Le lanceur d’Alerte selon Séralini

Partager sur : TwitterFacebook

Gilles-Eric Séralini peut être satisfait, la loi sur les lanceurs d’alerte vient d’être votée. Et c’est encore une fois l’occasion pour notre professeur de donner son point de vue comme « expert diffamé» dans le journal 20 minutes.
Pour Gilles-Eric Séralini,  la loi doit interdire les critiques de son travail : « Dans mon cas, après la sortie de mon étude sur les OGM, j’ai été confronté à la diffamation par les gens qui vendaient ces produits. On m’a même accusé d’appartenir à une secte. Cela a conduit l’université de Caen, où je suis chercheur, à être précautionneuse, à créer des problèmes… Cette marginalisation a des conséquences diffuses: il peut être difficile de se maintenir à son poste, de garder des étudiants en thèse, il peut y avoir des pressions sur l’université, les collègues… »
La loi devrait également interdire tout lien entre les scientifiques travaillant dans des agences officielles et les entreprises. En revanche, pour les liens entre « lanceurs d’alerte » et la grande distribution, pas un mot : « Il y a trop de secrets qui font qu’on a besoin de lanceurs d’alerte. Les protéger ne créé pas une situation de transparence qui évite qu’on ait à crier. Il faut aussi régler le problème des collusions d’intérêt entre les agences officielles et les entreprises. »
Super Séralini, sauvez nous !

15 commentaires sur “Le lanceur d’Alerte selon Séralini

  1. Il vit dans son monde… A mon avis ces pillules anti-round up ne sont pas aussi anodine que ça, Monsanto devrait les tester.

    Visiblement il a prit des coups dans les dents, la pression n’a pas été inutile…

  2. Une double perle :

    « Cela a conduit l’université de Caen, où je suis chercheur, à être précautionneuse, à créer des problèmes… Cette marginalisation a des conséquences diffuses. »

    M. Séralini, le chantre du principe de précaution, se plaint de l’application de principe de précaution… à son égard.

    Et ça devient en un tournemain une « marginalisation »…

    Bravo GES !

    Et en plus il enfume :

    « Les « lanceurs de toxiques », eux, sont toujours dans l’illégalité: les grandes firmes chimiques, les producteurs d’OGM et de pesticides, et qui détiennent les brevets ne donnent pas les études qui ont permis la mise sur le marché de leurs produits. Il faut lever cette pseudo-confidentialité sur la manière dont ils font les tests et permettre une expertise contradictoire ouverte. Dans les cas du bisphénol A, du Médiator ou du sang contaminé, si on avait eu cette transparence, on aurait évité de devoir lancer des alertes. »

    Prenons dans l’ordre :

    Qu’il nous dise pourquoi les entreprises sont dans l’illégalité.

    Maintenant qu’il ne peut plus accuser l’EFSA de retenir les études, il s’en prend – à nouveau indûment – aux entreprises.

    Qu’il nous dise ce que viennent faire les brevets ici.

    Et il faut aussi qu’il nous dise ce que vient faire le sang contaminé ici.

    1. « Les « lanceurs de toxiques », eux, sont toujours dans l’illégalité: les grandes firmes chimiques, les producteurs d’OGM et de pesticides, et qui détiennent les brevets ne donnent pas les études qui ont permis la mise sur le marché de leurs produits.

      Cet abruti inculte et prétentieux ne sait même pas pourquoi les brevets existent !

      1. Oh non ! Il sait bien pourquoi les brevets existent. La preuve, c’est qu’il en a lui-même déposé et, tenez-vous bien, aux États-Unis d’Amérique pour son propre compte :

        http://www.imposteurs.org/article-gilles-eric-seralini-et-la-recherche-scienti-fric-par-wackes-seppi-63060037.html

        Non, sa référence aux brevets témoigne d’une radicalisation de son discours.

        Son discours de peur prend de moins en moins parce qu’il est discrédité. Donc il l’épice.

        On va peut-être bientôt le voir à côté de notre José national…

  3. « Cela a conduit l’université de Caen, où je suis chercheur, à être précautionneuse, à créer des problèmes…  »

    y a-t-il moyen d’en savoir un peu plus sur ce dont il parle?

  4. Personne à l’UniCaen et au CNRS pour demander des comptes à leur direction, par exemple au sujet du traitement qu’elle a réservée aux graves accusations de manquement à la déontologie de l’expérimentation avec des animaux ?

    1. Ceux-là semblent plus préoccupés par la protection de leurs arrières que de celle des animaux! On n’a pas été assourdis par leurs protestations contre le traitement inadmissible des rats séralinesques…Il faut dire qu’ils n’ont peut-être pas étés saisis au préalable par l’expérimentateur international scientist de l’année comme l’exige la réglementation……Alors…. Pas vu pas pris!

      1. http://ethique.ipbs.fr/sdv/creeanormandie.html

      Comité régional Normandie

      Retour
      Président : Eric Mac KENZIE Université de Caen – Centre Cyceron
      Boulevard Henri Becquerel – BP 5229
      14074 CAEN Cedex 5
      Tél. : 02 31 47 02 30
      Mél : mackenzie@cyceron.fr

      2. http://ethique.ipbs.fr/sdv/creeabretagne.html

      Comité régional Bretagne
      Retour
      Président : Virginie VALLET-ERDTMANN Unité 625 – Université de Rennes1
      Campus de Beaulieu – Avenue du Général Leclerc 35042 RENNES
      Tél. : 02 23 23 50 84
      Mél. :virginie.vallet@univ-rennes1.fr

  5. Malheureusement je crains que GES ne joue la victimisation. Le pot de terre contre le pot de fer. Le petit citoyen contre la puissante multinational. Toujours vendeur cette posture chez les pastèques.

  6. Le site de l’Afis informe ses lecteurs du décès du Pr Alain De Weck.

    http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article2095

    « Alain de Weck s’est en particulier attaché à démontrer l’idéologie et l’absence de science sérieuse derrière les arguments des opposants dans la controverse sur les OGM. Particulièrement à propos de l’ « étude choc » de Séralin (L’analyse que les relecteurs de Food and Chimical Toxicology auraient dû produire). »

    Sur ce sujet ô combien polémique, nous perdons l’avis éclairé d’un scientifique rigoureux.

  7. C’est une bien triste nouvelle…
    On peut relire aussi sur son blog le décryptage sans complaisance des agissements et méthodes de dissuasion au Parlement des pieds nickelés du CRIIGEN
    http://alaindeweck.blog.lemonde.fr/2013/01/15/corinne-lepage-la-fuite-en-avant/

    Alors qu’il y évoquait la préparation d’une procédure pour atteinte à l’intégrité scientifique contre le Prof. GE Séralini et al. basée sur la Convention internationale de Bologne, sa disparition est d’autant plus regrettable.

    En attendant on peut aller soutenir ce brave professeur, Daniel Dubost, auteur d’un billet acerbe contre son collègue d’Université:
    « Séralini, le bouffon »
    Où il ne ménageait pas sa colère de voir ainsi traitée la science, la recherche expérimentale et la réputation de son Université, a du se résoudre à retirer son texte, objet d’une plainte par ce grotesque personnage!
    http://www.lalettreducotentin.com/archive/2013/04/13/les-dieux-ont-soif-a-propos-du-pr-seralini.html

    1. M. Dubost, universitaire à la retraite, de l’université de Caen, n’y était pas allé de main morte. C’était à la mesure de la colère que peut éprouver un scientifique devant la science que l’on a assassinée.

      Voici donc des extraits caviardés :

      « La recherche expérimentale est particulièrement exigeante. Le principe de base n’est pas de démontrer la validité de l’hypothèse de départ, mais bien au contraire de tenter de prouver qu’elle est fausse. Séralini a fait exactement l’inverse. Il clame partout depuis plus d’une décennie que les OGM sont toxiques et le Roundup encore davantage. Sans doute persuadé qu’il n’était pas suffisamment écouté, il a concocté un dispositif expérimental qui devait convaincre les écolos bobos qu’il avait raison. De ce point de vue on doit reconnaître [qu’il] a réussi. Les médias se sont laissé abuser, le gardien de chèvres du Larzac, l’avocate bretonne, la divine NKM et bien d’autres ont mis leur notoriété au service de l’embrouille et le Nouvel Observateur a fait un tabac. »

      « Est-ce que les écolos ont réfléchi une seule minute aux progrès considérables que les herbicides ont fait franchir aux rendements en céréales, blé, maïs et riz qui nourrissent l’humanité ? Savent-ils seulement ce qu’est une mauvaise herbe ? Ne pensent-ils qu’à regretter les bleuets et les coquelicots ? Peuvent-ils s’imaginer ce qu’il faut de technicité pour passer d’un rendement de 20 qx/ ha à un rendement de 100 qx/ha ? »

  8. http://www.ask-force.org/web/Seralini/Arjo-Plurality-Opinion-Scientific-Discourse-Seralini-2013.pdf

    Transgenic Res

    Plurality of opinion, scientific discourse and pseudoscience:
    an in depth analysis of the Se´ralini et al. study claiming
    that RoundupTM Ready corn or the herbicide RoundupTM
    cause cancer in rats

    Gemma Arjo´ • Manuel Portero • Carme Pin˜ ol • Juan Vin˜as •
    Xavier Matias-Guiu • Teresa Capell • Andrew Bartholomaeus •
    Wayne Parrott • Paul Christou

    Received: 20 December 2012 / Accepted: 2 February 2013

    _ Springer Science+Business Media Dordrecht 2013

    Abstract A recent paper published in the journal
    Food and Chemical Toxicology presents the results of
    a long-term toxicity study related to a widely-used
    commercial herbicide (RoundupTM) and a Rounduptolerant
    genetically modified variety of maize, concluding
    that both the herbicide and the maize varieties
    are toxic. Here we discuss the many errors and
    inaccuracies in the published article resulting in highly
    misleading conclusions, whose publication in the
    scientific literature and in the wider media has caused
    damage to the credibility of science and researchers in
    the field. We and many others have criticized the
    study, and in particular the manner in which the
    experiments were planned, implemented, analyzed,
    interpreted and communicated. The study appeared to
    sweep aside all known benchmarks of scientific good
    practice and, more importantly, to ignore the minimal
    standards of scientific and ethical conduct in particular
    concerning the humane treatment of experimental
    animals.
    Departament de Medicina, Universitat de Lleida-Institut
    de Recerca Biome`dica de Lleida (IRBLleida),
    Lleida, Spain
    M. Portero
    Departament de Medicina Experimental, Universitat
    de Lleida-Institut de Recerca Biome`dica de Lleida
    (IRBLleida), Lleida, Spain
    J. Vin˜as
    Departament de Cirurgia, Universitat de Lleida-Institut de
    Recerca Biome`dica de Lleida (IRBLleida), Lleida, Spain
    J. Vin˜as _ X. Matias-Guiu
    Hospital Universitari Arnau de Vilanova, Lleida, Spain
    X. Matias-Guiu
    Departament de Cie`ncies Me`diques Ba`siques, Universitat
    de Lleida-Institut de Recerca Biome`dica de Lleida
    (IRBLleida), Lleida, Spain
    T. Capell _ P. Christou (&)
    Departament de Produccio´ Vegetal i Cie`ncia Forestal,
    Universitat de Lleida-Agrotecnio Center, Lleida, Spain
    e-mail: Christou@pvcf.udl.es
    A. Bartholomaeus
    School of Pharmacy, University of Canberra, Canberra,
    Australia
    A. Bartholomaeus
    Therapeutic Research Unit, School of Medicine,
    University of Queensland, Brisbane, Australia
    W. Parrott
    Department of Crop and Soil Sciences, Institute for Plant
    Breeding, Genetics and Genomics, University of Georgia,
    Athens, GA, USA
    P. Christou
    Institucio´ Catalana de Recerca i Estudis Avanc¸ats,
    Barcelona, Spain
    123
    Transgenic Res
    DOI 10.1007/s11248-013-9692-9

    **********Article complet dans le lien en tête de ce message

Les commentaires sont fermés.