Trophées de l’agriculture durable : de la soupe bobo

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Annoncé en grande pompe par le ministère de l’agriculture, le palmarès de la  5ème édition des Trophées de l’agriculture durable a été rendu public hier. « Réuni le 5 septembre à Paris, le jury présidé par Perico Legasse, rassemble une vingtaine de représentants du monde agricole et des personnalités qualifiées. Il a été élargi aux principaux représentants du monde syndical et ouvert à des réseaux alternatifs », nous annonce le communiqué du Ministère. En clair, le jury était majoritairement composé d’écolos. Perico Legasse, en premier lieu, dont on rappelle qu’il avait été pressenti pour écrire le livre noir de l’agriculture  et dont les positions sont pour le moins du « parti-pris » . Le « monde syndical », derrière lequel on devine la Conf’. Et enfin les « réseaux alternatifs », appellation politiquement correcte des alter’s qui jouent aux apprentis agriculteurs.

En clair, une bonne soupe de boboattitude !

Merci à bea37, une fidèle lectrice d’Alerte de nous avoir transmis l’information.

23 commentaires sur “Trophées de l’agriculture durable : de la soupe bobo

  1. « Par ailleurs, le jury a été sensible au contenu de deux dossiers et a décidé à l’unanimité de décerner une mention « espoir de l’agriculture durable » à :

    1°) Perrine et Charles HERVE-GRUYER, de la ferme du Bec-Helloin en Normandie, pour leur effort exceptionnel et l’expérimentation novatrice, pour leur génie inventif et pour leur désir d’essaimer tout en prospectant des voies originales et prometteuses. »

    http://agriculture.gouv.fr/5eme-palmares-des-Trophees-de-l

    C’est plutôt intéressant de naviguer sur la toile entre le tintamarre médiatique (chercher Bec Hellouin) et la réalité :

    http://www.fermedubec.com/ecocentre/Etude%20mara%C3%AEchage%20permaculturel%20-%20Rapport%20interm%C3%A9diaire%202013.pdf

    1. Ce n’est pas une ferme, c’est un centre de formation! On peut devenir prof de permaculture en 10 jours pour seulement 996€.

      En parcourant leur PDF de cours, on remarque que de nombreux cours sont complets. Il y a donc une demande du public. J’imagine que la crise et la hausse du prix de la nourriture incite certains à rentabiliser leur jardin. C’est en soit une très bonne chose dans notre monde 2.0 accro au pétrole pas cher. L’agronomie et la science devrait s’emparer de ce créneau apparemment lucratif. À quand des cours de «evidence based gardening»?

        1. Je connais deux agri bio qui se sont convertis à temps partiel comme formateur bio: ils ne sont pas fous, c’est plus rémunérateur et moins fatigant.

          1. Tien leur ferme test n’a pas réussi à vendre sa came, forcément c’est beaucoup moins cher de faire son jardin soit même que de se payer ça. Mon grand père a un « potager » qui doit approcher 600-700m², il vend, mais il ne fait pas 30ke de CA d’affaire par an, ça doit coûter une blinde leur produit « bio permaculture ».

      1. « C’est en soit une très bonne chose » ?

        À condition que la technique en cause soit conforme à ce qu’on en dit, et qu’elle soit supérieure à un mode de culture, disons, plus traditionnel.

        On ne peut qu’être consterné quand on lit les encadrés de l’introduction du rapport d’étape N° 2, surtout quand on sait qu’ils sont cautionnés par des gens (je n’ose plus dire chercheurs d’Ago-Paris-Tech, tant leur absence de recul est manifeste) :

        « Sur une année, le chiffre d’affaire dégagé a été de 32000 euros, pour une charge de travail dans les jardins de 1400 heures.

        « Ceci va dans le sens de l’hypothèse de départ: 1000 m2 cultivés en maraîchage bio permaculturel permettent de créer une activité à temps plein. »

        Depuis quand apprécie-t-on la faisabilité économique sur la base du chiffre d’affaires ? Sont-ce vraiment 1000 m2 ? Quelle surface fournit le compost ? Le BRF ?

        1. @Wackes Seppi

          «À condition que la technique en cause soit conforme à ce qu’on en dit, et qu’elle soit supérieure à un mode de culture, disons, plus traditionnel.»

          Ce que je trouve «bon», c’est l’intérêt du public pour le jardinage et non la permaculture en soi. D’où ma remarque sur «l’evidence based gardening» faisant référence à son pendant médical: la médecine basée sur des preuves.

          «Depuis quand apprécie-t-on la faisabilité économique sur la base du chiffre d’affaires»

          Ça doit permettre de rentrer dans ce CA les revenus des formations en évitant de détailler la productivité de chaque secteur de la ferme. Bref c’est de la comptabilité holistique 😉

        2. 32 000 €
          – achats
          -impôts
          -frais personnel
          -amortissement
          -charges financières

          doit plus rester grand chose : report à nouveau négatif ?

          1. Ben, si on vit de formation bidon, il n’y a plus beaucoup d’achats, d’amortissements, ni de charges financières. Il ne reste plus que les frais de personnel (pas très élevés, enseigner la permaculture ne nécessite pas une très grande qualification, juste un peu de bagout acquis facilement chez les camelots) et les impôts, de plus en plus élevés ces derniers temps, j’en conviens.

  2. La cour des compte est bien experte en niveau de remboursement des lunettes.
    Voilà ce qu’elle en dit :
    « Dès lors que l’assurance maladie complémentaire serait généralisée, (…) pourrait se poser, s’agissant de l’optique correctrice, la question d’un réexamen de son articulation avec l’assurance maladie obligatoire englobant une réflexion sur un éventuel retrait de cette dernière du champ ».

    Pour parler comme ça : ont ils fait « X » ou l’ENA ?

    1. Traduction :
      En retirant la Sécu de la gestion des Lunettes et en laissant les mutuelles agirent seules ont obtiendra une vraie baisse du prix de ventes.
      Conclusion : la cour des comptes reconnait que la gestion par l’état est catastrophique, et qu’une gestion libre par le marché serait bien plus efficace…
      Voila pourquoi ils englobent cela dans un charabia, un jargon abscons pour le citoyen lambda …
      La Cour des Comptes préconise le libéralisme !!!

      1. Non, le fait est que le tarif de la sécu est trop faible pour avoir une influence sur l’achat des lunettes, ça paye même pas 10% du prix, ça ne les rend pas plus accessible. Privatisé l’assurance santé va augmenter le cout mais ça la sortira de la catégorie impot, comme ça tout le monde est content.

        1. Donc, les cotisations de sécurité sociale rentrent dans les « prélèvements obligatoires » mais pas les complémentaires santé ?
          Merci, je comprends mieux maintenant l’intérêt de ces transferts de charge d’un poste vers l’autre…

          1. Captain Obvious? C’est évident qu’il s’agit d’un moyen simple de réduire (ou d’augmenter moins vite) ces prélèvements. En aucun cas ça ne garantie une réduction du coup de la protection santé, et surtout cela va réduire la solidarité entre les générations. Mais en temps que jeune et pas trop malade, ça me fait un peu chier de payer les cancers des fumeurs, les diabètes des obèses et les greffes de foies des alcooliques.

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