Home : le film qui agace

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Et si Luc Besson, Yann Arthus Bertrand et François Pinault en avaient trop fait avec leur film « Home » ? Et si le politiquement correct et le faux consensus vert commençait à faire grincer des dents ? Et si, tout simplement, c’était le film de trop ?

Plusieurs médias, d’ordinaire complaisants avec les militants professionnels de l’écologie, laissent penser que la société est proche de l’overdose verte. C’est la cas par exemple de l’écrivain Iegor Gran qui signe une tribune engagée dans Libération (lire l’intégralité de la tribune) dont le nom résume l’état d’esprit de l’auteur : « Home ou l’opportunisme vu du ciel » :


« Demain va déferler sur les écrans un film de propagande aux dimensions inouïes. Véritable char d’assaut écolo, Home sera projeté simultanément dans 130 pays, sur les écrans géants du Champ-de-Mars et de Central Park, sur YouTube, France 2, Al-Jezira, etc. Gratuitement bien sûr, comme tout bon lavage de cerveau. Avant même sa sortie, le film se paie le luxe d’être adoubé par les puissants, à commencer par ces nouveaux phares intellectuels que sont devenus Al Gore et le prince Charles. Notre bon Président s’y collera aussi, à pousser le dithyrambe obligatoire, sans trop se forcer d’ailleurs, puisqu’on apprend déjà, officieusement, que ce serait son «film préfér黫 

16 commentaires sur “Home : le film qui agace

  1. «Bienvenus à notre antenne;

    Vous regardez, sur Alerte-Environnement France, le doigt qui pointe la lune.»

  2. Si seulement on s’approchait réellement d’un ras-le-bol… malheureusement, ce n’est pas ce que je vois autour de moi pour le moment. Les commentaires des lecteurs à la tribune en question montrent la triste réalité de la perception publique. J’ai bien peur d’être mort avant que la civilisation se rende compte de ce qu’on lui fait!

  3. Je suis assez d’accord avec Victor : quand le doigt montre la lune, l’idiot regarde le doigt.
    Ils sont consternants de bétises tous ces commentaires négatifs de ces pauvres attardés qui se croient ‘in’ mais qui ne sont que ‘has been’ avec leurs habitudes de petits bourgeois qu’il ne faut surtout pas changer quand bien même la chienlit est partout.
    Ceux-là par exemple qui se gavent de fraises espagnoles (insipides) en hiver parce que tel est leur bon plaisir en oubliant outre les dégats écologiques de ces productions, les dégats sociétaux que cela génère.
    En effet, quel courage que d’avaliser ces formidables projets de vie qui ‘poussent’ les gens qu’on emploie la-bas, ces contingents de Polonaises, Roumaines ou Marocaines au tarif ‘royal’ de 5,40 € de l’heure et une couverture sociale sans faille bien entendu.
    Les exemples de ce type sont légions partout dans le monde (ce qu’il en reste). Mais la pensée globale, hélas, n’est pas de mise dans ce monde d’instantanéïté.
    Ces mêmes pleurnicheront ou iront brûler des pneus quand leur boite sera délocalisée pour suivre ces mêmes principes de profits, rentabilité excessive, exploitation des ressources et des hommes.
    Ils en oublient qu’avec ces mêmes principes, les cotisations sécu ne rentrent pas mais ils se lamenteront (avec force et fracas) quand meme pour exiger que rien ne change quant à leur départ en retraite ou à leur remboursement.
    C’est consternant et surtout dommage de ne pas se rendre compte qu’on peut faire autrement et que ces gens-là se tirent une balle dans le pied (et dans celui du voisin, de leur cousin, de leurs enfants)
    Vous qui n’avez que le soucis d’aboyer sur le film d’Arthus Bertrand ou sur toute initiative de ce type, il n’en demeure pas moins que les vérités sont là et que s’interesser à la planète ne consiste pas uniquement à regarder l’herbe pousser.
    Vos visions sont non seulement ringardes et passéïstes mais en plus elles sont dangereuses, même pour vous. A moins bien sur que vous ne fassiez partie de ces sur-nantis, exploiteurs qui ne pensent qu’en s’en mettre plein les fouilles quelles qu’en soient les conséquences sociétales et environnementales. On comprendrait alors que lorsqu’il faut éteindre l’incendie vous freiniez le mouvement en éructant, à la façon de brèves de comptoir,sur la provenance de l’eau.
    Il y a déjà des solutions et il en reste encore beaucoup à inventer. Tout le monde peut s’y mettre même les plus rétrogrades.

  4. Hé, hé, surtout ne pas voir le doigt de la grosse enculerie planétaire, ringard!

  5. @ Frederic :

    Je suis tout à fait d’accord avec vous sur un point : il est idiot de manger des fraises espagnoles insipides, cultivées au prix de dégâts importants sur le milieu, et surtout au prix de l’exploitation honteuse d’êtres humains.

    En revanche, je pense (j’espère ?) que vous ne faites pas partie de ces « localivores » qui refusent de consommer des produits provenant de plus de 160 km de leur lieu de consommation.

    Car celà voudrait dire :

    * plus de bananes, d’ananas, d’oranges, de pamplemousse ou tout autre agrume, y compris sous forme de jus…
    * plus de poivre, ni de piment ;
    * plus de thé, de café…
    * pour les habitants des terres, plus de poisson, ni de sel de mer c’est à dire le retour des crétins des Alpes (pour mémoire, on appelait ainsi les habitants de ces régions montagneuses qui souffraient de déficience en iode ; cette affection a été vaincue par l’apport de poisson et de sel marin enrichi en iode) ;
    * dans les régions de montagne, ou encore les régions situées sur le socle cristallin (Bretagne, Limousin, Bocage normand), où les sols sont trop minces pour accepter les cultures de céréales : plus de pain, ni de pâtes. Demandez à un octogénaire breton s’il a envie de revenir à la période d’avant guerre où il ne se nourrissait que de bouillie de sarrasin.

    Alors consommer local, oui, dans la mesure du possible.
    Mais vouloir revenir au XIXème siècle, non

  6. Rassurez-vous Astre Noir, on trouve dans mes placards du café et du chocolat équitables (on n’en fait pas en France), du sel de guérande et de la fleur de sel (essayez vous m’en direz des nouvelles), du vinaigre balsamique de Modène (bio) et un autre que fait ma tante. J’adore le comté et tous les fromages en général et dans ma cave il y a des représentants de plusieurs terroirs (certains en bio, d’autres non)et je mange des bananes et des avocats.
    Je fais entrer dans mes choix des critères tels que le prix, la saison, la qualité,le lieu et le mode de production. Certains produits (pas tous) sont plus chers (et encore cela dépend), j’en mange ou j’en bois moins, c’est tout. Je préfère, à la saison des tomates, une tomate de la région rennaise (je suis du 44) à une espagnole et je ne pleure pas auprès de mon patissier (formidable) parce qu’il ne fait pas de fraisier en hiver. Par contre dès le mois de mai…
    Ce n’est pas toujours facile, je râle parfois sur les étiquettes ‘obscures’ et je me trompe parfois. En la matière, et avec mes petits moyens, j’essaie simplement de réfléchir aux conséquences (de l’amont à l’aval) car la consommation est un levier puissant d’action. Rien n’est anodin.
    Si j’apprécie (entr’autre) la musique er la littérature des XVIII et XIXè siècle, je vais aussi au cinéma…d’art et essai du coin, j’ai la lumière avec des ampoules plus écomnomes, l’eau chaude (si, si) solaire, une petite voiture, un téléviseur, un lave linge, une chaine hifi etc… Par contre je n’ai pas la ‘tourniquette pour faire la vinaigrette’.
    Et figurez-vous que jai même…un ordnateur ‘haut débit’ que je débranche bien sûr le soir venu.
    Ma réaction faisait surtout suite à un ras le bol de toujours lire les mêmes commentaires ineptes et insultants dès lors que certains essaient de faire autrement ou prennent des initiatives dans ces domaines. Par contre débattre à la suite d’un commentaire comme le votre ne m’ennuie pas.
    Cordialement

  7. « ras le bol de toujours lire les mêmes commentaires ineptes et insultants »
    Exactement comme le votre précédemment! Relisez-le vous verrez…
    « pauvres attardés « , « habitudes de petits bourgeois », « Ces mêmes (petits bourgeois?) pleurnicheront ou iront brûler des pneus », « ringardes et passéïstes », « sur-nantis », « exploiteurs », « éructant »…
    2ème post, l’humble beau prince se découvre, lui qui fait tout bien comme il faut, bande de mécréants!

  8. Frédéric, il y a un truc que tu n’a pas compris… ou que tes parents t’on mal expliqué au temps ou tu étais jeune: « la liberté s’arrête là ou commence celle des autres ».
    Tu crois visiblement au message alarmiste véhiculé par Y. Malthus-B. et d’autres du même accabi…. c’est ton droit…
    Ceux qui n’y croient pas, ne pensent pas que la « planète » soit en danger si on oublie d’éteindre sa télé, ont tout autant le même droit de ne pas le penser.

    Tu peux bien sur essayer de les convaincre qu’ils ont tord… mais à mon avis, ton message méprisant a peu de chance d’y arriver… 😉
    Par contre, hormis par la contrainte ou la dictature, il t’es tout à fait impossible d’IMPOSER qu’ils pensent la même chose que toi…

    Donc, soit tu explique que tu es partisan d’un régime éco-fachiste… soit tu accepte que tout le monde ne soit pas de ton avis.
    Toute personne à le droit d’avoir une opinion et de l’exposer publiquement… mais si cette personne présente son opinion comme LA VERITE, il ne faut qu’elle s’étonne si on la brocarde et si on se moque d’elle. C’est une défense naturelle contre la tentative d’IMPOSER ses idées aux autres, et donc de violer leur liberté.
    YAB a lui-même expliqué dans une interview que son film est de la propagande. Au moins il assume cela.

  9. @ frederic :

    Ah la fleur de sel…
    L’exemple typique du trompe couillon bobo…

    On lui fait payer 10 fois plus cher du sel baptisé fleur, que personne n’est capable de reconnaître du sel classique !
    Voir ici :
    la fleur de sel par 125 g à 29 € le kg, contre 1,70 le kg de gros sel

    http://www.boutique.seldeguerande.com/index.php?cPath=21&osCsid=87936f3c3d1386e2345a9bc6a2fd9b35

    Faites le test, sans tricher
    réunissez une dizaine de personnes autour de vous, et faites goûter à l’aveugle de la fleur de sel et du sel classique (sel de mer brut quand même)
    Vous verrez qui fait la différence…

    Je vous en parle en connaissance de cause, j’étais un bobo gogo qui achetait de la fleur de sel.
    Et un jour, j’ai fait le test, avec mes deux frères ; nous sommes tous les trois ce qu’on peut appeler de fins gourmets, habitués à pratiquer la dégustation.
    Résultat : on s’est rendu compte que la fleur de sel était une belle arnaque

  10. @ Astre noir
    Je n’irais pas jusqu’à dire que c’est une escroquerie.
    A mon sens, à l’origine, c’est tout simplement la valorisation d’un label, d’une origine, d’un savoir faire qui apporte de la valeur ajoutée à un produit, et qui permet aux petits producteurs de vivre décemment de leur production !
    Des clients existent pour ce type de produit bien spécifique, il aurait été dommage que des petits producteurs ne profitent pas de ce marché de niche à l’origine pour tenter de pérenniser leur activité !
    Je ferais très facilement le parallèle avec l’agriculture et le maraichage bio des débuts. Ce type d’agriculture a permis à l’époque a des exploitations de petite ou de moyenne taille de retrouver des revenus décents !
    Ne voyez pas dans ces propos une promotion à outrance de l’agriculture bio, bien au contraire. C’est un « marché de niche » qui n’apporte rien de concret en terme de qualité ou de sécurité alimentaire (comparé à des produits conventionnel de qualité équivalente), mais qui à le grand mérite de permettre jusqu’à présent la survie de petites exploitations.
    La démocratisation forcenée de ce ce type de produits, à coup de grands battages médiatiques, de culpabilisation à grande échelle du public pousse à une INDUSTRIALISATION de ce mode de culture.
    Le bio dans les grandes surfaces est une hérésie totale, et une arnaque intellectuelle complète. On est en train de tuer totalement le concept de départ, c a d circuit court, production locale, et petits producteurs.
    L’arrivée en masse de produits « bio » importés (faute de dispo sur le marché national pour satisfaire l’appétit des centrales d’achat, tout en semant le doute sur leur qualité) ne peut que faire s’écrouler le prix payé aux producteurs et à terme menace même surement de les faire disparaitre.

    Mais bon, cela apaise les consciences …

  11. @Yann
    Le problème, c’est justement que la promotion initiale a été faite sur un concept fumeux, facilement détournable, le « bio ».
    Pour promouvoir les petites exploitations et les circuits courts, il est bien plus simple et bien plus compréhensif pour le producteur et pour le client, de focaliser la promotion sur des notions de qualité et de fraicheur…. choses beaucoup plus difficile à détourner de façon crédible par la grande distribution.

    La preuve: le système des AOC et des Labels fermiers est économiquement plus robuste et permet de soutenir une agriculture de qualité avec un chiffre d’affaire conséquent.

  12. @ laurent, Yann02

    Je suis bien d’accord avec vous…
    En ce qui me concerne, je privilégie toujours quand je peux les petits producteurs locaux, bio ou pas bio…
    Ce qui me détermine, c’est plus la qualité du produit que le label bio.

    D’ailleurs je trouve qu’il serait préférable de promouvoir le label « Agriculture raisonnée », où on essaye de limiter au maximum les produits phytosanitaires, et où on ne traite que lorsqu’on ne peut pas faire autrement, plutôt que le bio, qui me fait plus penser à un dogme, une idéologie qu’autre chose.
    Mais voilà, l’agriculture raisonnée a été démolie par les écolos-bios, qui l’accusent d’être le bras masqué de l’UIPP (Union des Industries pour la Protection des Plantes)

    Sinon, je maintiens ce que j’ai dit sur la fleur de sel ; c’est une escroquerie

    🙂

  13. @ Laurent, Astre Noir, Yann02
    Pour la fleur de sel, je pense aussi que c’est la valorisation d’un savoir-faire et comme je trouve ça légèrement plus fin, j’en consomme un peu et je suis très content pour les paludiers de Guérande qu’ils aient obtenu le label Aoc. Ils font un travail remarquable qui mérite d’être reconnu.
    Pour ce qui est du bio, je m’interroge également sur les risques de dérapage liés à l’industrialisation de ce mode de culture.
    Il est exact, je crois, que le risque est de court-circuiter l’idée de départ, circuit-court et production locale ce que propose par exemple les Amap. Mais relisez Michelet, il décrit bien comment les petits agriculteurs ont été obligé de privilégier la quantité avant la qualité et comment ils ont du, pour se faire, s’endetter pour s’équiper afin de produire toujours plus, passer des accords avec les firmes de produits phytosanitaires. C’est ce qu’a vécu un des oncles. Le piège s’est vite refermé sur eux et je ne suis pas sûr au travers de ses témoignages que ce soit l’agriculture bio qui ait tué l’agriculture raisonnée. Peut-être est-ce à nous consommateurs d’agir pour qu’à terme ce concept, à mon sens plus sain, revienne à la raison, ne s’emballe pas et retourne à son essence, la culture vivrière. Les Aoc, l’agriculture raisonnée, le bio peuvent très bien cohabiter. Ils valent mieux que l’intensive qui a peut-être eu sa raison d’être mais qui a, hélas, perdu la tête surtout quand elle est confié au « marché ». Le marché ignore le local, il se fout de celui qui a trimé, il se moque de transformer le littoral Atlantique en un immense champ de colza ou de maïs ou de tournesol du moment que ça rapporte. Si encore tout le monde y trouvait son compte (l’agriculteur, l’intermédiaire, le consommateur) pourquoi pas. Mais ce n’est pas le cas. Demandez aux producteurs de lait ce qu’ils pensent des variations brutales de leurs revenus. Et que penser du fait que malgré tous les moyens mis en oeuvre, un sixième de la population mondiale soit sous-alimentée et n’est pas un acces correct à quelque chose de très basique : se nourrir.
    Philosophiquement et humainement le blé (bio ou pas) ne devrait pas avoir la même valeur ‘marchande’ que l’once d’or, qu’une voiture ou qu’un kilo de clous.
    Et cela vaut pour l’eau.
    A mon avis l’escroquerie, elle est là, pas dans la fleur de sel.

  14. @Frédéric
    On ne peut pas blâmer le consommateur impécunieux de se nourrir avec les produits de l’agriculture industrielle…. je connais des dizaines de personnes qui aimeraient se nourrir mieux, mais ne le peuvent tout simplement pas.
    Qu’on le veuille ou non, l’agriculture industrielle (qui est d’ailleurs de plus en plus « raisonnée », pour des questions de budget, de règlementation et (un peu) d’image continuera longtemps à exister (et l’agriculture de qualité aussi).
    La proportion d’agriculture de qualité n’augmentera que si le niveau de vie augmente.

  15. INDUSTRIEL OU ARTISANAL ?

    Où est la différence? Il n’y en a pas.
    Que ce soit dans n’importe quel domaine économique,c’est comme cela et cela ne changera plus.
    Le consommateur se fait son propre tort à lui même depuis des lustres,il veut toujours moins cher.Le seul moyen pour parer à cet état de fait est l’industrilisation des biens de consommation,l’alimentation n’échape plus à cette règle.
    De l’Espagne au Danemark,un porc est nourri et élevé de la même manière,avec les mêmes aliments,les chaines d’abattage sont pratiquement identiques et la saveur de la viande idem.
    Il faut tuer 400000 porcs par semaine pour la consommation francaise.
    Il reste environ 400000 agriculteurs en France,donc chaque semaine un paysan devrait vendre 1 porc pour alimenter de manière « artisanal »ce marché. Serait ce l’avenir?.
    L’agriculture Biologique sera, si elle se développait « industrielle » également,et n’aurait donc plus l’image « artisanale » quelle est censée véhiculer.

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