Campagne de soutien à GE Seralini : et une de plus !

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Vite. Il faut sauver le bon petit soldat G.E Seralini. Le professeur anti-OGM serait attaqué dans son honneur par l’Association Française des Biotechnologies Végétales (AFBV) qui a déclaré selon le site Inf’OGM :  « les travaux de G.E. Séralini ont toujours été invalidés par la communauté scientifique ». On en veut à sa réputation. C’est affreux. Y a plein de méchants en face qui lui veulent du mal. Vite, aidez un « lanceur d’alerte libre et indépendant ». Il fait « l’objet d’attaques et de pressions morales menées par une partie de la communauté scientifique. Au mépris de tout débat scientifique contradictoire… » On veut l’écarter. » Le site INF’OGM relaie une campagne de soutien avec appel à manifester, distribution de tracts sur lequel on peut lire : « A plusieurs reprises l’AFBV a en effet cherché à jeter le discrédit sur les travaux de G.E. Séralini. »Puisqu’on vous dit que « on » veut  faire la peau à G. E Seralini… patati, patata. Le ressort dialectique est archi connu. Toute personne émettant un avis favorable sur les OGM est, aux yeux du sieur Seralini, soupçonné d’être à la solde des lobbys de l’industrie biotechnologique. La devise de G.E Seraloni, pourrait être « tous pourris » comme le croque le portrait que nous avions dressé de lui : voir ici

Seralini est un habitué des campagnes du genre et des remises en cause de scientifiques. Ici et ici encore, il met en doute l’évaluation de l’Afsset. Ici (‘est en mars dernier), une campagne avait été lancée par la Fondation Sciences Citoyennes (FSC) et l’ENSSER pour le soutenir (on aurait envie de dire : « encore ?! »).

Bref, notre professeur mérite bien le titre de chevalier blanc anti-OGM. Il est paré du manteau de la vertu… Pour la vertu, c’est ici

11 commentaires sur “Campagne de soutien à GE Seralini : et une de plus !

  1. « A plusieurs reprises l’AFBV a en effet cherché à jeter le discrédit sur les travaux de G.E. Séralini »

    == S’il n’y avait que l’AFBV! Mais toutes les instances toxicologiques nationales et internationales sans exceptions ont unanimement invalidé toutes les « expérimentations » de l’équipe Séralini et pour les mêmes raisons.

    Séralini, l’Astérix de la toxicologie! Seul contre tous!

  2. @zygomar : pourriez-vous détailler vsp les notes publiées par les instances dont vous parlez et qui invalident les « travaux » de Seralini ?

    J’ai besoin moi aussi de matière pour convaincre quelques réticents…

    merci d’avance.

  3. Séralini est comme Claude Allègre : en lutte contre la science officielle, contre l’opinion majoritaire du monde scientifique.
    Pourtant, l’un est soutenu par les Ecologistes toujours prompts à défendre les donneurs d’alerte et l’autre est trainé dans la boue par les même associations écologistes dites indépendantes!!!!!!!
    Cherchez l’erreur!!!!

  4. @ toxico

    ===> Bien volontiers!! Je pense que déjà avec ces quelques références vous pourrez entamer vos travaux!! Bon courage et faites-nous connaître vos résultats!!

    http://www.ogms.be/actualites/publications-seralini-manquement-grave-ethique-scientifique

    Publications du Pr Séralini : « un manquement grave à l’éthique scientifique »
    18 janvier 2010
    Jean-Baptiste Bergé est directeur de recherche honoraire à l’INRA et vient de publier une critique des 3 publications relatives aux OGM du Pr Gilles-Eric Séralini (CRIIGEN). Il ne mâche pas ses mots :
    En 2007 l’équipe Séralini publie une analyse statistique des données de toxicologies obtenues par Monsanto sur le maïs Mon863. Cette analyse est réfutée par d’autres scientifiques (3). En 2009 cette équipe reprend ces mêmes analyses, y ajoute des analyses comparables sur Mon810 et NK603 et publie le tout sans tenir compte des critiques formulées sur la publication de 2007 (3), notamment quant au manque de significations toxicologiques des différences calculées. Cela est un manquement grave à l’éthique scientifique. […]
    Mais au-delà des critiques sur la valeur scientifique des résultats des écrits de l’équipe Séralini, nous avons noté des faits inadmissibles :
    1. sur la stratégie de publication
    2. sur les justifications bibliographiques des résultats obtenus
    3. sur l’absence de citation contredisant les « réflexions » de l’équipe Seralini. […]
    Devant les nombreuses critiques portant sur la qualité scientifique et toxicologique, doublée d’un manquement grave à l’éthique de la publication scientifique, on ne peut être qu’inquiet si des gouvernements devaient s’appuyer sur de tels résultats pour prendre une décision sur l’évaluation toxicologique des PGM.
    Cela ne fait que confirmer l’incompétence et la mauvaise foi des « expertises » du CRIIGEN dont Gilles-Eric Séralini est le principal auteur. Le CRIIGEN qui nous souhaite sur sa page d’accueil une « merveilleuse année 2010 sans OGM » et qui arrive à écrire deux lignes plus bas qu’ils ne sont pas antiOGM ! Ces gens prennent réellement leurs lecteurs pour des idiots !

    http://www.marcel-kuntz-ogm.fr/article-refutations-des-allegations-de-toxicite-de-mais-ogm-42546263.html

    Ce site n’est pas militant, car il ne dit pas si les OGM c’est bien ou mal, s’il faut en manger ou pas. Ce site présente de manière simple les faits et études scientifiques

    http://www.cyberpresse.ca/le-soleil/opinions/points-de-vue/200912/30/01-935111-ogm-la-science-et-ses-limites.php

    http://www.ogm.gouv.fr/

    L’illusion statistique (2ème partie

    http://imposteurs.over-blog.com/article-29829309.html

    L’illusion statistique (3ème partie)
    http://imposteurs.over-blog.com/article-30006464.html

    L’article de Christopher Preston en version originale :
    http://gmopundit.blogspot.com/2007/03/lies-damn-lies-and-statistics.html

    Lies, Damned lies and statistics
    par Christopher Preston
    « Il y a 3 sortes de mensonges : les mensonges, les foutus mensonges, et les statistiques ». Cette formule attribuée à Benjamin Disraeli, se réfère à la manière dont les statistiques peuvent être dévoyées au service d’arguments fallacieux. Nous savons tous à quel point l’utilisation abusive des statistiques est courante en politique. Il est moins connu que les mauvais usages des statistiques en recherche scientifique peuvent aboutir à des choix de politique publique erronés. A coup sûr , les scientifiques ne (s’) autoriseraient pas des mensonges statistiques destinés à tromper le public ? Comment ??? Le feraient-ils ?
    (Il y a déjà quelques temps de cela) , il y a eu un écho considérable dans la presse à propos d’un article dans la Revue Archives of Environnemental Contamination and Toxicology. Cet article , « Une nouvelle analyse du nourrisage de rats avec un maïs génétiquement modifé révèle des de toxicité hépatomégalie », de Gilles-Éric Séralini, Dominique Cellier et Joël Spirou de Vendomois, vise à démontrer qu’un maïs génétiquement modifié occasionne des dommage aux foies et aux reins de rats et, dès lors, est probablement dangereux pour les humains. (..)
    L’article ne contient aucune donnée nouvelle. Il s’est basé sur des données déjà publiées en 2006 dans la revue Food and Chemical Toxicology et les a ré analysées. Ce faisant, les auteurs de ce nouvel article ont suggéré avoir découvert des différences importantes omises dans la première étude.
    C’est ainsi qu’arrivent les mensonges statistiques. Quand les scientifiques veulent comparer les effets de deux traitements, ils utilisent les statistiques parce qu’ils ne peuvent tester le traitement sur toute la population. Lorsque l’effet du traitement diffère suffisamment de celui constaté sur le groupe de contrôle, ils le décrivent comme « significativement différent. Souvent, une valeur de 5% de probabilité est retenue ; autrement dit, il y seulement 5% de chances que la différence ne soit pas vraie (due au hasard du tirage des échantillons de population testés ). On les appelle « erreurs de type 1 ».
    Il est par conséquent évident que des comparaisons sont faites pour un grand nombre de paramètres, la probabilité d’apparition d’erreurs de type 1 est accrue. Avec 100 comparaisons différentes, vous êtes presque sûr de trouver au moins une différence à p 0.05 même si elle est fortuite. C’est pour cela que les bons scientifiques évitent de tomber dans ce piège, soit en utilisant d’autres tests statistiques soit en réduisant la valeur de probabilité à partir de laquelle la différence est considérée comme significative.
    Séralini et ses collaborateurs ont procédé à 494 comparaisons entre les rats nourris au mais GM et les rats nourris avec du maïs conventionnel. A ce niveau, on s’attend à obtenir en moyenne 25 différences significatives à seuils 0.05 et à 5 différences à une probabilité de 1 % (seuils 0.01). Séralini a rapporté 33 différences à seuil 0.05 et 4 différences à seuil 0.01. Presque le même nombre de différences que celles prévues par les lois du hasard. C’est un problème élémentaire en statistique dont tiennent compte les bons scientifiques dans leur pratique. Cela mine aussi toute conclusion à partir de ce genre d’analyse.
    Intuitivement, nous comprenons que si quelque chose que nous mangeons est dangereux, c’est d’autant plus dangereux qu’on en mange davantage, ou au minimum pas moins dangereux. En science, on établit une relation de dose à effet. L’effet d’une toxine sera plus prononcé avec davantage de toxine. Il est également intuitif que consommer la toxine plus longtemps sera également plus dangereux. C’est la base de toute la toxicologie.
    Dans l’étude en question (de Séralini), les rats étaient nourris soit à 11% soit à 33% de mais GM ,et soit pendant 5 semaines soit pendant 14 semaines. Aucune des différences relevées par Séralini ne suivait une relation de dose à effet. Les différences étaient soit erratiques soit plus favorables pour des doses plus élevées. Sans relation de dose à effet, il est impossible de relier ces différences à la consommation du produit .
    Comme il n’y a pas cette relation de dose à effet et que les différences relevées par Séralini sont probablement dues au hasard, cette étude ne peut soutenir la thèse selon laquelle ce maïs GM serait risqué pour la santé des rats . Rien de neuf par rapport à la conclusion à laquelle l’étude de 2006 (basée sur les mêmes données) arrivait. Comment donc Séralini a-t-il pu se tromper autant ? Cela pourrait être balayé comme relevant d’une querelle entre statisticiens. Cependant, les problèmes sont si basiques et si triviaux qu’ils montrent, au mieux, une incompétence scientifique. Le fait qu’une telle étude ait pu faire l’objet d’une publication de premier rang soulève également des questions.
    Le pire est que cette mauvaise science est utilisée pour influencer le monde des médias et les décisionnaires politiques. Greenpeace s’est saisi de cet article pour colporter ces mensonges statistiques. Ils ont clairement démontré leur influence (lorsque) le ministre de l’agriculture de l’Australie de l’Ouest s’est appuyé sur cette étude pour un moratoire sur les OGM.
    Dr Christopher Preston
    Discipline of Plante & Food Science
    University of Adélaïde

  5. En fait, il ne suffit quasiment que d’un lien… sur le comité scientifique du Haut Conseil des Biotechnologies ; ce haut conseil a été monté après le Grenelle, on se rappelle du sénateur Legrand qui en a présidé le comité de préfiguration, il était réputé s’ouvrir à l’opposition et en finir avec une expertise jugée trop partisane avec les experts jugés « pro-ogm » de la CGB, et de tous les autres… et bien il suffit de lire le communiqué de ce haut conseil, saisi par le député des Ardennes Grosdidier à propos du papier de Seralini sur les risques encourus par les mammifères en consommant trois maïs 0GM : cette publication « n’apporte aucun élément scientifique recevable susceptible d’imputer aux trois OGM ré-analysés une quelconque toxicité…  » Source :
    http://ogm.gouv.fr/IMG/pdf/CP_Saisine-Grosdidier-HCB20090106_cle831f71.pdf

  6. Au fait, vous avez vu le communiqué de l’AFIS et son parallèle avec l’affaire Simon Singh au Royaume Uni ?

  7. Au fait, vous avez vu le communiqué de l’AFIS et son parallèle avec l’affaire Simon Singh au Royaume Uni ?

    Non, mais je le lirais avec plaisir si j’avais la référence! Merci d’avance!!

  8. Bonjour,

    Zygomar,

    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1509

    toxico,

    Vous pouvez également consulter les documents annexes des pétitions de soutien au professeur GES. Ces braves gens s’imaginent qu’ils sont à l’appui de leur prétentions, mais il suffit de les lire sans préjugé pour comprendre combien ils sont cruels pour la carrure scientifique du professeur.

    bis repetita placent :

    Le Haut Conseil des biotechnologies a écrit (page 42 du PDF) :

    « Seuls des arguments d’ordre statistique, non recevables pour un statisticien et un toxicologue, sont mis en avant pour justifier les conclusions de l’étude. Il est important de rappeler ici la contribution de la statistique : c’est un outil d’aide à la décision, mais pas un outil de décision. Ce n’est pas la statistique qui permet de conclure si un OGM est dangereux ou non pour la santé humaine. La statistique est là pour aider le toxicologue à évaluer correctement les risques de se tromper en concluant sur l’absence ou la présence d’effets négatifs. […] »

    Et SFANZ, l’autorité australo-néozélandaise de normes alimentaires (page 36) :

    « Séralini et al. ont déformé la signification toxicologique de leurs résultats en mettant indument l’accent sur le traitement statistique des données et en omettant de tenir compte d’autres facteurs pertinents. Le recours exclusif aux statistiques pour déterminer les effets liés aux traitements n’est pas indicatif d’une analyse toxicologique robuste. Il n’y a pas de preuve corroborante qui mènerait indépendamment à la conclusion qu’il y avait des effets significatifs du point de vue de la toxicologie… »

    M. GES et ses amis militent – par une action en justice – pour une « recherche libre et indépendante » Voici, en original, les remerciements en fin de l’article « A Comparison… » :

    « Greenpeace contributed to the start of the investigations by funding first statistical analyses in 2006 […]  »

    Il y a aussi un intéressant nota bene à la fin de l’avis du HCB :

    « On notera également que l’absence de conflit d’intérêt des rédacteurs de l’article [de Séralini et al.], qui est mentionnée en fin d’article, pourrait être discutée. Au 5 janvier 2010, l’organisme de rattachement des auteurs continue d’afficher sur son site public des résultats d’études, comme celui de l’étude Autrichienne de novembre 2008, prétendant démontrer des effets négatifs du MON810 sur la reproduction, alors que ces résultats ont été reconnus comme erronés par les auteurs de l’étude eux-mêmes. »

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