Face aux attaques incessantes du monde agricole qui ne font que se renforcer depuis quelques jours à l’approche du Salon de l’Agriculture qui ouvre ses portes aujourd’hui, on peut se demander si le Salon de l’Agriculture doit rester à Paris ?
Après FNE et autres écologistes bobos qui savent mieux s’orienter dans le quartier latin que dans une parcelle et dont les connaissances des métiers de l’agriculture font cruellement défaut, c’est au tour des journalistes parisiens surfant sur la vague terroir de s’en prendre aux agriculteurs. Ainsi, Perico Legasse, critique gastronomique de Marianne vient de publier un article intitulé « Le salon de la bonne conscience agricole », véritable attaque en règle.
« Le salon de l’agriculture pourrait bien passer de la célébration annuelle de la civilisation rurale de la France à un musée du souvenir du travail paysan, une « réserve indienne » de l’agriculture française. Sous la pression des lobbies agro-alimentaires, les petites exploitations agricoles sont de plus en plus menacées et avec elles, une partie de l’identité de la France. Qui nous dit qu’un jour le Salon de l’agriculture ne sera pas l’unique vestige de ce qu’il représente aujourd’hui ? Une sorte d’écomusée national où l’on expliquera aux générations futures ce que fut notre civilisation rurale. La France comptait encore 2 280 000 exploitations agricoles en 1955 contre 425 000 en 2010, le rythme annuel des cessations d’activité atteignant 2,5%, soit une moyenne de quinze mille par an, donc une quarantaine par jour, c’est-à-dire presque deux toutes les heures. Chiffres trop alarmants pour que l’on puisse aller Porte de Versailles le cœur joyeux. »
C’est un peu facile. A force de casser le monde agricole à coup de raccourcis en tous genre sur le thème « agriculteurs = pollueurs », il ne faut pas s’étonner de voir la profession en péril. Mesdames et Messieurs les journalistes, assumez votre contribution au déclin de l’agriculture !
Et pour en revenir à savoir si le salon de l’agriculture doit rester à Paris, la réponse est OUI. Les métiers de l’agriculture sont nobles et les agriculteurs ont de quoi être fiers de leur travail, de leurs exploitations et des progrès continus dans leur gestion. Les 650.000 ou 700.000 visiteurs attendus dans la plus grande ferme de France jusqu’au 27 février auront à coeur de soutenir les paysans. Quand aux plus petits, il se pourrait bien que nombre d’entre eux fasse le rêve de devenir paysans quand ils seront grands. Puisse ce rêve devenir réalité.
Pour préparer votre visite au Salon de l’Agriculture, c’est ici
Vous prenez connaissance du monde à partir de la téléréalité que les télécrates osent appeler « documentaire » ? Et vous croyez pouvoir le comprendre comme ça ? Vous avez certainement dû vous cultiver en visionnant « Une vérité qui vous dérange », « Home », « Nos enfants nous accuseront », et tous ces torchons. Mon pauvre petit ! Vous resterez inculte et idiot jusqu’à votre tombe. Dommage pour vous. (Au fait, tombe ou urne funéraire ? Nitrates ou CO2 ? La peste ou le choléra ? Ah ! Ah ! Ah !)
Concernant les bénéficiaires des aides PAC,dans quel catégorie rangez vous les doubles actifs?
– dans les 20%
– ou dans les 80%
De plus en plus de salariés conservent un lopin de terre et sont considérés comme agriculteurs,ce serait assez logique que cette catégorie grandissante ne touche pas autant d’aide que l’agri (ou paysan) a 100% ,n’importe comment c’est jusqu’à aujourd’hui une aide à l’ha.
Rien ni personne n’empèche un agriculteur (à plein temps ou double actif)de s’agrandir et de toucher plus d’aides!!!!!,il suffit de s’endetter pour 20 ou même 30 ans,c’est pas plus compliqué que cela.
ME51 dit :
20 février 2011 à 18:28
@ Eau pure, quelle culture!!, à part FR3, ARTE,etc,Google que connaissez vous du monde agricole, rien du tout…..comme les parfais écolos,tout dans les livres et rien dans la tête….
Votre interlocuteur est passé où?
ME51, vous avez l’air d’en connaitre un rayon sur le boeuf… Bourguignon! 😉
Perico Légasse n’est pas un écologiste forcené. Bien au contraire, il a parfois vertement critiqué certains viticulteurs bio. Par contre, possible qu’il regrette la disparition d’une certaine agriculture familiale qui fut longtemps associée à l’identité de la France et dont le Salon de l’agriculture était la célébration.
« C’est faux,Claude Bourguignon est un guignol,il a été viré de L’Inra et la microbiologie existe toujours, intérrogez Mr Germon à l’Inra de Dijon,il vous le confirmera. »
encore plus simple, la preuve ici :
http://www.dijon.inra.fr/les_recherches/unites_de_recherche/umr_microbiologie_du_sol_et_de_l_environnement_mse
La question était: le salon de l’agriculture doit il rester à Paris.
Pour moi, non. A quoi sert le salon (porte de Versailles) aujourd’hui? Pour les professionnels de l’agriculture, A pas grand chose. Il véhicule une image de l’agriculture complétement déconnectée de la réalité, avec des visiteurs et commentaires très paternalistes. Ah, voir Jacques Chirac tâter de la charolaise, ça fleure bon la France paysanne, fière de ses racines. Mais on reste dans des stéréotypes qui nuisent finalement à l’agriculture.