Au-delà des apparences

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Notre billet intitulé « La folle rumeur » a provoqué quelques réactions. Effectivement, le WWF n’a jamais laissé entendre qu’il fallait boire du Coca Cola. On est bien d’accord, c’eût été un peu gros. Mille excuse : nous aurions sans doute dû être plus explicites. Le but était tout simplement de pousser le raisonnement au-delà des apparences avec ce billet « fiction ». Nous vous proposons de (re)lire la réaction d’un de nos lecteur qui nous semble aller plus loin :

« Identifions bien la rumeur: “la campagne du WWF concernant l’eau potable aurait pu déboucher sur la recommandation de boire du… Coca-Cola ! – Cette proposition aurait été faite par Ronald Biegs, l’actuel président du WWF Belgique Cependant, le WWF aurait préféré promouvoir l’eau en bouteille, convaincu en cela par Evian, partenaire du WWF depuis 2004.”

C’est effectivement un peu gros, même si le coca en question est light.

Tout le reste est exact!

De nombreux industriels de l’agroalimentaire, comme ceux de la chimie du pétrole sont à la fois financeurs et responsables du WWF sans que personne ne s’interroge vraiment sur les finalités.

On est donc toujours en droit de se poser des questions sur la finalité des campagnes et de questionner sur d’autres contre parties aux sommes investies bien au delà de la simple amélioration de l’image de marque de la société qui finance.

Nous resterons donc au stade du questionnement, faute de disposer du témoignage des acteurs le plus proche des dossiers.

Une forme de racket vert qui consisterait à : “au pire trouver quelques frites trop cuite dans la barraque à frite de celui qui finance, mais à dénoncer avec véhemence l’huile de vidange utilisée dans celle qui ne finance pas et concurence le bon financeur”.

Tant que le monde agricole ne mettra pas la main au protefeuille, à supposer qu’il puisse s’aligner sur les sommes considérables investies par les autres acteurs, les pesticides et nitrates seront la cible de toutes les critiques du WWF, ignorant les pollutions industrielles, pharmaceutiques… parce qu’il faut bien un bouc émissaire mais aussi étant donné l’enjeu stratégique que constitue l’accès et la maitrise de la biomasse pour le siècle en cours.

Paradoxalement, pour moi, cela n’a rien de choquant, les règles du jeu sont parfaitement respectées. C’est la facilité avec laquelle la bouillie médiatique et la propagande sont avalée par les bobos qui peut surprendre, ces derniers reprenant ensuite en choeur le refrain. »

Un commentaire sur “Au-delà des apparences

  1. WWF et Coca-Cola ont un partenariat: https://www.cocacolabelgium.be/Intensification-du-partenariat-de-Coca-Cola-avec-le-WWF-pour-proteger-les-ressources-d-eau-douce

    Leur invention géniale c’est la compensation eau: en gros, Coca-Cola pompe l’eau des paysans et les fait crever de soif…mais compense en financant le WWF! Pour faire quoi, animer ce genre de campagne??

    Les dessous de ce partenariat sont commentées ici: http://www.wrm.org.uy/bulletinfr/129/vue.html#démocratie

    « Coca-Cola a été la cible de campagnes soutenues d’organisations pour la justice sociale du monde entier, mais c’est en Inde que les méthodes de l’entreprise ont reçu une attention particulière. En 2003, le Centre pour la science et l’environnement de Delhi avait publié un rapport, fondé sur des tests en laboratoire, qui montrait que les taux de pesticides et d’insecticides de plusieurs boissons vendues par Coca-Cola en Inde étaient de onze à soixante-dix fois plus élevés que le maximum fixé par l’Union européenne pour l’eau potable. Le Centre de documentation sur l’Inde, situé aux États-Unis, a fait de nombreuses déclarations contre l’entreprise, l’accusant de provoquer une grave pénurie d’eau pour les communautés du pays et affirmant que ses usines d’embouteillage polluent le sol et la nappe phréatique des environs. En mars 2004, les autorités de Kerala, un État du Sud de l’Inde, ont fermé une de ces usines, par suite des plaintes des communautés et des activistes de la zone qui affirmaient qu’elle avait pollué et drainé les réserves d’eau locales.

    En août 2007, pendant qu’il sirotait un Diet Coke devant le logo du panda caractéristique du Fonds mondial pour la nature (WWF), Neville Isdell, PDG de Coca-Cola, a annoncé le lancement d’un partenariat de 20 millions USD avec le WWF, destiné à « remplacer chaque goutte d’eau que nous utilisons dans nos boissons et notre production ». Le troisième élément du paquet, qui incluait la diminution et le recyclage de l’eau utilisée, était le réapprovisionnement. Ce réapprovisionnement n’aurait pas lieu aux endroits où l’eau avait été prise mais à d’autres endroits du monde, par le biais d’une série de projets, c’est-à-dire par un système de compensation. »

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