Le sans labour : nouveau lobby des firmes ?!

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Qui trouve-t-on derrière le sans labour ? Les firmes ! Puisqu’on vous le dit. Dans une interview – par ailleurs très intéressante à Libération (lire ici : 04/06/2011), Nadine Brisson directrice de recherche à l’Inra, au sein du laboratoire Agroclim, à Avignon nous livre une curieuse explication : « Il faut éviter le militantisme aveugle pour telle ou telle pratique, bien voir s’il n’y a pas des industriels derrière. Par exemple, même s’il est vrai que le non-labour permet de favoriser le développement biologique des sols ou d’utiliser moins de fuel, parmi ceux qui le prônent, on trouve… les firmes phytosanitaires ! Parce que sans labour, il y a des mauvaises herbes… ». L’explication est d’autant plus étonnante  que c’est une technique recommandee par l’AEI (Agriculture Ecologiquement intensive) chère à Michel Griffon notamment et par FNe (pardon FNE) qui reproche au labour… de favoriser les mauvaises herbes.

La théorie du complot n’est jamais loin.

51 commentaires sur “Le sans labour : nouveau lobby des firmes ?!

  1. Cette assertion n’est pas totalement fausse, un peu tardif comme constat, mais plutôt que de les trouver derrière, ou devant les firmes phytos sont à coté, comme la remorque qui accompagne la  » moisbat » et collecte le grain, surtout celles qui ont des herbicides non sélectifs foliaires, glyphosate, glusosinate et paraquat, surtout glyphosate.

    et alors! avec labour la terre des champs brésiliens serait dans l’atlantique et celle des plaine d’Amérique du nord au Mexique, car avec labour sous contrainte climatique forte, comme dans les grandes plaines américaines , le sol fou le camp, ce n’est pas les firmes qui ont inventé la technique mais des agronomes il y a80 ans, les firmes sont venues bien plus tard, 20 à 30 ans plus tard, pour apporter des solutions pour gérer les mauvaises herbes favorisées par la technique de conservation des sols et …certes…faire des profits.

    La technique a été démocratisée par le CIRAD, il me semble alors qu’une petite directrice de recherche de l’INRA soit jalouse des collègues tropicaux rien de plus normal.

    Cela dit faudra qu’au ministère de l’écologie, ils se décident, prôner soit les TCS , soit la fin des herbicides, les deux à la fois frise la schizophrénie.

  2. Cette interview d’une chercheur de l’INRA ne me semble pas « par ailleurs très intéressante ». Elle est bourrées d’idées reçues et de sottises.

    Un exemple pour commencer.

    Imputer la remontée de la culture du maïs vers le nord alors qu’elle est imputable à la sélection variétale, largement dûe à l’INRA ! Ah ! Ah ! Ah !

    1. Imputer la remontée de la culture du maïs vers le nord AU RECHAUFFEMENT CLIMATIQUE alors qu’elle est imputable à la sélection variétale, largement dûe à l’INRA…

      1. Elle dit « les cultures se déplacent vers les régions septentrionales ». Je pense qu’elle fait plutôt allusion aux unités thermiques de croissance qui sont nécessaire pour choisir la variété idéale.

        1. Elle les a mesurées les unités tehrmiques de croissance ? Avec autant de précision que le menteur Hansen la température moyenne de la terre ? Laissez-moi rire !

  3. On continue ?

    A propos du prétendu réchauffement climatique :

    « Cette année, les cultures ont de deux à trois semaines d’avance. »

    Et l’année dernière, combien de retard avaient-elles ? Toujours le réchauffement climatique ?

    1. Le réchauffement climatique à bon dos en France.
      Mais aux USA et Canada, cet hiver à été le plus long et le plus rigoureux de ces 50 dernières années. Et le printemps tellement pluvieux que de nombreuses régions on été inondées…

      Réchauffement climatique… mon oeil.

      Les médias ont fait un topo sur les tornades du moi de Mai, tout en ce gardant bien de dire que les inondations étaient majeures…

  4. La technique de semis direct sous couvert peut, bien maîtrisée, dans certaines conditions, diminuer la prolifération des adventices.

    Le glyphosate étant « banalisé », Monsanto n’a plus guère d’intérêt à pousser ces techniques.

    Pour beaucoup de gens, si quelque chose présente un intérêt pour des entreprises, cette chose est suspecte, à rejeter…

    « laboratoire Agroclim, » Certainement créé sur mesure pour fournir de la matière au GIEC et de la satisfaction « intellectuelle » aux décideurs politiques…

  5. Je l’invite à voir mes champs semés en SD fin mai et comparer avec des parcelles labourés cette hiver. Ces collègues de Reims qui devrait travailler avec moi (projet FEDER) pourront lui confirmer que le SD permet de réduire la pression des adventices et de réduire l’utilisation de produit phyto, y compris d’herbicide.

    Je connais plusieurs agriculteurs qui sont en SD, moins de carburant (25 à 40l au lieu de 100), moins d’herbicide (1l de round up par an, pas d’antigramminé), moins de fongicide, moins d’insecticide. De toute facon les laboureurs passent du round up quand même.

    Je suis totalement outré par ces propos, c’est vraiment la sectes des culbutes mottes. Elle est sans doute sponsorisé par Total et les fabricants de charrue.

  6. L’INRA est presque totalement à la ramasse sur les techniques d’AC. Les instituts techniques, les CA et même certaines coops sont en train de monter dans le train en marche, et c’est temps mieux, merci le CIRAD pour avoir réalisé le premier transfert des technologies Sud vers le Nord. L’Inra et l’école d’Agro de Paris sont anti non-labour, pour des raisons idéologiques totalement stupide. Ca leur ferait vraiment du bien d’aller sur le terrain.

  7. De la part d’AgroClim l’attaque contre l’AC est très étrange, l’AC permet justement de stocker efficacement du carbone (0.5point de matière organique récupéré tous les 10 ans de SD). Sans doute il est plus politiquement correct de raconter qu’on retape le stock de MO du sol en culbutant des mottes bios.

    1. AC, SD, TCS, kézako ?
      Quand vous utilisez des abréviations, mettez au moins une fois le nom complet, svp.

      1. AC: agriculture de conservation.
        SD: semis direct (= sans travail du sol) variante: SDSC: semi direct sous couvert.
        TCS: techniques culturales simplifiés (remplacement du labour par du travail de surface ou par du SD)

  8. Laurent Berthod : « « Cette année, les cultures ont de deux à trois semaines d’avance. »

    Et l’année dernière, combien de retard avaient-elles ? Toujours le réchauffement climatique ? »
    ——————
    Cette année, les cultures sont en avance, c’est dû au réchauffement climatique.
    L’année dernière*, les cultures sont en retard, c’est dû à la météo.
    C’est pourtant simple avec l’agro-météorologie réchauffiste : quand il fait chaud, c’est climatique, quand il fait froid, c’est météorologique !

    * la plus froide depuis 1986, selon Météo France lui-même.

    1. Comme elle suppose que le réchauffement climatique est bien réel, l’agro-météorologie réchauffiste a raison : puisque ça se réchauffe, quand il fait chaud c’est bien le réchauffement qui est en cause et lorsqu’il fait froid ça ne peut être qu’un accident météo.

      C’est imparable, puisque ça s’apparente à une tautologie !

    2. Que le climat ne soit pas une constante n’est plus à démontrer, par contre là où les « réchauffistes » sont clairement hors-sujet c’est qu’ils mettent ces variations uniquement sur le dos de l’influence anthropique.
      Le climat change et évolue, oui c’est un fait. Mais des sécheresses il y en avait autant (si ce n’est plus) au 18° siècle. Des inondations il y en avait aussi au 11° siècle (lors du siège de Carcassonne). Des périodes froides il y en a eu une belle au 19° ….
      Quoi de plus instable que la course des nuages et du vent ?

    3. Avez vous remarquez que les médias (et même météo France) ne donne que les records de chaleur:
      « Nous avons battu un record, c’est le record depuis XXX années ».

      Mais que jamais ils ne disent cela quand il fait froid.
      La semaine dernière chez moi en Savoie, il est tombé 30 cm de neige à 1800 m d’altitude. Un record depuis 50 ans. Certes un jolie reportage à la télé. Mais personne ne parle de record de froid…ou de chute de neige…
      C’est sur cela ferait tâche dans leurs belles idéologies. Vive le Cherry Picking.

      1. Vous trouvez pas ça bizarre de péter des records presque tout les ans? L’opinion flottante sur le changement climatique et son traitement à géométrie variable dans les médias est une chose, l’édifice scientifique qui soutient cette théorie en est une autre.

        Moi je m’en fous qu’elle travaille sur un groupe d’étude du climat. Déblatérer sur la pertinence des modèles quand on n’arrive pas à faire une intégrale (ce qui est mon cas) ça n’a jamais servi à grand chose. Au niveau scientifique même si l’origine anthropique du réchauffement ne fait pas l’unanimité totale elle est reconnu par la majorité des climatologues. A moins de considérer qu’il s’agit d’un complot, dans ce cas il faudrait revoir notre position sur tout les sujets qui font la quasi unanimité chez les scientifiques, comme la non dangerosité des OGM ou l’absence de lien entre la prétendu augmentation des cancers et les pesticides agricoles.

        Le problème du GIEC c’est qu’il mélange science est politique, il est de part ce concept très exposé aux critiques, toute remise en cause d’une étude utilisé dans le cadre du GIEC est présenté par les médias comme une remise en cause du corpus.

        Elle raconte de la merde sur le SD parce qu’elle connait pas le sujet. Point barre. Ces techniques sont très peu étudiée par les instituts de recherche institutionnel, ils ont complètement ratés le coche en s’engagent dans les deux voix sans issue (mais politiquement porteuse), le bio et le conventionnel.

        1. Il n’y a qu’en France que les media et les journaleux ont réussi à faire croire à l’opinion qu’il n’y a que les deux cinglés d’Allègre et de Courtillot pour contester le RCA. Si vous parcourez la littérature internationale sur ce sujet, vous constaterez qu’il n’y a aucun consensus et que nombreux sont les contestataires chez les plus grands spécialistes de la question.

          1. Les Séralini et Vélot du climat m’intéresse pas vraiment, et puis comme je l’ai dit précédemment, j’ai pas les compétences mathématique pour déblatérer sur la pertinence des modèles. De toute façon les ressources facilement accessible en combustible fossile vont être épuisées à moyen terme, il est beaucoup plus opportun de se bouger le cul pour lancer un programme de réacteur à sel fondu au thorium plutôt que passer son temps à se chamailler sur les prolongements de courbe. Les Chinois l’ont bien compris et on accélérés leur programme suite à l’accident de Fukushima.

        2. « Au niveau scientifique même si l’origine anthropique du réchauffement ne fait pas l’unanimité totale elle est reconnu par la majorité des climatologues. A moins de considérer qu’il s’agit d’un complot (…) »
          Le nombre de véritables climatologues est peu important. La majorité des scientifiques du GIEC ne sont pas climatologues, mais travaillent sur des sujets connexes à partir de l’hypothèse du réchauffement anthropique.
          Si ce n’est pas un complot, ce peut être un errement collectif!

          « De toute façon les ressources facilement accessible en combustible fossile vont être épuisées à moyen terme, il est beaucoup plus opportun de se bouger le cul pour lancer un programme de réacteur à sel fondu au thorium (…) »
          OK.

          1. Si c’est un errements, je vois pas comment je pourrai compte tenu de mes connaissances savoir qui a raison.

            Quand je lit une publie de Séralini qui met des cellules à pH 5.6 dans de l’eau distillé pendant 24h pour annoncer ensuite que le Round Up est cancérigène, j’ai une certitude totalement de sa malhonnêteté et/ou de son incompétence. Mes connaissances en biologie cellulaire me permette d’affirmer qu’aucune cellule ne peut survivre plus de quelques heures sans milieu ionique adéquat et avec un pH physiologique (7.4 environ). Dans le cas du climat je suis incapable de juger.

            Dans le fond nos ressources fossiles sont en voix d’épuisement et provoquent des conflits armées très coûteux. Je vois pas d’autre avenir énergétique qu’un mix thorium/renouvelable, en attendant la fusion.

  9. @karg

    Vous êtes dans quel département ?
    Vous faites quel genre de culture ?

  10. (Trop tard)
    * « Vous faites quel genre de culture ?Vous faites quel genre de cultureS ? »

    1. Je suis dans l’Aube par contre pour le type de culture c’est un peu secret pour le moment. On peut en discuter sur skype si vous voulez:
      karg_se

      1. Dommage je ne suis pas sur Skype.

        Mais le SD je connais aussi, pour ma part je suis plus en TTSI aujourd’hui, parce que attaché à ma monoculture de maïs.
        j’alterne donc maïs et couverts hivernaux (orge, ou radis chinois, ou triticale, ou vesce américaine) pour les non-graminées j’ai tenté de les implanter au mois de juin dans l’inter-rang, mais le résultat est aléatoire et coûte deux couverts parfois.

        Sinon le couvert hivernal n’est pas systématique pour limiter la population de limaces de certaines parcelles.
        Ensuite au printemps je fais deux passages de déchaumeur rapide et je sème mon maïs. Lorsqu’il est à -1 cm de la surface (ça peut être +5 ou +10 jours après semis) je fais un Glyphosate + anti-germinatif (Harness cette année)

        Puis vers 6 à 12 feuilles j’apporte le complément d’azote et je bine FORT (parfois je sème le couvert dans l’inter-rang à ce moment-là).
        Je crois plus à une complémentarité entre travail du sol (même léger et rapide) et désherbage. en fait le désherbage est efficace sur les annuelles graminées mais surtout dicots. Quand le binage va clairement épuiser les pérennes ou ligneux qui peuvent apparaître. (Phytolaca, ronces, jeunets)

        Autre chose le semis sous couvert vivant je l’ai pratiqué aussi. C’est assez jouissif de voir que l’on arrive à faire émerger un maïs sous une jachère de 10 ans. Au grand étonnement des voisins.
        Mais franchement le sol est bien trop froid au printemps sous un couvert ! Il fallait que je retarde d’un mois le semis.
        Donc maintenant je préfère retirer le couvert bien plus tôt et semer dans un mulch bien grossier.

  11. @ Karg,

    Il est vrai que dans certaines conditions le SD permet d’éviter la germination d’une partie des adventices, en particulier les années sèches pour la période qui suit les semis: Sans labour et avec peu d’eau, les adventices ne bougent pas dans de telles conditions mais sur le long terme, ne jamais labourer conduit à utiliser plus d’herbicides, constat fait aussi bien aux US qu’en Europe, surtout réduit l’efficacité des herbicides racinaires du fait de la litière et restreint la gamme du possible aux herbicides à absorption foliaire.

    Mais OK pour reconnaître les bénéfices environnementaux du semis direct, sur la biodiversité de la faune du sol, sur le stockage temporaire du carbone, sur la moindre dépense en traction, sur la réduction de l’érosion des sols, à condition de ne pas être sur des pentes trop raides et de voir l’eau ruisseler, mais on peut le gérer par des dispositifs adaptés à mi pente.

    1. Ce n’est pas ce qui est observé par les agriculteurs qui font de l’AC. Le SD n’est qu’une étape, rotation et couvert inter-culture sont indispensable pour mettre en œuvre un ensemble de mesure cohérente de protection du sol.

  12. En rentrant de la luzerne et de la prairie dans la rotation, mais cela ne concerne plus uniquement le travail du sol comme évoqué, dans ce cas on est ok mais c’est un changement complet de système de production qui suppose une exploitation polyculture élevage ou élevage pur.

    C’est ici l’effet des cultures fourragères qui est mis en avant et de la concurrence avec les adventices.

    Ce n’est pas applicable chez les céréaliers pur qui ne pourront valoriser leurs prairies ou alors en diversifiant leur système de culture de façon plus significative, et encore, sur des cultures annuelles?

    1. Luzerne? plutôt quelques chose de couvrant comme de la vesce. En mélange dans un couvert. Le couvert étouffe les adventices. Un de mes agriculteurs testent le lentille + sarrasin dans le colza, il obtient des bons résultats et évitent de faire une programme de désherbage colza assez lourd.

      Le Festival du non labour est dans l’Aube à l’automne, au sud de Troyes.

  13. Je dirais juste une chose:

    Elle est vraiment directrice de recherche à l’INRA????
    Elle a eu son doctorat dans une pochette surprise???

  14. « Les Séralini et Vélot du climat m’intéresse pas vraiment ».

    Vous vous trompez complètement, ce ne sont pas des Séralini et des Vélot, ce sont des scientifiques de premier plan.

  15. karg : « Si c’est un errements, je vois pas comment je pourrai compte tenu de mes connaissances savoir qui a raison.  »
    ——————–
    Argument totalement fallacieux !
    Vous n’y connaissez rien en danse de la pluie, ça voudrait dire que vous ne pouvez pas savoir si c’est de la foutaise ou non ?
    Vous n’y connaissez rien en astrologie ou en médecine ayurvédique, ça voudrait dire que vous ne pouvez pas en juger la véracité scientifique ?

    De même, l’argument que « la majorité des climatologues est d’accord » ne vaut pas un clou. D’abord, c’est quoi, un climatologue ? Jouzel est glaciologue et « ingénieur CEA », il est climatologue ? Pachauri le chef du GIEC, est ingénieur des chemins de fer et businessman, il est climatologue ?
    Ensuite, « il sont d’accord » sur mais sur quoi ? Que l’homme change le climat ? S’il ne savent pas de combien, ça nous fait une belle jambe, autant dire qu’on est d’accord que pisser dans un lac fait monter le niveau d’eau.
    Et enfin, les scientifiques ne sont jamais d’accord sur rien et il suffit d’une seule réfutation pour que toute une théorie tombe à l’eau. Donc le fait de faire constamment la propagande d’un « consensus » et de balayer sous le tapis des centaines de papiers qui réfutent la théorie anthropique (cf par ex. liste http://www.populartechnology.net/2009/10/peer-reviewed-papers-supporting.html ) démontre bien que ça n’a rien à voir avec la science et encore moins avec une théorie scientifique.

    1. Votre argument de la danse de la pluie est stupide, une danse de la pluie est censé apporter la pluie sur un lieu et avec un délais assez cours, il suffit de comparer avec ou sans danse pour ce rendre rapidement à l’évidence qu’elle ne sert à rien.

      Le problème avec un changement global et lent du climat c’est qu’il faut raisonner avec autre chose que des faits précis dans un intervalle de temps cours, mais avec des tendances sur le long terme. Ce genre de phénomène ne peut être appréhender avec un point de vue empirique, mais avec des données mathématiques. Hors je suis incapable de savoir si les modèles des uns et des autres sont fiable.

      Je m’en tien donc à l’opinion scientifique dominante, le changement climatique par action anthropique, même si ce ne me conforme pas à votre anticonformisme.

      http://sciences.blogs.liberation.fr/home/2010/03/nature-la-climatologie-confront%C3%A9e-au-street-fight.html

      .

      1. Un article de journaliste, qui plus est quand il s’agit de Huet, n’est pas l’opinion scientifique dominante, c’est l’opinion d’un journaliste, point barre. Les journalistes français ne sont pas des journalistes mais des militants. Sylvestre Huet est en outre un militant dogmatique.

  16. @Karg
    « Hors je suis incapable de savoir si les modèles des uns et des autres sont fiable. »
    => Tu n’a pas besoin de connaitre la mécanique des fluides pour savoir si un modèle climatique est fiable ou non…. il te suffit de savoir que la même formulation mathématique (interfacée avec tout un tas d’autres modèles constitue le coeur des modèles climatiques.
    Un modèle climatique est donc principalement constitué d’un moteur de mécanique des fluides (qui en modélisation météo diverge au bout de quelques jours), d’un modèle de circulation océanique (tous extrèmement simpliste en regard de ce qui est modélisé, et auxquels on a jamais réussi à faire faire des prévisions fiables, ne serais-ce à 3 mois), d’un « modèle » de forçage radiatif (qui n’est rien d’autre que de la théorie… ) et de petites choses diverses sensée modéliser l’interface avec la biosphère (que si tu les enlèves, cela ne change rien au résultat)…
    Il suffit d’un simple bon sens pour se dire qu’assembler des tas de choses qui n’ont jamais rien prédit à long terme a peu de chance de donner des prédiction fiables à 100 ans.

    En fait… tout cela tiens surtout de la prestidigitation… vu que si tu enlève tout dans les modèles et que tu ne garde que la partie théorique sur les forçage radiatifs (qui tiens en trois lignes de code), tu obtiens en gros le même résultat… tout est donc déterminé par 2 ou 3 coefficients calculés à la louche et basé sur une théorie extrêmement simpliste… 😉

    1. Laurent vous m’avez l’air très pointu sur la météorologie.

       » et auxquels on a jamais réussi à faire faire des prévisions fiables, ne serais-ce à 3 mois),  »

      Que pensez-vous du site de prévision saisonnière :
      http://www.meteolafleche.com/previsionssaisonnieres.html

      Je suis ses prévisions depuis plus de 3 ans et franchement c’est assez bluffant !

      1. ça me fait penser à Fondation tout ça, impossible de prévoir le comportement d’un individu, mais plus il y a en plus il est facile de prévoir le comportement de l’ensemble. C’est assez logique vu que c’est des phénomènes probabilistes: je ne peux pas affirmer qu’un fumeur aura le cancer, par contre je sais avec certitude que les fumeurs en ont beaucoup plus que le reste de la population.

        @Laurent: je suis heureux de voir que vous êtes mieux capable que les climatologues pour estimer la précision des modèles. Ce que vous racontez sur les courants marins est ridicule.

        1. @Karg
          Je ne suis pas « mieux qu’un climatologue », vu qu’aucun climatologue sérieux n’utilise les modèles de prévision climatiques… ils savent très bien que cela ne marche pas…

          Quand aux modèles de circulation océanique, renseignez-vous un peu… et donnez-m’en un seul qui sait prédire ne serais-ce que 3 mois à l’avance un basculement de PDO ou d’AMO… après on en reparle si tu veux…
          Le problème des modèles de circulation océanique, c’est qu’ils sont encore tous réalisé sur le modèle du « global conveyor belt »… qui ne tiens pas la route pour décrier la circulation thermohaline avec un tout petit peu de précision… voir les publications récentes sur le sujet.

          1. Sauf que sur 100 ans on peut prévoir combien de basculement au aura. Le Grand Convoyeur est très régulier, c’est le courant qui équilibre les températures entre l’équateur et les pôles, sans lui il ferait -80 au pôles et +80 à l’équateur.

      2. @La Coupe est pleine
        Les prévisions climatiques saisonnières issues des différents modèles (ECMWF ou autres) n’ont jamais vraiment fonctionné. Cela peut donner quelques illusions en climat tempéré, mais là ou cela serait vraiment utile (prévision mousson, position du FIT, etc…) le résultat est catastrophique… un tirage aléatoire fait mieux…
        Donc si vous avez vraiment besoin de prévisions saisonnières, laissez tomber les modèles, utilisez des dès à jouer, c’est moins cher, et ça marche au moins aussi bien… 😉

  17. @KARG

    sur le SD.
    Je reposte içi parce que le sujet commence à devenir évasif ….
    (Tu es peut-être sur Agricool ?
    ______________________________________________________

    Dommage je ne suis pas sur Skype.

    Mais le SD je connais aussi, pour ma part je suis plus en TTSI aujourd’hui, parce que attaché à ma monoculture de maïs.
    j’alterne donc maïs et couverts hivernaux (orge, ou radis chinois, ou triticale, ou vesce américaine) pour les non-graminées j’ai tenté de les implanter au mois de juin dans l’inter-rang, mais le résultat est aléatoire et coûte deux couverts parfois.

    Sinon le couvert hivernal n’est pas systématique pour limiter la population de limaces de certaines parcelles.
    Ensuite au printemps je fais deux passages de déchaumeur rapide et je sème mon maïs. Lorsqu’il est à -1 cm de la surface (ça peut être +5 ou +10 jours après semis) je fais un Glyphosate + anti-germinatif (Harness cette année)

    Puis vers 6 à 12 feuilles j’apporte le complément d’azote et je bine FORT (parfois je sème le couvert dans l’inter-rang à ce moment-là).
    Je crois plus à une complémentarité entre travail du sol (même léger et rapide) et désherbage. en fait le désherbage est efficace sur les annuelles graminées mais surtout dicots. Quand le binage va clairement épuiser les pérennes ou ligneux qui peuvent apparaître. (Phytolaca, ronces, jeunets)

    Autre chose le semis sous couvert vivant je l’ai pratiqué aussi. C’est assez jouissif de voir que l’on arrive à faire émerger un maïs sous une jachère de 10 ans. Au grand étonnement des voisins.
    Mais franchement le sol est bien trop froid au printemps sous un couvert ! Il fallait que je retarde d’un mois le semis.
    Donc maintenant je préfère retirer le couvert bien plus tôt et semer dans un mulch bien grossier.

    1. Essayez de mettre des espèces qui font des résidus noirs (légumineuses) et surtout un petit coup de strip till pour réchauffer plus vite le futur sillon de semi. Ca permet aussi de pas forcément investir dans un semoir spécialisé ultra cher.

      Franchement l’attachement à la monoculture de maïs c’est dommage, agronomiquement parlant c’est suicidaire. Essaye du sorgho ou du tournesol pour commercer, caler une culture d’hiver ferai du bien à vos sols et à votre programme d’herbicide.

  18. « Ca permet aussi de pas forcément investir dans un semoir spécialisé ultra cher. »

    C’est pas faux !
    Mais j’ai déjà un Solà, Qui ne m’a coûté qu’un demi NG+ ….

  19. « Franchement l’attachement à la monoculture de maïs c’est dommage, agronomiquement parlant c’est suicidaire. »

    On peut le voir comme ça mais tant que je continue à faire une moyenne autour des 110 Quintaux sans irriguer, sans labour, peu de préparation, 150 u de N maxi ….. Je trouve que ce « suicide » n’est pas si moche !

  20. @karg

    « Sauf que sur 100 ans on peut prévoir combien de basculement au aura. Le Grand Convoyeur est très régulier, c’est le courant qui équilibre les températures entre l’équateur et les pôles, sans lui il ferait -80 au pôles et +80 à l’équateur. »
    => Le « Grand convoyeur » n’a pas grand chose de régulier… la circulation thermohaline (qui ne peut pas se réduire à quelque chose d’aussi simple que l’image d’Épinal du « Grand Convoyeur ») est en fait très variable.
    Maintenant, si tu me dis que le brassage global résultant de la circulation thermohaline est plus efficace que la simple conduction pour équilibrer les températures (pour réduire les extrema), c’est une évidence… mais c’est pas avec cette seule évidence que tu peux construire un modèle…

    Ce que tu es en gros en train de me dire, avec ta deuxième phrase, c’est qu’il n’y a pas besoin de modèle de circulation océanique pour régler les interfaces atmosphère/océan dans les modèles climatiques (puisque d’après toi, un système simple représentant « l’équilibre » suffirait…).
    Je suis à la fois d’accord et pas d’accord:
    – d’accord dans le sens ou l’utilisation des modèles de circulation océanique actuels ne sert à rien (et tu peux les retirer ou les figer dans les modèles climatiques, cela ne changera effectivement pas grand chose)
    – pas d’accord, parce que le jour (qui n’arrivera peut-être jamais… ou alors dans très longtemps), ou on saura modéliser correctement la circulation thermohaline, le problème des prévisions climatiques saisonnières, à court ou moyen terme, ne sera pas loin d’être réglé… (d’ailleurs les modèles climatiques actuels marchent beaucoup mieux si tu remplace le modèle de circulation océanique par des cartes de températures de surfaces réelles….. le seul problème c’est que tu ne peux pas faire de prévision dans le futur avec cela… ça ne marche que pour prédire des situations ou l’on dispose de ces cartes, soit de prédire… le passé… 😉 ).
    L’Océan, c’est le moteur du climat…. c’est le principal accumulateur de chaleur (captant le rayonnement solaire), très loin devant l’atmosphère, et la redistribution de cette chaleur par la circulation thermohaline est ce qui détermine tout le système climatique (les températures régionales, la position des anticyclones et du FIT, le système de circulation atmosphérique qui en découle, les tempêtes et les ouragans, etc….). Tant qu’on aura pas de modèle de circulation océanique fiable, on pourra peut-être faire de la DAO (Divination Assistée par Ordinateur… Copyright MiniTAX)… mais certainement pas des prévisions climatiques.

    1. @Laurent: tu fait rentrer des joules en plus dans un système et il devrait les absorber sans broncher? Pas possible.

      1. Non je ne fais pas « rentrer des joules en plus dans un système »… tu ne peux absolument pas déduire cela de ce que j’ai écris. Je t’explique juste comment « tes joules » se transfèrent.
        Je n’ai pour le moment fait aucune hypothèse sur le « bilan des joules ». Si tu veux en faire, tu peux te focaliser sur les GES, et en tirer des tonnes de conclusions hâtives à base de retro-actions supputées , mal théorisées, et chiffrées à la méga-louches… ou tu peux aller voir ce qui se passe sur ce qui est effectivement reçu (donc aller regarder du coté de l’albedo, des nuages, etc… voir expérience CLOUD).

        P.S. Quand tu répond, essaie au moins de répondre un petit peu à ce que je dis, et pas de lancer une nouvelle discussion à coté à chaque fois (en y inventant une pseudo-réponse de ma part)… en anglais cela s’appelle un « strawman ».

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