« Pesticides : entre arguments scientifiques et considérations politiques » : le dernier billet du blog « Cure de désintox » tenu par Ydelannoy revient sur le désaccord entre le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) et l’OMS sur le classement du glyphosate comme « cancérigène pour l’homme » ou non. Débat très technique entre différents organismes internationaux, agences sanitaires de différents pays qui révèle des différences d’approches parfois assez subtiles. Et Ydelannoy de préciser : « Il faut dire que les conclusions du CIRC, basées sur une sélection limitée d’études, contredisent les résultats obtenus de nombreuses agences, notamment l’agence américaine EPA (Environmental Protection Agency), la canadienne PMRA (Pest Management Regulatory Agency) et l’australienne APVMA (Australian Pesticides and Veterinary Medicines Authority).
Pour toutes ces dernières, le glyphosate ne représente pas de risque cancérigène. Elles ont en revanche émis des réserves concernant les conclusions du CIRC. Ainsi, l’EPA estime que « l’inclusion de données issues d’études présentant des limites bien connues, l’absence de résultats reproductibles et l’omission de résultats opposés issus d’études fiables ont pu avoir un poids important dans la classification du glyphosate comme probablement cancérigène par le CIRC ». Un fonctionnaire de l’EFSA va même plus loin et qualifie le rapport du CIRC de « science façon Facebook ». Il décrit ainsi une manière de travailler consistant à « poster des affirmations scientifiques sur Facebook pour comptabiliser ensuite le nombre de likes obtenus ».
S’il est peut-être de l’ordre de la provocation de traiter les rapports du CIRC de « science facebook », il n’en est pas de même pour les autres exemples cités ensuite par notre blogueur : Cash investigation et son contre-sens monumental sur les « 97 % des produits alimentaires contenaient des résidus de pesticides », Générations Futures et ses analyses de cheveux qui ne veulent rien dire, etc.
Et Ydelannoy de conclure :
« Des exemples qui illustrent le danger potentiel du mépris des conclusions scientifiques motivé par des intérêts politiques ou relationnels. Certes, la science ne peut pas tout, et la recherche doit également être encadrée, mais « encadrée » ne veut pas dire « entravée », encore moins « mésestimée ». Nos hommes politiques doivent faire preuve de responsabilité et maturité intellectuelles et prendre en considération les préconisations des experts au moment de prendre leurs décisions. En clair, ils doivent s’efforcer de voir plus loin que le bout de leur nez et de celui de leur électorat. »
C’est pas honête de parler de science facebook.
C’est simplement de la science idéologique, religieuse, du lysenkhisme, du créationisme, avec comme religion l’écologie, comme idéologie le malthusianisme.
Bien au contraire c’est grace a des outils comme votre site, comme facebook, wordpress, ou simplement le mail smtp que la vérité n’est pas écrasée sous la propagande soviétique des ONG, dans un monde occidentale qui s’isole de plus en plus du reste du monde civilisé.
bon, c’est pas une critique , juste une mise au point en forme de soutiens.
La « science facebook » ne critiquait pas le rapport du CIRC mais la lettre ouverte initiée par C. Portier et signée par 96 scientifiques (Differences in the carcinogenic evaluation of glyphosate between the International Agency for Research onCancer (IARC) and the European Food Safety Authority (EFSA), punlié dans Journal of Epidemiology and Community Health).
Surtout, si la maonographie du CIRC peut être contesté (comme n’importe quel écrit scientifique), considérer qu’elle relève du lyssenkysme ou du créationnisme est tout simplement grotesque (et je pèse mes mots).
Le CIRC fait des classements politiques, c’est du lyssenkysme, la viande, le glyphosate, certain classement sont étranges et injustifiés.
Je rappelle juste, pour info, que le CIRC est basé à Lyon, en France… et comme tout organisme en France, il est soumis aux pressions politiques.
Le CIRC est une émanation de l’ONU… Le « Machin » politique extra-national… Et donc il est soumis aux lobbies politiques mondiaux !!!
Rien de plus rien de moins !!!
@daniel « Le CIRC est une émanation de l’ONU… Le « Machin » politique extra-national… Et donc il est soumis aux lobbies politiques mondiaux !!!
Rien de plus rien de moins !!! »
===> pour être tout à fait honnête, l’O.M.S. aussi…
Revenons à la raison. Le gros problème du classement du CIRC, c’est justement qu’il s’agit d’un classement qui transforme une réalité continue et progressive en diktat binaire. Le CIRC ne cache pas que sa décision s’est faite sur des indices ténus (limited évidences) donc qu’elle n’a rien de définitif. Et le fait que d’autres experts penchent pour l’autre côté de la ligne n’est pas anormal. Pour reprendre une métaphore courante, là où beaucoup voient un verre vide, le CIRC aperçoit quelques gouttelettes au fond.
La malhonnêteté est du côté de ceux qui jouent sur les interprétations du mot « probable » entre la définition scientifique (probabilité non strictement nulle) et une version courante : pratiquement certain.
Les travaux du CIRC posent quatre problème :
1. Que fait exactement le CIRC ?
2. Que signifie « probablement cancérogène » ?
3. Le classement du glyphosate est-il réaliste
4. Le classement du glyphosate est-il honnête ?
Réponses :
1. Contrairement à ce que laissent entendre ses publications, jamais lues dans leur vrai contexte, le CIRC évalue des dangers, et non des risques. C’est expliqué dans des notes aux lecteurs que ce gens publient – de manière irresponsable – dans des documents séparés.
L’électricité est-elle dangereuse ? Oui : il y a des inconscients qui grimpent sur un wagon et se font électrocuter. L’électricité présente-elle un risque ? Non quand toutes les mesures de protection sont prises et respectées. Et non dans le cas des faibles voltages des piles.
2. Rien ! Le CIRC a sa grille de lecture avec des classes et, selon la force des preuves, range un agent dans une des classes. 2A, par convention, c’est « probablement cancérigène ».
3. C’est fort discutable, et en fait très discuté.
4. La prépondérance des preuves est manifestement pour le « non ».
Posons-le ainsi : le CIRC n’est plus crédible quand ses agents et la moitié de son groupe d’experts tentent d’influencer la Commission européenne pour qu’elle rejette l’avis de l’EFSA et ne renouvelle pas l’AMM du glyphosate.
Pour en savoir plus : mon blog.
Seppi 26/05/2016 | 2:47
>>>Je partage complètement votre analyse!