L’agro-écologie : les écolos pas satisfaits

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C’est une liste assez importante d’associations écolos* qui viennent de co-signer une lettre ouverte à Stéphane le Foll. Le différent ? La définition de l’Agro écologie : « pour « réconcilier écologie et agriculture » vous semblez soutenir une forme d’agroécologie très éloignée de celle que nous souhaitons voir promue pour notre agriculture, notre alimentation et le développement de nos territoires. »

Comme d’habitude, ces associations se posent en porte-parole des agriculteurs : « Nous sommes inquiets de voir les agriculteurs livrés pieds et mains liés aux semences commerciales et de ne leur laisser entrevoir d’avenir que dans une course en avant technologique ». Ce qu’elles ne sont pas évidemment, puisqu’elle représentent qu’elles-mêmes et mènent avant tout un combat politique. Leur référence sont s’ailleurs très éloignées de nos pratiques agricoles tant sur le fond que géographiquement : « Notre définition de l’agroécologie est celle qu’entendent et pratiquent les paysans d’Amérique du Sud, avec le soutien de leurs pouvoirs publics (financement de la recherche, adaptation des lois). Une agroécologie synonyme d’agriculture de proximité créatrice d’emplois, inscrite dans une économie sociale et solidaire, facteur de vitalité des territoires, incontournable pour l’alimentation des citadins en produits frais diversifiés. »

A noter que cette initiative a été lancée par Nature et Progrès, dont l’agrément de protection de l’environnement  n’a pas été renouvelé . Pur hasard ?

19 commentaires sur “L’agro-écologie : les écolos pas satisfaits

  1. Juste un détail : il s’agit d’un DIFFÉREND, et non d’un DIFFÉRENT.

    Mais bon, j’dis ça, j’dis rien…

  2. Le Foll compte s’appuyer sur l’agro-écologie réelle: produire plus avec moins d’intrants, notamment d’énergies fossiles, les écogistes sur le fantasme d’une pseudo agriculture bio mais pas trop histoire que les pauvres ne crèvent pas de faim trop vite.

    Le choc va être rude, le propre de l’agriculture de conservation ou agriculture écologiquement intensive c’est justement de briser des tabous aussi bien de l’agri conventionnelle que biologique. Et surtout de produire des résultats technico-économique en dehors de toute démarche de différenciation produit, ce qui n’est absolument pas la vision des écogistes de salon.

    Le fin du labour est un des totems renversés par cette révolution technique. Les écogistes savent que le bio extrémiste ne peut exister sans labour, et ignorent (ou feignent d’ignorer) les conséquences désastreuses du travail du sol sur le sol agricole et l’environnement. On touche une fois de plus la limite entre l’écologie réelle et l’écologie politique: n’importe quel écologiste honnête s’informant sur le sujet (en visitant des exploitations en SDSC par exemple) ne peut que prendre le partis de cette technique.

    L’excuse du glyphosate ne tien pas une seconde quand on regarde la réalité des chiffres: les exploitations en semis direct n’en n’utilisent pas forcément plus que les autres.

  3. « Nous sommes inquiets de voir les agriculteurs livrés pieds et mains liés aux semences commerciales et de ne leur laisser entrevoir d’avenir que dans une course en avant technologique »

    La course en avant, ça pourrait être pas mal du tout pour l’agriculture de précision (sur terre): https://www.agronomy.org/story/2013/jan/mon/the-future-of-weed-control

    Mais aussi dans le ciel: http://youtu.be/WFj6MObk82A

    Et même avec un bricolage maison à base de GoPro: http://youtu.be/SN_sFIX-MlE

  4. Sur jechangedebanque.org , chacun pourra annoncer à quel moment il s’engage à contacter son banquier pour fermer ses comptes et transférer son argent vers une banque plus « éthique ». Pourquoi plus éthique? Parce que ces banques comme le crédit coopératif ont fait le choix d’utiliser votre épargne pour des investissements utiles, au bénéfice de l’économie locale. Elles ne spéculent pas sur les marchés financiers ou n’ouvrent pas de filiales dans les paradis fiscaux. Comme l’idée du bankrun, cette transition collective pose clairement la question de la reprise en main de la finance. Mais contrairement au bankrun elle ne vise pas à l’effondrement du système. Changer cela implique à la fois une action politique et une action citoyenne. C’est l’action politique qui peut changer les règles en interdisant par exemple aux banques de financer les fonds spéculatifs. Mais c’est l’action citoyenne qui peut retirer une partie de la «matière première»: notre argent. J’ai moi-même ouvert un compte courant familial à la NEF il y a plusieurs années. Mes enfants ont leur livret d’épargne au Crédit coopératif… Changer de banque en choisissant de placer son argent là où il peut être le plus utile, tout en tenant compte des nécessités de la vie quotidienne, c’est possible. Faisons le ensemble en donnant une force collective à ce geste individuel grâce au site jechangedebanque.org.

      1. Le commentaire au bas de l’article que vous citez conseille la lecture de :

        André Comte-Sponville : » Le Capitalisme est-il moral ? », Le Livre de Poche, 2006.

        Pour l’avoir lu, et apprécié, je le recommanderais aussi ; en voici une présentation (lien ci-dessous) :

        « Le capitalisme est-il moral ? Nul ne peut se soustraire à la question puisque aucun d’entre nous n’échappe ni à la morale ni au capitalisme. On parle d’un ‘retour de la morale’, y compris dans les entreprises. Mais cela ne va pas, le plus souvent, sans beaucoup de confusions. Si ‘l’ éthique paie’, comme on dit outre-Atlantique, en quoi cela relève-t-il encore de la morale ? Et si elle ne paie pas, en quoi cela concerne-t-il l’entreprise ? Prétendre marier le marketing et l’éthique (ce que certains appellent le markéthique !), n’est-ce pas confondre des ordres différents, et escamoter le problème au lieu de le résoudre ? Contre quoi le propos d’André Comte-Sponville est surtout de clarification : il s’agit de penser les rapports entre l’économie, le droit et la morale, sans les confondre et sans masquer les tensions qui résultent – en toute société, en toute entreprise et en tout homme – de leur confrontation. ‘Altermondialiste’ d’aujourd’hui ou ‘génération morale’ d’hier, ‘éthique d’entreprise’ ou ‘commerce équitable’, que signifient l’irruption de ces notions dans le débat public ? »

        http://www.evene.fr/livres/livre/andre-comte-sponville-le-capitalisme-est-il-moral–20089.php

    1. @Constance :
      Arrêtez d’user du mot « Citoyen » à tout bout de champ !!

      « La citoyenneté est le fait pour une personne, pour une famille ou pour un groupe, d’être reconnu comme membre d’une cité ou d’un état  »

      Donc n’importe qui est un citoyen si il répond aux exigences cités ci-dessus !
      Un salarié de Monsanto comme un militant de Générations Futures.

  5. La déclaration des droits de l’homme de 1789 figure dans le préambule de la Constitution. Aucune loi ni disposition de notre arsenal législatif ne peut déroger aux principes énoncés par ses 17 articles.

    1. Ben allez dire cela aux socialistes :
      La loi n’a le doit que d’interdire ce qui est néfaste à la société et aux citoyens.
      Alors maintenant vous comprenez pourquoi il n’y a aucune loi sur la Sécurité Sociale qui IMPOSE aux citoyens de tous cotiser obligatoirement. Pas de loi mais une ordonnance de 1945 !!!

      Et au final, quand on regarde les lois françaises : plus de la moitié sont des Obligations !!!

      1. Si plus de la moitié des lois françaises sont des obligations, l’autre moitié des lois sont donc des interdictions ! Ok, je sors…

  6. « L’agro-écologie : les écolos pas satisfaits »; plutôt les écolobobos.

    Normal, l’agro écologie est un concept technique et scientifique qui a déjà fait ses preuves, rien à voir avec Pierre Rahbi ou Claude Bourguignon qui sont à l’agroécologie ce que Nicolas Hulot est à l’écologie: des clowns justes bons pour amuser les bobos du quartier du marais et leur proposer une immersion dans la ferme Ste Marthe tous les 10 ans.

    Pour savoir à quoi cela correspond : http://agroecologie.cirad.fr/

    Des systèmes de culture attractifs, rentables, protecteurs de l’environnement et durables ont été créés pour être vulgarisés à grande échelle, basés sur le semis direct sur couverture végétale permanente (SCV). Dans ces systèmes, le sol n’est jamais travaillé et une couverture morte ou vivante est maintenue en permanence. Les pailles proviennent des résidus de cultures, de cultures intercalaires ou de cultures dérobées utilisées comme «pompes biologiques». Ces plantes ont des systèmes racinaires puissants et profonds et peuvent recycler les nutriments des horizons profonds vers la surface, où ils peuvent être utilisés par les cultures principales. Ils produisent aussi rapidement une importante biomasse et peuvent se développer en conditions difficiles comme durant les saisons sèches, sur des sols compactés, et sous une forte pression des adventices.

    Il s’agit en premier lieu de lutte contre l’érosion et la dégradation des sols, la valorisation de la fixation naturelle de l’azote à laquelle les engrais n’apportent qu’un complément bien ajusté par rapport au cycle de la plante.

    On rajoutera que ces systèmes s’inscrivent dans des concepts de conduite intégrée des cultures, valorisant la génétique des plantes , des rotations des cultures adaptées et la diversité des paysages.

    Il n’est certes pas certain qu’avec ces pratiques vertueuses, car le premier risque pour la durabilité est la perte physique du sol, il soit possible de baisser de 50 % les pesticides car ne pas travailler le sol et maintenir des couvertures végétales a des conséquences sur les bioagresseurs.

  7. A force de créer des mots qui ne veulent rien dire, le gouvernement va s’en prendre plein la figure. Bienvenue dans la novlangue !!
    Chaque ministère essaie de montrer qu’il applique le slogan de Hollande : le changement c’est maintenant.
    Le ministre de l’industrie devient le redressement productif. Résultat : 40000 chomeurs tous les mois (certes, Montebourg n’en est pas responsable mais le nom de son ministère va commencer à faire tache)/.
    Le ministère de la famille prend un « s » et devient le ministère des familles et taubira ministre indépendantiste (il fallait l’oser celle là) invente le mariage pour tous (expression délirante au passage). Elle aurait dû parler du mariage gay, là au moins on aurait su de quoi elle causait
    Le ministère de l’agriculture lance l’agroécologie mot passe partout qui ne veut rien dire. Résultat : les écolos sont furax qu’on leur ait chipé leur concept. Le Foll parle partout de son « autre modèle » agricole sans finalement nous dire de quoi il s’agit.

  8. Tiens c’est vrai, qu’est ce qu’il en dit Pierre Rabbhi de l’agroécologie à la sauce Le Foll ?

  9. Après celui subit le 24 janvier 2013 à 5:22,
    Même contenu dans le post du 30 janvier 2013 à 10:43

    Vous savez où on va vous les mettre, Wilfrid ?… o Q. ! :mrgreen:

  10. @Hiram M.Bowen
    Le Crédit Coopératif n’est-elle pas cette banque qui finance, entre autres, le Mas de Beaulieu ?

    « Epargne en conscience » fondée par Josette Amor, est l’autre organisme pour financer TetH ». « La CGPI a convaincu le Crédit coopératif d’intégrer, parmi les bénéficiaires de son Livret de partage Agir, l’association Terre et Humanisme, fondée par son ami et mentor Pierre Rabhi, agriculteur, écrivain et penseur français. L’association reçoit 350 000 € de dons annuels par ce Livret, via 4 300 souscripteurs.
    Extrait de la visite du Mas de Beaulieu, centre de formation à l’agroécologie par l’AFIS – Ardèche
    http://afis-ardeche.blogspot.fr/2012/09/humanisme-notre-visite-chez-des.html#more

    Je préfère encore mettre mes petits sous au Crédit Patates, et pourtant… 😉

  11. Serge LD,

    Ne vous fatiguez !
    Vous répondez à du spam : même message sous divers pseudo (voir plus haut) arrivé ici à plusieurs reprises…

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