film Home, PPR, le groupe dirigé par François Pinault a déboursé 10 millions d’euros. La BNP a mis la moitié sur la table (soit 5 millions d’euros) pour financer le projet « 6 milliards d’autres ».

Et comme Yann Arthus Bertrand pense à tout, plus il pollue, plus il gagne grâce à son ONG GoodPlanet qui emploi entre 30 et 50 personnes (ce n’est pas très précis…) Et là encore, le filon vert fonctionne bien malgré la crise. Air France a mis sur la table 4.5 millions d’euros pour financer le reboisement de Madagascar. Quand à la compensation carbone de la réalisation du film Home, elle a été reversé à … GoodPlanet.

5 commentaires sur “Le business de YAB

  1. Une question de bon sens : pour voir la terre vue du ciel pendant un mois, combien de CO2 émis et de tonnes équivalent pétrole consommés ????

  2. Personnellement, ça ne me gêne pas que YAB ait gagné des millions d’euros avec son livre…Il me semble que personne n’ait été forcé d’acheter son livre.
    Donc s’il s’est bien vendu et lui a rapporté un max de blé, tant mieux pour lui.

    Ce qui est plus intéressant à étudier, c’est le bizness autour de Good Planet et du marché des trafics d’indulgence

  3. En jouant sur une esthétique de pacotille, une sensibilité de petite fille et une émotivité de bonobo, impossible de ne pas gagner beaucoup d’argent. C’est imparable. Ce n’est pas le bon sens qui est la chose la mieux partagée du monde mais la vulgarité.

  4. Ne pas manquer dans le canard Enchaîné de cette semaine une « Prise de bec » consacre à YAB

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