Christophe de Margerie ose dire…ce que beaucoup pensent tout bas

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A l’occasion la dixième édition des Entretiens de Royaumont, Christophe Margerie, le patron de Total n’as pas hésité à dire quelques vérités :
« Si je comprends bien, sans OGM, sans nucléaire et sans gaz de schiste, la France est bientôt sauvée ». […] »Notre groupe se soucie de l’environnement, les produits pétroliers sont plus propres qu’avant, mais Total ne sera jamais complètement vert. »
« À chaque fois qu’un sujet émerge, on fait systématiquement une nouvelle loi. Merde, plus de lois ! On en crève ! »[…] »Contentons-nous d’utiliser les lois actuelles et de les faire appliquer. Tout le monde sera alors plus confiant ».

23 commentaires sur “Christophe de Margerie ose dire…ce que beaucoup pensent tout bas

  1. Il doit avoir le cul entre deux chaises sur ces sujets: tant que les écolo bobos s’en prennent au nucléaire ou aux OGM, il n’est pas concerné, par contre le GdS ça lui fait perdre des juteux profits…

    1. Il peut raisonner par analogie, et constater que les emmerdeurs dans son domaine sont aussi des emmerdeurs ailleurs. Les agriculteurs en sont déjà arrivés à cette conclusion, un pétrolier le peut aussi.

      Mais, de toutes façons, Total avait à un moment envisagé d’investir dans le nucléaire et dans le solaire.
      Ils restent présents dans le solaire, après la volte-face allemande qui gèle une partie des investissements nucléaires en Europe (le charbon, il n’y en a plus en France, et il ne va pas aller l’exploiter en Allemagne).

      Le charbon :

      http://www.manicore.com/documentation/petrole/danger_charbon.html

  2. Même les grosses boites voit arriver le mur de la connerie… Et un gros boum avec !

    1. L’épuisement des ressources d’énergies fossiles est inéducable. La question de savoir si ça viendra dans 40 ou 80 ou 120 ans est secondaire dans la mesure où le pétrole est déjà suffisament cher pour poser de façon radicale la question de l’après pétrole, gaz et charbon, qu’on soit convaincu ou pas par les preuves scientifiques du RCA.

      1. Vous n’en savez strictement rien. On aura peut-être abandonné son exploitation avant que la ressource soit épuisée.

        En tout cas dans l’histoire générale de l’humanité aucune technologie n’a disparu pour cause de raréfaction de la ressource mais par la découverte, avant que ça n’arrive, d’une technologie plus performante et consommatrice d’autres ressources. Exemple : silex/métallurgie, bois/charbon, fer-alu/matériaux composites, jachère-fumure animale/engrais minéraux, etc.

        1. Pour le charbon de bois dans la métallurgie, on cherche les forêts bretonnes. De nombreuses civilisations se sont effondré à cause de leur mauvaise gestion des sols. Le problème dans la civilisation actuelle c’est que la solution pour sortir des énergies fossiles est bloqué par les écologistes: cette solution c’est évidemment le nucléaire.

          1. Je ne vais pas vous raconter une histoire de forêt bretonne, mais une histoire de forêt Franc-comtoise.

            Depuis l’antiquité, le sel était extrait du sous-sol de Salins, dans le Jura, par extraction d’une eau saumurée. La saumure était ensuite chauffée et le sel récupéré par évaporation. Au XVIIIe siècle le bois, aux environs de Salins, commença à manquer. On construisit alors un pipeline à saumure pour amener celle ci jusqu’à Arc-et-Senans, village situé au cœur d’une très grande forêt de feuillus, la forêt de Chaux, à quelques kilomètres de Salins. Claude-Nicolas Ledoux y construisit les célèbres salines d’Arc-et-Senans, chef-d’œuvre de l’architecture aujourd’hui inscrit au patrimoine mondial de de l’Unesco. Cette saline fut inaugurée en 1775. Elle fut fermée au bout de cinq ans, le charbon ayant remplacé le bois pour la « cuite » de la saumure.

            C’était ma contribution forestière et locale à l’histoire mondiale de l’énergie et de l’obsolescence des ressources avant qu’elles ne soient épuisées…

          2. J’ai oublié de préciser qu’à la fermeture de la saline d’Arc-et-Senans les opérations de cuite de la saumure ont repris à Salins. La surveillance du pipeline, because la gabelle, et son entretient coûtaient plus cher que de faire faire quelques kilomètres de plus au charbon, ce qui n’était pas le cas avec le bois dont le pouvoir calorique est bien inférieur à celui du charbon.

      2. @Karg

        « le pétrole est déjà suffisament cher »

        Bin non en fait !
        Le pétrole ne vaut rien et ne coûte rien. Ce sont les 80% de taxes sur les produits pétroliers distribuées aux consommateurs finaux qui font que c’est cher.
        Tout cela n’est qu’artifices fiscaux sous couvert de « protection de la planète », de précaution envers l’éventuel RCA …..
        Une arnaque du péquin moyen de plus !

        1. 80 % de taxes sur le consommateur final + les taxes sur la transformation + les taxes sur le transport + les taxes à l’achat + surement plein d’autre que je ne connais pas (taxe sur la masse salariale, taxe sur les déchets, taxe sur la pollution…).
          Ce qui fait qu’au final, le vrai prix du carburant est extrêmement BAS !

          1. Pour info, voici quelques chiffres tirés de cet article daté de fin-août 2012 :

            http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20120828.OBS0599/carburants-sur-1-litre-d-essence-qui-touche-quoi.html

            SP95 | Décomposition du prix payé à la pompe (€/l) [ calcul publié le 28-08-2012]

            Brent (HT) = 0,588
            Raffinage (HT) = 0,091
            Distribution (HT) = 0,087

            TICPE * = 0,607
            TVA sur TICPE = 0,120
            TVA sur produit = 0,150

            SP95 1,643 €/l

            * TICPE : Taxe Intérieure de Consommation sur les Produits Énergétiques (ex-TIPP)

            % de taxes dans le prix à la pompe : 54 %
            % de taxes dans le prix HT : 115 %
            Montant des taxes en €/l (TICPE et TVA sur TICPE) : 0,733

      3. @ Karg L’épuisement des ressources d’énergies fossiles est inéducable –

        >>> Il n’y a pas que le « fossile » qui est voué à disparaître. Le solaire aussi! On ne sait pas quand, 40,ou80 ou 120 milli ,mais c’est inéluctable

    2. @Laurent,

      Si je ne m’abuse, le rapport Meadows du Club de Rome a réalisé plusieurs scénarios. Ce n’est pas la date qu’il faut juger mais la pertinence des composantes des différents modèles.

  3. Cela reste assez étonnant qu’avec un litre d’essence de pétrole on puisse générer autant d’énergie et aussi facilement.. (44 MegaJoule par kg …..une allumette c’est 14 joules)

    Cela reste une énergie encore bon marché e aujourd’hui .

    par contre …….

    Une batterie Li-ion c’est 0.7 MegaJ par kg
    Uranium 235 c’est 700 millions de MegaJ par kg mais c’est difficile à caser dans sa Twingo..

    1. ça va venir avec le graphène… il suffit d’ajouter un zéro au performance actuel des batteries li-ion. Et c’est possible sur le papier, à l’inverse des délires écolo-bobos.

  4. Cf Rapport Syrota, le bon,le premier, celui qui dérange pas mal d’intérêts, prêt en 2008, sorti en 2009, revu et corrigé ensuite, avec une version édulcorée, politiquement correcte mais technologiquement faussée.

    http://www.lepoint.fr/actualites-economie/2008-12-03/exclusif-le-rapport-enterre-qui-accable-la-voiture-electrique/916/0/296691

    Depuis better place a fait flop et Renault flipe.

    La voiture électrique devrait devenir rapidemenrt le moyen de locomotion du futur, mais cela fait 100 ans qu’on nous l’annonce ! dans 100 ans peut-être.

    1. Dès qu’on se penche un minimum sur la question, il est évident que la voiture électrique est un gadget (couteux).
      Les préconisations de cet expert sont du simple bon sens. Je tique seulement sur l’une d’entre elle, à savoir, limiter les cylindrées des véhicules.
      C’est dingue la propension de certains de vouloir absolument réglementer, limiter etc, alors que dans les faits, le marché va naturellement vers des véhicules plus sobres. Si des consommateurs veulent une voiture avec un gros moulin pour se faire plaisir, c’est leur problème.

  5. Et s’agissant de TOTAL, quels dangers liés aux particules du moteur Diesel ?
    http://www.connaissancedesenergies.org/sites/default/files/pdf-pt-vue/le-diesel-est-il-dangereux-pour-la-sante.pdf

    « Si des informations erronées affirmant que le diesel tuerait 42 000 personnes par an en France, non seulement ne sont pas critiquées par la Presse, mais reçoivent un tel écho, c’est parce que cen’est pas le risque réel qui compte pour elle, mais le risque perçu ; or si les villes françaises sont peu polluées, les Français redoutent la pollution atmosphérique et en surestiment le risque. En effet, « la pollution de l’eau (37%), la pollution de l’air (33%) et l’effet de serre (25%) restent le trio de tête des préoccupations environnementales des Français, comme elles le sont depuis plus de 10 ans au-delà des variations annuelles(9). » Pourtant leur eau n’a jamais été aussi pure ; quant à la pollution de l’air, si elle est bien réelle certains jours dans les grandes villes, ce risque perçu n’est pas, loin s’en faut, le plus grand que nous courrions. Il existe dans ce domaine une heureuse continuité de l’action publique depuis des décennies aussi, depuis un siècle, jamais l’air n’a été d’aussi bonne qualité qu’aujourd’hui ! »

    Dans l’article bien torché, il est aussi question de pollens et de tabac et de hiérarchisation des risques.

    De toute évidence eux vaudrait interdire les fumeurs en ville que les moteurs diesel pour réduire les cancers du poumon, l’un est efficace, l’autre pas !

    Ne pas attendre de TOTAL, la reprise des arguments de l’article : La peur du diesel n’est pas pour mécontenter TOTAL, pour des questions d’équilibre entre la production d’essence et de diesel, la sur diésélisation de la France ayant un cout logistique élevé pour l’entreprise suite au déséquilibre induit.

  6. >>>> Encore un clou planté dans le cercueil de ce pauvre pays!

    « Les députés votent la réduction de la part du nucléaire de 75% à 50% en 2025

    L’Assemblée nationale a voté l’article 1er du projet de loi de transition énergétique, qui prévoit de réduire la part du nucléaire dans la production d’électricité de 75% à 50% à l’horizon 2025, comme promis par François Hollande.

    Le même article du projet de loi, qui était débattu depuis lundi dans l’hémicycle, programme la diminution de moitié de la consommation énergétique en 2050 par rapport à 2012. Les députés y ont ajouté un objectif intermédiaire de réduction de 20% de la consommation en 2030, via un amendement gouvernemental. »

    1. On dirait des enfants capricieux : « Je veux, na… ».

      S’ils croient qu’il suffit d’édicter la division par deux de la consommation d’énergie pour qu’elle se réalise, ils sont dans un conte de fée ! (Ou de sorcellerie, plutôt !)

      Et dire que lorsqu’ils seront virés par les électeurs, on se paiera NKM… Pauvre France qui va de Charybde en Scylla !

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