La peur fait toujours vendre

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La recette pour vendre un bouquin ces dernières années ? un titre racoleur, un contenu qui affole au bout de 2 pages et une bonne campagne de presse. Dernier en date du genre : « Vive la malbouffe, à bas le bio », écrit par quatre journalistes du Point et du Canard enchaîné qui font « un inventaire vitriolé des dérives de l’industrie agroalimentaire ».
« Utile, voire bénéfique quand on sait que 80% de ce que les consommateurs européens mangent est de la nourriture industrielle. Même le bio en prend pour son grade », nous annonce l’AFP qui n’a probablement lu du bouquin que la première et la dernière page.
Bouquin qui se retrouvera d’ici 1 an dans les brocantes à 2 euros. Mais le mal est fait : laver le cerveau des consommateurs lambda pour que ceux-ci aient l’impression de participer à une œuvre de salut lorsqu’il achèteront du bio (du vrai bien sûr).

11 commentaires sur “La peur fait toujours vendre

  1. Il est bien sûr évident que l’on n’a le choix qu’entre malbouffe et bio. Consternant.

    1. Vous faites erreur. Ou vous ferez bientôt erreur :

      Vous avez le choix entre la malbouffe industrielle et la malbouffe « bio ».

      Ce qui vous amène à un choix cornélien : malbouffer ou ne plus bouffer du tout.

      1. Je regrette, mais le rayon fruits et légumes de mon Leclerc n’a rien de la malbouffe industrielle. Pas de plats cuisinés. Produits frais, non transformés. Présentation impeccable. Quelques rares accidents dans la qualité, nul n’est parfait et la variabilité des produits frais non transformés est grande. Je déteste certaines pratiques commerciales de Monsieur Leclerc, tant vis-à-vis de ses fournisseurs que de ses clients, je le lui ait dit et il ne m’a jamais répondu. Mais d’une façon générale, chapeau. ça explique peut-être pourquoi Leclerc est l’enseigne préférée des Français.

        Mais, rassurez-vous, j’ai bien compris votre deuxième degré ! 😉

  2. C’est plus que consternant, c’est con.

    Et ça devrait poser des questions à la gente journalistique qui s’autocongratule à chaque fois que possible.

    NB un peu en marge. Comme disait aujourd’hui Paul Thibaud sur une radio : « Les journalistes revendiquent la transparence totale sauf pour eux-mêmes et le secret des sources ! »

  3. Beaucoup de pays voudrait manger aussi mal que nous.
    Nous nous plaignons le ventre gonflé par nos excès de nourriture , repus que nous sommes dans un luxe tapageur.

    Arrêtons de geindre.

    1. Le « luxe » alimentaire de nos pays repose sur l’extrême diversité de l’offre.
      C’est cette diversité à un prix abordable pour tous qui fait que nous avons un état de santé enviable.

    2. J’aime bien la formule de MichelGodet ,prof au CNAM:

      « Les Français pleurnichent la bouche pleine »

  4. Pour revenir sur Leclerc, l’initiative d’accompagner l’augmentation du prix du lait pour les producteurs laitiers est autrement plus positive pour la production française que le financement de Séralini par Carrefour et Auchan.

    Tout bénéfice pour Leclerc, car maintenir la diversité de l’approvisionnement évite de se trouver à terme face à des gros faiseurs industriels de l’agriculture.

    Certes c’est de la com, mais c’est de la com intelligente pour Leclerc, nulle pour Auchan et Carrefour avec le soutien à Séralini , enseignes qui enfument les consommateurs sur le non OGM et rayon BIO , bio mais ukrainien et égyptien . On y reviendra pour décortiquer le système.

    On rappelera que 83% des achats alimentaires sont faits en grandes surfaces et seulement 5% dans les marchés au plus près du producteur. Cette évolution ne risque pas de s’inverser en concentrant la population sur Paris et quelques grandes villes.

    1. A terme ça peut s’inverser !
      Si la distribution continue d’écraser ses fournisseurs. (elle n’a pas de raison de s’arrêter puisque ça marche)
      Il est fort probable qu’un autre réseau de distribution propriétaire des fabricants et producteurs se mette en place.

      Aujourd’hui Internet offre une visibilité au grand public, pour un coût dérisoire.
      Les livraisons de vos courses décollent.

      Un magasin de producteurs est donc plus facile à faire aujourd’hui.

      La GMS le sait, elle travaille beaucoup dans ce sens ….
      Ce qui montre que la menace est bien réelle.

  5. http://www.atlantico.fr/decryptage/poison-nouvelles-religions-alimentaires-jean-michel-cohen-1019006.html
    Le poison des nouvelles religions alimentaires


    Par exemple, les pratiques bio viennent d’un médecin allemand, le Dr Steiner, qui dans les années 1900 expliquait qu’il fallait manger bio et se méfier de tout ce qu’on utilise. Il faut quand même rappeler que les engrais et les pesticides étaient utilisées au démarrage pour éviter les pollutions naturelles

    Pour le bio, j’estime que une « connerie utile ». Car nous sommes dans un monde de surproductivité, et cette résistance a permis de nous éviter des tomates de la taille des melons ! C’est bien pour la planète. Mais c’est aussi une connerie parce que pour faire manger bio aux gens on a raconté qu’il y avait un avantage santé, c’est archi faux ! Les aliments bio n’ont pas d’avantage nutritionnels par rapport aux autres. Quant aux engrais et aux pesticides, nous ne connaissons pas en France de cas d’intoxications, sauf chez les agriculteurs qui y sont largement plus exposés.

    Il faut avoir en tête que c’est aussi une question de marketing. Beaucoup plus pervers qui agit sur le psychisme des gens. On se retrouve à manger bio grâce à l’industrie alimentaire qui a beaucoup plus intérêt à ce qu’on mange de façon catégorielle, parce que c’est plus cher.

    => je ne suis pas d’accord avec lui sur l’avantage du bio, par contre, sur d’autres points, je suis d’accord.

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