Apiculture : « Le vrai défi, c’est de professionnaliser ces amateurs »

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Un article suffisamment rare sur le fond comme sur la forme pour le signaler. La Voix du Nord  rend compte d’une rencontre ente apiculteurs professionnels et agriculteurs À Wavrans-sur-l’Aa, avant-hier chez Didier Dubois, lui-même apiculteur professionnel. A cette occasion, plusieurs personnes présentes sont interrogées sur les mortalités d’abeilles. Discours clair, sans animosité ni militantisme :
-A la question de savoir si  les mortalités sont dues au pesticides : « Pas en premier lieu », selon Didier Dubois. «  Notre ennemi principal, c’est le varroa, un acarien d’origine asiatique. ».
-Sur le secteur apicole : Il faut distinguer deux types d’apiculteurs, les professionnels, rares dans le département (trois ou quatre) et les amateurs, très nombreux. Et ce sont ces derniers, dépités de voir mourir leurs ruches se vider, qui accusent les pesticides. « Il y a un côté affectif de la part de ces éleveurs, explique Claude Joly, vétérinaire conseil au groupement de défense sanitaire apicole du Pas-de-Calais. Ils voient disparaître des insectes sans être forcément au courant de tous les dangers qui les guettent. Le vrai défi, c’est de professionnaliser ces amateurs. Et aussi de les faire se rencontrer avec les professionnels et le monde agricole. »
-Les phytosanitaires exempts ? Le problème n’est pas nié. La cohabitation doit se dérouler autour de bonnes pratiques : Bien sûr qu’ils sont dangereux pour les abeilles. Mais utilisés correctement, ils le sont moins. « Des fiches techniques par culture ont été réalisées afin de protéger les abeilles », explique la FDSEA. Elles s’appuient sur un arrêté publié en 2003, qui interdit notamment d’appliquer des traitements en pleine journée quand les abeilles butinent. « L’idéal, c’est d’appliquer les produits le soir, après le coucher du soleil », rebondit Didier Dubois. Reste cependant des progrès à faire sur une culture mineure : La féverole.

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