Monsanto à la une

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C’est reparti pour un tour. En ce début d’année, Arte donne le ton de la mobilisation environnementaliste en rediffusant ce soir « Le Monde selon Monsanto« , documentaire de Marie-Monique Robin. Tiré du livre éponyme publié en mars 2008 et préfacé par Nicolas Hulot, ce documentaire avait déjà été diffusé sur Arte à la même période pour appuyer les ventes en librairie.

Surfant sur une vague conspirationniste, Marie-Monique Robin se retrouve donc au coeur de l’actualité du PAF. Il faut dire que les rediffusions de films verts ne manquent pas, à l’image de Home, de Yann Arthus-Bertrand diffusé sur France 2 en juin dernier (à la veille des élections européennes) et rediffusé sur la même chaîne en décembre dernier à la veille cette fois du sommet de Copenhague.

Directeur de Recherches au CNRS en physiologie végétale, Marcel Kuntz propose sur son excellent blog une analyse du documentaire de Marie-Monique Robin.

151 commentaires sur “Monsanto à la une

  1. @VS 12

    le glufosinate, « un herbicide hautement toxique » .

    Cette molécule est classé SC(sans classement)par la FAO et l’OMS,au même titre que la Boullie Bordelaise utilisée en bio et en jardinage.
    De plus sa vitesse de dégradation complète aux champs(et non en labo) est de 6 à 23 jours contrairement au cuivre de la Boullie Bordelaise qui s’accumule dans le sol.
    Si vous désirez des informations complètes évitez SVP de vous référer aux sites de la Confédération Paysanne,Greenpeace,Nature Environnement et autres hasbines à moins que vous soyez déjà complètement abductez!!!!

  2. « c’est parfois celle-ci que l’on retouve dans les aliments, cretaines (myco) toxines sont d’ailleurs plus dangereuses que les residus de pesticides (parallele avec les DJA des m.a.).  »

    Cela reste à prouver :

    « Les mycotoxines sont des contaminants naturels des céréales ; il est donc
    normal d’en trouver en faible quantité dans les récoltes. Elles peuvent
    apparaître sur les graines de céréales au champ ou lors du stockage et
    en raison de leur stabilité, se retrouver dans les produits alimentaires plus
    élaborés.
    Les mycotoxines ne représentent un risque potentiel pour la santé
    humaine et animale que lorsqu’elles sont absorbées en grande quantité.
    Le problème de sécurité alimentaire ne se pose donc qu’en cas
    d’infection massive des céréales, généralement due à de mauvaises
    conditions de culture ou de stockage. »
    In :
    Les mycotoxines
    Jean-François Quillien
    Institut National de la
    Recherche Agronomique
    France

    Comme toujours le poison est dans la dose…Et si un pesticide (respectant les concentrations maximales admissibles) sur un aliment consommé épisodiquement n’est pas dangereux, plusieurs pendant des dizaines d’années quotidiennement c’est une autre affaire.

  3. Oui, ben allez chercher des infos sur les aflatoxines, vous nous donnerez des nouvelles sur la dose très élevée au dela de laquelle elles deviennent cancérigènes !

  4. Les mycotoxines ne représentent un risque potentiel pour la santé
    humaine et animale que lorsqu’elles sont absorbées en grande quantité.
    In :
    Les mycotoxines
    Jean-François Quillien
    Institut National de la
    Recherche Agronomique
    France

    ==> Ce qui serait bien c’est que M. Quillien précise ce qu’il entend par « grande quantité » de mycotoxines. Ce terme n’a

    Comme toujours le poison est dans la dose…Et si un pesticide (respectant les concentrations maximales admissibles) sur un aliment consommé épisodiquement n’est pas dangereux, plusieurs pendant des dizaines d’années quotidiennement c’est une autre affaire.

  5. Mr zygomar vous me reprochez de colporter des poncifs éculés. J’essaie simplement de m’informer.
    Si je me réfère à l’actualité récente, l’anniversaire de la catastrophe de Bhopal en Inde qui a rejeté en 1984 environ 30 tonnes d’isocyanate de méthyle dans l’atmosphère. Cet accident, le plus grave de toute l’histoire de la chimie, a fait alors au moins 15 000 victimes.
    Aujourd’hui à Bhopal un cinquième de ceux qui ont été exposés au nuage toxique sont atteints d’une maladie chronique et souffrent de maux physiques ou psychiques. Des dizaines de milliers d’enfants ont des problèmes de croissance. Des centaines sont venus au monde malformés, parce que leurs parents avaient inhalé le poison ou bu de l’eau contaminée.

    Avec de tels incidents on est en droit de penser que les phytos sont des produits toxiques et mortels.

  6. @ aline

    Avec de tels incidents on est en droit de penser que les phytos sont des produits toxiques et mortels.

    personne ne dit le contraire pour certains produits en tout cas,

    Depuis, la fabrication des phytos est tres encadrée, les usines sont de plus en plus sures, mais on trouvera toujours des industriels dans qq pays eloignés pr avoir des usines non conformes. On ne voit pas assez souvent nos ONG manifester ds ces pays ? pourquoi ? faible presence mediatique, risque ? allez savoir 😉

  7. L’isocyanate de méthyle n’est pas un pesticide, c’est une molécule utilisée comme intermédiaire dans la fabrication de pesticides. C’est une molécule dangereuse parce que très réactive. Assimiler l’isocyanate de méthyle aux pesticides à la fabrication desquels il sert c’est un peu comme assimiler le chlore (gaz extrêmement toxique) au chlorure de sodium (sel de table).

    En outre il ne faut pas confondre toxicité aiguë et toxicité chronique, les doses en jeu n’ont rien à voir.

  8. @ TABOS

    Les mycotoxines ne représentent un risque potentiel pour la santé
    humaine et animale que lorsqu’elles sont absorbées en grande quantité.
    Le problème de sécurité alimentaire ne se pose donc qu’en cas
    d’infection massive des céréales, généralement due à de mauvaises
    conditions de culture ou de stockage.”

    C’est ce que j’ai largement expliqué au post 83,mais vous semblez l’ignorer.

    Un copain d’école qui est responsable de plusieurs silos de ma coopérative m’a montré dernierement une note de service internet qui indiquait que les clients meuniers(Nutrixio) s’inquiètent des niveaux élevés et en augmentation d’Ochratoxine A ( toutefois ne dépassant pas le seuil maximal )dans certains lots de Blé,pourtant en conventionel et ceci pour la dernière récolte.

    Ce problème ne vient pas du stockage puisque le blé est ventilé régulièrement mais provient d’une mauvaise protection sanitaire aux champs.
    Les industriels craignent plus les mycotoxines que d’éventuels résidus phytos(si les agris respectent bien l’utilisation des produits avec en particulier les délais avant récolte,aucuns problèmes) et vont certainement d’ici peu de temps obliger les coopératives à faire faire à leurs adhérents au moins une application fongicide en cours de floraison.

    La mode est de « sortir le parapluie »,l’industrie agroalimentaire se met également à l’abri.

  9. @aline:

    « Aujourd’hui la consommation des produits bio est en hausse régulière et à ma connaissance, et peut etre je me trompe, il n’y a pas de cas avérés de problèmes de santé individuels ou collectifs répertoriés causés par les mycotoxines dans les produits bio. »

    Oh que si ! Seulement la presse n’en parle pas : http://www.agriculture-environnement.fr/spip.php?article141

    « un décès, vingt-trois cas d’insuffisance rénale (càd entraînant des séquelles à vie) et plus de 150 hospitalisations »

  10. Un seul cas dans le monde entier en 3 ans d’intoxication par des mycotoxines, on ne peut pas parler de grave risque pour la santé…

  11. 1° Ce n’est pas un cas de simple intoxication mais un cas d’intoxication collective (TIAC comme disent les services véto).

    2° Qu’est-ce qui vous fait dire que c’est le seul ?

  12. Ah, oui, en plus c’est pas une intoxication par mycotoxine, mais par Escherichia coli O157/H7. Les cas d’intoxication pa E.c. O157/H7 sont fréquents aussi avec les produits conventionnels, mais surtout avec les produits carnés, par contamination par les matières fécales à l’abattoir, pas avec des produits végétaux. Avec les produits végétaux l’article rapporte que les risques seraient six fois plus élevés en agribio qu’en conventionnel.

  13. Une question aux agris présents dans la salle : les traitements antifongiques sont-ils fréquents en conventionnel ou plutôt de rares exceptions ?

  14. @ aline

    Mr zygomar vous me reprochez de colporter des poncifs éculés. J’essaie simplement de m’informer.

    Malheureusement sous couvert de « vous informer », vous exprimez essentiellement beaucoup d’affirmations erronées…..

  15. zygomar,
    Ceci n’est pas exceptionnel, c’est l’ensemble de l’opinion publique !
    Restons corrects entre personnes de bonnes volontés…

  16. @ Bruno

    2 traitements anti fongiques en moyenne alors est-ce que c’est frequent ?
    (pomme de terre, vigne et arbo on ait au delà nettement)

    il faut s’adapter au cycle des cultures et aux champignons auxquels on doit faire face …

  17. @ Astre Noir

    Un seul cas dans le monde entier en 3 ans d’intoxication par des mycotoxines, on ne peut pas parler de grave risque pour la santé…

    @ astre noir

    « Un seul cas dans le monde entier en 3 ans d’intoxication par des mycotoxines, on ne peut pas parler de grave risque pour la santé… »

    ==> J’aimerais si possible avoir la référence sur laquelle vous appuyez votre affirmation. Merci d’avance…. Surtout lorsque l’on connaît les conditions de stockage des denrées alimentaires sous les Tropiques essentiellement.

    Dois-je rappeler que la très grande fréquence (« clusters ») des adénocarcinomes hépatiques constatées pendant des années en Afrique sub saharienne (vallée du Niger essentiellement) qui a longtemps intrigué les chercheurs et les spécialistes de santé publique a été attribuée par le CIRC (Centre International de Recherche sur le Cancer de l’OMS) à l’aflatoxine B1 produite par l’Aspergillus flavus dans les oléagineux mal conservés. Cette mycotoxine est l’une des substances les plus toxiques, si ce n’est la plus toxique connue. En outre, elle est cancérogène à des doses exprimées en microgrammes.
    D’autres mycotoxines ayant les mêmes effets à des doses comparables sont connues et votre « statistique » de 1 cas connu dans le monde est bien surprenante……

  18. @ Laurent Berthod

    « Ah, oui, en plus c’est pas une intoxication par mycotoxine, mais par Escherichia coli O157/H7. »

    Merci de la précision!! Maintenant c’est plus clair et mon commentaire tombe un peu à côté!!! Mais je le maintiens!!!

    On voit tout de suite que mister astre noir possède la maitrise du sujet et sait de quoi il parle…..

  19. @ rageous 115

    zygomar,
    Ceci n’est pas exceptionnel, c’est l’ensemble de l’opinion publique !
    Restons corrects entre personnes de bonnes volontés…

    Pourquoi donc? Ai-je été « incorrect » et vis a vis de qui?

  20. zygomar,
    il arrive souvent surtout par écrit qu’on ne puisse exprimer le ton que l’on veut employer, ce n’est pas un reproche et il arrive par là que le destinataire puisse être « froissé », sans pour autant l’avoir recherché…
    Je comprends qu’Aline l’ai ressenti, son intention n’est pas de « colporter » mais d’obtenir d’autres informations sur ce qu' »ON » lui a colporté !

  21. @Bruno 113

    Cela dépend surtout de la climatologie lors de la floraison des blés(je ne connais pas l’incidence de l’application ou non des fongis de fin de cycle sur les autres plantes).
    La maladie principale et très dommageable est en général la septoriose(jusque – 25 qx ha),les fusarioses(associées sont donc des maladies de fin de cycle,avant,pendant ou après floraison d’où la difficulté de déclencher un fongicide spécifique.
    La plupart du temps le dernier fongicide qui est appliqué durant la floraison, protège un minimum de la septoriose et de la fusariose.
    Lorsque les conditions météo, durant la floraison, sont ou annoncées très humide,les conseils des Coops et Chambres d’Agriculture conseillent fortement d’appliquer un anti fusariose plus spécifique et à dose plus élevé.

    Concernant la culture du Maïs(que je ne produis pas),il faut savoir qu’aucun traitement fongicide n’est ni appliqué,ni homologué contre la fusariose,qui est d’ailleurs provoqué en grande partie par les dégats de pyrale.
    Grace aux OGM « anti pyrale »,les mycotoxines sont réduites jusqu’à plus de 70%.

    Les moyens de lutte « non chimiques »ne sont pas très nombreux-labour conseillé après Maïs -allongement de la rotation(valable pour pratiquement toutes les maladies) – absence d’adventices de la famille des graminés qui sont des plantes hôtes pour la fusariose et donc mycotoxines.

    Certains insectes principalement présents lors de la récolte, comme les sylvains et occasionnant morsures,dégradation et échauffement du stock de grain peuvent également induirent des mycotoxines .
    Evidemment ces insectes sont plus nombreux ont bio,puisque aucuns insecticides ne sont autorisés en culture ainsi qu’au stockage.
    La seule solution est la ventilation par temps ou nuit froide permettant de ralentir l’activité de cet insecte voire de les détruirent à des températures très basses.

  22. @ME 51 et @Laurent 2: merci pour vos réponses, 2 traitements par an c’est clairement pas une rare exception. on a donc affaire à une poussée permanente de ces mycotoxines, que se passerait-il si elles n’étaient pas éliminées par ces traitements ? la même chose qu’en bio ? si demain plus personne ne les éliminait, y aurait-il une vague d’intoxications (voir de morts) ?

    @zigomar : auriez-vous des références précises sur la brêche exploitée par les anti pour faire condamner Monsanto sur le roundup « biodégradable » ?

  23. @ Bruno

    Il n’y a pas de « poussée permanente de ces mycotoxines »,qui sont des champignons qui se développent en fonction des conditions climatiques.
    Lorsque les seuils de contamination sont dépassés,ce qui est assez rare,le blé par exemple,est déclassé et part pour l’alimentation animale,on ne jette pas du blé même germé!!!!

    « Si demain plus personne ne les éliminait »,je doute fort que les industriels de l’agroalimentaire prennent ce risque,à moins que tout soit bio,alors que ferait on des mauvais blés ou autres récoltes? alimentation animale? dont le lait ou la viande risquerais d’être toxiques,des biocarburants?

    Il y a eu des morts directs lors de la première ou deuxième guerre mondiale en Russie(si je ne me trompe pas).
    Les paysans n’ont pas pu récolter car ils étaient au combat,ensuite il a neigé donc récolte impossible mais lorsque la neige a disparu ils ont pu enfin récolter,mais les mycotoxines(que personne ne connaissait) s’étaient fortement développées.
    Résultat,il y aurait eu plus de mort du à la consommation de ces céréales que le nombre de tué au combat dans cette région( je rapporte ce que l’on m’a dit,c’est tout).

    D’un point de vue sanitaire,tout est aujourd’hui bien controlé,ce qui n’était pas le cas il y a guère plus de 50 ans donc pour moi la généralisation du bio serait un retour en arrière et donc un risque sanitaire accru.
    Personellement je préfère manger des produits sains quitte à peut être ingérer des résidus phytosanitaires,qui sont d’ailleurs qu’assez rarement retrouvés.

    A chacun son point de vue.

  24. Il ne faut pas oublier que les mycotoxines sont essentiellement un problème de céréales,qu’elles se développent surtout lors de récoltes trop tardives et de conservation défectueuse, et que la plupart des céréales que nous consommons sont cuites, sauf le mais.
    le problème des résidus de pesticides se pose essentiellement pour les fruits et les légumes sans peau ou à peau fine, ou à peau consommée.
    Le choix ne se résume pas à consommer bio avec mycotoxines ou non bio avec pesticides mais sans mycotoxines. le bio apporte un plus indéniable pour certains produits, les pesticides ont leur utilité pour d’autre, mais il soivent être utilisé de manière raisonnée, ce qui est en cours, sous la pression…
    La défense de Monsanto me fait bien rire. Si une multinationale produisant du bio se comportait comme Monsanto on verrait une belle croisade d’Alerte Environnement ! Monsanto est une entreprise privée qui est là pour faire de l’argent, comme toute les entreprises privées, qui ne se préoccupera pas d’environnement ou de santé publique sans demande de la société, comme n’importe qu’elle entreprise privée, quelquesoit sa production. Et le jour ou le bio rapportera plus que les OGM et les phytosanitaires (si cela arrive !) Monsanto fera du bio !!

  25. @Tabos

    Je suis en partie d’accord avec vous sur le fond,sauf que certaines mycotoxines sont thermorésistantes.

  26. Au lieu de critiquer trivialement les firmes dont l’objectif est de gagner de l’argent, on voit difficilement comment il pourrait en être autrement, car une firme qui ne gagne pas d’argent fait faillite ou est mangée par une autre qui en gagne, Tabos ferait mieux de relire le grand moraliste qu’est Adam Smith qui a appelé notre attention sur le fait que pour trouver notre pain quotidien chez notre boulanger il valait mieux compter sur son égoïsme et son sens de son intérêt bien compris que sur sa philanthropie. Si les gauchos, les écolos-vulgaires et les altermerdialistes prenaient conscience de cette vérité universelle, ils diraient moins de conneries.

  27. «  » Monsanto est une entreprise privée qui est là pour faire de l’argent, comme toute les entreprises privées, qui ne se préoccupera pas d’environnement ou de santé publique sans demande de la société, comme n’importe qu’elle entreprise privée, quelquesoit sa production  »

    C’est une critique triviale çà ?
    C’est un constat de la règle du jeu dans un système capitaliste, les entreprises ne sont pas là pour faire du social ou protéger l’environnement, c’est au politique d’imposer des règles exigées par la société qui s’exprime en votant, dans les démocraties. C’est embêtant chez vous, LB, cette habitude de considérer que ceux qui ne sont pas d’accord avec vous ne disent que des conneries. N’est ce pas Kant qui a dit : on mesure l’intelligence d’un homme au degré d’incertitude qu’il est capable d’accepter ( je cite de mémoire les termes peuvent être différents, pas le sens).

  28. Pour que ma position soit bien claire je précise que je considère que le système capitaliste, avec une politique de gauche ou de droite, est sans doute celui qui a le plus amélioré le sort des humains depuis qu’ils sont sur terre.

  29. C’est un constat de la règle du jeu dans un système capitaliste, les entreprises ne sont pas là pour faire du social ou protéger l’environnement, c’est au politique d’imposer des règles exigées par la société qui s’exprime en votant, dans les démocraties

    Il est bien connu que le système socialo-communiste des démocraties populaires (je me suis toujours demandé pourquoi ils se sentaient obligés de préciser que la démocratie était populaire…) faisaient beaucoup dans le social et dans la protection de l’environnement…..Et que les politiques de ces régimes imposaient des règles votées par la société…… Vous avez deux paires de lunettes ? Une rouge et une verte?? Ou bien êtes-vous ce qu’il est convenu d’appeler une « pastèque », verte dehors et rouge dedans??

  30. N’est ce pas Kant qui a dit : on mesure l’intelligence d’un homme au degré d’incertitude qu’il est capable d’accepter

    Vous devriez envoyer votre citation de Kant au GIEC, çà pourrait peut être leur servir?

  31. Je ne comprendss pas votre remarque Zygomar, j’ai pourtant bien précisé ce que je pensais du système capitaliste ! J’ai jamais parlé de démocratie populaire.
    Vous me faites un procès totalement infondé que ne justifie aucun des mes propos
    Quand à la citation, on peut l’envoyer à beaucoup de monde, GIEC et « alertenvironementologues » compris.

  32. Quand je critiquais les écolos-gauchos-alter, je ne parlais pas de vous, Tabos, je parlais d’eux qui truffent toujours leurs discours de ce genre de déclaration triviale (trivial ça veut dire tellement évident que ce n’est pas la peine de le rappeler à toutes les lignes, donc nous sommes d’accord puisque vous dites que c’est une évidence).

    Mais je conteste absolument votre idée qu’une firme privée « ne se préoccupera pas d’environnement ou de santé publique sans demande de la société. » En principe elles se préoccupent toutes, comme votre boulanger, de ne pas empoisonner leurs clients ni les clients de leurs clients. Il y en qui ont des évaluations des risques plus ou moins bien faites. Les meilleures sont très professionnelles et elles évaluent très bien. Monsanto est une entreprise très professionnelle, qui réussit remarquablement bien et c’est prendre ses dirigeants et ses ingénieurs pour des crapules ou des crétins de dire ce que vous en dites.

  33. Kant avait aussi des certitudes. Mais comme il était intelligent, il ne les avait acquises qu’après beaucoup de travail et de réflexion.

    Loin de moi de me comparer à Kant, qui était une intelligence quasi universelle.

    Moi, j’ai un tout petit nombre de certitudes : celles que j’ai acquises sur les quelques dossiers peu nombreux que mon intelligence limitée m’a permis d’approfondir.

    Et ce qui m’insupporte c’est, un peu, l’amateurisme de certains qui parlent avec trop de légèreté de ce qu’ils croient connaître, mais plus encore l’insondable bêtise de certains autres, des militants le plus souvent.

    Militant et intelligent, c’est possible, mais alors on est de mauvaise foi.

  34. @ Bruno
    si demain plus personne ne les éliminait, y aurait-il une vague d’intoxications (voir de morts) ?

    => il y a des seuils legaux (1250 ppm pr les DOn en blé) si un blé dépasse ce seuil, en theroie il doit aller à la chaudière (interdiction de faire un melange avec un lot de blé plus « sain ».

    Ce seuil existe au regard des risques pr la santé humaine et animale (bovin, proc, volaille …)

    @ tabos

    les mycotoxines resistent tres bien a la chaleur (Don en tout cas) elles ne sont pas detruites par de fortes t° (du moins pas avant le blé en tt cas), c’est pr cela qu’il faut empecher qu’elles contaminent un lot de blé

  35. Ce seuil existe au regard des risques pour la santé humaine et animale (bovin, porc, volaille …)

    Quid de l’autoconsommation de céréales par un éleveur bio ou même d’un agri bio fabriquant et commercialisant sa farine et parfois même son propre pain???????

  36. Une étude qui compare la présence des mycotoxines en bio et non bio :

    « Qu’en est-il de la comparaison des résultats entre produits bio et conventionnels ? On pense habituellement que l’usage de pesticides lors de la production et du stockage de céréales diminue ou évite la propagation des moisissures et donc la production de mycotoxines dans les produits de consommation. Inversement, on imagine aisément que le fait de produire et de stocker sans l’aide de pesticides peut se traduire par une quantité plus élevée de mycotoxines dans les produits alimentaires. La présente recherche indique clairement que ces affirmations simplistes doivent être nuancées. Pour certaines matrices, l’avantage va aux produits conventionnels alors que pour d’autres, il va aux produits bio. L’apparition des mycotoxines dépend en effet d’un nombre important de facteurs parmi lesquels les pesticides ne jouent qu’un rôle partiel. L’étude menée par l’UCL, l’UGent et le CODA/CERVA montre en tout cas que les mycotoxines ne sont pas systématiquement davantage présentes dans les produits de culture biologique.
    Informations : Pr Yvan Larondelle – Unité de biochimie de la nutrition, Faculté d’ingénierie biologique de l’UCL
    http://www.uclouvain.be/9810.html

  37. @ Tabos ME 51

    en cereales, les mycotoxines sont la consequence de plusieurs facteurs

    precedent – variete – technique culturale – pluviometrie (facteur le plus important) et protection fongi. les 2 derniers facteurs sont preponderants lors de la floraison du blé.

    Il est important de mettre le plus de chances de son coté pr garantir une production saine avec le moins de mycotox

  38. @Tabos

    Je connais les résultats de différenres études telles que celle que vous rapportez. Mais comme le dit Laurent2,le fait de raisonner une ou plusieurs interventions fongicides en fonction de différents paramètres permet d’obtenir un minimum de garantie sanitaire.
    Je ne suis pas là pour casser du bois sur le dos des bios mais voici pourquoi je suis très septique sur cette méthode(trop simpliste) de production:

    Il y a environ 2 ans lors d’une visite matinale d’une personne gérant une grosse exploitation dont une petite partie en bio,je l’ai aidé à charger un semi remorque de blé bio qui était destiné à un moulin de la région parisienne.
    Quoique passé au trieur par 2 fois, ce blé était taché,maigre et n’avait vraiment pas bonne mine.Eh bien l’après midi même,le semi remorque était de retour avec sa cargaison.
    Après un troisième passage au trieur ce blé est tout de même reparti et a pu enfin passer au moulin.

    Je ne sais pas si une analyse de mycotoxines a été effectué avant la transformation de ce blé en farine mais ce dont je suis sûr,c’est que l’acheteur n’a pas demandé d’analyse à l’agriculteur,pas très sérieux tout cà!!!!et qui ne l’a pas jeté non plus surtout à 500€ la tonne.

    Durant la moisson 2008, lors de la récolte d’un champs de blé(non bio) après avoir respiré de la poussière,un agriculteur de mon secteur a fait un malaise et a été emmené aux urgences,diagnostic: contamination par des mycotoxines,le lendemain il avait heureusement pu reprendre la moisson.

    En élevage de porc,que je connais assez bien,des problèmes de fertilité sont souvent attribués(par les services vétérinaires) aux mycotoxines.Sachant que le porc est l’animal qui se rapproche, biologiquement,le plus de l’homme,il y assez de raison pour s’inquièter même s’il est vrai que notre race ne consomme pas 5 kg de blé par jour.

    Alors Tabos,le petit déjeuné demain matin,petit pain bio ou petite baguette?

  39. @ tabos

    je viens de lire l’article,
    pesticide ne veut pas dire absence de mycotox.

    Une des maladies qui causent le plus de mycotox sur blé est la fusariose (generalement à cause de fusarium roseum pr simplifier). Un autre champignon (microdochium) est responsable aussi de la fusariose mais en generant bcp moins de mycotox.

    Certains fongicides sont tres efficaces contre microdochium et pas contre roseum, si bien qu’ils laissent a ce dernier un terrain pr se dvlp. Par csq, vous pouvez utiliser un fongi anti fusa mais qui pourra avoir comme csq de favoriser la production de mycotox.

    Fongi ne veut donc pas dire absence de mycotox, tout se raisonne, rien ne se fait au hasard.

    Un bio peut s’il conduit bien sa culture (labour, variété …) limiter l’apparition de mycotox, mais si l’année est tres pluvieuse lors de la floraison, ses efforts pourront etre vains alors qu’un « conventionnel » aura un ultime recours avec un fongi approprié et bien positionné.

  40. @ Aline et Sophie-G
    Je ne vais pas entrer dans le détail, mais personnellement je vois l’agriculture biologique comme un pur et simple produit marketing.

    Vous préférez le bio de peur des pesticides présents dans les aliments et l’environnement. Ce simple fait montre que ce plan marketing vous trompe sur le « bio » : il utilise lui aussi des pesticides. « Naturels », certes, mais c’est tout sauf une garantie.
    Croyez-vous qu’il soit plus facile de choisir les pesticides les moins nocifs lorsqu’on se voit interdire l’usage de pesticides de synthèse ?

    Pour moi, ce mode d’agriculture présente un risque important : il est basé sur des fondements idéologiques, et est incapable d’évaluer ses performances tant en matière d’alimentation que de santé et « d’écologie ».
    On utilise des intrants « naturels », donc c’est bien. La question du rendement ne se pose plus : on vends la production plus cher.
    La question de l’impact sur la santé ne se pose plus, c’est « naturel », donc on peut faire croire au consommateur que c’est bon pour la santé sans avoir à faire le moindre test, et même si ça ne l’est pas.
    La question de l’impact sur l’environnement ne se pose plus : c’est « naturel », donc bon.

    Au final, l’agriculture biologique est une agriculture « aveugle », qui se base sur le postulat qu’elle est meilleure que les autres, et qui ne se remets donc pas en question.

    Bilan des courses : outre le problème des mycotoxines, on a un problème plus basique encore ; lorsque les rendements chutent brutalement suite à la prolifération de prédateurs, à des épidémies ou autre, on bouffe quoi ?
    Manger « sain », c’est bien, mais c’est avant tout manger régulièrement une nourriture variée, et en bonne quantité.
    Ce problème vous échappe parceque vous êtes nés et avez grandi dans un pays qui n’a pas de problème d’accès aux phytosanitaires. Vous entendez parler à tort et à travers des choses qu’on leur reproche, mais vous ne voyez pas leur bénéfices faute de voir ce qu’il se passe en leur absence.
    Une expérience, même courte, dans une région où l’agriculture n’a pas accès aux pesticide permet d’en prendre la mesure : la moindre invasion de criquets, de chenilles légionnaires, la moindre pluie malvenue provoque la perte sur pied des récoltes, et une famine locale.
    Avant de permettre de produire plus, les pesticides servent surtout à pouvoir produire régulièrement, de façon stable, au lieu d’avoir une production qui fait le yoyo et de se retrouver périodiquement dans un état catastrophique.

    Donc bref ; produire sans pesticides, c’est plus un doux rêve qu’autre chose à l’échelle régionale. Et l’agriculture biologique le sait : elle utilise des pesticides « naturels ».
    Dont le cuivre, qui montre bien l’aveuglement et la schizophrénie de cette mode : le cuivre est un métal lourd, qui sert d’antifongique à des doses relativement faible, mais qui est un « toticide » à des doses fortes.
    Problème : il n’est pas dégradé. Tout ce qui est épandu sur une surface une année est encore là l’année suivante ; le cuivre s’accumule dans les horizons superficiels des sols.
    Ce qui signifie qu’une agriculture qui se base exclusivement sur des sels de cuivre est condamnée à plus ou moins long terme à stériliser ses sols.

    Entre l’usage d’anti-fongiques « de synthèse » mais durables et plus écologiques, et l’usage de cuivre « naturel », mais qui se révèle être une impasse écologique certaine, que pensez-vous que l’agriculture bio ait choisi ? Le cuivre bien sûr.
    Cet exemple éloquent démontre que le critère « naturel » est indépendant de l’impact des pratiques sur l’environnement. Et au final, l’agriculture biologique ne se soucie pas de son impact sur l’environnement, mais du « naturel » de ses pratiques.

    Donc, ça coute cher, et ça n’est pas durable. Mais si ça n’était que cela !!

    Pour cultiver durablement, on utilise des engrais. Le principe de leur utilisation est d’apporter autant de nutriments minéraux aux sols qu’on leur en prends lors des récoltes, de façon à ne pas les épuiser.
    En agriculture biologique, on ne peut pas utiliser d’engrais de synthèses (dont les nutriments proviennent de couches géologiques profondes) : on utilise des engrais « organiques ».
    Mais, problème : pour produire ces engrais « naturels », il faut des champs cultivés. Et pas cultivés en bio, parcequ’un champs ne permet pas de produire plus d’engrais qu’il n’en fout pour le fertiliser.
    L’agriculture biologique a donc deux alternatives à long terme : épuiser ses sols, ou dépendre de l’agriculture conventionnelle pour son approvisionnement en engrais.
    Cela nuance considérablement le propos marketing du bio, qui se présente comme le mode d’agriculture de l’avenir etc…etc… : il n’est en réalité qu’un gadget de luxe dépendant d’une agriculture conventionnelle majoritaire.

  41. Ryuujin,
    c’est une agréable surprise de vous voir de retour ici, peut-être ailleurs aussi? Vos interventions sont tjs de bon sens, comme d’autres ici.
    Et pour vous avoir suivi sur les fils de discussion de Futura Sciences ou du forum des zététiques et aussi c/o MMR (!), cela a été pour moi un exercice passionant de comprendre les ogm grâce à vos interventions avisées et éclairées, comme quoi la connaissance sert le débat et le combat constant pour faire tomber les oeillères est salutaire, mais aussi pour ceux qui n’ont pas ou très peu de connaissances sur ces sujets, GFP, Anton, Capitaine Poltron, Laurent(s), Daniel, l’AFIS, la CEP et ceux que j’oublie forcément, êtes par vos connaissances scientifiques indispensables face au flot de bêtises dont les médias nous inondent.
    Continuez parce que bon nombre de personnes veulent entendre autre chose et sont particulièrement attentifs aux arguments étayés, sourcés, ce que vous savez faire avec brio, merci!

  42. @ ryuujin (si vous avez le temps de passer et de me répondre…;-) )

    je ne comprends pas bien à quoi vous faites allusion lorsque vous parlez d’engrais en agriculture bio qui viendrait de champs cultivés

    Je pensais qu’en bio, la fertilisation était essentiellement apportée par des effluents d’élevage…bio eux aussi

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