Lobbying anti-pesticides

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En 1min top chrono, la journaliste Brigitte Béjean a pu vulgariser une étude réalisée par les chercheurs de l’Inserm qui allait ensuite être présentée à l’ANSES. Une prouesse !  Elle dit ainsi révéler en « exclusivité » les conclusions de « la dégradation des fonctions cognitives, comme la mémoire, la concentration ou encore la vigilance » des viticulteurs de la région de Bordeaux. “Révélation” évidemment reprise par tous les média grands publics.

On peut admirer la capacité de Brigitte Bejean, journaliste grand public, d’analyser une étude scientifique aussi rapidement avant même que les conclusions ne soient présentées par des experts. Du vrai journalisme ! Pardon, du vrai militantisme !

http://www.europe1.fr/France/INFO-E1-Les-pesticides-dangereux-pour-le-cerveau-1105983

10 commentaires sur “Lobbying anti-pesticides

  1. « Une étude, présentée mercredi et qu’Europe 1 s’est procurée

    La phrase type pour se faire passer pour un journaliste d’investigation sachant dénicher un document particulièrement difficile à trouver, alors que ledit journaliste a trouvé l’étude dans sa boîte mail, parmi ses abonnements ! La signature du parfait mauvais journaliste en somme ! Dans ces conditions comment lui faire confiance sur le reste, en particulier sur la façon dont il résume l’étude ?

  2. Et si c’était tout simplement l » l’autoconsommation de vin » qui réduirait les facultés cognitives de certains viticulteurs!!!

    1. @ME51
      Ze ne vouz permez pas de dire za ! Enfinz… Hic… Ho… Escuzez moiz… Ze me zen paz bien… Hic… Les pestizids, ze crois que za doiz zet za…

    2. @ ME51

      Et si c’était tout simplement l » l’autoconsommation de vin » qui réduirait les facultés cognitives de certains viticulteurs!!!

      ===> ET si ce n’était en fait qu’un effet cocktail……….

    1. @Alzine,

      Merzi beaucoup pour voz zinformazions, ze me zen deza mieux, hic… ze vais me rezevir un petit coup de rouge alors… Hic…

  3. On peut aussi supposer que l’étude compare des travailleurs viticoles faisaient un travail difficile et abrutissant avec des CSP+.. Forcément en douze ans c’est pas la même évolution neurologique.

  4. http://issuu.com/philippebelhache/docs/baldi_phytoner_suivil/1

    Merci Sud Ouest. Bon je ne comprend pas l’étude, pour une raison simple, on n’a aucun idée de l’exposition réel des ouvriers agricoles. On ne sait pas quel produit, quel quantité. Pas une analyse de sang ou de tissus pour vérifier l’exposition. Ils ont créer trois catégorie (pas exposé, indirect et direct) mais ça n’éclaire pas trop sur la contamination réelle. De plus l’étude porte sur la période 1997-2003, combien de produits on été interdit depuis? Est ce l’effet de cette période ou des contamination plus ancienne, vu qu’ils avaient déjà entre 40 et 55 ans au début de l’expérience?

  5. « Une étude, présentée mercredi et qu’Europe 1 s’est procurée… »

    Entièrement d’accord avec M. Berthod.

    De plus, une telle phrase est complètement débile et signe le mépris des journalistes qui font dans l’égocentrisme (« MOI, j’ai déniché… ») et le complotisme (« Elle était bien cachée cette étude… ») pour leur lectorat : si l’étude a été «  présentée mercredi », c’est bien qu’elle était accessible.

    Quelque chose a été présentée lors d’une rencontre de l’ANSES, « Des indicateurs d’exposition aux biomarqueurs : des outils pour l’évaluation et la surveillance des risques sanitaires »

    http://www.ansespro.fr/rencontres-scientifiques/

    Pour ce quelque chose, il y a un résumé dans « dossier du participant ». J’ai peut-être mal compris (après tout je mets du méchant fipronil sur mes toutous), mais il me semble que Mme Baldi a présenté une étude en cours :

    « Ce nouveau suivi, en cours de réalisation, a permis de revoir les sujets vivants et non perdus de vue après 12 à 16 années de suivi. En date de mars 2012, 328 enquêtes ont pu être réalisées. Une détérioration notable aux tests a été enregistrée pour 50 % des personnes interrogées. »

    Pour une publication précédente de l’équipe Baldi :

    http://oem.bmj.com/content/68/2/108.full.pdf+html

    Neurobehavioral effects of long-term exposure to pesticides: results from the 4-year follow-up of the PHYTONER Study

    Je ne l’ai pas lue car ça me dépasse, mais quelqu’un pourra peut-être nous dire quelle est l’importance de la dégradation qui est mesurée. En d’autres termes s’il y a un effet Séralini. Dire que j’ai x % de risque de plus de ne plus savoir résoudre une équation du troisième degré n’est pas la même chose que de dire que j’ai x % de plus de ne plus savoir combien font 1 et 1.

  6. J’entends Brigitte Béjean depuis pas mal d’années! C’est une spécialiste!
    Mais une spécialiste de l’information sélective, filtrée et interprétée à sa manière. Cette manière montre en outre que ne comprend toujours bien ce qu’elle rapporte d’une part et d’autre part que ses commentaires personnels sur diverses questions sont comme l’ adjectif l’indique: tout à fait personnels et très souvent faits dans le registre du catastrophisme.

    PS. Je n’ai pas encore vu l’article en question donc je ne peux pas dire ceque j’en pense.

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