«Martine à la ferme, c’est possible» (vraiment ?)

Partager sur : TwitterFacebook

Alors que les faucheurs volontaires viennent de refaire parler d’eux avec une destruction d’une parcelle de tournesol dans l’Aveyron, c’est le moment de (re)découvrir cette vidéo d’Emmanuel Ducros publiée l’an dernier. Elle y vérifie l’affirmation des faucheurs selon qui « Martine à la ferme, c’est possible ».

10 commentaires sur “«Martine à la ferme, c’est possible» (vraiment ?)

  1. A mon avis vous n’avez pas tout compris non plus… à moins que ce ne soit volontaire, comme les faucheurs.
    L’édition de gènes n’a rien à voir avec les tournesols dont vous parlez puisque obtenus par mutagenèse aléatoire comme pratiquée depuis toujours en sélection variétale Donc oui l’édition de gènes est source de très grandes avancées

    1. Quand de variétés de tournesols obtenues par mutagénèse sont résistante a des produits qui permettent de contrôler les chardons ou l’ambroisie (pb de santé public car très allergène) ce qui n’était pas faisable avant autrement que par PTB (prends ta binette) , c’est une avancée.
      Quand une variété OGM résistante à un herbicide très peu a risque et super efficace permet d’éviter d’utiliser de matières actives beaucoup plus a risque pour la santé ou l’environnement c’est aussi une avancée.
      Le pb ne vient que des mensonges et manipulations des écoloreligieux fanatiques et extrémistes associée à l’incompétences (normale quand ce n’est pas son métier) de ceux qui sont déconnecté des pratiques culturales.

  2. Les plantes sont naturellement résistantes à l’un ou l’autre herbicide, ce qui permet d’avoir des herbicides dits « sélectifs », détruisant les (certaines) mauvaises herbes et laissant subsister la culture.
    Les OGM tolérants « aux herbicides » sont tout simplement des plantes cultivées auxquelles on a conféré une résistance à un herbicide auquel la plante « conventionnelle » est sensible.
    But de l’opération avec le glyphosate? Pouvoir désherber en cours de culture – éventuellement en s’épargnant les façons culturales avant semis pour éliminer le plus de mauvaises herbes possibles – avec un herbicide efficace qui détruit toutes les mauvaises herbes.
    Les OGM HT ont ainsi remplacé des herbicides moins efficaces et surtout plus préoccupants style atrazine et paraquat (au moins jusqu’à l’apparition de résistances chez des mauvaises herbes que les farmers américains ont « oublié » de gérer correctement.

    Quant au tournesol, personne ne se vante de pouvoir l’arroser « sans limites ». Ce serait du reste idiot et interdit par la réglementation.
    Les tournesol Clearfield sont à ma connaissance issu d’une mutation découverte en 1996, dans un champ de soja du Kansas. On y a trouvé des pieds de tournesols qui n’avaient pas été affectés par l’application d’un herbicide de la famille des imidazolinones et on a eu la bonne réaction : les récolter pour exploiter la mutation.
    Clearfield ajoute un outil de gestion des mauvaises herbes à la palette des matières actives disponibles et permet de gérer ou mieux gérer des mauvaises herbes qu’avec d’autres matières actives. Là encore, loin du discours mensonger auquel nous sommes soumis, le but de l’opération n’est pas d’utiliser plus d’herbicides, mais d’améliorer la gestion des cultures.
    Il y a certes un souci d’utilisation plus fréquente – possible – d’une même famille d’herbicides. Cela se gère et des préconisations ont été mises en place pour éviter cela.

    Enfin, il est vrai que pour convaincre sur les NBT… Mais ne pas faire l’effort d’expliquer – et de comprendre – la question des mauvaises herbes et se résigner à accepter, sinon reprendre, le discours des néo-luddites (et des milieux économiques qui trouvent un intérêt à ce discours, style Généfutures et les GMS) est le meilleur moyen de voir le progrès s’enrayer de par chez nous.

    Oui, il y a des solutions pour la pomme de terre. Enterrées au niveau européen. Et pour le maïs.

    Non, il n’y a pas de ‘mauvais » OGM. S’ils sont mauvais, ils ne percent pas sur le marché. Et Monsanto n’est pas responsable de la diabolisation. C’est bien plus compliqué. Et bien plus inquiétant.

  3. J’ai posté une longue réponse qui n’est pas (encore?) passée.

    Non un argumentaire est tout à fait possible, au moins pour les gens qui ont été désinformés.

    Le problème, c’est les médias. Trop d’Arte, pas assez d’ E = m6. Et les politicards + certains milieux économiques.

    1. @Seppi , il me semble que ce n’est pas la première fois qu’un de vos messages ne passe pas !
      Peut-être que vos avez un RG ou consort écolo dans votre département , région , ect qui les supprime (je ne plaisante pas)
      Pirater les ordinateurs , un jeu d’enfants pour eux .
      Reste à connaitre l’honnêteté intellectuelle de ces personnes .

  4. C’est quand même terrible qu’avec un certain nombre de personnes (beaucoup plus qu’on ne le pense et vous n’êtes pas le seul BZFK) on ne peut pas discuter sur un sujet de manière approfondie et concrète (ici destruction de parcelles de tournesols résistants aux herbicides) sans tout de suite, malgré les efforts louables et les arguments de Yann, dériver sur d’autres sujets (ici dans la discussion vaccin ARNm et climat) qui eux aussi restent traités superficiellement !!!
    Bilan des courses = ZERO, discussion sans intérêt.

  5. Bon je fais amende honorable, ma réaction étant disproportionnée je l’avoue.
    J’avoue également que j’ai un peu de mal à vous suivre à travers vos différents post. Mais votre parcours en est peut être une explication. En tous cas félicitations pour avoir essayé de sortir de cette nasse et ne regrette pas finalement que vous nous ayez expliqué tout cela.

  6. Je crois que mon gros commentaire est passé à la trappe.

    Je recommence pour les OGM tolérants « aux » herbicides (en fait à un herbicide).

    Il est tout à fait possible de présenter l’intérêt de ces OGM à un public non averti. En fait, ce serait même facile si on avait accès aux médias qui, dans les circonstances actuelles, font dans la capture d’audience, fût-ce au prix de la désinformation.

    L’objectif de la production agricole est essentiellement alimentaire et implique qu’il y ait le moins de mauvaise herbes possible dans le champ. Nous sommes trop bien nourris et trop bien protégés pour mesurer ce l’importance de ce fait.

    Pour cela, outre les outils mécaniques à main ou mécanisés, les bâches de couverture du sol, les lance-flammes (très écologiques…), etc., ou encore la pince à deux doigts, on dispose de deux types d’herbicides : totaux (ou à large spectre) et sélectifs. Un herbicide sélectif, auquel la culture n’est pas sensible, peut être employé en cours de culture pour se débarrasser des (de certaines) mauvaises herbes.

    Le glyphosate est un herbicide total (ou presque – il y a des espèces sur lesquelles il marche moins bien et d’autres qui présentent des populations devenues résistantes*). Pour l’OGM rendu « tolérant » (c’est le vocabulaire consacré, pas forcément le plus heureux), il est devenu un herbicide sélectif.

    Les conséquences sont les suivantes : un désherbage beaucoup plus efficace (puisque le glyphosate « flingue tout » – sauf résistances), réalisable en cours de culture sans avoir à faire place nette avant le semis ; un remplacement des herbicides utilisés précédemment, dont certains à profil toxicologique et écotoxicologique peu favorable, style atrazine et paraquat, par le glyphosate, avec un excellent profil (quoi qu’en disent les « anti »).

    Un désherbage plus efficace se traduit évidemment par une augmentation des rendements (attention : cette augmentation ne se réalise pas ou peu si les itinéraires culturaux précédents étaient efficaces ou si les terres sont propres).

    Et une culture réputée salissante bien désherbée, c’est aussi du stock de graines de mauvaise herbes en moins les années suivantes.

    Il y a d’autres bénéfices. Le glyphosate a permis l’agriculture de conservation des sols, les semis directs sous couvert, les cultures associées (par exemple blé dans du trèfle qui est « déprimé » pour qu’il ne concurrence pas trop le blé). Bien sûr, tout cela est possible sans… mais c’est plus difficile.

    Les fameux « VRTH » de tournesol Clearfield, tolérant l’imazamox, permettent aussi de gérer l’ambroisie, un important problème de santé publique (très allergène) et l’orobanche (une plante parasite).

    Un MacLesggy ou un Jamy Gourmaud seraient tout à fait capable d’expliquer ça.

Les commentaires sont fermés.