Mesure idéologique de l’Union européenne contre les OGM

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Le Conseil de l’Union européenne a confirmé hier formellement le texte amendant la directive 2001/18 visant à permettre aux Etats membres de restreindre ou d’interdire la culture d’OGM sur tout ou partie de leur territoire, en invoquant des motifs environnementaux, agricoles ou socio-économiques. En clair, un pays peut désormais interdire les OGM sur son territoire en invoquant n’importe quel motif écrit en bon français. Autant certains pays vont en profiter comme l’Espagne et le Portugal. D’autres semblent déjà sur les starting blocks, notamment le Grande Bretagne. D’autant plus que les nouvelles variétés avec des caractéristiques de plus en plus intéressantes pour les agriculteurs et les consommateurs commencent à sortir des cartons de la recherche. Or, il est à craindre que d’autres pays, et en particulier le nôtre ne bougeront pas sur la question pendant au moins la décennie à venir, tous les recours sur la question n’ayant plus aucun soutien de la législation européenne.
Conséquences pratiques pour la France : des distorsions de concurrence accrues, et une recherche OGM française qui continuera à être mise en sommeil pour les années à venir.
A quand le grand réveil ?

12 commentaires sur “Mesure idéologique de l’Union européenne contre les OGM

  1. Test après échec de mes deux précédentes tentatives d’envoi de commentaires ; une page de gloubiboulga est apparue (entre 13h30-14h).

  2. vANDANA sHIVA , la physicienne quantique va nous faire un infarctus !

    1. Au contraire, ça alimente son fond de commerce, ce qui, pour elle, est l’essentiel.

  3. Est ce que ça va réellement changer les choses en France?
    Le système actuel fige les positions. Avec la réforme proposée, certains pays iront de l’avant, d’autres pas mais cela fera bouger les lignes. Si certains pays préfèrent le statu quo, ce sera à leurs dépens à terme, dommage pour eux.
    Après, faudra pas venir pleurer sur la perte de compétitivité générale.

    1. La France est en train de se transformer en parcs naturels protégés de tout et de n’importe quoi et les Français qui seront restés « au pays » dans 20 ou 30 ans seront tout heureux de « bosser » pour quatre sous comme guides touristiques, bergers d’opérette pour touristes, « naturalistes » rétrogrades et malthusiens genre Paccalet, « protecteurs » de l’environnement et des espèces de crapauds soi-disant rares et en danger, au détriment de l’espèce humaine qui sera retournée vivre dans ses grottes ou dans ses bungalows HQE…. Espèce humaine qui sera toute heureuse de mourir à 45 ans mais en bonne santé en buvant de l’eau pure et respirant un air pur aussi.

  4. « A quand le grand réveil ? »

    >>> TROP TARD…………………..

    1. @JG2433

      « le principe d’innovation, pour contrebalancer le principe de précaution, a été ajouté par amendement à la loi Macron. Dur de dire si cela sera un changement de long terme […] »

      >>> Pure cosmétique…..

      1. On pourra bricoler le « principe de précaution » autant que l’on voudra. Ça ne changera rien. Le problème, ce n’est pas le texte (somme toute acceptable), mais les mentalités.

  5. Non, ce n’est pas une « mesure idéologique de l’Union européenne contre les OGM »

    C’est la « solution » que des politiciens ont trouvée pour pallier – dans les deux sens : cacher et remédier à – la couardise de leurs congénères.

    Les ministres des États membres se sont ingéniés pendant des années à « bricoler » une absence de majorité qualifiée – dans un sens ou dans l’autre – sur les autorisations d’utilisation ou de mise en culture, refilant ainsi le mistigri à une Commission Barroso pas du tout encline, d’une part, à porter le chapeau et, d’autre part, à se mettre une partie des États membres à dos.

    La Commission s’exécutait – elle décidait dans le sens de sa proposition, elle-même fondée sur l’opinion (difficilement contournable) de l’EFSA – dans le cas des autorisations d’utilisation. Réalités économiques (il faut bien nourrir le bétail…) et politiques (OMC…) obligent. Mais elle procrastinait de manière éhontée – avec la bénédiction d’un nombre important d’États membres – dans le cas des autorisations d’utilisation. Elle en est même venue à poursuivre ses manoeuvres dilatoires dans le cas du maïs TC1507 malgré un arrêt de la CJUE.

    Les États peuvent donc désormais – avant la décision d’autorisation ou après – exclure leur territoire d’une autorisation. Ça, c’est la théorie. En pratique, il faudra que les interdictions de culture soient légales…

    Cela modifiera-t-il les rapports de force au sein du Conseil et permettra-t-il de trouver une majorité en faveur de l’autorisation de culture ? M. Le Foll s’abstiendra-t-il ou voter-t-il contre dans le cas d’un maïs, pour lequel il a déjà (encore, en attendant l’invalidation par le Conseil d’État) une interdiction de culture dans la loi ?

    Et que fera M. Juncker – opposant notoire aux OGM – en cas de vote non concluant ?

    Nous ne sommes pas sortis de l’auberge.

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