Alors que va être examinée le 4 février prochain au Sénat la proposition de résolution relative à la préservation des insectes pollinisateurs, de l’environnement et de la santé et à un moratoire sur les pesticides de la famille des néonicotinoïdes, le groupe écolo fait un intense lobbying auprès des parlementaires pour que celle-ci soit adoptée.
Joël Labbé, sénateur EELV donnait une conférence de presse le 29 janvier dernier. « Cette proposition de résolution invite le gouvernement français à agir auprès de l’Union européenne pour obtenir un moratoire sur l’ensemble des pesticides néonicotinoïdes, tant que les risques graves sur l’environnement et la santé humaine ne sont pas écartés », a-t-il expliqué, se disant « conforté dans ses convictions sur la toxicité » des pesticides en général.
C’est justement le problème, on parle de « convictions », très subjectives par définition, alors qu’il n’y a aucun consensus sur la question. Tout le travail de sape va donc consister à mobiliser les ONG environnementalistes pour que chacun aient les mêmes convictions. La science quant à elle, n’aura pas bougé d’un iota sur la question.
3 commentaires sur “Néonicotinoïdes : une proposition de loi basée sur des convictions…écolos”
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« Nous communiquons au moyen de la littérature scientifique et nous devons ne rien faire qui puisse porter atteinte à l’intégrité de cette communication. Aussi bien en émettant qu’en recevant de l’information, nous devons demeurer sceptiques. » disait Scott Nixon.
« Sages paroles ! » conclue J. Duran, sur son site Pensée unique http://www.pensee-unique.fr/news.html#hype
M. le Sénateur Labbé, quant à lui, tout entier versé dans la politique, peut s’émanciper de ce conseil et gaillardement produire des arguments d’autorité à partir de son seul ressenti à l’origine de ses convictions.
Le Sénat vient de balayer cette proposition de résolution qu’une âme charitable très au fait de la littérature scientifique et pseudo-scientifique (qui donc ?) avait rédigée pour lui et ses amis de la mouvance écolopolitique (qui dépasse le cadre d’EELV).
248 contre 64.
http://www.senat.fr/scrutin-public/2014/scr2014-92.html
On pourra, pour une fois, dire du bien de M. Le Foll : « Le Gouvernement n’est pas favorable à une interdiction qui reviendrait à reconnaître un lien de causalité direct entre l’usage des néonicotinoïdes et la mortalité des abeilles. (…) Si nous voulons parvenir à faire valoir nos vues au niveau européen, il faut des bases solides ».
Du bien ? Enfin, un tout petit peu. Car « Si nous voulons parvenir à faire valoir nos vues… » témoigne bien de son état d’esprit.
Mais il a ajouté : « Pour avancer, il faut des produits ou des solutions alternatives. Si l’on interdit les néonicotinoïdes sans alternative crédible, on reviendra aux organochlorés, aux organophosphorés, qui sont pire encore… »
Pour une fois que Le Foll n’est pas tout fou !