Une vingtaine de substances utilisées pour la fabrication de produits phytosanitaires vont être interdit par l’Union Européenne. C’est le résultat d’un compromis qui sera soumis au vote des parlementaires européens le 17 janvier prochain. « La liste noire compte 8 substances entrant dans la composition des herbicides, 11 autres utilisées pour les fongicides et 3 pour les insecticides » précise l’AFP. Il est intéressant de noter que l’AFP reprend une information de la député ultra verte allemande Hiltrud Breyer. Mais pour le moment le Parlement n’a pas encore voté en deuxième lecture ce texte. Le Conseil ne l’a donc pas encore validé.
L’objectif de la dite Breyer consiste à faire monter la pression. Celle-ci a organisé une conférence de presse aujourd’hui à Strasbourg où elle a déclaré : « il ne s’agit que de 22 substances sur 500, soit moins de 5% (…) Nous avons été soumis à de grosses pressions de la part de l’industrie qui a exagéré et créé la panique chez les agriculteurs. C’est une honte. On a abusé d’eux avec des informations erronées ». Mais a propos d’information erronée, la député parle de « liste noire ». Or, cette liste est pour le moment difficile à obtenir. Reste que la terminologie utilisée n’est pas anodine.
Autre réaction, celle de l’eurodéputée conservatrice luxembourgeoise (PPE) Erna Hennicot-Schoepges. Selon elle, son groupe devrait « soutenir ces projets tels quels, mais cela ne se fera pas sans appréhensions, car les positions de certains (élus) sont influencées par les secteurs de l’industrie ou de l’agriculture.»
Bref, concernant la révision de la directive sur les pesticides, les Verts font habillement monter la pression. Communiquer, communiquer, il en restera toujours quelque chose dans une dépêche AFP. Chapeaux les artistes !
Je vais vous faire une révélation incroyable: il y a des élus qui sont influencés part leurs électeurs! Ou du moins ceux qu’ils pensent être leurs électeurs… Oui, tous les élus sont influencés!