La loi Labbé dans les faits (1)

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Capital du mois de mai 2017 publie un article passionnant sur la loi Labbé, cette nouvelle « norme écolo qui va nous coûter cher » et qui impose de remplacer les phytos traditionnels par des phytos bios dans tous les espaces verts publics de France. Son auteur, Erwan Seznec, donne plusieurs exemples du caractère irréaliste de cette mesure et de ses conséquences financières dramatiques.

Premier exemple, celui des oliviers de Menton menacés de mort par « Xylella fastidiosa », une bactérie transportée par des insectes suceurs de sève. Jusqu’alors, ils étaient aspergés d’imidaclopride, un néonicotinoïde très puissant et sacrément efficace. Mais depuis le 1er janvier 2017, la ville n’a plus qu’une solution : « les faire tailler et les emballer un à un dans d’immenses moustiquaires » (bonjour l’esthétique !) et « rien que pour les 540 sujets du parc de Pian (…), un tel travail coûterait 80 000 euros ». Or « la ville est remplie d’oliviers » et « on en compterait 58 000 alentour », soit une facture à venir de plus de 8,5 millions d’euros, « une somme impossible à honorer ». Le responsable des espaces verts de Menton préfère prévenir : « si le choix, demain, se pose entre continuer d’utiliser l’insecticide ou couper les arbres tricentenaires, nous choisirons l’insecticide », loi Labbé ou pas…

A suivre…

5 commentaires sur “La loi Labbé dans les faits (1)

  1. Dans cette loi, aucune étude préalable sur les impacts financiers, sanitaires et environnementaux. Venant d’un député écologiste, ceci n’est pas étonnant !

    1. Nos députés sont accoutumés à voter sans jamais avoir à disposition d’études d »impact ( ni d’études de performance une fois les lois votées).Il faut donc faire le travail de réflexion que les députés ne font pas et accepter de désobéir

      1. À propos du « suivisme » des parlementaires affecté d’un total illogisme, cet extrait, exemple édifiant à l’époque du vote des lois dites « Grenelle de l’environnement« …
        [ Je m’aperçois que j’ai omis de conserver la référence de cette enquête menée par la « Cevipof ».]
        .
         » À la question posée aux Parlementaires :
        Les “désordres” climatiques sont-ils dus aux gaz à effet de serre d’origine humaine ?
        .

        Répondent OUI

        • 42 % de parlementaires de gauche,

        • 27 % de parlementaires de droite.

        • 30-32 % de la totalité des parlementaires, en moyenne.
        .
        Pour les autres (68-70 %) :

        Il n’y a pas de désordres climatiques,

        ou bien

        Les désordres sont dus à autre chose que la cause anthropique.
        .
        Conclusion :

        Compte tenu du fait qu’ils seraient toutefois en progrès sur les questions environnementales, se pose alors la question de savoir…

        Pourquoi les parlementaires ont-ils voté les lois “Grenelle”… à l’unanimité ?« 

        1. Etes vous sûr que 70 % des députés rejettent la version  » officielle  » du réchauffement climatique? cela est bien surprenant. Il serait intéressant de retrouver cette étude.
          je crains que leur niveau scientifique et leur courage intellectuel ne leur permettent pas de challenger la propagande de l’ONU.Concrètement, il est très difficile d’identifier des hommes politiques, de droite ou de gauche, qui critiquent les âneries dites à ce sujet.

      2. Ce n’est pas tout à fait exact.
        Pour un projet de loi (à l’initiative du gouvernement), l’étude d’impact est obligatoire depuis la loi organique n° 2009-403 du 15 avril 2009.
        En revanche, pour une proposition de loi (à l’initiative du Parlement), pas d’étude d’impact. Et la loi Labbé est issue d’une proposition de loi

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