Semaine sans Pesticide : 100% COM’

Partager sur : TwitterFacebook

sspA partir du 20 mars, le MDRGF va donner le coup d’envoi de la « Semaine sans pesticide ». Evénement ultra médiatique comme sait les organiser le MDRGF. Attendez-vous à voir des reportage 100% bio (« tout le monde il est bio, tout le monde il est gentil ») sur TF1, France 2, France 3. Préparez vous à entendre des chroniques en pagaille sur les ondes de Radio France et à lire quantité d’interviews d’ « experts » (voir le bilan de l’édition 2008).
Selon le MDRGF, cette semaine de manifestations en tout genre avait rassemblé au total 25.000 personnes l’an dernier. Dans ce genre d’événements militants, les organisateurs ont toujours tendance à gonfler les chiffres. (Dernier exemple en date de François Veillerette affirmant sur notre site que 45 journalistes étaient présents à la conférence de presse du RES – Réseau Environnement Santé – sur le Bisphenol A !!!).
Alors comment un événement qui touche 10 à 15.000 personnes (soyons généreux) a-t-il un tel poids médiatique ?

La réponse est toute simple : COMMUNICATION PROFESSIONNELLE. Prenons quelques outils concoctés par le MDRGF pour alimenter les rédactions et faciliter le travail des journalistes :

Tout d’abord une « liste des intervenants possibles » (ici) où l’on retrouve sans surprise les copains des ONG : Nicolino, Desbrosses, Kastler, Apoteker, Seralini, Vélot, Belpomme, Cicolella, Sultan, Pelt sans oublier… François Veillerette.
Avec une telle liste dans un beau fichier .pdf où on trouve sans problème les coordonnées de ces « experts », le travail des journalistes est bien mâché.

Une liste de livres, brochures et DVD est également disponible (ici). Elle permet aux journalistes de compléter leurs articles et reportages par un petit encadré présentant l’un de ces « outils ». Une fois de plus, tout est fait pour inciter les journalistes à parler de la Semaine sans Pesticide.

Mais le casse tête pour les journalistes, c’est aussi d’illustrer leurs articles avec de belles photos (ici). Là encore, le MDRGF a pensé à tout. Besoin de photos de pulvérisation aérienne de pesticides ou de pulvérisation dans les champs ? Besoin de photos d’agriculteurs avec la grande tenue de chimiste (combinaison et masque à gaz) ? Ou besoin de photos d’un joli verger bio avec des beaux fruits ? Rien de plus facile, la photothèque du MDRGF est là pour ça. Ne soyez donc pas surpris si vous tomber sur les mêmes photos dans différents titres de presse.

Bref, vous l’aurez compris, la Semaine sans Pesticide, c’est du lourd et surtout du 100% COMMUNICATION. Rien de plus…

3 commentaires sur “Semaine sans Pesticide : 100% COM’

  1. Si je ne m’abuse c’est le cas avec toutes les campagnes médiatiques.

    Que ce soit celles des agriculteurs, des syndicats, du patronat, des étudiants, des travailleurs de la construction, des fondations de recherche sur le cancer, de prévention contre le suicide, ou de dons de sang, c’est tout le temps comme cela que ça fonctionne. Rien de spécial ici.

  2. Sauf que tes exemples donnés sont basés sur des réalités; manque cruel de dons de sang, manque de candidats aux métiers de l’agri et de plus en plus en machinisme, moyens financiers pour la recherche (cancer et autres et en général)…
    Faut pas s’étonner avec ce qui nous est bombardé (6ème grande extinction, RCA, planète finie, surpopulation, pesticides, ogm, etc) que les jeunes ne voient plus d’avenir passionnant à leur existence!…

    L’emploi raisonné (parce qu’il n’est pas concevable économiquement de le voir autrement) des pesticides c’est la garanti de préserver son travail et la qualité de son produit.
    Les bios sont à la merci d’attaques souvent irréversibles, qu’elles soient par les adventices, par des espèces invasives végétales (chardons, senneçons), animales (pucerons) ou fongiques (oïdium, mildiou, rouille) dévastatrices.
    Etres tributaires de la meteo suffisant déjà largement à sa peine, se passer de la technologie phytosanitaire prétextant une influence (non avérée) sur la santé, tout en s’octroyant jusqu’à il y’a peu de produits dangereux comme la roténone ou actuellement encore de la bouillie bordelaise, c’est du foutage de gueule.
    Avec les 50 millions débloqués par Barnier pour le bio, les conversions ne décollent pas, comment se fait-il?

  3. Bonjour,
    Je découvre depuis votre site. C’est formidable : l’intitulé « Alerte environnement » attire irrésistiblement puisqu’on se dit qu’on a à faire à des personnes intéressées par la défense de la nature. Et puis je lis les commentaires : au hasard, celui de l’article en question […] « se passer de la technologie phytosanitaire prétextant une influence (non avérée) sur la santé » […]. Effectivement… On comprend mieux. Et vous parlez de « lobbies » écolos ? Tant qu’il y aura encore des agriculteurs pour discréditer leur profession avec de tels propos, leur image ne s’améliorera pas auprès du public et leur profession poursuivra son déclin sous l’influence des industriels empoisonneurs qui les manipulent depuis un demi siècle. Dommage.

Les commentaires sont fermés.