Les acteurs du bio se présentent souvent avec l’étiquette de la pureté et de la transparence. Un rapport récent de la DGCRFF vient un peu ternir cette image.
Selon Le Monde, « La direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) a épinglé 678 producteurs ou commerçants de produits bio en 2017, un taux d’anomalies « équivalent » à celui des trois années précédentes. »
Le taux d’anomalies est de 41 %. Il faut rappeler que ce chiffre porte sur 1624 établissements qui ne sont pas représentatifs de la filière. Pourtant la communication de l’administration et de la filière vise à rassurer les consommateurs en signalant que le taux d’anomalie est constant.
Nous pensons au contraire que cette stabilité est une inquiétude. Pourquoi ? Par la croissance du secteur (nombre d’acteurs engagés dans la filière), on pouvait penser que la filière atteindrait une certaine maturité, et que le taux d’anomalies serait en régression. La part des fraudes sur l’étiquetage montre bien que le bio peut être un jackpot rémunérateur. Pour cela, il suffit de se balader sur des certains marchés pour constater que des margoulins s’en mettent plein les poches. Comme dans d’autres secteur de l’agro-alimentaire (le miel par exemple), c’est plus simple d’acheter et de mettre une étiquette que de produire.
Ce que vous dites est à nuancer tout de même : Pour Dominique Marion, représentant de la Fédération nationale des agriculteurs biologiques (FNAB), ces chiffres sont sans surprise. « Ils montrent que l’Etat fait son travail de contrôle, mais l’augmentation n’est pas significative », a-t-il réagi, car les contrôles ne portaient pas sur un échantillon représentatif : « Cette année-là, nous étions 32 500 producteurs. »
« De plus, si on regarde dans le détail, on voit qu’il s’agit surtout d’imprécisions administratives, de dossiers rendus hors délai, mais très peu de tromperies du consommateur sur la nature des produits, ce qui est pour nous un sujet de satisfaction », a-t-il ajouté.
Je ne sais d’où Le Monde sort ces chiffres mais l’enquête de la DGCCRF, il est noté, En 2017 1 624 opérateurs ont été contrôlés, pour un taux d’anomalie de 28 %.
Ce qui est beaucoup à mon sens …
Reste à connaitre le détail de ces anomalies, si la plupart ne sont que des imprécisions administratives, ce n’est pas très méchant …
Agriculture « BIO » : tromperies subventionnées
« Le « bio » a conquis l’assiette de nombreux Français et témoigne de préoccupations alimentaires légitimes de la population. Dans ce nouveau rapport, l’IREF analyse les prétendues vertus de cette consommation et montre, littérature scientifique à l’appui, que l’agriculture dite « biologique » ne tient pas ses promesses. L’IREF propose d’abandonner l’interventionnisme massif et coûteux de l’État en faveur de cette pratique pour permettre le libre choix alimentaire des consommateurs. »
https://fr.irefeurope.org/Publications/Etudes-et-Monographies/article/Agriculture-BIO-tromperies-subventionnees?utm_source=2019-03-01-BIO&utm_medium=lettre-fr&utm_campaign=lettre-fr&utm_content=article5198
A titre d’information utile:
https://fr.irefeurope.org/Publications/Nos-ouvrages/article/Ces-complices-de-non-assistance-a-France-en-danger