L’agriculture de demain

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« Ce qu’on fait ce n’est pas du folklore. C’est l’avenir. » C’est ce que Lionel Maerten a osé déclaré au quotidien Sud Ouest à propos de la présence de chevaux de traits dans le vignoble bordelais. Selon le journal, « le jeune homme commence à développer cette activité dans les vignobles et cherche des propriétaires intéressés par ce mode de culture qui revient dans le Saumurois, en Bourgogne et depuis peu en Gironde. »
A l’heure du bilan de santé de la PAC, ce militantisme mi-bio mi-mercantile peut faire sourire même si les adeptes de la théorie de la décroissance y voient le modèle agricole parfait. Difficile à croire.
Mais plus que le retour du cheval dans les parcelles, c’est la croisade contre les pesticides et plus généralement l’agriculture qui se manifeste. Selon Lionel Maerten, « il existe maintenant une prise de conscience de l’environnement, de la nocivité des pesticides, et la qualité du travail des sols revient au goût du jour. »

Utopie quand tu nous tient…

20 commentaires sur “L’agriculture de demain

  1. @steph
    Euh…Je ne vois pas bien le rapport?
    Sinon , Ok pour revenir à la traction cheval, ça résoudra au moins une partie des problèmes des retraites, vu que les laboureurs seront cassés à 60 ans, ça coutera moins cher à la société.

  2. C’est une idée intéressante, mais il faut aller plus loin, beaucoup plus loin : plus (enfin ce plus est moins) d’automobile, plus d’avion, du train…. mais seulement avec une électricité que produiraient des éoliennes ou les barrages…. et des chevaux, plein de chevaux enfin, aussi des bœufs, des vaches pour tirer des chariots de victuailles ….et des ânes… plein d’ânes… une foule d’ânes.
    Allez on s’entraîne en cœur : hi han, hi han, hi han.

    ….Et on dépensera 70 % de notre revenu pour notre nourriture. Bien sûr, plus du tout de voyage à l’autre bout du monde, toute façon sera trop cher pour un budget pompé pour se nourrir. Tant mieux le tourisme vert à 10 000 km étant la pire des hypocrisies, la compensation carbone : un racket pour bobos.

    Racket pour bobos qui ne marche pas auprès des individus. Pas vu beaucoup de bobos qui s’y laissent prendre : le bobo est un animal qui se métamorphose à vue d’œil, âne quand cela ne coûte rien, rat quand il faut ouvrir le porte monnaie pour acheter du vent, même si on le vent de l’éthique verte le caresse dans le sens du poil, le bobo préfère celui des alizés.

    La preuve : le bio on en parle beaucoup mais l’enquête CREDOC de 2008 est sans complaisance sur la réalité.
    Pourtant dans ce cas le bénéfice est patent et si l’agriculteur est sérieux et le produit acheté sur le marché local, pas chez Carrefour qui vend du bio de n’importe où, même de Chine, on peut trouver du très bon bio, surtout s’agissant de légumes, de tomates, de vielles variétés de tomates, et si en plus un cheval a labouré le sol……

    allez on est sympa : le labour au cheval c’est bien, c’est un folklore sympa, bien pour le bio, bien pour des petites exploitations à développer dans les régions moins productives du territoire, dans les zones de montagne et les arrière pays… avec des fêtes des moissons, le fauchage à la faux et des batteuses, de vieilles batteuses fonctionnant à l’huile brute de tournesol… du tourisme à la ferme, de la pluriactivité, bref une animation qui permettrait de relancer un nouveau touriste vert de proximité ou pour les bobos d’Europe du nord. Pourquoi pas, si cela marche: Ok, on est pour.

    Mais soyons sérieux ! pas dans les grandes plaines du bassin parisien ou de champagne, sauf dans quelques fermes pour les enfants des écoles, comme image vivante d’épinal, pour faire rêver nos petits mômes d’un temps passé, pas si bon qu’on veut bien le dire, mais… chut, ne brisons pas le rêve.

    1. réponse du 15 mai 2009.
      Supprimons les primes PAC et ensuite on fera une comparaison sérieuse du cheval et du tracteur !
      Toute cette mécanisation est dopée par les subventions…
      Oui, c’est cela pleins de chevaux surtout en Bretagne et moins de porcs en intensif ( avec ce que l’on sait des conséquences sur l’environnement).
      Vous parlez comme un livre, vous faites quoi comme métier ? Vous habitez dans quelle région ?
      Nous vivons dans un monde de plus en plus sédentaire, toujours assis avec tous les problèmes de dos et de surcharge.
      Un peu réducteur votre discours: mes chevaux n’ont pas d’oeillères, faites-en autant !
      Cordialement.
      Ramon

      1. «Oui, c’est cela pleins de chevaux surtout en Bretagne et moins de porcs en intensif »

        Ou peut-être une règlementation des exploitations agricoles plus intelligente. Je sais pas ce qu’il en est en Bretagne, mais ailleurs dans le monde des limites sur les périodes d’épandage et la quantité de phosphore ont eu des résultats significatifs en 10 ans sur la qualité de l’eau de surface (sans qu’aucune norme sur l’azote soit mise en place).

        «Toute cette mécanisation est dopée par les subventions…»

        Peut-être mais la mécanisation est avant tout due au progrès technique.
        J’attends de voir un cheval tirer un Lemkem pour du semis direct avant de réviser mon jugement sur la traction animale en zone industrialisée…

  3. Certes Steph, peut-être un peu aussi la méthode coué, on veut que ça marche donc on dira que ça marche. L’enquête Credoc est a priori plus impartiale.

    Mais ne nous leurrons pas sur le bio, aujourd’hui récupéré par la grande distribution qui entend bien redorer son image de marque en vendant un peu de produit plus vert, en faisant au passage de meilleures marges et surtout en luttant par ce biais contre la distribution discount qui échappe pour partie à son emprise.

    L’autre risque pour les grandes enseignes, c’est le retour du consommateur sur le marché local, une relation directe avec le producteur pour des consommateurs fatigués des grandes surfaces.

    Le producteur agricole a enfin compris que les intermédiaires étaient là pour le plumer et que sa survie peut dépendre du retour à la relation directe avec l’acheteur, pour les fruits et légumes, la viande, des huiles à haute valeur ajoutée comme l’huile d’olive pourquoi pas demain l’huile de tournesol ou de colza et bien d’autres produits.

    Le modèle par excellence, c’est la distribution du vin qui échappe toujours pour une bonne partie aux intermédiaires: club d’oenologie, comités d’entreprise, visites directes de caves, commandes groupées, machin qui connait truc donc la soeur est la cousine d’un producteur. Tout est bon pour restituer un maximum de valeur ajoutée à celui qui a trimé, qu’il soit bio ou conventionnel.

    Pour contrer cette tendance, aussi redoutable que le hard discount sinon plus, les grandes enseignes ont trouvé deux armes:
    – reduire cette relation uniquement au marché bio, même enfermer ce comportement Mandrin, très français, dans la case bio, marché haut de gamme (à cause du prix), limité en volume et en clientèle

    – développer la norme pour étouffer la distribution locale, sous couvert de principe de précaution et de tests sanitaires à répétition.

    Pourtant c’est dans cette proximité entre l’acheteur et le consommateur que l’on maintiendra un maximum de paysans: production, transformation à minima, et vente directe, dans ces conditions deux générations peuvent vivre sur la même exploitation ou deux familles.

    Le bonheur est dans le prés, Steph, cours y vite, cours y vite…le bonheur est dans le près, cours y vite, Aux champs va’l faucher.
    (on peut écrire aux champs de 2 autres façons).

    Aller j’arréte pour aller dans le près si le bonheur y est tjs, c’est toujours moins loin qu’on le dit, enfin, en province.

  4. « la distribution discount qui échappe pour partie à son emprise. »

    Pas tant que çà….. Cherchez bien et vous verrez que les  » hard dicounters » sont en grande partie des émanations et des filiales des grandes marques de la grand distribution qui ne s’en vantent pas plus que çà….

  5. alzine : je trouve ça un peu facile si vous me permettez cette remarque
    « on veut que ça marche donc on dira que ça marche »
    si d’autres vous répondaient « on ne veut pas que ça marche donc on dira que ça ne marche pas » vous seriez tout 2 bien avancés…

    Pour ma part c’est assez simple : je mange bio. Pourquoi ? Parce que je n’assume plus les conditions de vie des animaux telles que j’ai pu les voir en visitant des élevages industriels (de porcs notamment).
    Pas de sentimentalisme de ma part (très loin de là), le bio est pour moi non pas un choix écolo mais un moyen concret d’éviter la cruauté dont j’étais caution indirecte jusque là.

    je ne cherche pas à apporter des réponses au débat-procés du bio et ses vertus sanitaires, écologiques et économiques, véritables ou montées de toutes pièces. Ni à sauver les bébés phoques.
    Je ne jette pas non plus la pierre au système agricole ni aux éleveurs qui le font tourner.

    je sais juste que le cochon que je mange n’a pas vécu dans une cage d’1m² toute sa vie, ne s’est pas fait castrer à vif ni coupé la queue étant petit, etc.

  6. @steph
    Si c’est ce qui te soucie, tu n’a aucun besoin de manger bio. Avec les élevages fermiers labelisés (genre « porc fermier d’auvergne »), tu as des conditions d’élevage en plein air bien plus contraignantes que pour l’élevage bio.
    Fournis-toi donc dans les boucheries-charcuteries traditionnelles, ce n’est pas plus cher que le bio, et en plus des conditions d’élevage, tu sera sur de la qualité du produit (ce qui n’est fait pas partie de la philo « bio »).

    Je comprend très bien que ceux qui peuvent y consacrer suffisamment d’argent évitent la production agricole industrielle (je suis le premier à le faire, j’aime manger des produits de qualité). La bonne réponse à cette envie n’est pas nécessairement le bio… loin de là.

  7. Laurent, je trouve grotesque la croisade anti-bio. Bio et qualité ne sont pas mutuellement exclusifs.

    Bio pour « biologique ». La philosophie du bio à la base, c’est de respecter les processus biologiques. Lutte biologique contre les nuisibles par exemple, engrais biologiques, donner de l’herbe aux herbivores, etc…

    Les gros labels et tout ça, c’est venu après.

    Je me demande si vous n’attaquez pas l’écologisme et ses thèmes en visant en réalité les profiteurs et les récupérateurs de ce mouvement. Si tel était le cas, ça serait manquer la cible.

    Un peu comme attaquer la liberté alors qu’on viserait l’ultra-libéralisme économique. La solidarité sociale alors qu’on viserait les lourdeurs du gouvernement. Ou l’évangile alors qu’on viserait les aspects les plus douteux du Vatican.

    À ce compte là, toutes les formes de pensées, d’idéologies et de mouvements sociaux ont eu leur compte de profiteurs, de récupérateurs, d’erreurs et de mauvais porte-paroles.

    @ Alzine: Je suis parfaitement d’accord avec vous à propos des marchés locaux.
    Et en ce qui me concerne, l’alimentation est la priorité de mon budget. Je coupe partout ailleurs avant de couper là, et je ne suis pas le seul. Tant mieux si tout le monde y trouve son compte.

  8. Back to the trees?

    Certainement pas, il ne s’agit pas de nier les bénéfices que la grande distribution a apporté au consommateur en matière de logistique et de mise à disposition, pour le plus grand nombre, de produits diversifiés, dans un premier temps au meilleur prix, donc de gain de pouvoir d’achat dans les années 70-90. Bon cela s’est aussi assorti rapidement d’une pression inadmissible sur les producteurs et d’une captation de la plus value souvent injustifiée.

    Il faut cependant noter que pour le rayon fruit et légumes, le marché local fait beaucoup mieux en terme de rapport qualité/prix. Que pour certaines viandes comme les volailles, pour les œufs, la charcuterie traditionnelle, tout ce qui tourne autour de l’oie et du canard gras, la boulangerie de plein vent, des fromages locaux, bref un ensemble de produits de terroir, rien ne vaut le marché local, surtout concernant des denrées périssables et fragiles, domaine sur lequel les grandes enseignes n’ont jamais réussi à fonctionner de façon satisfaisante.

    Cet ensemble de produits qui constitue un volume significatif permet non seulement de restituer la quasi totalité de la plus value au producteur, de permettre à de petites exploitations de vivre correctement mais aussi de créer de la relation humaine là où il n’y avait que du commerce, la disparition des caissières en grande surface est un exemple de déshumanisation croissante de cette distribution.

    Le marché local est aussi un moyen pour le petit ou moyen producteur de sentir le comportement d’achat du consommateur, ce qu’il veut comme produit, au-delà du prix, de dialoguer et, s’il est entreprenant, d’adapter sa production et d’innover. C’est la mise au premier plan de la relation humaine en parallèle avec l’acte commercial.

    Le bio en grande surface, c’est pour moi la quintessence du non sens, passe encore des coopératives Bio, voire des réseaux spéciaux de distribution, obligatoirement assortis de considérations sociales, s’agissant de produits importés des pays du sud. En grande surface le bio perd complètement sa valeur symbolique et surtout sociale qui en constitue l’essence pour redevenir une simple marchandise.

    Je préciserai que j’ai consommé pendant longtemps du bio, quasiment à tous les repas, notamment via les paniers des AMAP, essentiellement pour de socialisation de l’acte de production mais aussi en raison de la qualité du produit liée à un délai récolte – consommation réduit, donc des fruits récoltés plus mûrs.

    C’était à l’époque bling bling, fin années 80 début 90 et lorsque la mode était au 4×4 et au Paris Dakar à la une de toutes les chaînes de télévision, les mêmes que celles qui nous rabattent les oreilles avec la sauvegarde de la planète. A l’époque, les grandes famines touchaient la conscience collective pas la nécessité de réduire la population mondiale.

    Je refuse le bourrage de crane qui nous est imposé. Le bio n’est pas meilleur pour la santé qu’une agriculture conventionnelle bien conduite. Il permettait seulement d’identifier une démarche de production comportant certaines valeurs, avec l’emballement médiatique actuel pour ce mode de production, souvent avec une argumentation mensongère, ces valeurs sont réduites à néant.

    Lorsque le soufflet retombera, et il retombera un jour, il est probable que les agriculteurs bio y perdront plus qu’il n’y auront gagné. Voyons ce que nous réservent les 5 prochaines années en matière d’équilibre production agricole /besoins et les prix des denrées agricoles qui en résulteront : si le déséquilibre est trop patent, le bio reviendra sur ses terres d’élection, les zones difficiles, piémonts et arrière-pays qu’il n’aurait jamais dû quitter…. avec un labour au cheval pour ceux qui y tiennent. Pour les autres terres, on labourera le moins possible.

  9. À vous lire, ça a l’air vraiment terrible. Je ne suis pas en France, mais j’ai de la misère à imaginer que la « sauvegarde de la planète » ait réellement pris l’espace médiatique jadis occupée par l’automobile par exemple. À lire ce blogue, la France est devenue un temple de propagande bio et écolo. Voyons.

    Je reste dans l’impression que vous surestimez cette mouvance et la méjugez.

    La valeur sociale des marchés locaux est certes primordiale dans cette économie dite bio, et indissociable à l’origine par ses promoteurs et ses premiers artisans. Agriculture « paysanne » et compagnie. Mais pour les gens qui continueront d’acheter dans les grandes surfaces, l’opportunité d’acheter des produits qui dont la production a eu moins d’impacts sur l’environnement est quand même positif.

    Je suis d’accord qu’il y a une niche grandissante pour les petites fermettes champêtres, produits locaux, artisanaux, auto-cueillette, etc., mais cela ne doit pas freiner les remises en questions raisonnables chez la grande production agricole.

    La fin de l’agriculture industrielle? Certainement pas. Mais sa mutation éventuelle, ça oui. Ce n’est pas une guerre idéologique en deux camps inconciliable, mais bien une situation où il y a des bons éléments de chaque côté et où il faut composer avec ce qu’il y a de mieux, pour le consommateur, le producteur et pour la pérennité des sols et de la ressource.

  10. @Victor

    « je trouve grotesque la croisade anti-bio. Bio et qualité ne sont pas mutuellement exclusifs »
    => Vous déformez ce que je dis. Il n’y a aucune « croisade anti-Bio » de ma part (et il m’arrive d’en consommer). Bien sur que Bio et qualité ne sont pas mutuellement exclusifs… heureusement!!! Mais il faut arrêter de bourrer le crane des gents sur l’idéologie « seul le bio est bon pour la santé et la planète »
    Et en ce qui concerne la qualité, vous prenez certainement moins de risques en allant choisir vos produits chez un boucher-charcutier de qualité qui se fournit directement auprès des élevages fermiers… que dans une grande surface, « bio » ou pas.

    « Je reste dans l’impression que vous surestimez cette mouvance et la méjugez »
    => comme vous le dite, vous n’êtes pas en France. Je consomme pourtant peu les médias… et pourtant, je tombe très souvent sur la « propagande bio et écolo ». Pire encore… je subit une forte pression professionnelle pour y participer.

  11. Eh bien dans ce cas, je crois que nous pouvons nous entendre là-dessus. Une partie de l’erreur me revient sans aucun doute.

  12. A voir l’excellent emission de capital de dimanche dernier (sur le site de M6) intitulé « manger vert rêve et réalité ».On y voit une forme d’hypocrisie concernant les produits bio. A voir absolument!

  13. Suis pas sûre qu’il faille se réjouir de l’augmentation de la conso des produits bio, avec une production qui ne suit pas, il serait bon de se demander pourquoi????
    Même avec le déploiement d’aides « incitatives » ça n’a pas l’air de décoller…
    J’opterais pour les contraintes suréalistes de l’AB, qui amènent à renoncer à ses récoltes en cas d’attaques. Cela relève plus de la stupidité et dans le milieu agricole et son bon sens notoire, cette perspective n’est pas concevable, déjà sufisemment à la merci des aléas climatiques…
    Je rapelle que ces pesticides et engrais vilipendés de longue coutent extrêmement cher, difficile de croire à des « épendages » irraisonnés comme on peut l’entendre à l’usure. Ces « campagnes » de dénigrement ne sont sans doute pas étrangères à l’augmentation de la conso des produits issus du bio… Mais cela va-t-il durer? C’est moins sur!
    Avec la tolérance zero, certains commencent à revoir leur engagements « bio »
    http://www.agriculture-environnement.fr/spip.php?article521

    Ou le bio venu d’ailleurs avec ses garanties « basées sur la confiance »… Très drôle à voir!
    http://www.m6replay.fr/#/emissions/capital/13100087

    Pour ma part je n’hésite pas à avoir recours dès que c’est nécessaire aux produits « chimiques » (antibios, vermifuges, insecticides, engrais, désherbants, etc.) pour maintenir mon troupeau en bonne santé et lui fournir son alimentation, je suis loin de l’utilisation à outrance comme on nous le bassine!

    « l’idéologie “seul le bio est bon pour la santé et la planète” »
    D’après sondage, l’aspect environnemental vient en dernière position, en premier c’est la santé « pour soi » qui prime…

  14. Je suis tout à fait d’accord avec toi rageou le problème est que le consommateur de bio est majoritairement quelqu’un qui vit en zone urbaine ou péri urbaine et qui souvent méconnait le monde agricole.
    Pire encore, il ne tiens son information que des médias ou de toute façon le mot agriculteur rime avec pollueur.
    Alors le plus court chemin est celui du bio: on crée une niche et on se donne bonne conscience.
    La réalité, et tu as tout à fait raison, est ailleurs : il faut que l’agriculture Française produise un aliment de qualité pour tous et à un prix qui permette aux producteurs de vivre.
    Les consommateurs devraient faire attention à ce que les grosses centrales d’achat ne mettent sur leur marché que des produits Français de qualité car nous sommes un des pays avec la plus grande sécurité alimentaire (cf les fraises d’Espagne etc etc). Ou bien il ne faut pas que le consommateur se fournisse dans ces filières et revenir au petit commerçants qui eux proposent des produits souvent locaux et de qualité.
    Cela aurait de plus un impact économique et environnemental important.
    Revenons à des prix de rémunération plus élevés au producteurs soucieux de la qualité des produits et de l’environnement, à des circuits de distribution courts et tout le monde se portera mieux le bio n’est qu’une affaire marketing et une sélection immorale des consommateurs par l’argent .

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