Bio : décryptage d’un lobby marketing

Partager sur : TwitterFacebook

La filièrebio et son partenaire Générations Futures font un nouveau coup marketing à la veille des fêtes de fin d’année.
Le Parisien publie ce matin un article montrant que “le bio, c’est vraiment plus sain”. Et le journalistes d’affirmer qu’il dévoile “une étude que nous nous sommes procurés en exclusivité”. En clair : François Veillerette, de l’association environnementaliste Générations futures confie à la journalistes l’étude qu’il a lui même réalisée.
A 8h07, l’ONG envoie un mailing pour renforcer le buzz créée par le Parisien.  Et obtenir de nouvelles retombées presse.

Au delà de la mécanique marketing, c’est surtout le lobby du bio qui se dévoile.
La présidente de Génération Futures, Marie Pelletier, est aussi administratrice de…  Synabio (www.synabio.com), le syndicat national des entreprises bio (3,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires en France en 2010).
Générations Futures avait déjà publié une étude “menu toxique” mettant en cause l’alimentation issue de l’agriculture conventionnelle. Mais étrangement, pour cette étude-ci, les critères ont changé. Il n’est plus question d’analyser les métaux lourds,  les plastifiants dont du Bisphénol A (BPA) et des phtalates, les retardateurs de flamme bromés (PBDE), les dioxines, furanes, PCB et autres Polluants Organiques Persistants (POPs)…
Rien de tout cela n’a été analysé. Les entreprises adhérentes de Synabio n’auraient pas accepté de voir l’image du bio ternie par la présence de tels produits chimiques…

Parmi les géants du bio, on trouve des groupes puissants comme Biocoop (460 millions de CA), Nutrition et santé (300 millions d’euros de CA – groupe pharmaceutique japonais Otsuka), le holding Distriborb (filière du groupe hollandais Wessanen depuis 2000 – 170 millions d’euros de CA) et Léa Nature (100 millions d’euros de CA). Ce dernier avait apporté un soutien financier à Génération Futures en 2009.

12 commentaires sur “Bio : décryptage d’un lobby marketing

    1. « cathos naïfs et syncrétistes, tendance Gaïa »

      syncrétistes —> saints crétins ? 🙂

      [Sur ce, son « forfait ad hominem » commis, exit le mécréant ! ]

  1. le terme de bio n’est pas adapté car il y a aussi les BIO technologies (horreur) ou les armes BIOlogiques (*)
    (regroupées avec armes nucléaires et chimiques dans le sigle NBC quel cocktail non !!)
    (*) il est vrai qu’en matière d’agriculture bio la logique s’efface devant l’idéologie …

  2. A quoi s’attendre de la part des médias « Bio-tolérants » et coupables de militantismes obscurs et bornés???

    Pour ces gens, il n’est nul besoin d’une enquête journalistique (mais savent-ils seulement encore en faire?) pour savoir si les « arguments » du Bio sont valides ou non (au regard de la science, de la médecine…). Nul besoin d’enquête, car pour eux « The Bio is settled » (le Bio est compris, petit détournement de Al Gore…). Tout ce qui disent les producteurs bio, les vendeurs bio est forcément vrai car le Bio c’est …. Bio!!!

    Une grosse arnaque.

    Je lis complétement la nouvelle « prose » de GF, et je reviens faire un topo.
    Je dis prose car je ne crois pas que l’on puisse nommer cela une « étude ». Une Etude répond à des critères sérieux, des protocoles établis et reproductible, et surtout une utilisation pertinente d’outils d’analyses.

    1. De quoi vous régaler à l’occasion des (éventuels) repas de Fêtes de Noël et/ou du Réveillon de fin d’année ?

      http://www.sudouest.fr/2011/12/21/l-huitre-certifiee-bio-586836-1391.php

      Grand amateur de ce mollusque que je consomme régulièrement tout au long de l’année, je n’ai aucun préjugé sur le label « bio » attribuée aux huîtres, pas plus que sur leurs qualités organoleptiques comparées aux huîtres « non bio ».
      Sauf le fait de constater que le filon « bio », dans la filière ostréicole, comme partout ailleurs en agro-alimentaire, met à profit un certain « engouement pour le bio.
      Pour chacun d’entre nous comme pour moi-même, il restera à savoir si le rapport qualité/prix est ou non à l’avantage du bio.

      N.B. : Notez que j’ai tenu à employer le terme « éventuels » et que le point d’interrogation en fin de ma phrase n’est pas fortuit… 😉

      Ceci dit, Nonnes Fêtes à tous et à chacun ! 😉

        1. « Les réactions à la croisade menée par certains contre les triploïdes en sont un exemple. « Pour ma part, vous ne m’entendrez pas dire du mal des triploïdes. J’en produis moi-même et heureusement qu’elles sont là pour faire vivre l’ostréiculture aujourd’hui. Elles sont bonnes et plus résistantes. La seule chose évidente, c’est que ces huîtres stériles ne peuvent pas être certifiées bio puisqu’elles sont le résultat d’une manipulation génétique », poursuit l’ostréiculteur de Loix-en-Ré. »
          Doublement intéressant:
          Il confirme ce que j’ai déjà entendu dans la profession, les triplos ont sauvés pas mal d’exploitant et ne sont absolument pas en cause dans les problèmes de mortalités.
          Ensuite les « manipulations génétiques » qui disqualifie les triplos pour le bio sont tout à fait licite en AB: colza et tournesol mutant, hybride, polyploïdes divers, chimères (plantes greffés). En fait pour faire du bio il suffit que la technique soit ancienne.

  3. Il faut souligner la malhonnêteté de GF…

    Si vous allez voir sur leur site, ici :
    http://www.mdrgf.org/news/news201211_menus_bio.html

    vous verrez que leur première étude, sur les aliments non bio, montrait qu’on pouvait trouver des résidus de 128 produits chimiques, dont 36 pesticides.
    Sur les aliments bio, ils ont recherché uniquement les pesticides, c’est à dire qu’ils ont négligé 92 des 128 produits qu’ils avaient retrouvé dans le non-bio… Pas difficile dans ces conditions de dire qu’on trouve moins de résidus de produits chimiques dans le bio…

Les commentaires sont fermés.