C’est la question que pose Le Figaro du 4 janvier dernier. En effet, alors qu’on recherche toujours les bienfaits du bio, un article publié dans la revue Nature en décembre 2018 démontre que l’agriculture biologique aurait un impact négatif sur le changement climatique (dont l’origine exclusivement anthropique n’est évidemment pas prouvé, mais c’est un autre débat).
En résumé, les cultures biologiques relâchent plus de CO2 que les cultures traditionnelles car les rendements moins élevés demandent davantage de surface pour permettre aux plantes de pousser, causant donc une déforestation plus importante (or les forêts stockent une partie du CO2 et d’empêcher sa libération dans les airs) :
« Notre étude montre que les petits pois biologiques cultivés en Suède ont un impact sur le climat environ 50% plus important que ceux cultivés de manière conventionnelle », déclare le premier auteur de l’étude, Stefan Wirsenius, de l’Université de technologie Chalmers, en Suède, cité par Le Figaro. « Pour certains produits alimentaires, la différence est encore plus grande: par exemple, avec le blé d’hiver biologique suédois, la différence est plus proche de 70% ».
Le quotidien conclut : « Si toute la consommation alimentaire se porte vers les produits issus de l’agriculture biologique, sans s’accompagner d’une réduction de la demande, les conséquences pour le climat seraient donc catastrophiques. »
Cela n’empêche pas le dernier avis du Conseil économique, social et environnemental sur l’innovation en agriculture d’affirmer, sous l’influence revendiquée du lobby France nature environnement (FNE) que « la priorité de l’innovation agricole, c’est la transition vers l’agriculture biologique »…
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