Etude de Générations Futures sur les perturbateurs endocriniens : le point du Professeur Jean-François Narbonne

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Interrogé par Atlantico, le Professeur Jean-François Narbonne dénonce les lacunes de “l’enquête” de l’association environnementaliste Générations Futures qui est en train d’affoler tous les médias et le grand public.
Extraits :
« Cette étude ne traite des perturbateurs endocriniens que dans le titre. Elle analyse surtout la présence de pesticides mais on ne peut pas en tirer de conséquences. Les vraies études sont celles menées par les agences sanitaires sur 3000 personnes et non celle-ci sur 28 échantillons. « 
-Sur la soja (connu comme perturbateur endocrinien) : « » Les principaux perturbateurs endocriniens, comme le soja, ne sont pas mentionnés, or l’exposition moyenne de la population à la génistéine du soja est de 500 nanogrammes par personne et par jour, selon une étude que nous avons menée à l’Anses. « 
« Le mécanisme de perturbation endocrinienne est impliqué dans de nombreuses maladies mais ce n’est pas parce que vous avez une perturbation endocrinienne que vous aurez la maladie. »

Et sur la question clé de l’exposition : « Nous sommes de moins en moins exposés. Nous sommes passés de 1500 pesticides autorisés à 450. La dernière étude chez les femmes en âge de procréer montre qu’il y a jusqu’à 26 résidus de perturbateurs endocriniens dans les urines. Tous ces chiffres-là, nous les avons. Mais ils diminuent régulièrement depuis 30 ou 40 ans, à raison de 3% en moyenne par an. »

 

28 commentaires sur “Etude de Générations Futures sur les perturbateurs endocriniens : le point du Professeur Jean-François Narbonne

  1. > La dernière étude chez les femmes en âge de procréer montre qu’il y a jusqu’à 26 résidus de perturbateurs endocriniens dans les urines

    Et « résidu » ne veut pas dire « dangereux ».

  2. Veillerette est un professionnel de l’agit-prop et de l’intox.

    Aujourd’hui la société que les médias appellent civile mais qui est, en vérité, militante, engendre de multiples sauveurs de l’humanité, des Jésus-Christ (IHS) au petit pied, avec chacun sa spécialité. Veillerette c’est les pesticides, Séléralini les OGM, Belpomme les antennes relais et la wifi, etc.

    1. Allègre c’est le RCA
      Zeimour ,les reubeu
      Dieudonné , les feujs
      Alzine le tabac et la pilule .
      WS ,la coprophilie…..
      Chacun son hobby !

      1. @ Hector

        La liste est incomplète:

        Alzine : le tabac, le benzène de l’essence sans plomb, les substances hormonales de synthèse contenues dans la pilule contraceptive et les moustiques vecteurs de maladies transmissibles à l’Homme ( j’ai largement commenté le retard pris par la lutte antivectorielle à la Réunion en 2006 puis aux Antilles en 2014 pour justifier un intérêt marqué que d’aucun trouverait obsessionnel mais éclectique pour cet item, souligné aussi l’emploi utile et ciblé du DDT dans la lutte contre le paludisme en Afrique). On pourrait ajouter de façon plus occasionnelle aussi d’autres perturbateurs endocriniens comme la mycotoxine zéaralénone ou les phytooestrogène du soja ou d’autres légumineuses, d’autres contaminants ubiquitaires ( HAP, PCB, dioxines) mais aussi métaux lourds, il est vrai que je n’ai pas encore eu l’occasion de développer autant sur ces sujets ou de façon ponctuelle.

        Bref de nombreux thèmes préoccupants qui me paraissent bien plus sensibles que les ondes du téléphone portable, le WIFI, les pesticides et biocides utilisés en Europe, les nitrates dans les cours d’eau, les conséquences immédiates et mesurées des changements climatiques, les OGM, le bisphénol A, bref les sujets traités de façon anxiogène dont les médias bobos tartinent les pages de leurs journaux ou de leurs site WEB.

        1. Et on rajoutera les microparticules dans l’air parisien, du moins l’origine de celles dues à l’activité agricole. Très d’actualité et très mal traité par les médias, voir plus loin.

          1. Et on rajoutera les microparticules dans l’air parisien, du moins l’origine de celles dues à l’activité agricole

            >>> Quelqu’un a-t-il une idée de la méthode utilisée par les technico-bobos parisiens pour établir une discrimination entre les microparticules agricoles et les microparticules parisiennes du genre RATP par exemple?

          2. @Zygomar,
            « Quelqu’un a-t-il une idée de la méthode utilisée […] »

            La méthode, je l’ignore.
            Pour la conclusion, je vous propose : l’argument d’autorité. :mrgreen:
            J’ai juste ?

        2. Alzine, je pense que vous serez intéressé(e?) par les travaux de l’équipe de mes amis Ercole Cavalieri et Eleanor Rogan qui ont passé la plus grande partie de leurs carrières sur les propriétés carcinogènes et le mécanisme d’action des oestrogènes ? Leur biblio est prodigieuse! Il suffit de taper leurs deux noms dans Google scholar!
          Future Oncology
          Vol. 6, No. 1, Pages 75-91

          Review
          Depurinating estrogen–DNA adducts in the etiology and prevention of breast and other human cancers
          Ercole L Cavalieri† & Eleanor G Rogan

          (94 biblio references)

          Mechanism of DNA depurination by carcinogens in relation to cancer initiation
          Ercole Cavalieri1,2,†,*, Muhammad Saeed1, Muhammad Zahid1, David Cassada,

          Daniel Snow, Momcilo Miljkovic4 and Eleanor Rogan

          http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/iub.586/full

          IUBMB Life

          Volume 64, Issue 2, pages 169–179, February 2012
          (24 ref)

      2. Hector pauvre con!

        Le genre de mec qui n’a jamais rien foutu de ses dix doigts; je ne parle même pas de ses neurones, parce vu la quantité et le niveau, c’est sûr qu’ils ne lui ont jamais servi à rien d’autre qu’à éructer des tas de conneries sur le ton haineux du frustré intégral et chronique qui n’a jamais rien compris à rien et qui n’a d’autre recours que de se donner l’impression de vivre en insultant les idées des autres.

  3. LOI n° 2013-316 du 16 avril 2013 relative à l’indépendance de l’expertise en matière de santé et d’environnement et à la protection des lanceurs d’alerte

    http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027324252&dateTexte=&categorieLien=id

    À quand une loi protégeant les citoyens contre les méfaits de lanceurs d’ « alertes bidon » (autrement dit issues de démarches pseudo-scientifiques) et trop bien relayées – hélas – dans les médias ?

    1. @ JG2433

      C’est prévu dans la loi :

      Article 12
      Toute personne physique ou morale qui lance une alerte de mauvaise foi ou avec l’intention de nuire ou avec la connaissance au moins partielle de l’inexactitude des faits rendus publics ou diffusés est punie des peines prévues au premier alinéa de l’article 226-10 du code pénal.

      On peut parier que cet article sera rarement appliqué

      1. @ Astre Noir,

        Merci de cette précision.
        Je m’étais « contenté » – à tort – de la seule lecture du titre…

        À propos de l’Art. 12, vous dites :
        « On peut parier que cet article sera rarement appliqué »

        J’en fais volontiers le pari avec vous ! 🙄

      2. Moi je pense que ce sera appliqué mais le mal sera fait : le temps médiatique étant différent du temps judiciaire.

        Le faux lanceur d’alerte remboursera t il l’entreprise et les salariés impactés ?

  4. J’en fais volontiers le pari avec vous !

    >>> Comptez moi avec vous…..

  5. Les conséquences des lanceurs d’alerte sont visibles aux Antilles, quasi ignorées par les médias:
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2015/01/16/97001-20150116FILWWW00276-chikungunya-l-epidemie-prend-fin-en-martinique.php

    « Selon une enquête de l’ARS en date de juillet 2014, au moins 140.000 personnes vivant en Martinique ont été touchées par l’épidémie. »

    Avec mortalité de 1/1000 cela fait environ 140 morts surnuméraires de chikungunya, plus des invalidités durables pour 1/3 des malades.

    La Guadeloupe est logée à la même enseigne, ces populations peuvent dire merci à Mr Veillerette qui déconseillait les insecticides, surtout au plus près des populations, de sales insecticides…qui ont cependant, par des traitement intensifs permis de venir à bout de l’épidémie.

    Une expérience à tenter pour les français si on veut les dégouter à tout jamais des lanceurs d’alerte de la catégorie Veillerette ou Belpomme. Chiche! message aux EID pour un printemps et un été sans insecticide en ville, les traces de chik aux Antilles, en Guyane et en Polynésie devraient suffirent pour allumer un beau brasier en métropole.

    On fera le point et le décompte des morts à l’automne.

    1. « Une expérience à tenter pour les français si on veut les dégouter à tout jamais des lanceurs d’alerte de la catégorie Veillerette ou Belpomme. » – See more at: http://www.alerte-environnement.fr/2015/03/13/etude-de-generations-futures-sur-les-perturbateurs-endocriniens-le-point-du-professeur-jean-francois-narbonne/#comments
      Ou comment l’EID va devoir s’organiser dans l’Aude et les PO avec le seul produit (bio) désormais autorisé…
      http://www.lindependant.fr/2015/03/13/tigre-ou-autochtone-moustiques-comment-s-organise-la-lutte-dans-l-aude-et-les-p-o,2003024.php

  6. Non, en 2014 ils ont aussi bien arrosé à la deltaméthrine, comme aux Antilles, principalement dans les zones urbaines, très discrètement certes. Sinon avec le flux de malades revenant des iles et les populations de moustiques tigre installés cela aurait été une flambée épidémique. Seules les zones d’habitat dispersé n’ont pas reçu ce « badigeonnage » intense.

    Suffit maintenant de demander l’autorisation aux écolos, de façon suffisamment brutale et aux plus cons, ils sont nombreux, pour qu’ils refusent, application du principe de précaution à la français et l’affaire est pliée, comme une bonne partie de la population.
    La suite : la France vaccinée pour 10 ans, à la fois par rapport aux chik et par rapport à la bobo écologie.

    Que du bénéf sauf pour ceux qui auront attrapé cette saloperie bien naturelle.

  7. Lire aussi une étude intéressante publiée en janvier 2015:

    http://journals.plos.org/plosone/article?id=10.1371/journal.pone.0116057
    repris dans http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20150129.OBS1210/menopause-precoce-15-produits-courants-mis-en-cause.html

    « The observed magnitudes of effect of these 15 chemicals, ranging from 1.9 to 3.8 years earlier menopause, are larger than those previously documented for primary exposure to tobacco smoke, which has been shown in prior NHANES studies to associate with 0.8 to 1.4 years earlier menopause. [18,19]  »

    Les 15 en cause :

    4 pesticides organochlorés interdit en France depuis les années 74: mirex, p,p’-Dichlorodiphenyldichloroethylene ( DDE, métabolite du DDT)et 1,2,3,4,6,7,8-heptachlorodibenzofuran ( Dioxine émise notamment avec les fumées d’incinérateurs ou contaminant de l’herbicide industriel agent orange qui était un mélange d’herbicides auxiniques et de substances produites au cours du procès) et β-hexachlorocyclohexane(isomère β du HCH)

    2 phtalates : mono-(2-ethyl-5-hydroxyhexyl) phtalate et mono-(2-ethyl-5-oxohexyl) phthalate

    9 polychlorobiphényles (PCB)

    Le mirex ou perchloropentacyclodécane est un insecticide organochloré principalement utilisé aux US, jamais en France métropolitaine et de façon très limité aux Antilles avant 1980 pour lutter contre certaines fourmis, insecticide classé cancérigène.

    Les insecticides concernés sont des substances proches des PCB sur le plan chimique et voie de synthèse.

    parlons des PCB: fluides diélectriques (huile)- transformateurs et condensateurs, certains radiateurs ou autres équipements électriques.largement utilisés comme lubrifiants dans les turbines et les pompes, dans la formation des huiles de coupe pour le traitement du métal, les soudures, les adhésifs, les peintures et les papiers autocopiants sans carbone.

    http://www.developpement-durable.gouv.fr/Que-sont-les-PCB-Quels-sont-leurs.html

    En France, selon l’InVS (14 mars 2011), d’après les analyses faites en 2006-2007 chez 3 100 personnes dans le cadre du programme national nutrition santé (PNNS), le sang des français contient beaucoup plus de PCB que celui des Allemands et 4 à 5 fois plus que celui des Américains. 3,6 % des femmes en âge de procréer présentent une concentration en PCB totaux supérieure au seuil de 700 ng/g de lipides défini par l’Agence française de sécurité sanitaire des aliments (Afssa) et 0,4 % des autres adultes présentent une concentration supérieure au seuil de 1 800 ng/g de lipides.

    Interdits en Suisse

    En Suisse, les PCB sont interdits dans les systèmes ouverts depuis 1972. Par systèmes ouverts, on entend notamment les masses d’étanchéité de joints élastiques, les revêtements anticorrosion, les peintures et les vernis. En 1986, les PCB ont finalement été interdits pour toutes les applications. Vingt ans après l’interdiction totale, des quantités importantes de PCB utilisés pour d’anciennes applications sont toujours susceptibles de se répandre dans l’environnement.

    En France : L’arrêté du 8 juillet 1975 modifié par l’arrêté du 29 novembre 1984 interdit l’utilisation des PCB dans les applications ouvertes (encres, adhésifs, additifs dans certaines huiles…).
    Néanmoins, ce texte autorisait encore leur usage dans certains systèmes clos permettant leur récupération (transformateurs et condensateurs électriques).
    Le décret n°87-59 du 2 février 1987 relatif à la mise sur le marché, à l’utilisation et à l’élimination des polychlorobiphényles (PCB) et polychloroterphényles (PCT2) interdit la vente, l’acquisition ou la mise sur le marché des appareils contenant des PCB ou des produits
    en refermant à plus de 0,005 % en poids (transformateurs et condensateurs.

    Il semblerait que les PCB soient autrement plus inquiétants que les pesticides organochlorés cités dont certains contaminants industriels et non pesticides, interdits plus tard.

    On notera aussi dans l’étude solide d’ Amber Cooper »those previously documented for primary exposure to tobacco smoke, which has been shown in prior NHANES studies to associate with 0.8 to 1.4 years earlier menopaus »

    mais aussi « Aucune de ces femmes ne suivait d’hormonothérapie » en raison d’un effet bien évidemment sur le critère étudié.

    Et si le bruit médiatique n’était qu’un brouillard pour éviter de parler des vraies causes, dont les PCB: « le sang des français contient beaucoup plus de PCB que celui des Allemands et 4 à 5 fois plus que celui des Américains ».

    Voila un type de comparaison valable si en face on met en évidence un effet sur un critère biologique, ici l’age de la ménopause , dans l’étude d’Amber Cooper mesuré aux USA …sur des américains…qui sont, selon l’INVS 4 à 5 fois moins exposés que les français….oups!

  8. F Veillerette qui saute sur les traces de pesticides semble peu préoccupé par les microparticules dans l’air des villes, il enrage car ce phénomène très palpable, enfin par nos bronches, vole la vedettes aux pesticides.

    début de citation
    http://www.francetvinfo.fr/meteo/particules-fines/carte-pollution-le-nord-de-la-france-sous-un-nuage-de-particules-fines_851957.html

     » Enfin, l’arrivée du printemps est synonyme d’utilisation d’engrais et de fertilisants pour l’activité agricole», explique au Figaro Jean-Baptiste Renard, directeur de recherche au CNRS et concepteur d’instruments de mesures sur la chimie atmosphérique. »
    http://www.lefigaro.fr/sciences/2015/03/18/01008-20150318ARTFIG00226-paris-en-proie-a-un-nouvel-episode-de-pollution-aux-particules.php
    fin de citation

    début de citation
    Pour les automobilistes :
    – réduire la vitesse de tous les véhicules de 20 km/h sur les routes : de 110km/h à 90km/h et de 90km/h à 70km/h.
    – limiter l’usage des véhicules diesel non équipés de filtres à particules,
    – limiter les transports routiers de transit,
    – pratiquer le covoiturage, utiliser les transports en commun.

    Pour les émetteurs des secteurs tertiaires, industriels et agricoles :
    – s’assurer du bon fonctionnement des dispositifs de dépoussiérage,
    – limiter les émissions de particules et d’oxydes d’azote,
    – éviter d’allumer les feux d’agréments (bois),
    – éviter le chauffage par le bois et le charbon,
    – limiter les activités de loisir génératrices de particules (manifestations publiques de sports – mécaniques, feux d’artifice, etc.),
    – limiter l’usage d’outils d’entretien non électriques,
    – reporter les épandages agricoles d’engrais ( noter le mot épandage qui n’est adéquat pour les engrais minéraux, épandage pour les engrais organiques).
    http://france3-regions.francetvinfo.fr/bretagne/2015/03/17/pollution-aux-particules-fines-dans-les-quatre-departements-bretons-676635.html
    fin de citation

    L’information la plus sérieuse mais très incomplète, nombreuses lacunes et tournures mensongères:

    début de citation
    « Ce sont des épisodes de pollution dus aux particules. Et l’on observe souvent une part importante des particules provenant de réactions chimiques de gaz entre eux (particules secondaires), et notamment du nitrate d’ammonium et du sulfate d’ammonium. Ainsi, lors de l’épisode de mars 2014, ces composés inorganiques secondaires représentaient certains jours plus de 60% de la masse des particules PM10 mesurées.

    La formation de ces particules secondaires s’explique par les conditions météorologiques, anticyclonique avec des températures froides et humides le matin, qui sont propices à la formation de composés secondaires tels que le nitrate d’ammonium

    Elle s’explique aussi par les sources de pollution. La formation de nitrate d’ammonium et de sulfate d’ammonium nécessite notamment des émissions :

    – d’ammoniac. Et ces épisodes ont généralement lieu durant la période d’épandages agricoles. Or l’agriculture (engrais et élevage) est le principal émetteur d’ammoniac en France (plus de 90% des émissions), le reste provenant du trafic routier. Comme la persistance dans l’atmosphère de l’ammoniac est longue, d’une semaine ou plus, sa présence dans l’atmosphère de l’Île-de-France s’explique par des émissions régionales et du transfert de pollution à travers la France et l’Europe.
    – d’oxydes d’azote qui contribuent à la formation d’acide nitrique puis de nitrate d’ammonium. En Île-de-France, les oxydes d’azote sont principalement émis par les transports routiers. Avec une présence dans l’atmosphère plus courte, de un à quelques jours, ces composés proviennent principalement de sources locales.
    – et de dioxyde de soufre, qui conduit à la formation d’acide sulfurique puis de sulfate d’ammonium. Le dioxyde de soufre est émis par la combustion de fioul lourd et du charbon, voire par des éruptions volcaniques.

    L’origine de ces épisodes correspond donc à des émissions agricoles ET du trafic routier que des conditions météorologiques particulières vont amplifier.

    Épisode printanier

    Deux types d’actions complémentaires sont possibles pour limiter ces épisodes printaniers et leur intensité :

    En priorité, des actions à long terme et à large échelle (française et européenne) pour réduire les émissions d’ammoniac*, afin de diminuer les concentrations en nitrate d’ammonium et donc de particules. Cela implique d’agir de manière pérenne sur certaines pratiques agricoles.

    Et de manière ponctuelle, des actions visant à réduire l’acide nitrique*. La formation de nitrate d’ammonium serait plus sensible aux concentrations d’acide nitrique qu’à celles d’ammoniac. Pour être efficaces, une réduction de l’acide nitrique implique de diminuer à la fois les émissions d’oxydes d’azote mais aussi celles d’hydrocarbures (Composés organiques volatils), et donc d’agir sur l’ensemble du secteur trafic routier (véhicules essence et diesel)
    http://www.airparif.asso.fr/actualite/detail/id/134« fin de citation

    en 2014 le Figaro était plus clair « Le ministère de l’Agriculture recommande aux agriculteurs de « restreindre ou reporter » les épandages d’engrais et les travaux au sol face au pic de pollution aux particules qui touche plusieurs régions françaises.
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2014/03/15/97001-20140315FILWWW00038-pollution-l-epandage-d-engrais-reporte.php
    fin de citation

    Et un très bon document sur la question : le problème des particules
    http://www.alsace.chambagri.fr/uploads/media/9_comprendre_les_phenomenes_de_pollution_des_particules_01.pdf

    Ce document ne détaille que l’ammoniac dont une majorité est d’origine agricole, élevage et épandages d’urée, les ammonitrates sont peu problématiques.

    L’élevage et l’épandage de compost, fumier, lisiers, purins, fientes a une bonne part de responsabilité … en période anticyclonique, on peut éviter en labourant rapidement après mais si labour, production de microparticules certes grossières.

    La communication actuelle de la presse n’a donc pas de sens puisque cette catégorie représente l’essentiel de l’utilisation actuelle de l’azote, reste le problème du travail du sol mentionné en 2014 mais pas en 2015.

    Le directeur de recherche cité par le Figaro ne connait visiblement pas son sujet mais n’hésite pas à s’exprimer dessus.

    Les épandages à problème sont ceux qui mettent en oeuvre l’urée et le engrais organiques pas ou très peu les ammonitrates, le travail du sol est également impliqué mais rarement cité par les journalistes…parce que l’apanage des bios.

    On notera qu’avec l’agroécologie qui pousse à la réduction du labour, l’actuel ministre de l’agriculture s’en sort pas mal…quoique les engrais organiques… à passer au methaniseur préalablement pour limiter le phénomène.

    Sur ce sujet l’Europe peut avoir une vision intéressante et très juste:
    « 37. Le travail des sols agricoles et l’érosion éolienne soulèvent des particules fines, en plus des particules grossières du sol. La poussière des routes en contient une petite proportion. L’élevage et l’épandage d’engrais sont à l’origine d’émissions ammoniacales qui sont transformées dans l’air en particules fines d’ammonium. »
    http://assembly.coe.int/ASP/Doc/XrefViewHTML.asp?FileID=8607&Language=FR

    et le meilleur http://cra-lorraine.fr/fichiers/Particules_Inra_AG_20131204.pdf
    90% des particules (TSP) agricoles liées aux cultures
    ~73% des émissions agricoles de NH3liés à l’élevages,
    27% à la fertilisation
    NOx et PM 2,5, liés aux engins agricoles

    Le mot épandage, n’est pas utilisé pour les engrais minéraux mais bien pour les engrais organiques, ceux du bio entre autre.

    On peut le reconnaitre c’est assez ennuyeux pour la com actuelle.

  9. On aurait pu oublier :

    début de citation

    « Le plan particules vise une réduction de 30 % des particules fines dans l’air d’ici à 2015. Il cible notamment l’agriculture, qui était responsable, en 2010, de 48 % émissions de particules (19 % des PM10 et 10 % des PM2,5).

    Dans une brochure, l’Ademe revient sur les actions de recherche et les techniques les moins émettrices, en passant en revue l’alimentation du bétail, la gestion des déjections animales, les épandages d’engrais, le travail du sol et les engins agricoles.

    « Deux postes sont identifiés comme fortement contributeurs de particules primaires : le travail du sol, la récolte et la gestion des résidus. À eux seuls, les travaux des champs émettraient 83 % des poussières TSP, 37 % des PM10 et 14 % des PM2,5 issues des activités agricoles », indique l’Ademe. Les émissions de particules liées à l’épandage d’engrais et de pesticides ne sont pas quantifiées mais « pourraient être pertinentes à évaluer en raison de leur composition chimique ». Quant aux engins agricoles et sylvicoles, ils seraient responsables de 66 % des émissions de PM2,5.

    « La part de l’élevage dans les émissions agricoles de poussières totales est moins importante que celle des cultures avec 9 % des TSP et 30 % des PM10. En revanche l’élevage émettrait 20 % des PM2,5 ».

    L’élevage est également le premier émetteur d’ammoniac : les déjections animales représenteraient à elles seules 75 % des rejets d’ammoniac nationaux.
    Fin de citation

    http://www.actu-environnement.com/ae/news/particules-pm25-pm10-ammoniac-agriculture-elevage-15201.php4

    Cela dit on respire bien mieux au milieu des champs dans la Marne, normalement, qu’au milieu des villes, la concentration humaine est bien la première responsable de la situation au delà du climat.

  10. Le silence de la presse sur l’origine « engrais organique » pour l’émission de NH3 et des travaux du sol /particules de sol pour la composante agricole des microparticules dans l’air parisien n’a rien d’une conspiration contre les ammonitrates (utiles dans ce cas) ou les pesticides ( j’anticipe la remarque de Roger)mais tout de la CONSTIPATION pour dire ce qui est, dire le fait réel.

    Une constipation journalistique pour ne pas mentionner l’implication des épandages du lisier et du purin, l’image est trop belle, odorante certes…

    1. Mon petit Alzine , il ne faut pas parler à la place des autres.

      Je n’ai aucun problème avec les phytosanitaires .
      Ils sont indispensables pour la production agricoles.

      1. agricole >> au singulier .

        ps : j’ai pas d’excuse , je n’ai pas le BAC , je suis nul !

      2. Mon cher et très grand Roger,

        Mais c’est en toute sympathie de ma part.

        Bisous

        Alzine

  11. The best de la constipation journalistique:

    Début de citation
    (FRANCE 3)
    Francetv info
    Le nord de la France était touché par un pic de pollution aux particules fines ce mercredi 18 mars. Les microparticules sont invisibles à l’oeil nu, mais pourtant perceptibles : « Je suis allée amener les enfants rue St Charles, et déjà ça me piquait, je suis revenue avec des mots de tête », confie une Parisienne au micro de France 3.
    Vue de loin, l’accumulation des particules trouble l’atmosphère et dépasse le seuil d’alerte à plus de 50 micros grammes/m3.
    42 000 décès selon l’OMS

    Mais cette fois, la pollution ne se limite pas aux zones urbaines, la campagne est tout autant touchée. En cette période printanière, l’épandage de l’agriculture intensive se mélange aux pollutions routières dans un cocktail particulièrement nocif.
    Selon l’Organisation mondiale de la Santé, cette pollution aux microparticules serait responsable en France chaque année de 42 000 décès prématurés.

    Fin de citation

    « l’épandage de l’agriculture intensive » : cet article à l’odeur des épandages en question, très organique.

    Il faudra expliquer au journaliste que le terme épandage s’applique seulement aux engrais organiques pas aux engrais minéraux, et que l’agriculture biologique fonctionne exclusivement grâce aux engrais organiques et autres composts, c’est même sa dénomination en langue anglaise : « organic farming ».

    Donc il est « ben Bio » mon nuage de microparticules d’origine agricole sur la campagne française. Les pauvres surfaces en bio autour de Paris ne peuvent cependant suffire, l’agriculture conventionnelle utilise aussi des épandages d’engrais organique, ce qui d’ailleurs souhaitable.

    1. Alzine , tout le monde ne peut pas connaître les termes techniques exactes.
      Chaque métier a son jargon .
      Mauvais procès , donc !

      Vous connaissez la différence entre le brasage et le soudage ?
      (sans tricher )

      NB :J’ai entendu la même chose au journal de 8H00 sur FC , je me suis demander ce que venait foutre là les épandages agricoles , à part la propagande écolo habituelle ,je n’en vois pas la raison.

  12. Sur le soja: une excellente et très documentée interview/mise au point de Catherine Thillier-Gasc par Gil Rivière-Wekstein dans le dernier n° d’ A-E n° 135 avril 2015,p.3-6; A lire absolument!

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