Il s’agit d’un « débat », dit l’affiche. Mais pas d’un débat contradictoire. L’intitulé est sans ambiguïté : « Pesticides, comment ignorer ce que l’on sait ? ». Les invités sont tous des militants anti-phytos, le modérateur est un ancien d’Alternatives Economiques, publication marquée à gauche.
[Débat] #Pesticides, comment ignorer ce que l’on sait
Avec I. Baldi @Isped_Bordeaux, H. Bastos @Anses_fr, L. Huc @Toxalim_E01, @JeanJouzel, A. Lambert @PhytoVictimes et @gduval_altereco.
Le 19/01 en visio.
👉Inscription gratuite : https://t.co/YatmZwm8PH #agriculteurs #Sante pic.twitter.com/jwyRuz7j4p— CSO Sciences Po/CNRS (@CSO_SciencesPo) January 5, 2021
A propos d’ignorer « ce que l’on sait », Sciences Po devrait organiser un débat avec Olivier Duhamel, président de l’institution jusqu’à sa démission le 4 janvier faisait suite à des accusations graves d’inceste et Frédéric Mion, directeur, appelé à démissionné depuis qu’on sait qu’il savait. Et puisque Science Po n’aime pas le contradictoire, on imagine que son ex-président s’en tiendra à cette ligne et renoncera à se défendre face aux graves accusations dont il fait l’objet… En fait, non, on apprend qu’il a recruté l’avocate… de DSK (ce n’est pas une blague). Il faut bien tenter de sauver sa Po…
Olivier Duhamel n’a pas ete juge , il me semble , il est donc innocent jusqu’a preuve du contraire. Surpris qu ici on use de l’argument du deshonneur par association..Je ne vois de rapport avec le sujet. Le fait que ce soit plus une conference de militant qu’un debat se suffit a lui meme dans la malhonnete.
Pas faux.
Il faut reconnaître que l’IEP de Paris devient du grand n’importe quoi et ce n’est pas vraiment nouveau.
Même Alain Finkielkraut (avant sa sortie incontrôlée récente) est boycotté par les étudiants les plus bruyants car jugé trop réac’ (anti woke).
Jean Jouzel comme invité…
Surement de très grandes compétences dans ce domaine (chimiste de formation et parents agriculteurs, parfait combo), mais surtout beaucoup d’idéologie, lui qui appelle à la sobriété.
https://www.la-croix.com/Jean-Jouzel-monde-sobre-carbone-peut-etre-percu-comme-attractif-2021-01-08-1201133875
La sobriété , quand on la choisit, pourquoi pas, quand elle est imposée, c’est une autre histoire.
Le chapô de l’article que vous avez mis en lien présente J. Jouzel comme « climatologue et vice-président du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (Giec) ».
Ça ne mange pas de pain (même bio), mais c’est une menterie… 😉
En réalité, il fut « vice-président » du groupe scientifique (WG1), de 2002 à 2015 au sein du Giec (qui compte trois groupes de travail).
Il ne l’est plus…
Mais JJ n’est pas connu pour être opposé aux « titres » flatteurs que lui accordent les médias, avec régularité et une singulière facilité.
D’autre part, il a quitté depuis un moment déjà le terrain scientifique pour des engagements politiques, toujours à gauche, et pour l’écologisme politique.
@ JG2433
« Mais JJ n’est pas connu pour être opposé aux « titres » flatteurs que lui accordent les médias, avec régularité et une singulière facilité. »
>>> Il est notamment accueilli par les présentateurs et -tateuses radio et TV en tant que « Prix Nobel »… Sans préciser que le véritable titulaire dudit prix est le GIEC…
Je n’aime pas ce billet pour les raisons déjà évoquées.
Je l’aime d’autant moins que dans mon passé syndical il m’est arrivé d’intervenir dans des affaires de harcèlement allégué qui se sont totalement dégonflées.
Je suppose que H. Bastos de l’ANSES n’est pas anti-pesticides mais supposé, seul contre tous, défendre l’honneur implicitement bafoué de l’ANSES.
Contrairement à ce qui est annoncé, le débat était contradictoire, mais en gros à un contre quatre, avec un modérateur qui jubilait lorsqu’il lui semblait qu’un coup imparable avait été porté à l’Anses (c’est du moins ainsi que j’ai interprété certains de ses sourires quand il donnait la parole à H. Bastos). Et ce dernier s’en est très bien sorti. Il a pris du recul pour expliquer le pourquoi et le comment du travail des agences. Il a répondu avec phlegme aux mises en cause de l’Anses, en avançant des faits, et en rectifiant les assertions erronées. Ses interventions étaient intéressantes.
Dans la présentation du colloque, je lis : » le modérateur est un ancien d’Alternatives Économiques, publication marquée à gauche. »
Je m’interroge sur la pertinence de cette remarque dans ce contexte. Autour de moi des gens « marqués à gauche » sont loin d’être des anti-pesticides dogmatiques, alors que des gens « marqués à droite » ne jurent que par le bio et égrainent les bêtises sur le glyphosate.