Les « duperies écologiques » pour les nuls

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Les « duperies écologiques » pour les nuls

Nous, internautes conscientisés, connaissons par cœur la « petite musique » (comme l’exprime si bien le philosophe et sociologue Jean-Pierre Legoff) véhiculée par l’écologie politique, à savoir que la nature est toujours bénéfique – certains en arrivent à pétitionner pour sauver les rats de Paris d’un « génocide » (sic) – et le progrès forcément dangereux. Mais notre entourage, lui, est bien souvent encore sous l’influence de puissantes ONG, la faute aux médias de masse qui relayent complaisamment leurs discours délirants. Noël approchant, pourquoi ne pas offrir à nos proches le dernier livre de Jean de Kervasdoué, économiste de la santé et membre de l’Académie des technologies ? Intitulé Ils croient que la nature est bonne. Ecologie, agriculture, alimentation : pour arrêter de dire n’importe quoi et de croire n’importe qui et édité par Robert Laffont, ce pamphlet y démonte une à une les « duperies écologiques ». Le quotidien Les Echos en publie quelques extraits. Attention, ça dépote !

Ecologues contre écologistes : « En matière d’écologie, la confusion entre une discipline scientifique et un mouvement politique qui portent le même nom, se référant au même qualificatif, continue de faire des ravages. A l’instar des marxistes qui se disaient « scientifiques », les écologistes politiques cherchent à bénéficier de l’image et de la rigueur des chercheurs pour donner de la force à leur idéologie. […] Leur angle est malthusien, anticapitaliste et libertaire. Si les écologues cherchent, les écologistes ont déjà trouvé. »

Nicolas Hulot : « Malgré ses assertions fausses, le discours de Nicolas Hulot porte. […] Grâce à lui, on a vu la fragilité de splendides paysages et pu constater les risques réels de disparition de la faune et de la flore qui y vivent encore. Quant aux malheureux affamés, à la recherche d’une vie meilleure, ils existent, ils sont là : on les voit sur nos trottoirs, comme sur nos postes de télévision, prenant des risques insensés pour simplement tenter de vivre comme nous.[…] Ces vérités ne sont toutefois pas suffisantes pour remettre en cause la notion d’un progrès qui permet à beaucoup d’êtres humains d’exister. »

Le mythe de l’extinction : « Pour l’instant, l’extinction annoncée n’a pas eu lieu. […] Ce n’est pas tant la biodiversité qui est menacée que le partage des territoires entre l’homme et les autres êtres vivants. Les préoccupations légitimes ne sont donc pas la disparition des espèces mais leur existence à l’état sauvage, et l’attaque des parasites avec lesquels ils entrent en contact du fait de la mondialisation. »

Le coût des normes : « Les partis de gouvernement ont pensé que les normes, n’importe lesquelles, du moment qu’elles prétendaient avoir un impact sur la santé, étaient justifiées, même quand cet impact était insignifiant, voire nul. La plupart de ces mesures ont en effet été prises sans étude comparant leurs coûts et leurs éventuels bénéfices. Ce faisant, il a été oublié qu’elles pesaient aussi lourdement sur l’économie de production comme sur le revenu disponible des ménages. »

A offrir à ses proches à Noël !

5 commentaires sur “Les « duperies écologiques » pour les nuls

  1. Et pourtant le livre de Kervasdoué ne répertorie qu’une petite partie de ce qui dans la nature n’est pas bon pour l’homme mais c’est un bon début qui mérite une suite.
    Les cours de SVT de l’éducation nationale n’expliquent pas les lois de la nature ( défense de l’espèce au travers des poisons ou de stratégies de défense multiples).

  2. Acheté dès sa parution en octobre dernier, je viens de commencer – pas plus tard qu’hier ! – la lecture du livre de M. de Kervasdoué.
    Après avoir lu les trente premières pages, j’avoue sans ambages : je me régale !
    J’abonde dans la suggestion présentée dans ce billet et pense aussi que ce livre pourra faire un bon cadeau à l’occasion des fêtes de fin d’années.

  3. @Zygomar,

    Je ne sais pas à quelle époque vous y avez sévi, mais je viens de lire qu’Alfdan Mahler est décédé le 14 décembre 2016.

    Un très grand personnage.

  4. @ Seppi

    >>> Je suis arrivé à l’OMS en septembre 1984 et Malher a été DG de 1973 à 1988 (3 mandats). Il était effectivement un grand DG, peut-être un si ce n’est le meilleur et aussi un grand homme, « humain » comme on dit aujourd’hui.
    Merci de votre message qui m’apprend aujourd’hui son décès.

  5. Les grandes villes françaises subissent des pics de pollution à répétition depuis le début de cet hiver, la faute à l’anticyclone, la faute à une circulation trop dense, la faute à des véhicules pour partie trop anciens et bien trop polluants.
    Parmi les solutions, dont il est peu question, la mise en oeuvre de biocarburants durant ces pics de pollution, plus de diester dans le gazole, plus d’éthanol dans l’essence, ce que l’Europe vient de reporter aux calendes sous l’effet de lobbies.

    On lira également : http://www.localtis.info/cs/ContentServer?pagename=Localtis/LOCActu/ArticleActualite&jid=1250272968690&cid=1250272885073
    Un passage particulièrement juste : Selon le bilan officiel de la qualité de l’air, les sources principales de pollution au niveau national sont le trafic routier, le chauffage résidentiel, l’industrie, l’agriculture (via l’ammoniac des épandages).
    Il est bien fait référence à l’ammoniac pour l’agriculture, i.e l’épandage d’engrais organique et d’engrais ammoniacaux ( rares désormais). La fertilisation organique… c’est pourtant bio mais pas bon pour la contamination de l’air en microparticules, heureusement que les plaines qui entourent Paris sont céréalières et fertilisées avec des ammonitrates, dont les nitrates peuvent éventuellement passer dans les rivières ou les nappes mais sans risque pour la population hors élucubrations de fonctionnaires bruxellois.

    Il n’est pas question de ces réalités dans la presse grand public qui va encore faire du buzz sur les pesticides dans l’air, un air déjà bien connu.

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