Six Français sur dix ne veulent pas d’écologistes au gouvernement

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C’est bien connu, l’écologie est une affaire trop sérieuse pour la confier…aux écologistes. Entre ceux qui rêvent d’un portefeuille ministériel et ceux qui refusent une participation au gouvernement, entre ceux qui virent à l’extrême gauche mélenchoniste et ceux qui veulent assurer leur siège après du PS, entre ceux qui s’intéressent plus aux questions sociétales (euthanasie, GPA) qu’aux questions environnementales…il y a de quoi être perdu.  Et effectivement, les  Français le sont puisque selon un sondage Odoxa pour Le Parisien et iTélé, 6 sur 10 ne veulent pas d’écolos aux gouvernement.
Vivement que EELV soit laminé aux prochaines élections, au moins la question sera réglée !

22 commentaires sur “Six Français sur dix ne veulent pas d’écologistes au gouvernement

  1. Je crains fort que votre conclusion soit un voeu pieux.

    EELV est une chose politique (difficile de le considérer comme un parti…) qui peut disparaître des écrans radars à l’occasion d’une élection, mais la mouvance demeure, et elle ressuscite à l’occasion d’élections à la proportionnelle. Demeure aussi la capacité de nuisance. Quand des élections se jouent à quelques voix près, les courants minoritaires prennent une importance démesurée.

    EELV se situe (nominalement) à gauche et fait du chantage sur le PS. Il n’y a pas de mouvement politique organisé à droite (Lepage… où en est-elle ?), mais le chantage s’exerce d’une autre manière.

    C’est sans compter la propension des partis de gouvernement à prendre l’initiative de faire plaisir à la mouvance verte. Le Grenelle de l’environnement en est une illustration caricaturale.

    On ne sortira du marasme que quand les politiques au gouvernement ou prétendant gouverner tiendront un langage de réalité. Ce n’est malheureusement pas pour demain…

    1. on a les personnages politiques qu’on mérite disait je sais plus qui !

  2. Je suis en gros d’accord avec votre analyse.

    Deux observations cependant.

    Plutôt que « elle ressuscite à l’occasion d’élections à la proportionnelle » ne serait-ce pas plutôt « à l’occasion d’élections sans grand enjeu de pouvoir » (lesquelles sont pour certaines à la proportionnelles : régionales, européennes).

    Si EELV se situe nominalement à gauche est-ce parce que EELV s’est attribué cette nomination, ou parce que le PS la lui a attribuée (à tort) pour pouvoir passer des alliances (la plus honteuse étant celle de la peau de banane qu’Aubry a filée sous les pieds de Normal 1er).

    NB Il n’y a pas si longtemps Lepage a léché le cul du gouvernement actuel, dans l’espoir manifeste d’obtenir un maroquin).

    1. Il y a eu une erreur dans la transmission initiale. Je reposte donc en changeant l’ordre pour éviter le doublon.

      4.  Lepage… La pourfendeuse de « conflits d’intérêts », notamment à l’EFSA, qui n’en a pas trouvé dans ses propres activités…

      3.  La manoeuvre de Mme Aubry a, en effet, été d’une grande indigence. Mais le monde politique est impitoyable…

      2.  EELV se situe nominalement à gauche parce que c’est leur choix, et leur mode de fonctionnement : qui n’est pas suffisamment « à gauche » est éjecté.

      Il n’y a pas, en France, de structure politique « écologique » qui serait « de droite » et qui aurait pignon sur rue. En Suisse, vous avez les Verts libéraux.

      1.  Je penche plutôt pour la proportionnelle dans le cas de la mouvance verte. Dans le cas des scrutins uninominaux ou maintenant binominaux, elle ne peut se faire élire que si le grand parti de gouvernement lui fait une place ainsi que la courte échelle.

  3. Sauf Antoine Waechter qui prônait un écologisme ni de droite ni de gauche – si je ne me trompe pas – l’écologisme politique français reste très porté vers la gauche – voire vers la gauche radicale.
    D’ailleurs, c’est bien de là que vient le nom de pastèque attribué aux écolos : verts dehors et rouges dedans.
    Qu’à cela ne tienne, tous les partis politiques feront les yeux doux aux écologistes, pensant qu’il suffirait de verdir leur discours pour les attirer… et avoir « la paix.
    Arrivés au pouvoir, les partis de gouvernement ne pourront jamais réellement les satisfaire…
    Il est inéluctable qu’il manquera toujours « une patte au serpent »…

    1. « Antoine Waechter qui prônait un écologisme ni de droite ni de gauche » ?

      À mon avis il était plutôt dextrogyre.

      L’écologisme politique français se divise fondamentalement en deux branches : celle(s) qui s’organise(nt) en parti(s), et celle qui investit les partis.

      La première branche existe sous la forme de ce qui est aujourd’hui EELV et (ça se discute…) un micro-parti à droite, CAP21.

      La deuxième branche, c’est tout ce personnel politique qui a sa carte dans un autre parti de l’échiquier politique et qui se positionne sur le « vert » par conviction plutôt que par opportunisme.

      Les « pastèques » ? Comme dans le cas du personnel politique précité, des gens, de l’une ou l’autre des nombreuses tendances de l’extrême gauche, qui ont trouvé plus efficace de militer et de noyauter les « verts ».

      Oui, tous les partis politiques feront les yeux doux aux écologistes. Ce n’est pas pour avoir la paix, mais des voix…

      Ce n’est pas propre à la France. Le Royaume-Uni de David Cameron avait un ministre de l’environnement et de l’agriculture doté d’un remarquable franc-parler, Owen Paterson, grand pourfendeur du « green blob », le conglomérat du secteur économique surfant sur l’environnement (par exemple celle active dans le domaine des énergies renouvelables), des « ONG » et autres groupes de pression environnementaux et d’une frange de la bureaucratie. Il a été débarqué…

      Cela vaut la peine de lire :

      http://www.telegraph.co.uk/news/politics/10978678/Owen-Paterson-Im-proud-of-standing-up-to-the-green-lobby.html

      1. Pour la gauche, en effet, quand on n’est pas « de gauche », c’est qu’on est « de droite ».
        Fut un temps, le PCF clamait haut et fort : « Qui n’est pas avec nous, est contre nous. »

        [Boutade] Maintenant, ils se dit que le socialisme est partout, y compris à droite. 😉

        1. « Qui n’est pas avec nous, est contre nous. »

          C’est aussi la slogan de certain ici , qui on le Bac , eux !

  4. « Maintenant que les conditions de sécurité sont là, nous allons rétablir la circulation sur cette route, a indiqué hier, le directeur des routes du département. Il faut notamment boucher les tranchées, enlever les arbres et curer les fossés »http://www.ladepeche.fr/article/2015/03/17/2068441-des-travaux-pour-rouvrir-la-route.html#sthash.ODe7EgT7.dpuf

    Il faut reconnaitre qu’à Sivens, comme à notre Dame des Landes, les écologistes se sont comportés comme une bande de malpropres, tels les hordes barbares franchissant les limes de l’empire romain, avec toutefois l’appoint du RSA, des allocations grassement payées par les citoyens qui devront en plus casquer pour le coût de leurs exactions.

    Cela ressemble de plus en plus aux actes Djihadistes et commence à bien faire.
    Si l’Etat ne rétablit pas le droit nous fonçons vers le monde décrit par Nicolas Baverez dans lettres béninoises ou plus près de nous par houelbecq dans Soumission. A tout prendre le second scénario est moins pire…pour les hommes.

    1. S’il vous plait, n’insultez pas les hordes barbares en les comparant aux dzihadistes. Lesdites hordes ont été décrites par des auteurs qui en ont été les victimes ou se sont considérés comme telles.

    2. Nicolas Baverez , bonjour la référence ! pourquoi pas Elizabeth Tessier , tant qu’on y est ?

      1. En 2004, M. Baverez faisait paraître « La France qui tombe ».
        Il y développait ce constat :

        – Croissance en berne,
        – 10 % de chômeurs et autant de travailleurs précaires,
        – Record de la fiscalité
        – etc…

        N’en déplaise à ces contempteurs qui, à l’époque, l’avaient péjorativement dénommé « décliniste », et à vous-même qui, aujourd’hui, le comparait, pour ces prévisions de l’économie française, aux prédictions astrologiques de la « voyante » Mme E. Tessier , était-il réellement si éloigné que cela de la réalité d’aujourd’hui ?

        1. @JG2433

          L’Hector n’est qu’un pauvre type qui ne comprend pas 5% de ce que dit Baverez et qui en est resté à l’époque des bonnes vieilles « républiques démocratiques et populaires » qui ont fait la preuve bien connue de leur efficacité et pour lesquelles d’innombrables personnes se sont fait tuer pour fuir leur « paradis et leurs lendemains qui chantaient »!

      2. Hector a dit :

        Nicolas Baverez , bonjour la référence ! pourquoi pas Elizabeth Tessier , tant qu’on y est ?

        >>>Hector, bonjour le beauf!! Question argumentation et largeur d’esprit, il est pas mal le glauque! Pauvre mec!! Et dire que çà vote……Elle est belle la république! De plus en plus « populaire et démocratique »! Il n’aime â

  5. Non seulement 6 Français sur 10 ne veulent pas d’écolos au gouvernement (titre de l’article), mais, semble-t-il, encore moins pour les représenter au sein des instances départements. 🙄

    À en croire un dernier sondage (je sais, un sondage ça vaut ce que ça vaut…), lorsque qu’un binôme se présente sous l’étiquette EEVL, il ne recueille que… 2 % d’intention de vote !

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