La toxicité du cuivre, pesticide le plus utilisé en bio, n’est plus à démontrer. Ce qui est moins connu, ce sont ses dégâts à long terme sur les sols, plusieurs dizaines d’années après épandage. C’est ainsi que le bulletin de mars 2018 de l’ABDD (Association Blé Dur Développement) note : « La toxicité du cuivre marque énormément les plantes cette année. Elle est due à l’accumulation de cuivre dans les sols anciennement cultivés en vigne (avant les fongicides organiques). Très peu mobile dans le sol, le cuivre reste concentré dans la zone travaillée du sol (25-30 premiers cm). Il bloque l’absorption de fer par le blé qui est donc en chlorose ferrique. Plus il pleut régulièrement, plus le cuivre est en solution dans l’eau du sol. Les cultures tardives, enraciné peu profondément y sont plus exposées. »
Des constatations qui rejoignent celle du dernier rapport de l’INRA sur le cuivre publié en juillet dernier. Marchande professionnelle de peur toute occupée à pondre des communiqués illisibles rédigés en orthographe inclusive, l’association extrémiste Générations Futures est du genre à voir des risques là où il n’y en a pas… quand il s’agit d’agriculture conventionnelle. Lorsqu’on parle d’agriculture bio, la paranoïa laisse la place au déni. C’est ainsi que le groupuscule s’oppose à toute interdiction du cuivre. En effet, plaide François Veillerette, son président, « le cuivre permet de ne pas utiliser de produits chimiques de synthèse » (ses membres partagent la croyance, contredite par la science, que tout ce qui est naturel est bon et que tout ce qui est synthétique est mauvais…). « Son interdiction mettrait un couperet sur l’agriculture biologique ». Cela ressemble furieusement à la réaction d’un lobby qui n’a que faire du bien commun… vous ne trouvez pas ? Votre intuition était bonne : Générations Futures est un lobby financé par les multinationales du bio.
Les politiques et les médias en invitant et écoutant religieusement et quasi exclusivement « générations futures » savent ce qu’ils font: ils ont enfin trouver des gens qui disent ce qu’ils souhaitent dire alors qu’eux mêmes n’auraient pas osé le dire. Ils ne peuvent pas ne pas savoir qu ‘il y a des avis opposés et émanant de gens bien plus sérieux et experts dans leur domaine. Tout cela n’est que manipulation et théâtre. GF fait le sale boulot mais ils sont ravis d e le faire.
Faudra m’expliquer en quoi la bouillie bordelaise est naturelle
https://fr.wikipedia.org/wiki/Sulfate_de_cuivre#Fabrication_industrielle
Chimie minérale contre chimie orga de pure synthèse, rien de plus.
Je me suis fait doubler…
Je prépare, depuis plusieurs mois, un article sur le cuivre et le fonctionnement du cerveau. C’est passionnant, mais les études se succèdent actuellement à toute vitesse, la science avance à grands pas, et je n’arrive pas à suivre et à conforter en lisant les études antérieures citées. En bon ingénieur chimiste, si j’ai de bons restes sur la chimie du brome et des intermédiaires bromés, je n’ai que des connaissances très partielles en biochimie. Je suis donc obligé d’apprendre au fur et à mesure. Et c’est dur, à mon âge…
Quoi qu’il en soit, je vous promets, dans très peu de temps, un article j’espère intéressant sur le sujet.
Le débat sur le cuivre va être aussi chaud que celui sur le glyphosate mais à l’envers puisque ce sont les agriculteurs bio qui devront défendre leurs usages du cuivre, m^me s’ils ne sont pas les seuls à en utiliser. Il va obliger Veillerette et autres acteurs anti phytos de révéler leur vraie nature: force de frappe du lobby du bio qui défend son marché de 8 milliards d’euros. Il sera interessant d’observer ce que les acteurs du bio diront quand les producteurs de pommes de terre pourront se passer du cuivre grace à des pommes de terre génétiquement résistantes au mildiou, pommes de terre qui ne pourront pas être cultivées par les producteurs de pomme de terre bio qui refusent les biotechnologies
Et je vous dis pas la quantité de cuivre qu’ils sont en train de déverser sur les vignes depuis dix jours, chez Dubourdieu à Barsac comme ailleurs en Bordelais, avec la flotte qu’elles prennent sur la gueule, à la veille de la floraison… La limite des 4 ou 6 kilos de cuivre métal à l’ha j’la sens pas trop cette année.
Dubourdieu est un vieux monsieur, un peu de miséricorde s’il vous plaît…
http://www.aqui.fr/mobile/article.php?id_article=17014
Et je vous dis pas la quantité de cuivre qu’ils sont en train de déverser sur les vignes depuis dix jours, chez Dubourdieu à Barsac comme ailleurs en Bordelais, avec la flotte qu’elles prennent sur la gueule, à la veille de la floraison… La limite des 4 ou 6 kilos de cuivre métal à l’ha j’la sens pas trop cette année.
Dubourdieu est un vieux monsieur, un peu de miséricorde s’il vous plaît…
http://www.aqui.fr/mobile/article.php?id_article=17014