Pour décrypter la pensée d’Hervé Kempf, il est utile de bien connaître le livre 1984 de George Orwell. En effet, dans ce roman, le Part totalitaire utilisait la novlangue afin de détruire tout raisonnement chez les individus, et cela afin de mieux les manipuler. D’où les slogans suivants :
« La guerre, c’est la paix. »
« La liberté, c’est l’esclavage. »
« L’ignorance, c’est la force. »
Eh bien, Hervé Kempf, dans un article du Monde du 8 mars 2010, a décidé de s’adonner à la novlangue avec l’affirmation suivante :
« Pour continuer à imposer les OGM, la Commission veut que chaque Etat puisse choisir s’il les autorise ou pas chez lui. »
Autrement dit, on impose en laissant la liberté de choisir ! A contrario, dans le monde de Kempf, la liberté, c’est quand on n’a plus le droit de choisir ! N’en doutons pas, Hervé Kempf est prêt pour avoir un poste haut placé au ministère de la Vérité…
À propos de « novlangue »,
puis-je me permettre de suggérer à vos lecteurs ces deux ouvrages ? :
Victor Klemperer. – LTI, la langue du IIIe Reich, Édition Pocket, déc 2006.
Jacques Dewitte. – Le pouvoir de la langue et la liberté de l’esprit. Essai sur la résistance au langage totalitaire, Édition Michalon, février 2007.
Salauds de pauvres, tous des communistes !