Lobby dénataliste

Partager sur : TwitterFacebook

Le quotidien britanique The Times (qui tire à plus de 650.000 exemplaires) vient de publier un article qui fait froid dans le dos et qui démontre l’avancée de l’idéologie malthusienne radicale au plus haut niveau. Selon le quotidien, plusieurs millionnaires américains se sont récemment réunis en secret dans le but de mettre leur fortune personnelle au service de la décroissance démographique. Ce petit groupe baptisé « Good Club » réunit entre autres Bill Gates, David Rockefelle Jr, Warren Buffet, Geaorge Soros, Michael Bloomberg ou encore Ted Turner.

Pour les membres de ce club des riches, la croissance démographique doit impérativement être freinée. Pour eux, c’est une priorité. Toutes les méthodes doivent selon eux être étudiées : contraception forcée, avortement imposés et politique dénataliste…

Quand on connaît l’influence de ces hommes, il y a de quoi avoir peur. Le pire est sans doute à venir.


Lire l’article complet sur le site du Times

14 commentaires sur “Lobby dénataliste

  1. J’ai peut-être lu l’article du Times un peu vite mais je n’ai pas eu l’impression qu’ils évoquaient une politique dé-nataliste « active » du genre contraception forcée ou avortement imposé. Dans cet article il est écrit entre autre:

    « Gates, […] argued that healthier families, freed from malaria and extreme poverty, would change their habits and have fewer children within half a generation. »

    Ce en quoi il n’a pas tort. En 1800 on avait aussi des familles avec 5 ou 6 gamins dans les pays qui sont maintenant considérés comme « riches ». Si l’on veut que les pays d’Afriques ou d’Asie du Sud-Est contrôlent mieux leur natalité cela passera forcément par un développement de l’éducation, de l’agriculture et de la santé, en gros un développement économique.
    Leur développement économique réduira la mortalité infantile et par conséquent les naissances, exactement comme cela c’est passé pour nous. Je ne suis pas certain qu’une politique « active » de dénatalité soit nécessaire.

    J’ai plutôt le sentiment que la vision malthusienne des écolos radicaux est de maintenir ces pays dans la misère en inhibant leur croissance agricole et économique. Mais comme dit c’est un « sentiment », je peux me tromper.

  2. Je partage le point de vue de GFP, les propos rapportés dans le Times n’ont rien de choquant notamment ceux de Bill Gates: améliorer les conditions de vie des populations dans les pays non avancés, notamment la lutte antivectorielle, qui nous renvoie au bon usage des insecticides dont le DDT, en très faible quantité et dans les zones habitées exlusivement, et attendre notamment par l’éducations des filles et la lutte contre la mortalité infantile, une réduction du nombre de naissances grace à la maitrise choisie de la fécondité n’a rien de choquant.

    Que comme dans nos pays, les couples qui veulent une famille nombreuse puisse l’avoir, en faisant il faut le reconnaitre quelques sacrifices sur le train de vie, mais que ceux qui veulent moins d’enfants voire pas d’enfant du tout puissent faire ce choix là ne peut être choquant en soi, dans la mesure où ce n’est pas imposé.

    Ce plan relève d’une logique proche de la révolution verte largement financée et organisée par les américains à partir des années 50 pour faire reculer le spectre des grande famines dans le monde…et la tentation communiste dans le tiers monde d’alors.

    Carton plein pour faire reculer les grandes famines …même si toutes les solutions envisagées alors ne se sont pas révélèes durables notamment certaines techniques d’irrigation responsables de la salinisation du sol ou l’épuisement de certains sols ne pouvant supporter le niveau d’intensification demandé.

    Sauf arrières pensées non flagrantes non exprimées dans l’article du Times, il s’agit bien de philantropie, Alerte environnement a dégainé, pour une fois, un peu vite. Certes la philantropie des américains recèle toujours une part de stratégie politique et d’influence économique mais aussi de véritables actions bien pensées et efficaces.

    D’autres explications pour éclairer notre lanterne ?

  3. Bonjour à tous.

    Je suis entièrement d’accord avec GFP et Alzine.

    Cet article part d’un constat réalisé à l’OMS et l’ONU depuis près de 20 ans.
    Quand le niveau de vie augmente, la natalité baisse, et la déprise agricole est forte.

    D’où l’intérêt d’aider les pays émergents et dits sous-développés à avoir une économie stable et performante. Pour leur population, et leur avenir.

    Bien cordialement.

  4. première idée fausee: « quand le niveau de vie augmente, la natalité baisse ». Dans l’ouvrage de gens fourastié sur « les trentes glorieuses » que la population française n’a jamais pu dépasser 20 million d’habitants à cause de son manque de développement technologique.

    deuxième idée fausse: « George Soros, philantrope » ? Un type qui a confessé publiquement, sur la chaîne CBS en décembre 1998, que sa collaboration avec les nazis, avec lesquelles il a participé à la spoliation et à la déportation des juifs de hongrie, un philantrope ? (je pourrai allonger la liste mais elle serait longue)

    troisième idée fausse: « les ressources sont limités donc il faut limiter la population ». La fraude malthusienne est la pire qui puisse exister. Je m’explique:primo, si on limite les naissance, nous engendrerons un vieillissement de la population, donc à une chute de la proportion des individus productifs par rapport à ceux qui ne le sont pas, on se mettra donc puisque qu’on ne produira plus assez pour tout le monde à promouvoir l’euthanasie de ces « pauvres personnes dont la vie ne vaux plus la peine d’être vécue »…Ce qui était ni plus ni moins que le programme de santé d’Hitler. Deuxio, les ressources limitées, ça n’existe que dans les esprits limités: avant d’être une ressource, le pétrole était pour un agriculteur, la pire calamité qui soit: son champ devenait inexploitable. (par exemple)

    J’aurai pu en dire plus comme le passé philo- nazi de certains d’entre eux, mais cela aurai été très long. cela dit j’espère au moins avoir provoqué une tempête de cerveau.

  5. @BCB

    « première idée fausee: “quand le niveau de vie augmente, la natalité baisse” »

    Euh non, c’est vérifié par à peu prêt toutes les statistiques.
    Tu me semble confondre natalité et démographie. Le premier n’est qu’une composante du second.
    Quand la mortalité est très forte (par manque de développement technologique ou pour tout autre raison), elle compense la natalité et fait que la population augmente peu ou pas… voire diminue.

    Pour le reste, je suis d’accord que ce sont des idées fausses… mais il n’est pas nécessaire d’aller à la pèche aux points godwin pour le montrer.

  6. Ted Turner est pourtant connu pour son discours ouvertement malthusien…

  7. Si le fait que certains des représentants de la « jet set » finacière listés ont un passé qui sent le soufre peut effectivement laisser envisager des intentions moins louables que les propos rapportés, ne pas oublier cependant que tous les régimes d’oppression du XXème siècle étaient natalistes à outrance, par tous les moyens, les lebensborn du III reich avaient pour objet de faciliter entre autre l’augmentation de la population de l’état totalitaire, comme la Roumanie de Ceaucescu d’ailleurs.

    Il n’y a rien de choquant de faciliter la maitrise de leur fécondité aux populations qui peinent à produire leur nourriture, bien premier, qui n’est un « droit » que dans nos sociétés développées.

    Cette évolution passe par l’amélioration du niveau de vie et donc par l’amélioration de l’efficacité de la production d’aliment qui conditionne cette amélioration du niveau de vie, comme un minimum d’accès aux soins.

    Il apparait de plus en plus clairement que l’alimentation à prix bradé de la seconde moitié du XXème siècle est un épiphénomène à reléguer à ce qui pourra apparaitre bientot comme un age d’or pour les pays occidentaux.

    La compétition de la biomasse à finalité non alimentaire avec celle destinée à la production d’aliments rendra les interventions sur le terrain de la faim dans le monde qui avaient été possibles au siècle précédent plus aléatoires. Comment dans ces conditions ne pas aider les populations en situation de famines pouvant devenir struturelles, d’une part à augmenter leur autosuffisance alimentaire mais aussi à maitriser leur croissance démographique.

    Il est évident que cela ne peut concerner les pays qui n’arrivent pas à renouveler leurs générations, tels les pays constituant l’Europe.

    Les propositions malthusienes du WWF appliquées aux pays européens constituent un non sens absolu, enfin si on cherche un sens, ce dernier est effectivement effrayant.

    Au fait concernant Georges Sorros, ce financier est en train de constituer un empire agricole et alimentaire, via des fonds investis en amérique du sud, au Canada.

    C’est son principal axe d’investissement, et il ne s’en cache pas.
    On ne pourra pas lui repprocher son manque de transparence.

    Au fait un de ses précédents fonds, emblématique, s’appelait …. »Quantum ».

  8. « “première idée fausee: “quand le niveau de vie augmente, la natalité baisse””

    Euh non, c’est vérifié par à peu prêt toutes les statistiques.
    Tu me semble confondre natalité et démographie. Le premier n’est qu’une composante du second.
    Quand la mortalité est très forte (par manque de développement technologique ou pour tout autre raison), elle compense la natalité et fait que la population augmente peu ou pas… voire diminue. »

    L’augmentation du niveau de vie n’implique pas forcément une baisse de la natalité, ou ne suffit pas à l’expliquer. C’est bien la notion de planning familial, proposant aux populations de l’usage à la carte de la contraception et avortement, associé à la libération de la femme, qui permet de maîtriser la natalité.

    « si on limite les naissance, nous engendrerons un vieillissement de la population, donc à une chute de la proportion des individus productifs par rapport à ceux qui ne le sont pas, on se mettra donc puisque qu’on ne produira plus assez pour tout le monde à promouvoir l’euthanasie de ces “pauvres personnes dont la vie ne vaux plus la peine d’être vécue”… »

    De la grosse caricature ici tout de même. La natalité a chuté dans les pays occidentaux, avec un vieillissement de la population, pourtant on ne fait toujours pas d’euthanasie systématique.

    Enfin quoiqu’on en dise, les ressources restent limitées sur Terre, à mode de vie et technologie constante. Le changement de mode de vie ou l’évolution des technologies n’est jamais acquis.

  9. @ptoufle

    « L’augmentation du niveau de vie n’implique pas forcément une baisse de la natalité, ou ne suffit pas à l’expliquer. C’est bien la notion de planning familial, proposant aux populations de l’usage à la carte de la contraception et avortement, associé à la libération de la femme, qui permet de maîtriser la natalité. »
    => analyse très surévaluée des politiques démographiques…. qui ne résiste pas aux chiffres…
    Que tu le veuille ou non, la natalité est très liée au PIB/habitant (en fait surtout au revenu par foyer)… la corrélation inverse est excellente… et tu peux même trouver des relations assez forte dans pas mal de pays par classe de revenu.
    Ce n’est pas bien sur la seule influence: l’accès des femmes aux carrières professionnelles est aussi un facteur qui diminue la natalité (mais cet accès ne devient justement massivement effectif qu’à partir d’un certain niveau de développement); de même l’accès à la contraception et sa compréhension peut jouer un rôle… mais là encore, cela suppose un investissement important en santé publique… donc un certain niveau de développement; les politiques démographiques jouent aussi un petit rôle (surtout quand il est incitatif, comme en France), rarement en sens inverse, sauf dans le cas chinois ou il est très coercitif…
    Le « planning familial » pratiqué dans de nombreux pays n’a jamais donné de résultats significatifs s’il n’est pas couplé avec un développement effectif.

    « Enfin quoiqu’on en dise, les ressources restent limitées sur Terre, à mode de vie et technologie constante »
    => Ce qui ne veut donc rien dire…. vu que les technologies et les modes de vies ne restent jamais « constant », même sur des périodes très courtes de l’ordre de la dizaine d’année.
    Cela revient à dire: « si je ne bouge pas, je reste sur place » 😉

  10. “quand le niveau de vie augmente, la natalité baisse”.
    Ca a même un nom en démographie : la transition démographique.
    Tous les pays passent par cette phase en dehors de ceux qui ont une politique anti-nataliste vigoureuse comme la Chine.
    Les ressources de la terre étant limitées il ne me parait pas choquant de vouloir limiter la natalité à partir du moment ou les méthodes sont démocratiques et acceptée par la population, en prenant soin d’atteindre le seuil de renouvellement des générations (2.1 enfants/femmes).

  11. @vébo

    Malheureusement, en démographie, les politiques volontaristes (quelque soit le but recherché), donnent rarement des résultats tangibles…. sauf quand ces politiques sont appliquées par coercition par des régimes autoritaires.
    Politique démographique et démocraties ne semblent pas compatibles.

    En ce qui concerne les pays développés, le vrai problème démographique est une natalité beaucoup trop basse… et aucune politique, aussi incitative soit-elle permet de corriger ce problème.
    Dans 10 à 20 ans, il y aura un fort déficit d’actifs… que sans doute seul l’immigration permettra de corriger.

  12. Preuve encore une fois que l’urbanisation et la tertiarisation de l’économie entraîne le taux de natalité vers la baisse.

    Ce ci dit, je suis plutôt d’accord avec l’ensemble des interventions de ce fil! 🙂

    Sauf celle-ci, qui me fait tiquer:
    BCB: «primo, si on limite les naissance, nous engendrerons un vieillissement de la population, donc à une chute de la proportion des individus productifs par rapport à ceux qui ne le sont pas, on se mettra donc puisque qu’on ne produira plus assez pour tout le monde »

    Ce que BCB ne semble pas comprendre, c’est qu’en baissant la mortalité infantile, on entraîne un vieillissement de la population. Les structures de populations en forme de pyramide sont dues pour une bonne part à des enfants qui meurent.

  13. @Victor

    « c’est qu’en baissant la mortalité infantile, on entraîne un vieillissement de la population. Les structures de populations en forme de pyramide sont dues pour une bonne part à des enfants qui meurent »

    C’est vrai… mais dire qu’une baisse de natalité entraine un vieillissement de la population est tout aussi vrai…
    En conjuguant les deux, on obtient une pyramide des ages en triangle inversé… comme par exemple ce qu’est en train de devenir celle du Japon.
    Le Japon à fait le paris qu’une marche forcée vers la robotisation permettrait de pallier au problèmes induits par ce type de pyramides… l’avenir dira s’ils ont eu raison…

    P.S. Les écologistes japonais ont une grosse différence avec les écologistes d’ici… ils supportent à fond le progrès technologique… y compris les OGM… 😉

  14. @Laurent,
    Concernant la démographie, je dis juste que le niveau de vie ne suffit pas. La corrélation entre pays riche et baisse de la natalité, parce que la libération de la femme (pour moi équivalent à l’accès aux carrières professionnelles) et l’organisation structurée de la mise à disposition des moyens de contraception sont souvent concomitants à l’élévation du niveau de vie. Les écarts de PIB par habitant n’expliquent pas l’écart de natalité entre par exemple la Roumanie et les USA.

    Concernant les ressources et leur utilisation, justement les technologies les plus consommatrices n’ont toujours pas leur remplaçants : on n’a pas trouvé de challenger crédible aux énergies fossiles pour les transports voire l’électricité (la généralisation du nucléaire n’est pas facilement envisageable) et le mode de vie d’un bon nombre d’habitants de la planète tends à rejoindre le nôtre, ce qui donne des consommations de ressources (métaux, réserves fossiles, etc) sans précédent (or la crise présente, épiphénomène).
    Monter la grande majorité des habitants de la planète à notre niveau de vie de façon durable pose donc des problèmes importants qui ne sont pas encore résolus, et qui deviennent plus épineux à mesure que la population croît. La baguette magique technologique n’aura pas forcément le bon timing pour trouver des solutions.
    Je suis néanmoins convaincu que l’objectif est réalisable si :
    – on développe de manière sérieuse le recyclage dans tous les domaines
    – les mentalités changent chez nous, à commencer par le réflexe de chercher à réparer un appareil défaillant au lieu de le jeter pour en acheter un nouveau (moins d’obsolescence).
    – le gaspillage commence à se limiter (organisation des flux de marchandise moins chaotique, fin d’une bonne part des conflits empêchant l’efficacité de l’aide au développement)

    Les deux premiers points devraient s’épanouir si l’économie reflète de manière plus réelle le prix des matières premières (par exemple on économise le fuel et on cherche des solutions de remplacement quand le baril est à 200$, pas quand il est à 80$)

Les commentaires sont fermés.