Dans un communiqué, France Nature Environnement (FNE) annonce son retrait du comité de suivi sur l’homologation du Cruiser. FNE ne participe donc pas à la réunion qui a lieu ce matin au Ministère de l’agriculture. La très puissante ONG lance donc une véritable campagne de lobbying au timing minutieusement préparé. En effet, cette annonce du retrait du comité de suivi intervient la veille de la première réunion depuis le renouvellement de l’homologation par Michel Barnier. Il s’agit de la part de FNE d’un message fort envoyé à l’administration mais aussi aux médias toujours preneurs d’informations sur le danger des pesticides. On rappellera que l’an dernier, aucun problème lié à l’utilisation du Cruiser n’avait été a déplorer chez les apiculteurs. Ces derniers se contentent de contester les protocoles de suivis alors même que la réalité du terrain confirme les avis des scientifiques sur l’innocuité du Cruiser.
FNE annonce également un recours devant le Conseil d’Etat pour contester l’homologation du Cruiser. Là encore, rien n’est laissé au hasard puisque cette annonce fait suite à la conférence de presse de l’Unaf (Union nationale de l’apiculture française) au cours de laquelle le syndicat apicole qui fait de la lutte anti-pesticide son unique action (délaissant au passage les intérêts des apiculteurs en faisant volontairement l’impasse sur la recherche sur les pathologies et l’assistance technique pour maintenir un cheptel apicole menacé par des pathologies et des virus). L’Unaf avait ainsi annoncé lors de ce point presse organisé mardi dernier un recours devant le Conseil d’Etat pour lui aussi annuler l’homologation du Cruiser.
FNE et l’Unaf se sont-ils concertés ? L’action initiée par FNE a-t-elle été déclenché par l’arrivé de Chantal Jouanno à la tête du secrétariat d’Etat à l’Ecologie ? Une seule chose est sûre, les organisations vertes font monter la pression…
La semaine dernière j’ai entendu « en live » le témoignage d’un apiculteur « bio » professionnel, président du Groupement de défense sanitaire du département. Il a participé, l’an dernier, au dispositif expérimental de suivi du Cruiser, en plaçant des ruches près de plusieurs parcelles de maïs traité au Cruiser, en des lieux différents, et d’autres ruches témoins éloignées de Cruiser.
Lorsque les abeilles n’ont absolument aucune autre fleur à butiner, elles ramènent à la ruche du pollen de maïs. On peut donc y retrouver du Cruiser. Cela n’implique pas que ce pollen serait toxique pour les abeilles ou pour l’homme. Il faut souligner qu’un apiculteur qui place ses ruches dans un environnement où il n’y aurait que du maïs à butiner le ferait exprès, car le maïs n’est pas mellifère!
La seule mortalité qu’il a observée, c’est celle d’une ruche témoin, à cause d’une défaillance de la reine (je n’ai pas retenu le terme technique). Les ruches placées près des champs de maïs traité au Cruiser n’ont eu aucune mortalité ni maladie.
Il nous a dit qu’il en était de même chez les autres expérimentateurs.
Savez vous que dans l’année, les abeilles récoltent plus de pollen que de miel ?
Certes, le maïs n’est pas mellifère, mais c’est avec du pollen que les abeilles nourrissent leurs larves et se nourrissent en grande partie. Ce que l’on peut savoir des essai de toxicologie fait par Sygenta, c’est que leurs test de toxicologie chronique ont été fait sur une exposition des ruches pendant la floraison en serre d’une culture de maïs, soit moins de 10 jours, ensuite elles ont été remise dans un milieu loin des cultures.
Pour les apiculteurs d’une région ou le maïs est cultivé sur d’importantes surfaces, les abeilles suivent les floraison et se déplacent elles peuvent faire plusieurs KM pour trouver leur nourriture, et cela fait que dans leur environnement naturel, les abeilles peuvent être soumises beaucoup plus longtemps que pour les test de validation.
Les test, que l’on pratique pour la validation d’une molécule lors de l’autorisation de mise sur le marché sont fait sur le seul produit examiné, cela semble normal pour le commun des mortels. En toxicologie, il existe d’autres effets, les abeilles n’y échappent pas: ce sont les effets de synergie qui peuvent multiplier par 100 et même 1000 la réaction d’une petite dose. Quand deux produits différents sont au contact des abeilles. ces deux produits inoffensifs d’ordinaire, peuvent devenir s très dangereux et toxique s’ils sont en contact avec l’abeille. Ces insectes vivant l’hiver sur des provisions faites à la belle saison, avec les pratiques agricoles que l’on connait, il est tout à fait normal de retrouver plusieurs pesticides différents susceptibles d’intoxiquer les abeilles par un effet de synergie.
Dans le cas du Cruiser efficace à des doses de 70 grammes à l’hectare, sur les parasites qui attaquent les racines d’une cultures qui a atteint plusieurs dizaines de tonnes, il ne serait certainement pas idiot de tester aussi les effets d’une synergie avec d’autres produits, car on se rend bien compte qu’avec des doses quasi indécelables dans l’environnement on peut détruire les abeilles.
Par ailleurs, sur un plan strictement économique, il n’est pas du tout rentable d’utiliser des produits systémiques à chaque semis, cette pratique permet seulement la monoculture, qui n’est pas une bonne solution car elle aggrave la pression parasitaire. Il n’est que de constater les résultats d’analyses de l’eau dans ces zones pour se persuader d’un nécessaire changement.
Comment ignorer aussi l’effet de la propagande commerciale quand il est écrit: « même en l’absence d’attaque visible, la semence traitée donne un gain de récolte de 4 quintaux » il ne faut tout de même pas prendre tous les agriculteurs pour des cons!!!
Savez vous que dans l’année, les abeilles récoltent plus de pollen que de miel ? Certes, le maïs n’est
pas mellifère, mais c’est avec du pollen que les abeilles nourrissent leurs larves et se nourrissent en grande partie. Ce que l’on peut savoir des essai de toxicologie fait par Sygenta, c’est que leurs test de toxicologie chronique ont été une exposition des ruches pendant la floraison en serre d’une culture de maïs, soit moins de 10 jours, ensuite elles ont été remise dans un milieu loin des cultures.
Pour les apiculteurs d’une région ou le maïs est cultivé sur d’importantes surfaces, les abeilles suivent les floraison et se déplacent elles peuvent faire plusieurs KM pour trouver leur nourriture, et cela fait que dans leur environnement naturel, les abeilles peuvent être soumises beaucoup plus longtemps que pour les test de validation.
Les test, que l’on pratique pour la validation d’une molécule lors de l’autorisation de mise sur le marché sont fait sur le seul produit examiné, cela semble normal pour le commun des mortels. En toxicologie, il existe d’autres effets, les abeilles n’y échappent pas: ce sont les effets de potentialisation ou de synergie qui peuvent multiplier par 100 et même 1000 la réaction d’une petite dose quand deux produits sont présents au contact des abeilles. Deux produits inoffensifs deviennent alors très dangereux et toxique.
Dans le cas du Cruiser efficace à des doses de 70 grammes à l’hectare, sur les parasites qui attaquent les racines d’une cultures qui a atteint plusieurs dizaines de tonnes, il ne serait certainement pas idiot de tester aussi les effets d’une potentialisation avec d’autres produits, car on se rend bien compte qu’avec des doses quasi indécelables dans l’environnement on peut détruire les abeilles.
« En toxicologie, il existe d’autres effets, les abeilles n’y échappent pas: ce sont les effets de synergie …. »
>> En toxicologie, il n’existe pas seulement des effets de synergie, mais il existe également des effets d’antagonisme, c’est à dire que les effets de l’un des produits peuvent être annulés ou réduits par les effets d’un autre produit…..
Par conséquent, il faut être un peu plus nuancé et ne pas systématiquement généraliser…..
chère Elise
savez vous qur le pollen de maïs n’est pas de bonne qualité pour les abeilles (étude Prof Jacobs-Université de Gand). Ce pollen se classe même comme le plus mauvais;Une abeille nourrit exclusivement au pollen de maîs voit sa durée de vie raccourcie et ses défenses immunitaires affaiblies en comparaison d’autres pollen.
Il est donc crucial pour les apiculteurs de diversifier les sources de pollen dans les zones où le maîs est la seule culture qui fleurit en juillet/août
@Elise Thomassery :
Parler de l’effet de synergie… l’argument qui revient toujours quand les faits persistent à vous donner tort. Mais POURQUOI le responsable serait-il le Cruiser/Gaucho/Regent ? Votre haine des pesticides vous aveugle….
« …..Mais POURQUOI le responsable serait-il le Cruiser/Gaucho/Regent ? Votre haine des pesticides vous aveugle…. »
C’est quand on ne sait pas de quoi on parle et qu’on se contente de répéter ce que l’on entend sans chercher à se renseigner, à comprendre et à se faire une idée à soi……
Je vous prie encore d’excuser ma naïveté. Je ne fait encore qu’observer et je ne prétends pas m’appuyer sur quelconques études scientifiques. Ici dans ma région les abeilles butinent exclusivement lavandes, acacias, châtaigniers,fleurs de garrigues. Les sols sont trop pauvres pierreux et superficiels. Il n’y a pas d’eau pour cultiver maîs et tournesol et les cultures céréalières sont quasiment inexistantes. L’arboriculture est moribonde et les viticulteurs n’ont pas à utiliser des insecticides inutiles la plupart du temps. Pourtant mes collègues apiculteurs ont beaucoup de soucis sanitaires avec leurs ruches. Je n’ai pas à défendre le Cruiser mais je suis persuadé que les problèmes de mortalité des abeilles se trouve ailleurs. et pendant qu’on palabre la recherche et la vulgarisation sont en panne.
Hé bien, je vois que je dois faire face à de brillants contradicteurs , il serait intéressant dans ce cas que l’on m’explique par quel effet miraculeux un produit qui est efficace à des doses de 70 grammes à l’hectare pour détruire efficacement des taupins ou des oscinies dans quelques tonnes de matières végétales serait totalement inoffensif.
J’aimerai surtout surtout savoir comment est faite l’évaluation d’un produit d’enrobage des graines et quel protocole d’essai utilise le fabricant pour qu’il affirme ce produit peut procurer un gain de rendement de 4 quintaux à l’hectare en l’absence visible d’attaques de parasites. La réalité pratique pour un agriculteur, c’est: soit on prend les agriculteurs pour des cons soit il n’y a pas besoin de traiter.
Zygomar la santé publique as-t-elle le droit de jouer à la roulette russe ? tu fais brûler un gros cierge pour ne rencontrer que des effets d’antagonisme, nous savons tous que les épidémiologistes ne sont que des menteurs, payés par un puissant lobby écologiste c’est bien cela ?
Pagel si tu nous donne un plus de précision sur la localisation de tes ruches, on doit bien finir par retrouver une cause, car en moyenne, les statistiques faites par différents syndicats d’apiculteurs et quelques chercheurs confirment une relation sans équivoque entre mortalité anormale des populations d’abeilles et cultures. Et à ce propos renseignez vous bien, les lavandes ne sont pas exemptes de traitements, loin s’en faut.
@Elise :
« il serait intéressant dans ce cas que l’on m’explique par quel effet miraculeux »
C’est vous qui affirmez que le Cruiser est mortel pour les abeilles, à vous d’en apporter les preuves, sinon ce ne sont qu’affirmations gratuites. Ce n’est certainement pas à nous de vous prouver quoique ce soit !
« La réalité pratique pour un agriculteur, c’est: soit on prend les agriculteurs pour des cons soit il n’y a pas besoin de traiter. »
Vous ne connaissez rien aux évaluations toxicologiques et vous vous permettez de juger le Cruiser, ne serait-ce pas vous qui nous prenez pour des cons ?
@ Elise
Pour ce qui est du gain de rendement en situation « saine », l’explication peut être assez simple. Vous y répondez vous même en utilisant les termes « absence visible d’attaque », en effet les parasites ne sont jamais absents totalement. Cette faible présence génère une faible diminution du potentiel de rendement, que peut contrecarrer l’utilisation du cruiser dans ces situations.
Étant agriculteur (conventionnel), et ayant reçu la plaquette de pub de syngéta, je trouve toutefois cet argument de vente plus que tendancieux. La promotion de l’utilisation systématique de ce produit, même dans des situations ou le risque est très faible est un non sens agronomique, et ne fait qu’attiser le feu sur les braises ( d’ailleurs si vous citez cet argument, ce n’est pas anodin).
L’utilisation du cruiser ne devrait être faite que dans des situations ou le risque est avéré.
L’homologation tente plus ou moins heureusement de répondre à ce soucis en limitant l’usage des substances actives de la même famille en traitement de semence à une année sur trois.
Pour ce qui est des tests d’homologations, les firmes telles que syngéta font appel à des prestataires de service que j’estime, pour en avoir côtoyé quelques uns, assez indépendants et critiques et capables de donner un avis fiable ( Il en va de leur crédibilité de toute manière).
Afin d’être le plus fiable possible, les tests éco-toxicologiques réalisés en serre ou en parcelles d’essai se déroulent sur des périodes plus longues que ce que vous citez, avec des semis décalés pour étaler la période de floraison et ainsi reproduire le plus fidèlement les conditions réelles.
Pour essayer de répondre à votre interrogation sur le rapport entre la trés faible dose de matière active utilisée à l’hectare comparé aux tonnes de matière sèche que peut produire le maïs adulte, et l’efficacité du produit, je vous convie à vous renseigner sur les stades pendant lesquels ces parasites sont nuisibles à la culture.
C’est essentiellement pendant les premières semaines de végetation que ces parasites sont actifs, de façon souterraine pour le taupin ( http://www.inra.fr/hyppz/IMAGES/7030543.jpg ) ou aérienne pour l’oscinie (http://www.inra.fr/hyppz/IMAGES/7032423.jpg ) et en tout état de cause dans les premières semaines de végétation, alors que le maîs est peu ou pas développé ( et par conséquent la ou la concentration de la matière active dans la plante est la plus élevé). C’est ce qui explique la très faible quantité de matière active utilisée à l’hectare, puisque l’on protège de jeunes plantes. Passé ces stades il n’y a aucun besoin de maintenir une protection, et au moment de la floraison, il y a une très grande dilution de la M.A.
Pour ce qui est de la mortalité hivernale des abeilles, l’accusation systématique et triviale des produits phytosanitaires tourne à la paranoïa chez certains, au point d’en oublier les autres causes potentielles qui sont loin d’être anodines.
En voila même une petite illustration au travers d’un rapport de l’AFFSA : http://www.api-connaissance-sanitaire.fr/Mort2005.pdf
A cette époque, pour rappel, le débat se portait sur le gaucho( meme famille que le cruiser) et ce dernier avait été interdit en traitement de semence sur maïs et tournesol depuis quelques années …
étonnant non ?
« Zygomar la santé publique as-t-elle le droit de jouer à la roulette russe ? tu fais brûler un gros cierge pour ne rencontrer que des effets d’antagonisme, nous savons tous que les épidémiologistes ne sont que des menteurs, payés par un puissant lobby écologiste c’est bien cela ? »
Voilà ce que j’ai écrit. Ou bien vous ne savez pas lire, ou bien vous ne comprenez pas ce que vous lisez, ou bien vous ne voulez comprendre que ce qui va dans votre sens, ou bien vous êtes de mauvaise foi, ou bien vous discutez d’un sujet qui vous est totalement étranger.
Je n’ai fait que rappeler de façon générale qu’en toxicologie qui est mon métier depuis plusieurs décennies il n’y avait pas que des effets de synergie mais qu’il y avait également des effets antagonistes.
>> En toxicologie, il n’existe pas seulement des effets de synergie, mais il existe également des effets d’antagonisme, c’est à dire que les effets de l’un des produits peuvent être annulés ou réduits par les effets d’un autre produit…..
Par conséquent, il faut être un peu plus nuancé et ne pas systématiquement généraliser…..
Bien entendu, les études de toxicologie requises pour la constitution d’un dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché sont faites avec le produit (matière acive et chacune de ses formulations). Maintenant, puisque vous semblez avoir des idées précises et bien arrêtées sur la question des études à faire pour éventuellement mettre des effets de potentialistion ou de synergie ou d’antagonisme, pouvez vous nous suggérer quelles pourraient être les matières actives à tester avec le thiametoxam (matière active du Cruiser), quelles pourraient être les combinaisons de matières actives à tester, combien de matières actives dans chaque mélange et dans quelles proportions respectives?? Cà m’intéresse d’avoir votre point de vue là-dessus.
@ Elise
J’ai la chance d’habiter le sud Rhône-Alpes entre Provence et Cévennes pour situer plus généralement.
Je persiste il est faux de prétendre que la « lavande n’est pas exempte de traitement loin de là ». La lutte contre les adventices se fait par binage de l’inter rang puisque sur le rang la végétation étouffe quasiment d’elle même ces dernières. D’autres part le seul insecticide qui pourrait être utilisé est une pyrétrénoïde contre les cicadelles vectrices d’un phytoplasme entrainant le dépérissement rapide des plantations, mais ces insectes ne sont pas inféodées à la lavande et au lavandin. C’est d’ailleurs un énorme soucis sanitaire qui dégrade rapidement ces cultures pérennes. Par ailleurs vu le misérable produit brut obtenu avec la lavande les producteurs parent au plus pressé et c’est les phytos qui sont la première réduction de charges avec les fertilisants (c’est la même chose pour toutes les cultures et les élevages). C’est aussi pour cela qu’il est assez facile de faire du bio avec la lavande, les châtaignes, les kiwis car soit les ravageurs ne sont pas (encore) trop présents, soit parce que il n’y a pas ou peu de moyen de protection. C’est aussi pour cela que lorsque un nouveau ravageur apparait il peu causer de gros dégâts. encore une fois je ne défend pas le Cruiser. je n’ai pas assez de recul scientifique pour cela. J’aime tout simplement les paysages,les plantes et les animaux soignés et en bonne santé.
« Lettre » @ Élise après quelques jours sans électricité, téléphone ni connexion suite à la tempête…
Elise : « il serait intéressant dans ce cas que l’on m’explique par quel effet miraculeux un produit qui est efficace à des doses de 70 grammes à l’hectare pour détruire efficacement des taupins ou des oscinies dans quelques tonnes de matières végétales serait totalement inoffensif. »
Je complète l’explication d’Agri02 (11) Le produit ne détruit pas tous les taupins présents dans le sol, il ne tue que les taupins et oscinies qui touchent au grain semé ou à la plantule, car il est appliqué en enrobage de semence.
Elise : « Les test, que l’on pratique pour la validation d’une molécule lors de l’autorisation de mise sur le marché sont fait sur le seul produit examiné, cela semble normal pour le commun des mortels. En toxicologie, il existe d’autres effets, les abeilles n’y échappent pas: ce sont les effets de synergie qui peuvent multiplier par 100 et même 1000 la réaction d’une petite dose. Quand deux produits différents sont au contact des abeilles ces deux produits inoffensifs d’ordinaire, peuvent devenir s très dangereux et toxique s’ils sont en contact avec l’abeille. Ces insectes vivant l’hiver sur des provisions faites à la belle saison, avec les pratiques agricoles que l’on connait, il est tout à fait normal de retrouver plusieurs pesticides différents susceptibles d’intoxiquer les abeilles par un effet de synergie. »
Dans mon commentaire (1) j’évoquais les résultats du dispositif expérimental mis en place par l’AFSSA l’an dernier, en plein champ, en conditions réelles. C’est-à-dire que s’il y a des synergies avec d’autres produits utilisés dans les mêmes champs ou dans des champs voisins, on devrait en constater les conséquences ! Et nous sommes en plein hiver : les apiculteurs ayant participé à cette expérience suivie par des scientifiques n’ont toujours rien constaté. Voir http://www.afssa.fr/ 19 novembre 2008.
« La réalité pratique pour un agriculteur, c’est : soit on prend les agriculteurs pour des cons soit il n’y a pas besoin de traiter. »
Ce produit n’est pas gratuit. Il est en concurrence avec d’autres insecticides, certes moins efficaces. Le Gaucho était au moins aussi efficace. Si le risque est faible, il achète un produit moins cher. S’il n’y a pas ou peu de taupins, un agriculteur n’achète évidement pas le produit ! Tout simplement.
http://www.afssa.fr/Documents/DIVE2008sa0307.pdf