« Humiliation publique », « coup porté (…) contre moi » mais aussi « contre EELV »… Dans un courrier interne à Europe Écologie-Les Verts rédigé le 30 septembre dernier et que Le Figaro s’est procuré, Esther Benbassa reproche à sa formation de ne pas l’avoir assez soutenue lors de l’élection du président du groupe « Écologiste-Solidarité-Territoires ». Formé par douze élus dont des EELV, mais aussi des écologistes non-encartés et des Génération.s, il a finalement choisi Guillaume Gontard « avec au moins deux voix de sénateurs encartés chez EELV ». De quoi faire s’interroger Esther Benbassa sur la sincérité des membres de ce pôle écolo : « EELV s’associe à des gens qui, pour certains, nous sapent sans vergogne sitôt arrivés. Sandra Regol en a fait l’amère expérience dans le Val-de-Marne (lors d’une législative partielle le week-end dernier où l’élue Génération.s Sophie Taillé-Polian, bien qu’associée au pôle écologiste, a préféré soutenir la socialiste Isabelle Santiago, ndlr) et moi au Sénat. C’est la même personne qui s’est alliée à Ronan (Dantec) pour faire faire capoter ma candidature ».
« Traitres »
Elle continue : « Pensons-nous que nous n’avons pas eu assez de traîtres en interne (sic), au point que maintenant nous les importions de l’extérieur ? Je ne vous en dirai pas plus. Mais jusqu’à quand nous laisserons-nous faire ? » Ambiance ! Elle conclut en invitant son parti à la loyauté : « Une élection comme celle-là devait se préparer très en amont, le parti devait peser de tout son poids. Nous sommes, je crois, trop confiants. Naïfs peut-être. Si libre que je puisse sembler parfois, j’ai toujours eu à cœur de me montrer indéfectiblement loyale au mouvement qui m’a donné ma chance en 2011 ». Un coup de pince qui montre que rien ne change chez Les Verts, toujours aussi divisés et diviseurs.
Derniers commentaires