Tromperie sur le bio

Partager sur : TwitterFacebook

nobioFrançois Veillerette, militant de la médiatique association MDRGF (Mouvement pour les droits et le respect des générations futures) aime faire parler de lui. Etant le seul véritable militant voué exclusivement à la lutte contre les pesticides, c’est toujours lui que les médias invitent lorsqu’ils veulent parler des produits phytos. Une de ses dernières campagnes menée en partenariat avec PAN Europe portait sur la présence de résidus de pesticides dans le vin.

Il y a quelques mois, voilà ce que l’AFP expliquait : « Les associations du réseau européen d’action contre les pesticides PAN-Europe ont procédé à l’analyse de 40 bouteilles de vin rouge (34 bouteilles traditionnelles et 6 bouteilles de la viticulture biologique) en provenance de France, d’Autriche, d’Allemagne, du Portugal, d’Afrique du Sud, d’Australie et du Chili. Il en ressort que tous les vins issus de l’agriculture non-biologique étaient contaminés, chaque échantillon prélevé contenant en moyenne plus de 4 résidus de pesticides, les plus suspects jusqu’à 10 résidus. (…) Quant aux six vins biologiques sélectionnés, seul l’un d’eux comportait de faibles traces de pesticides, sans doute en raison de la pulvérisation de parcelles voisines. L’eurodéputée verte Hiltrud Breyer, membre d’une commission sur la sécurité alimentaire, a jugé le résultat de l’enquête « alarmant mais prévisible ». »

Suite à cette « étude », la revue belge Test-Achats a menée une contre-enquête. Il en ressort que 25% des vins bio analysés contiennent des résidus importants de pesticides ; si importants que l’utilisation de produits phytosanitaires par les viticulteurs « bio » ne fait pas de doute. Selon la revue belge, « Le consommateur est donc trompé et l’on peut se poser des questions sur la fiabilité du label bio et des organismes certificateurs ».

On ne s’étonnera pas non plus de voir associé à la campagne du MDRGF l’eurodéputé verte Hiltrud Breyer,désormais bien connue pour sa manipulation médiatique (voir ici) .

Pour en savoir plus

10 commentaires sur “Tromperie sur le bio

  1. Cela confirmerait-il qu’en AB, le devoir de résultat n’est pas une priorité?
    Et émettre des doutes sur l’indépendance des organismes certificateurs vis à vis de leurs clients, également leurs financeurs?

  2. « …Et émettre des doutes sur l’indépendance des organismes certificateurs vis à vis de leurs clients, également leurs financeurs? »

    >> Excellente question!! Maintenant obtenir des réponses en est une autre……..

  3. Une enquête effectuée par un organisme de consommateurs belges a montré que sur 17 échantillons de vin « bio » d’origine diverses, 4 soit 25% (taille de l’échantillon toutefois pas représentatif mais cependant suffisant pour attirer l’attention et recommander une surveillance plus étroite à l’avenir) contenaient des résidus de phytosanitaires de synthèse habituellement utilisés par la viticulture conventionnelle . Toutefois aucun échantillon ne dépassait les LMR. Les teneurs constatées étaient de l’ordre de mg/L ou moins montrant ainsi qu’ils étaient la conséquence d’une utilisation volontaire et non pas d’une contamination car dans ce cas les teneurs auraient été plutôt de l’ordre du microgramme/L.

    En ce qui concerne le vin français, l’organisme certificateur Ecocert a apposé son label sur un vin « bio » qui contenait 0,03 mg/kg d’ un produit de synthèse utilisé contre la moisissure grise chez le raisin et bien enetendu non autorisé en AB !

    Ce qui justifie tout à fait la question posée précédemment par rageous sur la « fiabilité » de certains organismes certificateurs……..

    En Suisse, un organisme similaire a montré que 33% des échantillons (non representatifs là encore) contenait un fongicide de synthèse.

    Pas d’autres commentaires à faire……….

  4. Programme d’analyse 2007 de la DGCCRF:

    …….

    Les céréales et les produits céréaliers présentent 8,2 % de non conformité sur 282 échantillons.
    Les contrôles de la production biologique ont porté sur 256 échantillons, avec un taux de non conformité de 3,1 %.

  5. Bio ne veut pas dire sans produits de défense des végétaux. Je suis bien placé pour le dire je suis vigneron. Il est évident qu’avec les conditions météo exécrables comme en 2008 les cryptogrammes s’en donnent à cœur joie. Mes collègues en bio ont traité leur vignes beaucoup plus qu’en conventionnel et ont pour la plupart perdu malgré tout tout ou partie de leur récolte. Pourtant il respectent scrupuleusement les cahiers des charges bio et sont de grands professionnels et observateurs de l’écosystème et tout comme moi passionné par leur métier et leur environnement mangent et boivent ce qu’il produise sans crainte. Une pyrétrénoîde naturelle, la bouillie bordelaise(cuivre), le soufre n’en demeure pas moins des pesticides utilisés en bio et qui utilisés fréquemment peuvent se retrouver sur les raisins . Ensuite quels sont les phytos les plus efficaces et les moins nocifs, la question reste posée. Une chose est certaine c’est que les ravageurs, parasites et maladies des végétaux et des animaux sont bien présents et qu’on ne peut les laisser anéantir les cultures et les cheptels que l’on soit en traditionnel ou en bio. Sinon cela s’appelle de la chasse et de la cueillette et là bonjour les estomacs vides.
    Meilleurs vœux à tous et faites confiance à ceux qui vous nourrissent et vous abreuvent de bons vins de terroir.

  6. @Pagel : vous avez l’honnêteté de reconnaitre que le BIO décrit comme une « agriculture n’utilisant pas de pesticides » n’est qu’une vaste imposture et qu’il ne repose donc que sur une croyance.

  7. message de YVES04:

    article de « AGRICULTURE & ENVIRONNEMENT » de G. Rivière-Wekstein (15 jan. 2009) « BIO »
    15 janvier 2009 [Recommander cet article] Version imprimable de cet article

    « Presque 25% de vins bio pas très bio… »

    « Contrairement à ce que laisse entendre régulièrement le Mouvement pour les droits et le respect des générations futures (MDRGF) de François Veillerette, trouver des pesticides dans des vin issus de raisins bio ne semble pas être très difficile. C’est en tout cas ce que vient de démontrer l’enquête sur la présence de résidus de pesticides dans le vin réalisée par Robert Remy, responsable Politique alimentaire pour la revue belge Test-Achats. Sur les 17 échantillons analysés, pas moins de 4 vins bio en provenance d’Afrique du Sud, d’Argentine, d’Italie et de France, achetés sur le marché belge en mai et juin 2008, contiennent en effet des résidus mesurables de pesticides. Comme le note Robert Remy, « ces résultats obtenus avec des échantillons comparables donnent une image nettement plus nuancée que celle de l’étude du PAN Europe. Selon cet organisme, tous les vins traditionnels renferment des résidus de pesticides et les vins bio n’en renferment, dans le pire des cas, que des traces ». Or, bien que non représentatif, l’échantillonnage de l’enquête belge indique une prévalence de presque 25 % de vins bio « contaminés » ! En 2008, une étude comparable effectuée par le programme consumériste A bon Entendeur de la télévision suisse romande avait mis en évidence des résidus mesurables sur 2 des 6 vins bio suisses analysés, soit 33 %.

    Certes, dans aucun cas, les résidus ne dépassent la limite maximale de résidus (LMR). Il n’y a donc pas de risque pour la santé humaine. Cependant, les taux observés – à hauteur du mg/kg – indiquent clairement qu’il s’agit d’une utilisation active de ces produits. Ce ne sont pas de simples traces pouvant provenir d’une contamination fortuite depuis une parcelle voisine (et qui se mesurent plutôt en µ/kg).

    Or, contrairement aux viticulteurs conventionnels, les viticulteurs bio sont censés respecter un cahier des charges rigoureux qui leur interdit tout usage de produit de synthèse. « Le consommateur est donc trompé et l’on peut se poser des questions sur la fiabilité du label bio et des organismes certificateurs », note la revue belge, qui plaide pour « un meilleur contrôle des vins issus de raisins de l’agriculture biologique par les organismes de certification ». En ce qui concerne le vin français, l’organisme certificateur Ecocert a apposé son label sur un vin « bio » qui contenait 0,03 mg/kg de pyriméthanil, un produit utilisé contre la moisissure grise chez le raisin ! »

    [Gil Rivière-Wekstein]

    moi-même adepte(très modéré) de la « bouffe » BIO, sans conviction ancrée, sauf un suivisme pour ne pas déplaire à l’entourage de vrais « adeptes », j’arrête cette pratique (sauf le pain pour le goût et la forme), en opposition totale avec l’idéologie sous-jaçente ;
    désormais, seuls comptent les faits avérés et vérifiés d’ordre scientifique et rien d’autre ; plus de détails par la suite [BIO,PESTICIDES,AGRICULTURE…]
    à plus…

Les commentaires sont fermés.