Définition des critères des perturbateurs endocriniens : des nouvelles rassurantes

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ueAlors que les pressions sur la Commission européenne étaient maximales de la part des ONGs et de certains états pour adopter des critères hyper restrictifs des perturbateurs endocriniens, les premières nouvelles sont rassurantes. Pour l’AFP :

« Selon les cri­tères dé­fi­nis par Bruxelles qui se fondent sur ceux de l’Or­ga­ni­sa­tion mon­diale de la santé (OMS), un per­tur­ba­teur en­do­cri­nien est une sub­stance qui a des ef­fets in­dé­si­rables sur la santé hu­maine et qui agit sur le sys­tème hor­mo­nal, et dont le lien entre les deux est prouvé. L’éta­blis­se­ment de ces cri­tères va per­mettre à l’UE de pro­gres­ser dans l’ap­pli­ca­tion de sa ré­gle­men­ta­tion sur les pes­ti­cides et les bio­cides, c’est-à-dire les her­bi­cides et fon­gi­cides, mais aussi par exemple les pro­duits de pro­tec­tion pour le bois ou le cuir, ou les dés­in­fec­tants pour les mains. Les sub­stances no­cives iden­ti­fiées sur la base de ces cri­tères se­ront in­ter­dites, sauf en cas d’ex­po­si­tion né­gli­geable dans le cas des pes­ti­cides. 

Ce « sauf » est un sérieux bémol à l’interdiction irraisonnée des phytosanitaires, en introduisant quasiment un facteur « puissance ». Les ONG écolos ne s’y trompent déjà pas : elles pestent depuis quelques heures sur les réseaux sociaux.

12 commentaires sur “Définition des critères des perturbateurs endocriniens : des nouvelles rassurantes

  1. Très bien, mais question cependant, avec cette définition, Bruxelles doit aussi interdire les pilules contraceptives et les substances qu’elles contiennent: « un per­tur­ba­teur en­do­cri­nien est une sub­stance qui a des ef­fets in­dé­si­rables sur la santé hu­maine et qui agit sur le sys­tème hor­mo­nal, et dont le lien entre les deux est prouvé ».

    L’éthinyloestradiol est parfaitement identifié comme responsable de problèmes circulatoires et d’être à l’origine de différents cancers (foie, sein …) et classé comme tel par l’OMS.
    C’est un perturbateur endocrinien, revendiqué comme tel par les fabriquant d’ailleurs, c’est sa fonction première, fonction unique d’ailleurs.
    Il n’est vendu, remboursé … que parce que le bénéfice pour la société ( civile pas pharmaceutique) est considéré comme bien supérieur aux risques AVC et cancers.
    Les cancers moins fréquents de l’appareil reproducteur féminin liés à son utilisation constituent une argumentation en sus pour faire passer la pilule, leur fréquence ne justifie pas la balance bénéfice /risque, la régulation des naissances facile, oui.

    Indépendamment de cela, il existe une exception française en matière d’usage de la pilule contraceptive à plus de 55% de la population féminine et plus de 70% pour certaines tranches d’age alors que la plupart des autres pays ne dépassent pas 25%… à cause justement des effets « indésirables » de ce moyen de contraception, pratique …mais risqué.

    On pourra faire aussi le parallèle avec les fongicides triazoles utilisés en santé humaine à l’instar de la matière active du mycohydralin, déjà évoquée et puissant perturbateur endocrinien.

    Donc on supposera  » Les sub­stances no­cives iden­ti­fiées sur la base de ces cri­tères se­ront in­ter­dites, sauf en cas d’ex­po­si­tion né­gli­geable dans le cas des pes­ti­cides » qui sera complété par  » ou de bénéfices supérieurs aux risques pour les médicaments également perturbateurs endocriniens » car dans ce cas l’exposition est massive et directe, quoi de plus direct que l’ingestion ou l’application des gélules de mycohydralin.

  2. Quelques référence pour l’utilisation du premier perturbateur endocrinien consommé sur ordonnance en France et pour une fois, référence du Monde, en positif!
    Les % ont un peu baissé depuis l’affaire de la 3ème génération et de l’information sur un des risques liés à la pilule, pas le pire.
    « La France, pays du tout-pilule
    Apparue en 1967, la pilule est le moyen contraceptif le plus utilisé en France. 55,5 % des femmes de 15 à 49 ans l’utilisent, dont 70,8 % des moins de 35 ans (83 % des 20-24 ans), selon le baromètre santé 2010 de l’Institut national de prévention et d’éducation pour la santé. La moitié des femmes sous pilule prennent celle de 3e ou 4e génération. »

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/01/16/la-pilule-reste-le-moyen-de-contraception-le-plus-utilise-en-france_

  3. Il y a un risque environnemental diffus pour toute la population, mais les caractéristiques de l’exposition professionnelle (dose, fréquence et durée) induisent des risques largement majorés pour certains métiers en contact avec des médicaments, solvants, pesticides, métaux dans les industries chimiques, pharmaceutiques, cosmétiques, plasturgiques, … et dans le secteur agricole : La prévention des risques professionnels des perturbateurs endocriniens : http://www.officiel-prevention.com/protections-collectives-organisation-ergonomie/risque-chimique/detail_dossier_CHSCT.php?rub=38&ssrub=69&dossid=507

  4. L’ingénieuse propagande de l’industrie pharmaceutique

    Partant du principe que la pilule était non seulement sans danger, mais plus encore un élément de la santé, il était logique que les laboratoires, avec le feu vert des « grands patrons » de la médecine et de la pharmacie, parviennent à convaincre les différents responsables de la Santé et de l’Education nationale de généraliser l’information dès le plus jeune âge…
    Cette propagande sanitaire fonctionne particulièrement bien en France comparé au reste de la planète…L’Hexagone détient ainsi le record mondial de l’utilisation du contraceptif oral ! Et paradoxalement le record européen aussi du nombre d’IVG…

    Les perturbateurs endocriniens envahissent, colonisent notre environnement:

    http://www.bioaddict.fr/article/sante-la-menace-des-hormones-medicamenteuses-dans-l-eau-du-robinet-et-l-alimentation-a1140p1.html:

     » Perturbateurs endocriniens et environnement  » qui vient d’être organisé à l’Assemblée Nationale, le Pr Jean Marie Haguenoer, Professeur émérite de l’Université de Lille 2, et auteur d’un rapport  » Eau et Médicaments  » pour l’Académie Nationale de Pharmacie , vient une nouvelle fois de rappeler les risques très importants pour la santé de l’homme et animale, et pour la biodiversité, que font courir les résidus hormonaux, des perturbateurs endocriniens, rejetés dans les eaux usées, et que l’on retrouve dans les rivières, dans l’alimentation et très probablement dans l’eau du robinet.

    Eau du robinet ou en bouteille, boire ?

    Les perturbateurs endocriniens, une menace pour la santé

    Les perturbateurs endocriniens représentent, les chercheurs en ont maintenant la certitude, une menace majeure pour la santé. Car ils sont de véritables leurres hormonaux. Ils miment les hormones femelles, et perturbent ainsi le système endocrinen régulé par plus de 80 hormones et des centaines de systèmes de signalisation chimiques auxiliaires. Ils brouillent les processus fondamentaux naturels du développement des organismes vivants, tout particulièrement pendant les phases critiques capitales que sont la gestation, la lactation et la puberté, c’est-à-dire les périodes pendant lesquelles l’activité endocrinienne est à son maximum.

    Aucun système endocrinien ne peut être protégé. Et, malheureusement, leurs effets peuvent être transmis aux futures générations. Les populations à protéger prioritairement contre ces substances sont les femmes enceintes et les enfants de la naissance à la puberté.

    Parmi les plus dangereux, il y a les résidus de médicaments hormonaux, les oestrogènes de synthèse comme le diethystilbestrol (DES), les pesticides organochlorés (chlordécone), le bisphénol A contenu dans les biberons et dans le revêtement intérieur des boîtes de conserve et les canettes, les phtalates également utilisés comme plastifiant dans les biens de consommation et les dispostifs médicaux ( seringues jetables, matériel de perfusion dispositifs inplantables), le nonylphénol utilisé comme additif des plastiques, le tributylétain, les dioxines, les PCB, les produits chimiques utilisés comme filtres anti-UV, le paraben, les antioxydants employés dans les cosmétiques, les produits utilisés comme conservateurs dans les aliments, des produits chimiques bromés utilisés comme retardateurs de flammes dans le mobilier et les ordinateurs……

    Des sources de contamination multiples
    La contamination des eaux par les résidus hormonaux provient de l’élimination par les urines et les selles des hormones naturelles de l’homme et des animaux, et des hormones se synthèse absorbées via de nombreux médicaments et la pilule contraceptive.
    Elle provient également des rejets de l’industrie chimique qui fabrique ces molécules, et de l’industrie pharmaceutique qui les conditionne.
    Elle provient encore des rejets massifs par les établissements de soins, d’urines, de matières fécales, d’eaux usées, contenant des résidus de médicaments, de produits phytosanitaires, de produits anticancéreux et radiopharmaceutiques, de médicaments non utilisés.
    Elle provient enfin des élevages industriels, grands consommateurs de produits hormonaux, et qui produisent de très grandes quantités de matières fécales et d’urine qui contaminent directement les sols, ou indirectement par épandage.
    On trouve donc dans l’eau de multiples résidus hormonaux qui vont jouer le rôle de perturbateurs endocriniens : estradiol, estrone, progestérone, testostérone… et dont les effets sur la santé sont particulièrement inquiétants.

  5. @ Elise,

    Nous sommes parfaitement d’accord sur le manque d’attention que l’on accorde à l’effet perturbateur endocrinien des médicaments. L’Académie de Pharmacie a attiré l’attention des pouvoirs publics sur le sujet, comme l’ANSES, sans grand succès visiblement.
    Plutôt que de citer bioaddict qui est une référence discutable, je préfèrerai la revue prescrire :
    http://www.prescrire.org/fr/3/31/48287/0/NewsDetails.aspx
    On relèvera aussi une question écrite n° 20794 du sénateur M. Roland Courteau – JO Sénat du 10/11/2011 – page 2837
    « M. Roland Courteau attire l’attention de Mme la ministre de l’écologie, du développement durable, des transports et du logement sur les pollutions émergentes dans les eaux continentales et les milieux marins, et notamment par des produits pharmaceutiques issus de la consommation humaine et animale et très peu filtrés par les stations d’épuration. Il lui indique que, sur ces champs scientifiques émergents, il existe très peu de recherches sur les milieux marins, l’essentiel des travaux disponibles concernant les eaux continentales. Pour ce qui est des produits pharmaceutiques dont la consommation est appelée à s’accroître (elle a doublé entre 1970 et 2002…), il convient de noter que l’Académie nationale de pharmacie, selon un rapport sur « Médicaments et Environnement », a répertorié l’écotoxicité des médicaments, dont certains ont des effets reprotoxiques. Les plus menaçants semblent être, notamment, les antibiotiques qui dégradent les bactéries des stations d’épuration nécessaires pourtant au traitement biologique des nitrates et des phosphates, ainsi que les anticancéreux qui, suivant leur nature, peuvent être à la fois mutagènes, cancérigènes et reprotoxiques, mais aussi les perturbateurs endocriniens et notamment les contraceptifs qui ont également des effets reprotoxiques. Il lui fait remarquer qu’un enjeu important de recherche porte sur les possibilités d’élimination des produits pharmaceutiques offertes par les stations d’épuration.  » – fin de citation.
    On notera aussi que « Pour ce qui est des produits pharmaceutiques dont la consommation est appelée à s’accroître (elle a doublé entre 1970 et 2002…) », visiblement la France championne du monde de consommation de contraceptifs oraux l’est aussi pour l’ensemble des produits pharmaceutiques, ici pas de plan écomédicament pour réduire de 50 % la consommation avant 2025 ( ce qui en plus serait bon pour la sécu) , sachant que si l’on suit la revue prescrire nombreux sont aussi les médicaments inutiles.
    Les ONG sont toutes focalisées sur les pesticides agricoles, risques avérés et risques imaginaires et n’ont que faire de problématiques bien plus sérieuses avec les médicaments alors que des pratiques de gestion du risque sont envisageables pour qu’au moins ces substances ne contaminent l’environnement que de façon marginale.

    Il est amusant de voir d’ailleurs l’association des médecins contre les pesticides du « bon » docteur Périnaud très peu active sur le sujet des médicaments perturbateurs endocriniens, sans doute la plupart d’entre eux en prescrivent, au moins la pilule contraceptive, premier perturbateur de notre environnement, sans doute certains d’entre eux sont aussi fumeurs, première cause avérée, et de loin, de cancers , ce qui n’est pas le moindre des paradoxes pour des professionnels de santé qui dénoncent ce type de risque avec les pesticides agricoles.

    Il serait intéressant de voir aussi leurs prescriptions en cas de gale attrapée à l’école.

    Pour rester sur le terrain des perturbateurs endocriniens, on a cité l’ethinyl oestradiol mais connaissez vous la zéaralenone? une mycotoxine qui est également un puissant perturbateur endocrinien; il y a plus de 20 ans même utilisé comme anabolisant pour améliorer la conformation des carcasses des animaux mais pratique abandonnée en Europe car la substance passait dans la viande.
    On retrouve cependant cette mycotoxine dans la farine de maïs, le pain ( y compris le pain bio qui diffère peu du pain conventionnel pour cette contamination)… aussi parce que les agriculteurs bio labourent plus systématiquement leurs champs.
    Pour éviter cette mycotoxine perturbateur endocrinien avéré… le labour certes mais en période de coulées de boue, c’est pas « top », des variétés moins sensibles mais avec des limites d’efficacité … et des fongicides, pesticides qui ici réduisent un risque majeur dans l’alimentation…mais pas utilisable en bio qui doivent avoir recours au labour pour lutter contre ce risque ( en enfouissant les résidus de cultures qui portent les champignons qui produisent la zearalenone).
    Autre perturbateur endocrinien naturel … les aliments à base de soja même si un effet de seuil parait probable pour qu’un risque ( principalement augmentation du risque de cancer du sein) soit observé, mais un effet de seuil, c’est reconnaitre aussi un effet fonction de la dose aux perturbateurs endocriniens, ce que beaucoup d’ONG contestent pour les pesticides.

    1. Dans une vaste étude publiée ce mercredi 05 aout sur le site de la revue The Lancet Oncology, des chercheurs britanniques ont recueillis et étudiés des données concernant 27.000 femmes atteintes d’un cancer de l’endomètre dans 36 pays d’Europe, d’Amérique du nord, d’Asie, d’Australie et d’Afrique du sud.

      Ces travaux, menés à l’université d’Oxford (Angleterre), ont permis d’estimer qu’en l’espace de 50 ans, quelques 400.000 cas de cancers de l’endomètre, sur les 3.4 millions recensés dans ces pays industrialisés, avaient pu être évités grâce à l’utilisation de contraceptifs oraux dont 200.000 au cours des dix dernières années.

      Les bénéfices augmenteraient toutefois en fonction du nombre d’années passées sous pilule. Ainsi, la prise d’un contraceptif oral pendant cinq ans réduirait d’environ un quart le risque d’avoir un cancer de l’endomètre avant 75 ans. Sa prise pendant dix ans diviserait pratiquement par deux le risque qui passerait ainsi de 2,3 cas pour 100 femmes à 1,3.

      1. @ Roger,
        Cette argumentation est classique reprise d’ailleurs dans la synthèse du CIRC sur les risques et les bénéfices liés à l’utilisation d’oestroprogestatifs oraux :
        http://www.ipubli.inserm.fr/handle/10608/16 1996
        chapitre 12- Les risques du traitement hormonal substitutif (THS)
        Il est nécessaire d’établir une balance personnalisée des risques et bénéfices du THS.
        En dehors des effets secondaires nécessitant une adaptation des doses des œstroprogestatifs, des schémas posologiques (de préférence séquentiels pour les femmes de 50 ans) et de la voie d’administration, les risques liés au THS sont marqués par les risques de cancer induit. Une femme de 50 ans a un risque spontané de 2,6% d’avoir un cancer de l’endomètre et de 0,3%d’en mourir (Gradyetcoll.,1992).Or, l’hyperplasie de l’endomètre est constatée chez 20 à 40% des femmes prenant des œstrogènes seuls.
        L ‘augmentation aux Etats-Unis des cancers de l’endomètre induits en raison de l’administration au début desannées 1970 d’un traitement œstrogénique seul (risque relatif de 2,31 (Grady et coll.,1992) et le renversement obtenu par l’association de progestatifs imposent chez les femmes qui ont leur utérus d’administrer un traitement associatif par œstrogènes et progestatifs.
        Le risque d’induction d’un cancer du sein reste actuellement très débattu.
        Si les femmes ne prennent pas de THS, c’est en grande partie à cause de ce risque évoqué. Une femme de 50 ans a une probabilité de 10% d’avoir un cancer du sein et de 3% d’en mourir (Gradyetcoll.,1992)

        En contre partie:
        Recent Oral Contraceptive Use by Formulation and Breast Cancer Risk among Women 20 to 49 Years of Age
        Elisabeth F. Beaber et al- DOI: 10.1158/0008-5472.CAN-13-3400 Published 1 August 2014 Previous studies of oral contraceptives and breast cancer indicate that recent use slightly increases risk, but most studies relied on self-reported use and did not examine contemporary oral contraceptive formulations. This nested case–control study was among female enrollees in a large U.S. integrated health care delivery system. Cases were 1,102 women ages 20 to 49 years diagnosed with invasive breast cancer from 1990 to 2009. Controls were randomly sampled from enrollment records (n = 21,952) and matched to cases on age, year, enrollment length, and medical chart availability. Detailed oral contraceptive use information was ascertained from electronic pharmacy records and analyzed using conditional logistic regression, ORs, and 95% confidence intervals (CI). Recent oral contraceptive use (within the prior year) was associated with an increased breast cancer risk (OR, 1.5; 95% CI, 1.3–1.9) relative to never or former OC use. The association was stronger for estrogen receptor–positive (ER+; OR, 1.7; 95% CI, 1.3–2.1) than estrogen receptor–negative (ER−) disease (OR, 1.2, 95% CI, 0.8–1.8), although not statistically significantly different (P = 0.15). Recent use of oral contraceptives involving high-dose estrogen (OR, 2.7; 95% CI, 1.1–6.2), ethynodiol diacetate (OR, 2.6; 95% CI, 1.4–4.7), or triphasic dosing with an average of 0.75 mg of norethindrone (OR, 3.1; 95% CI, 1.9–5.1; Pheterogeneity compared with using other oral contraceptives = 0.004) was associated with particularly elevated risks, whereas other types, including low-dose estrogen oral contraceptives, were not (OR, 1.0; 95% CI, 0.6–1.7). Our results suggest that recent use of contemporary oral contraceptives is associated with an increased breast cancer risk, which may vary by formulation. If confirmed, consideration of the breast cancer risk associated with different oral contraceptive types could impact discussions weighing recognized health benefits and potential risks. Cancer Res; 74(15); 4078–89. ©2014 AACR.

        Et l’avis du CIRC ( qui n’a pas intégré les travaux de Elisabeth F. Beaber et al ) mais qui reste prudent, plus que pour le glyphosate:
        http://www.iarc.fr/fr/media-centre/pr/2005/pr167.html
         » Davantage de travaux sont necessaires pour evaluer les risques et les benefices
        Puisque l’utilisation de contraceptifs œstroprogestatifs combines augmente le risque de certains cancers et diminue le risque de certaines autres formes de cancers, il est possible que le resultat global net pour la sante publique soit benefique, mais une analyse rigoureuse est necessaire pour le demontrer. Celle-ci devrait etre menee pays par pays et prendre egalement en compte les effets de maladies autres que le cancer. »

        Tout cela explique le désengagement de la plupart des pays sur la contraception orale cherchant d’autres moyens moins…risqués et tout aussi efficaces.

        Certes pour l’instant rien n’est tranché, certes les bénéfices sociaux de la contraception orale sont considérables mais l’analyse parallèle de ces 3 documents fait craindre un risque bien sous évalué.

      2. C’est de la méta analyse sur des données anciennes, cela n’apporte pas vraiment de nouveaux éléments, de la com’ en quelque sorte, dans des pays plutôt frileux vis à vis des contraceptifs oraux…et pas sans raisons, lire plus avant le prochain post.

        On dispose déjà du cas distilbène prouvant le danger de jouer avec les systèmes hormonaux en direct, ici ce ne sont pas des contaminants environnementaux mais une utilisation directe et massive, interdite en 1970 aux US et seulement 1977 en France.

        Il est vraisemblable que l’usage massif de contraceptifs oraux, comme c’est le cas en France, exception mondiale, depuis 45 ans, quand au niveau de l’adoption, ne soit pas sans conséquences sur le risque de certains cancers sans contre partie suffisante coté bénéfices autres que sociétaux et sociaux, ce qui, certes, n’est pas rien…

        Mais dans ces conditions faire le procès des pesticides et leur supposé ou même réel effet PE fait quand même sourire si l’on est optimiste, se désoler si l’on ne l’est pas. Cela surtout lorsque les inquiets vis à vis des pesticides sont des professionnels de santé qui prescrivent à longueur de journée des PE dont la balance bénéfice/risque reste à bien affiner ( cf avis du CIRC sur la question).

  6. On notera sur les médicaments perturbateurs endocriniens, infiniment plus préoccupants dans les faits que les pesticides perturbateurs endocriniens ou supposés perturbateurs endocrinien. Lorsque le sénateur Roland Courteau fait allusion à des champs scientifiques émergents et non des pollutions chimiques émergentes, car ces pollutions sont très anciennes, mal combattues et contrairement à l’utilisation des pesticides agricoles ou des engrais en constante régression depuis ou vingtaine d’année, ces pollutions médicamenteuses des eaux sont en progression en France. Cela contrairement à l’ensemble des autres pays européens, car la France est restée longtemps championne d’Europe en terme de consommation de médicaments, en volume total et par capita et une des championnes du monde après les USA et le Canada.
    Notre situation ne s’est améliorée que parce que la population française est plus jeune que celle des pays voisins et qu’une fraction importante de la population s’est paupérisée, les jeunes, les âges intermédiaires consommant moins de médicaments que les personnes âgées, consommation en partie justifiée. http://sante-guerir.notrefamille.com/sante-a-z/consommation-de-medicaments-un-melange-d-influences-entre-l-etat-de

    Ce n’est donc pas tant la réduction de la consommation en France mais la modification de la pyramide des âges par rapport aux pays voisins qui consomment désormais pour certains plus, notamment l’Allemagne du fait du vieillissement de sa population.

    Nos 1200 médecins mal informés sur les risques liés aux pesticides du réseau anti pesticides sont-ils tous à 100% prescripteurs exclusif d’homéopathie? c’est le meilleur parallèle, pour le monde médical, que l’on peut faire avec le bio, sachant que dans le cas de l’homéopathie, le cuivre n’est utilisé que sous forme de granions, très faiblement dosé.

  7. Et rajoutera une information intéressante mais non polémique : « Pourtant, lorsqu’on regarde les données de l’an 2000, on remarque que la France est bien dans le peloton de tête pour les principales classes de médicaments. Mais comme l’explique l’association Lir, dont l’étude sur six pays européens arrive aux mêmes résultats, la France a la plus faible évolution de consommation sur les 15 dernières années.
    En clair : ce n’est pas que la consommation de médicaments à baissé en France, c’est que les autres pays ont augmenté la leur plus fortement. »
    http://www.franceinfo.fr/emission/le-vrai-du-faux/2015-2016/les-francais-sont-les-plus-gros-consommateurs-de-medicaments-19-02-2016-07-31
    Hausse modérée de la consommation de médicaments contrairement aux pesticides qui ont diminué fortement sur la même période.

    On notera en France la forte progression d’antihistaminiques par rapport aux pays voisins entre 2000 et 2013, parce que la France préfère combattre les syndromes de l’allergie en faisant ingérer des quantités astronomiques de médicaments à sa population plutôt que de combattre la mauvaise herbes dans les champs avec de « sales » pesticides et du glyphosate?

    C’est une question de choix comme le fait que les autorités sanitaires du Luxembourg, moins concernées par les moustique tigre annoncent, comme le Canada et les USA, clairement la couleur pour la lutte contre le zika et ses terribles effets sur les enfants à naitre:

    https://www.gouvernement.lu/6057027/06-zika-luxembourg

    « – imprégnez vos vêtements d’insecticides à base de perméthrine. Ce sont des insecticides non toxiques pour l’homme, mais très toxiques pour les moustiques, mouches, poux, puces…
    – dormez sous des moustiquaires imprégnées de répulsifs.
    – vaporisez la pièce où vous dormez avec un insecticide en respectant les modalités d’emploi du produit. »

    Pour l’imprégnation des moustiquaires, c’est aussi de la permethrine.

    Le ministère de la santé français indique aussi l’importance de l’usage de la permethrine sur les vêtements et les moustiquaires, mais du « bout des lèvres » de peur des réactions des élus écologiques et ONG… à cause, entre autre, du rapport Baldi and Co.

  8. Personnellement, j’aurais mis un point d’interrogation à votre titre ?

    1. En effet ! La proposition de la Commission va être confrontée aux divers activismes, électoralismes et populismes.

      Petit rappel pour le glyphosate : la Commission propose 15 ans (d’accord : c’est le chiffon rouge pour pouvoir ptétendre qu’elle a tenu compte des opinions des Etats membres) ; puis 9 ans ; puis 18 mois.

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