Lobbying : les ONG à l’assaut du Parlement

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Les lobbies… l’obsession des ONG écolos qui font mine de ne pas en être. Sauf que… les faits (les déclarations faites par les ONG elles-mêmes) démontrent le contraire.

Prenez Générations Futures qui propose aux internautes d’interpeller directement les députés sur Twitter grâce à cette page. Croyez-vous au passage que l’association aurait déclaré ses moyens de lobby engagés au 2ème semestre 2017 ? Elle aurait dû le faire au plus tard au 30 avril 2018. Et bien non. Obligation légale de transparence oblige, le groupuscule n’a toutefois plus le choix et a fini par s’inscrire sur le site de la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) le 11 juin 2018.

Greenpeace : « Discussions autour de l’interdiction française des néonicotinoïdes »
Au hasard, intéressons-nous au cas Greenpeace. L’ONG déclare à la HATVP 10 représentants d’intérêts et dépense 700 à 800 000 euros pour le seul 2ème semestre 2017 (!) pour faire pression sur nos dirigeants (ce qui fait  la bagatelle de près de 1,5 million par an non ?). De quoi permettre l’organisation de rencontres régulières avec le ministère de l’Agriculture ou encore un collaborateur du président de la République à l’Élysée. Thèmes abordés : « l’interdiction française des néonicotinoïdes », « le renouvellement de l’autorisation européenne du glyphosate » ainsi que le projet d’ « interdiction en France », etc.

Fondation Nicolas Hulot : rencontres avec la Présidence de la République et le gouvernement
La Fondation Nicolas Hulot n’est pas en reste. Avec 8 représentants d’intérêts déclarés et 200 000 à 300 000 euros de budgets semestriels  (soit près de 600 000 euros / an) , elle revendique l’envoi de pétition, d’argumentaires, de lettres ouvertes, de tracts, l’organisation d’événements, de rencontres avec acteurs divers (collaborateur du Président de la République, parlementaires et collaborateurs, membres du gouvernement ou membres de cabinets ministériels (Premier ministre ; Agriculture, Agroalimentaire et Forêt ; Affaires sociales et Santé ; Économie et Finances ; Environnement, Énergie et Mer). Thèmes abordés : la fin des pesticides et la promotion de l’agriculture biologique, les nouveaux OGM, etc. Et comme le souligne fort justement Bertille Bayart, rédactrice en chef au Figaro économie  : « Et on sourit d’entendre Nicolas Hulot, ancien président d’une ONG qui portait son nom, s’alarmer de la présence du loup du lobby dans la bergerie du politique quand sa nomination comme ministre d’État était en elle-même l’accomplissement ultime du lobbying, ainsi porté au pouvoir ! »

 

France Nature Environnement : une armée de lobbyistes !

Du côté de la nébuleuse FNE, on compte pas moins de… 120 représentants d’intérêts inscrits sur le registre de la HATVP. Le budget : entre 300 et 400 000 euros par semestre. C’est qu’on en fait du lobbying chez FNE. « Organisation d’auditions, de consultations formelles sur des actes législatifs, de marches, de stratégies d’influence sur internet, l’envoi de pétitions, lettres ouvertes… »

WWF : « influer les lois, les actes réglementaires et les ordonnances »
WWF suit avec 4 représentants d’intérêts déclarés et 75 000 à 100 000 euros de budgets semestriels alloués pour « (transmettre) aux décideurs publics (collaborateurs du PR, députés et sénateurs, membre du gouvernement ou membre de cabinet ministériel chargé de l’Agriculture) des informations et des expertises pour les convaincre, des suggestions pour influencer la rédaction, des pétitions, des lettres ouvertes et des tracts ». Objectifs affichés : « influer les lois, les actes réglementaires et les ordonnances de l’article 38 de la Constitution sur la sécurité et les normes alimentaires, l’industrie agroalimentaire, le principe de précaution et la qualité de l’eau et plus largement sur l’agriculture ». Mais non, ce n’est toujours pas du lobbying !