Hollande et l’agriculture : parole et parole et parole ?

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Le  Président de la République tiendrait-il un double discours aux agriculteurs et à l’industrie agro-alimentaire ? Hier, aux 30 ans de Sofiprotéol, il a vanté les protéines végétales, la chimie verte, l’importance de la filière dans notre balance commerciale  ainsi…. que la recherche dans les biotechnologies.

Et le président a rappelé que les protéines végétales et la chimie verte faisaient partie des sept ambitions d’avenir reconnues par la commission « Innovation 2030 » qui a lancé lundi son concours mondial et de la « nouvelle France industrielle » avec ses 34 pans portés par le ministre du Redressement productif Arnaud Montebourg. « On sait, et je ne veux pas heurter le ministre (de l’Agriculture), que les productions animales n’y suffiront pas à long terme. Donc nous avons besoin d’y ajouter, pour avoir une alimentation forte en protéines, des productions végétales », a-t-il expliqué. « De même, les biotechnologies végétales sont capables de développer de nouvelles molécules à très forte valeur ajoutée », a poursuivi François Hollande.

Faut-il rappeler au Président que toute recherche est devenue quasiment impossible en France à cause du fameux « principe de précaution » et des gardiens de celui-ci, les faucheurs volontaires ?

24 commentaires sur “Hollande et l’agriculture : parole et parole et parole ?

  1. Juste une petite remarque : « les gardiens de CELUI-CI » (LE principe de précaution)

  2. « On sait, et je ne veux pas heurter le ministre (de l’Agriculture), que les productions animales n’y suffiront pas à long terme. Donc nous avons besoin d’y ajouter, pour avoir une alimentation forte en protéines, des productions végétales ». Monsieur Hollande révèle son visage de Malthusien. Merci de cette déclaration qui manifeste sa varie nature. C’est Cochet qui va être content !

  3. En parlant de « Parole et Parole et Parole »… Qui a déjà les nouvelles pub de l’ADEME et du Ministère de l’ECOLOGIE pour nous inciter à ne plus « gaspiller »:

    http://www.reduisonsnosdechets.fr/
    http://www.youtube.com/user/ademe

    Suis-je le seul à penser que l’Etat se fout de notre gueule et nous prend vraiment pour des demeurés ???
    Gaspiller notre argent dans des spots dignes du plus mauvais publiciste en herbe me rend particulièrement vindicatif…

  4. 34 plans d’innovation portés par le ministre du redressement productif….

    Cela me rappelle les belles heures du développement planifié en URSS, Chine, Cuba, Corée du Nord…
    Avec les superbes résultats que tout le monde connais !!!

    Pauvre France, ce pays est foutu (dixit H16) !!!

    1. Quelques rappels historiques de planification à la mode française :

      – Plan Calcul (2 plans entre1966 et 1975) :
      L’État cherche à développer une industrie nationale informatique.
      => Flop… 🙁

      – Plan Informatique :
      Permettre d’initier les élèves à l’outil informatique et soutenir l’industrie nationale.
      Programme de Laurent Fabius, Premier ministre de l’époque.
      => Échec sévère… 🙁

      Ah… ces (peu glorieux) MO5 et TO7 de Thomson du milieu des années 1980 !
      Alors que se profilait – entre autres – le Macintosh d’Apple particulièrement innovant – et évidemment non subventionné par l’argent du contribuable ! 😉

      1. Il faut avouer que les plans informatiques de l’état ont tendance à faire « Téra Flop » !!!!
        🙁

      2. On construit pas de PC mais nous avons de très bonnes entreprises de logiciels…

        Plan télecom :
        comment en quelques années le téléphone s’est répandu dans notre pays et rattraper son retard
        Plan nucléaire :
        En peu d’année , un parc nucléaire à été construit et a assis notre indépendance énergétique.
        Réseau ferroviaire .
        Construction d’autoroutes
        Développement de l’aéroport de Roissy…….
        Constructions de villes nouvelles en région parisienne…
        Arianespace .(fusés les plus fiables )………. Airbus…………….Eurocopter. …..

        Que des ratées ????

        Chaque pays a son lot d »échecs et de réussites.
        Les navettes spatiales aux US : couteuses et inutiles (1milliards $ le lancement ) , l’ISS (100 milliards $ )a été construite pour justifier les navettes ,… En URSS : ils semaient le blé en Russie et le récoltaient aux US……..
        RFA : Achat des F104 starfighter par la Luftwaffen , 60% se sont écrasés car inadaptés au climat

  5. Ceci dit, vu…

    – le prix de la viande, qui la rend inaccessible aux gens « modestes » comme on dit
    – les surfaces nécessaires pour l’élevage, en particulier de vaches
    – les conséquences sur l’environnement et la santé (consommation importante de viande = pathologies cardio-vasculaires)
    – la raréfaction du pétrole et donc la hausse de son prix

    … il n’est pas stupide d’encourager la production de protéines végétales.

    1. C’est le marché qui décidera, et non les politiques.
      Les productions animales ont l’immense avantage de transformer des végétaux, en protéines de haute qualité (viande, œufs, lait). Une partie des végétaux est en effet inutilisable en l’état: qu’allez vous faire de la cellulose par exemple? Je vois mal les pâturages se transformer en surface céréalières, surtout en zone difficile .

    2. Allez, on va retourner les prairies du Morvan et de l’Auvergne pour mettre du blé.

    3. Et super le discours. Mais juste tout faux !!!

      1) Le prix de la viande, en euros constant, baisse depuis les années 70.
      2) La surface agricole en France et dans les grands pays industriels est en baisse : des milliers d’ha (environ 120 000 ha) retournent chaque année à l’état sauvage en France. Ce qui veut dire que la production de viande qui est en hausse depuis 40 ans se fait sur des surfaces de plus en plus réduite.
      3) La pollution agricole est bien inférieure à la pollution urbaine ou industrielle (certaine dernière dépendant justement du mode de vie urbain…). Et la pollution agricole est aussi en baisse du fait de l’utilisation de produit systémiques ciblés….
      4) Aucune étude ne montre que la consommation de viande est néfaste pour la santé. C’est même le contraire. La plupart des études montrent que la consommation de 300 grammes minimum de viande par semaine est nécessaire pour un bon développement des enfants. Mais aussi pour la santé physique et mentale des personnes âgées.
      5) Le prix en euros constant est stable, mais en euros courants, ce même prix est soumis à l’augmentation des taxes et impôts et contraintes inutiles sur les exploitations agricoles !

    4. petit oubli
      6) les protéines végétales sont beaucoup moins digestes que les protéines animales. Pour obtenir la même quantité d’énergie et ou effet protéique que les protéines animales à partir de protéines végétales, il faut consommer de 40 à 100 % de protéines en plus. Je vous laisse imaginer ce que cela signifie en terme de surfaces agricoles !!!

      1. Oui, enfin, à ce compte là il faut aussi prendre en compte le coefficient de transformation des protéines végétales en protéines animales par les animaux d’élevage.

        1. Autrement dit, avec une certaine dose d’humour, par je ne sais plus qui, ce raccourci :

          « Une vache, c’est de l’herbe sur pattes. » 😉

        2. Mon cher Laurent;
          Votre remarque est pertinente.
          Mais elle appel un petit complément d’information :
          Les vaches sont ne peuvent digérer les protéines et les sucres végétaux. En réalité le travail est réalisé par de tout petits animaux unicellulaires (des protozoaires). Eux seuls ont l’arsenal enzymatique nécessaire à cet énorme travail.
          Et leur rendement est largement supérieur au rendement de la digestion humaine sur les végétaux.
          Ce qui fait que la vache (et tous les ruminants d’une manière générale) digère les protéines animales que sont ces protozoaires quand ils meurent. Donc la vache se nourrit de « viande ». Elle est principalement carnivore.
          Au final, l’énergie et la matière issues de l’herbe et transformées en viande par la vache l’est avec un rendement bien supérieur au même processus effectué par un homme.
          La transformation secondaire (vache – homme) réduit le rendement final, certes, mais pas au point de dire « qu’il faut manger des protéines végétales pour sauver la planète de la destruction du fait de la consommation de viande » …

          1. Mon cher Daniel,

            Je suis d’accord avec votre conclusion :  »mais pas au point de dire « qu’il faut manger des protéines végétales pour sauver la planète de la destruction du fait de la consommation de viande » »

            Dans les produits d’origine végétale que mangent les animaux d’élevage, il y a deux sortes de matières énergétiques : en gros les glucides digestibles (amidon, sucres, etc) et les glucides non digestibles (cellulose), transformés par la flore du rumen en molécules digestibles.

            Les monogastriques, porcs et volailles, trouvent leur ration énergétique quasi exclusivement dans les premiers (dans les graisses aussi un peu). Les ruminants dans les deux.

            Il ne faut pas oublier qu’une des sources les plus importantes de viande dans le monde se trouve dans l’élevage des monogastriques. Il n’y a pas de mise en valeur d’herbages impropres à d’autres usages par ces animaux.

            Pour les ruminants la source d’énergie est mixte, glucides digestibles et cellulose. Le calcul du « rendement alimentaire » est donc plus compliqué. Il fait intervenir la part, variable selon le système d’élevage, de la ration provenant de ces deux sources et la part, variable avec le système d’élevage, de la cellulose provenant d’herbages impropres à d’autres usages et celle provenant de terres qui pourraient servir à d’autres cultures, et es rendements de ces dernières.

            Un calcul global moyen pour les ruminants de la planète est très théorique est n’a aucun intérêt sur le plan pratique. Pour les monogastriques le calcul est moins théorique mais il n’a pas plus d’intérêt pratique.

            En dernier ressort, ce qui réglera le niveau de la consommation mondiale de viandes ce sont les équilibres économiques : capacité des consommateurs à mettre un prix, rémunération des facteurs de production par ce prix. Et rien d’autre. Le reste, les prévisions apocalyptiques sur l’environnement, notamment, mais aussi sur la capacité à nourrir l’humanité, ne sont que fariboles et calembredaines d’escrologistes environnementeurs.

            Bien à vous.

    5. @ Vincent

      « – le prix de la viande, qui la rend inaccessible aux gens « modestes » comme on dit »

      == Cà vous arrive de sortir de votre grotte de temps en temps pour regarder la façon dont vivent les gens autour de vous et constater qu’ils ne sont plus au Moyen Age contrairement à ce que vous avez l’air de penser?

  6. euh , le prix de la viande la rend inaccessible pour les gens modestes???

    Tout dépend où, dans les meilleurs boucheries parisiennes certainement surtout celles bio mais le poulet à 7 euros le KG pour du label rouge ou les avants de boeuf pour le pot au feu à moins de 7 euros, c’est le prix de la miche de pain de campagne et même pas bio. Le prix d’un paquet de clope qui file le cancer.

    Jamais se nourrir n’a couté aussi peu cher qu’aujourd’hui, d’ailleurs faut que cela change pour que les bobos s’en rendent compte.

      1. Laurent, vous exagérez…
        Les bobos franchissent souvent le périphérique…Pour se rendre dans le Luberon ou sur l’ile de Ré

      2. On parle toujours des bobos mais qui sont ils ?
        Est une catégorie socio professionelle , si oui laquelle ?

        J’ai l’impression que c’est comme les cons : c’est les autres……..

  7. « Le Président de la République tiendrait-il un double discours aux agriculteurs et à l’industrie agro-alimentaire ?  »

    == Oh! Tenir un double langage? Mais ce n’est pas le genre de la maison, n’est-ce pas?

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